Un mineur de 17 ans a été placé en garde à vue dans la nuit de dimanche à lundi à Besançon. Le jeune homme circulait sur un vélo électrique, dont il n’a pas pu justifier la provenance. Il a été interpellé, après avoir pris la fuite en apercevant la patrouille de police.
Plusieurs conduites sous l’effet de l’alcool ont été enregistrées par les forces de l’ordre pontissaliennes ce week-end. Des taux de 1,5 gramme d’alcool par litre de sang et 2,3 grammes ont été constatées. Le premier contrevenant, âgé de 39 ans, sera reconvoqué ultérieurement pour s’expliquer sur ces faits. Le deuxième était toujours en garde à vue ce lundi, en fin d’après-midi.
Une personne a perdu la vie ce lundi après-midi, vers 16h, à Saint-Claude (39). Elle a chuté d’un pont, rue du plan Moulin. Elle n’a pas survécu à ses blessures. Elle a été extraite d’un endroit difficile d’accès. Ce qui a nécessité l’intervention de l’équipe de secours en milieu périlleux et montagne du SDIS 39.
Ce lundi soir, de nombreuses communes de France ont rendu hommage à Dominique Bernard, le professeur de lettres, frappé de plusieurs coups de couteau à la gorge par un individu d’une vingtaine d’années fiché « S ». A Besançon, de nombreux élus, de tous bords, étaient présents sur l’esplanade des droits de l’Homme. Tous sont venus dire leur attachement aux valeurs de la République, où l’école a toute sa place, et rendre hommage à cet enseignant qui a perdu la vie pour avoir protégé ses élèves et ses collègues.
Anne Vignot, la maire de Besançon, a demandé « de faire corps » avec les enseignants. Aux côtés de la rectrice, des Sénateurs Jacques Grosperrin et Jean-François Longeot, du député Laurent Croizier et de nombreux élus locaux, La Maire bisontine a apporté son soutien aux enseignants. La Marseillaise a été entonnée et des roses et des bougies ont été déposées au pied de la statue de Victor Hugo. A l’image du député Laurent Croizier, de très nombreuses personnes savent que ces actions symboliques sont importantes, mais qu’elles sont insuffisantes. « La loi peut être changée » explique le parlementaire, qui précise qu’il faut s’attaquer « au terreau qui produit le terrorisme islamiste ». Et de poursuivre : « il faut agir très fortement. Les valeurs de la République ne sont pas négociables ».
Le reportage de la rédaction : Laurent Croizier (député du Doubs). Anne Vignot (Maire de Besançon)
Tristesse et colère
Au cours de cet hommage, la parole a été laissée aux syndicats enseignants. Nathalie Faivre du syndicat SNES-FSU ne cache pas que ce drame a marqué les esprits. La tristesse et la peur se côtoient également à la colère. Mme Faivre explique que « beaucoup de personnalités politique sont présentes pour exprimer leur soutien à l’école », mais elle regrette que « le reste du temps », ces derniers soient plus discrets. La responsable syndicale demande davantage de soutien de la part de sa hiérarchie et des moyens supplémentaires pour permettre aux enseignants de pouvoir effectuer leur travail et leur mission dans de biens meilleures conditions.
L'interview de la rédaction : Nathalie Faivre
Près de 3 ans jour pour jour après l’assassinat de Samuel Paty, l’École a été confrontée une nouvelle fois à un acte terroriste. Le 13 octobre, Dominique Bernard, professeur de lettres au lycée d’Arras a été tué par un ancien élève fiché S. Trois autres membres de la communauté éducative ont été blessés. Gabriel Attal, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, a décidé que des rassemblements seraient organisés ce lundi, dans tous les collèges et les lycées de France.
C’est le collège Victor Hugo à Besançon que les élus ont choisi pour aller se recueillir. Les députés Éric Alauzet et Laurent Croizier, le sénateur Jacques Grosperrin ou encore la présidente du département du Doubs Christine Bouquin se sont déplacés. A 14h, après un hommage rendu par Jean Broyer, le proviseur du lycée Victor Hugo à Besançon, c’est Patrice Durand, inspecteur d’Académie du Doubs, qui a conclu son discours par une citation de Robert Badinter avant de respecter une minute de silence en mémoire des victimes des attentats commis contre l’École. Plus de mille élèves étaient rassemblés dans la cour, pour rendre hommage à Dominique Bernard et Samuel Paty.
