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Ce 1er septembre marque la rentrée des classes pour les plus de 2.700 écoliers, collégiens et lycéens de l’académie de Besançon. Les cours d’école reprennent vie, les classes se reforment et les enseignants retrouvent leurs élèves dans une atmosphère joyeuse. « C’est vraiment un moment de fête, presque paisible, où l’on voit les enfants heureux de revenir », souligne Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne Franche-Comté.

Une préparation de longue haleine

Derrière l’apparente fluidité de cette reprise, une organisation minutieuse a été déployée. La rectrice le rappelle : « C’est une grosse machine, du travail de dentelle. Chaque rentrée est un petit miracle qui se prépare jusque dans les moindres détails. » Tout le week-end, les équipes rectorales et départementales ont encore procédé aux derniers ajustements. 

Une sécurité au cœur des priorités

Au-delà de l’enseignement, la question de la sécurité reste omniprésente. La rectrice insiste : « Nous veillons chaque jour à la protection des enfants Â» insiste-t-elle.  La journée de la rentrée s’annonce dense pour la rectrice et ses équipes, mobilisées dans les quatre départements francs-comtois. De l’école primaire au lycée, tous les établissements sont concernés par ce suivi attentif. « Nous allons sur le terrain, à tous les niveaux, pour être aux côtés des enseignants et leur redire notre confiance », explique Mme Albert-Moretti.

L'interview de la rédaction :Nathalie Albert-Moretti 

Des défis mais aussi de l’enthousiasme

Entre défis logistiques et exigences pédagogiques, la rentrée reste un temps fort de l’année éducative. La rectrice conclut sur une note optimiste : « Les enseignants sont passionnés, contents de retrouver leurs élèves, et les élèves eux-mêmes sont heureux de revenir. C’est une énergie collective qui fait de la rentrée un moment unique. »

La rentrée 2025 se fait dans un contexte de baisse démographique pour l’académie de Besançon. « Nous enregistrons une diminution de 1,4 % du nombre d’élèves, un phénomène régulier et attendu », souligne Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne–Franche-Comté. Cette évolution entraîne toutefois une baisse mécanique du nombre de postes, mais elle reste inférieure à ce qu’elle pourrait être. « Le ministère ne raisonne pas de manière arithmétique. Notre académie est très rurale : on ne peut pas gérer les moyens comme dans une grande métropole où l’école est à deux rues. Ici, il faut tenir compte de l’isolement de certains secteurs, notamment dans le Haut-Doubs », explique-t-elle. Concrètement, avec des baisses de 2.257 élèves dans le 1er degré et 450 dans le second degré, l’académie de Besançon perd respectivement 30 et 9 postes d’enseignants. En parallèle, il est annoncé 14 postes d’AESH, un poste de CPE et 9 d’assistants d’éducation supplémentaires dans l’académie. Selon Mme Albert-Moretti, « malgré ces retraits liés à la baisse démographique, le taux d’encadrement continuera à s’améliorer comme c’est le cas depuis 2013 Â».  Malgré quelques tensions sur certaines disciplines — lettres et spécialités de lycées professionnels en particulier — la rectrice se veut rassurante : « Il y aura bien un enseignant devant chaque classe, sauf imprévu de dernière minute. »

L'interview de la rédaction : Nathalie Albert Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne–Franche-Comté

Consolidation des savoirs fondamentaux

La priorité affichée reste la maîtrise des fondamentaux. « Tout part de la capacité à lire, écrire, compter, raisonner et s’exprimer. Nous sommes mobilisés conformément aux attentes de la ministre », insiste Nathalie Albert-Moretti. L’académie lance ainsi un défi original : 15 minutes de lecture à voix haute par jour, du CM1 à la 3ᵉ, dans toutes les disciplines. « Nous avions repéré un léger déficit dans ce domaine malgré de bons résultats aux évaluations nationales. Il nous a semblé essentiel de réagir rapidement et de motiver les élèves par des pratiques régulières et des récompenses collectives. ». Parallèlement, un travail de recherche est mené sur le geste d’écriture pour améliorer la qualité de l’enseignement de cette compétence.

Bien-être et santé mentale des élèves

Autre chantier majeur : le bien-être scolaire. « On apprend mieux quand on se sent bien à l’école et qu’on a envie d’y aller », rappelle la rectrice. L’académie a mis en place une feuille de route structurée pour développer les compétences psychosociales (CPS) : gestion des émotions, connaissance de soi, apprentissage du vivre-ensemble. Des personnels sont formés afin de devenir des relais dans leurs établissements. La santé mentale fait également l’objet d’une attention particulière, à la suite des assises nationales de la santé scolaire. Des personnels repères ont été désignés et formés, et un guide pratique a été distribué aux assistants d’éducation (AED) dans les internats, souvent en première ligne pour repérer des signes de mal-être.

L'interview de la rédaction : Nathalie Albert Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne–Franche-Comté

Laïcité : un temps fort autour des 120 ans de la loi de 1905

Cette rentrée est aussi marquée par un anniversaire symbolique : les 120 ans de la loi de séparation des Églises et de l’État. « La laïcité est un principe structurant de l’école publique, totalement en cohérence avec la devise républicaine liberté, égalité, fraternité. Nous en faisons un temps fort », annonce Nathalie Albert-Moretti. Un kit pédagogique intitulé « Un jour, une heure sur la laïcité Â» sera proposé à toutes les écoles et établissements. Objectif : susciter débats et échanges autour des valeurs, des atouts mais aussi des questionnements liés à ce principe fondamental.