Patrice Durand, inspecteur d’Académie du Doubs :
Le Département du Doubs engagera, à partir du jeudi 19 octobre, et pour cinq semaines, des travaux d’entretien spécialisés sur le pont qui enjambe le Drugeon, le long de la RD 47 sur la commune de Bouverans, à proximité de la salle des fêtes. Le coût de ce chantier s’élève à 90.000 euros.
Parmi les opérations prévues : le rabotage de la chaussée existante, la mise en place d’un dispositif d’étanchéité, la mise en œuvre d’un nouvel enrobé, l’entretien des murs parapets et la réalisation d’un ragréage et la mise en état des culées et piles du pont.
Ce lundi, à la mi-journée , une vingtaine de militants d’Europe Ecologie les Verts, dont Anne Vignot, la Maire de Besançon, se sont donnés rendez-vous au Parc Micaud de Besançon pour y mener une action symbolique. L’objectif étant de créer une chaîne humaine, les pieds dans l’eau, au-dessus du barrage, pour alerter sur la fragilité des rivières franc-comtoises, et notamment « le Doubs ».
C’est par cette démarche symbolique que les militants écologistes veulent sensibiliser sur les effets du climat, et de la sécheresse qu’il engendre, sur l’eau et les rivières de la région. Alors que jadis, il était possible, en cette période l’année, de pratiquer le surf à cet endroit du Doubs, la situation a bien changé. Aujourd’hui les rochers sont apparents et la quantité d’eau a bien diminué. Si le niveau de la rivière pose problème, la qualité de l’eau inquiète tout autant. « Si on veut que la vie continue, il va falloir de l’eau. La nature et le vivant souffrent. Il faut prendre des mesures » explique Claude Mercier, conseiller régional Europe Ecologie Les Verts Bourgogne Franche-Comté.
Une autre politique
Aux côtés de Marie-Guite Dufay, Claude Mercier défend l’idée d’une autre politique, capable de prendre en compte les enjeux de notre siècle. « Il faut aller vers une économie et une société décarbonées » explique l’élu franc-comtois, qui souhaite que tous les champs de notre quotidien prennent en compte cette problématique. « A Besançon, nous sommes dans une zone tempérée. Il doit tomber un mètre d’eau. S’il ne tombe plus, cela posera un certain nombre de problèmes » conclut-il.
L'interview de la rédaction : Claude Mercier
Des rassemblements sont organisés tout au long de cette journée en hommage à Dominique Bernard, l’enseignant de lettres, poignardé à mort devant son établissement d'Arras par un ancien élève fiché S. Ce matin, un rassemblement s’est tenu sur le parvis de la mairie de Doubs, en présence d’une quarantaine de personnes, composées d’élus, d’enseignants et de la population.
Ce soir, les cinq communes de l’école intercommunale, composée des villages des Hôpitaux-Neufs, Hôpitaux Vieux, Métabief, Saint-Antoine et le Touillon Loutelet, organisent un temps de recueillement à 19h30. Une minute de silence sera observée. Le rendez-vous est prévu dans la cour de l’école de Métabief.
Ce lundi, des hommages se tiennent partout en France, en hommage à Dominique Bernard, ce professeur de lettres tragiquement décédé des suites d’un acte terroriste à Arras vendredi dernier. Pour honorer sa mémoire, un temps de recueillement est prévu aujourd’hui à 14h devant la mairie de Morez.
Le Conseil Municipal de Pontarlier, répondant à l’appel de l'Association des maires de France, organise une minute de silence, place d’Arçon, ce lundi 16 octobre à 12h, en hommage à Dominique Bernard. Un temps d’hommage se tiendra également ce lundi, à 18h30, à Pontarlier, jour anniversaire du meurtre de Samuel Paty. Le rendez-vous est fixé sur la place d’Arçon. Les syndicats de l’Education nationale appellent les participants à lutter contre l’obscurantisme en apportant des bougies, des flambeaux, …