Jusqu’au 4 avril, le service régional UNSS de l’académie de Besançon organise le championnat de France UNSS de handball lycées garçons excellence au Palais des Sports Ghani Yalouz à Besançon. Huit équipes, venues de toute la France, se défient pour remporter le titre suprême, qui se disputera demain après-midi, à 14h. Parmi les formations présentes, il y a l’équipe du lycée Jules Haag de Besançon, qui a dû batailler pour en arriver là.

Serge Mommessin, le directeur régional de l’UNSS, souhaite partager plus que de la compétition. De nombreux jeunes ont été associés à ce rendez-vous et se sont vus confier des responsabilités dans les domaines de la sécurité, de l’arbitrage ou encore de la communication et du secourisme, …. . En parallèle, les organisateurs ont voulu inscrire ce rendez-vous dans le cadre de la semaine olympique et paralympique. Ainsi, les élèves des écoles primaires du secteur de Besançon viendront profiter des animations sportives et culturelles qui sont proposées dans le cadre de cet évènement.

L'interview de la rédaction : Serge Mommessin

Partager des valeurs

Ce mercredi, Nathalie Albert Moretti, Rectrice de la région académique Bourgogne-Franche-Comté, a donné le coup d’envoi de cette deuxième journée de compétition. La représentante de l’état est convaincue du bienfondé de la pratique sportive au sein de l’éducation nationale. Elle y voit un moyen de partager et transmettre des valeurs auprès des jeunes pratiquants, qu’ils sauront ensuite recontextualiser dans leur quotidien de citoyens. « Partage, solidarité, respect, tolérance,  …. Â» autant de compétences que le sport est en capacité d’apporter.

L'interview de la rédaction : Nathalie Albert Moretti

Suite aux résultats obtenus par l’Education nationale aux évaluations nationales et internationales, Nathalie Albert Moretti, la rectrice de la région académique Bourgogne-Franche-Comté, a tenu une conférence de presse ce jeudi matin.

Si elle reconnaît que le niveau des collégiens est insuffisant, Mme Albert Moretti souligne que les derniers résultats, concernant le niveau en primaire, « montre de réels progrès Â». « Cela nous conforte dans l’idée que les réformes importantes qui ont été menées depuis 2017 portent leur fruit Â» ajoute Mme la rectrice, qui fait notamment  référence « au dédoublement des classes en zone d’éducation prioritaire Â» ou encore « au plafonnement  des classes à 24 Â».  Pour répondre aux nouvelles directives de Gabriel Attal, le ministre de l’Education nationale, les rectorats et les établissements scolaires vont devoir se mobiliser pour que, dès la rentrée prochaine, certaines mesures édictées soient mises en place. 

Une réaction « forte Â»

Nathalie Albert Moretti reconnaît que les résultats, en provenance de l’étude PISA, demandent « une réaction forte Â». « Le niveau collège pêche. On accuse une baisse de niveau en une dizaine d’années en mathématiques et en français. On constate également qu’il y a moins d’élèves très performants et que le nombre d’élèves en grande difficulté progresse Â» réagit la rectrice. Et de compléter : « il fallait réagir fortement, en affrontant ces données avec sincérité et transparence Â». Localement, des temps d’échange et de discussions vont être menés avec les chefs d’établissement et les syndicats pour que « de nouvelles orientations et solutions voient le jour Â».

L’Education nationale a-t-elle les moyens de ses ambitions ?

Nathalie Albert Moretti se veut rassurante sur la capacité de l’administration à répondre aux enjeux de demain. « Bien sûr que cela sera possible. On va tout faire pour que cela le devienne Â» complète la représentante de  l’état, qui a sans doute été interrogée sur ses intentions,  par les syndicats, ce jeudi,  lors d’une rencontre prévue de longue date.

L’égalité des chances

C’est sur ce point que l’éducation va devoir se pencher urgemment pour améliorer ses résultats. Des inégalités criantes apparaissent, avec une conséquence indéniable sur les chances de chacun de réussir. « C’est LA problématique de l’école. C’est à la fois l’urgence et la première préoccupation. Il faut faire en sorte que l’école corrige mieux les assignations de naissance, sociales ou géographiques Â» explique Mme Albert Moretti. Et de terminer : « notre  mission est  d’outiller chaque élève pour qu’il dispose des mêmes chances. C’est un énorme défi. En l’état, notre école n’arrive pas encore assez à corriger ces inégalités Â». Pour ce faire, elle doit être en capacité de « mieux individualiser l’accompagnement et détecter au plus tôt les points de faiblesse des élèves pour leur permettre de dépasser leurs difficultés ». La réussite de toutes et tous est une priorité. Tout un programme.

L'interview de la rédaction / Nathalie Albert Moretti

La nomination a été officialisée ce mercredi lors du conseil des ministres. Nathalie Albert-Moretti succède à Jean-François Chanet. Elle devient la nouvelle rectrice de région Bourgogne Franche-Comté et de l’académie de Besançon et chancelière des universités. M. Chanet était recteur de l’académie de Besançon depuis le 17 décembre 2014 et recteur de la région académique Bourgogne-Franche-Comté depuis le 1er janvier 2016.