Ce mardi 2 décembre, une journée nationale de grève et de mobilisation a été organisée à l’appel de la CGT, de la FSU et de Solidaires. Les syndicats protestaient contre le projet de loi de finances 2026, jugé « socialement injuste », dénonçant notamment les suppressions de postes dans la fonction publique et le gel des rémunérations. Cette mobilisation, jugée « modeste », a rassemblé une centaine de personnes à Besançon sur l’Esplanade des Droits de l’Homme. Ils étaient une cinquantaine à Dole.
Par ailleurs, selon des chiffres communiqués par le rectorat de Besançon. 4,4% des enseignants de l’académie de Besançon étaient mobilisés ce mardi. Leur administration a enregistré un taux de participation de 6,6% dans le 1er degré et 2,8% dans le second degré.
Dans un climat national marqué par les inquiétudes sur l’emploi, les salaires et la loi de finances, la CGT appelle à manifester ce mardi. Dans le Jura, des rassemblements sont annoncés à 10h30 sur la place de la Sous-Préfecture à Dole, à 15h sur la place de la liberté à Lons-le-Saunier et à 18h sur la place de la mairie à Champagnole.
Le syndicat dénonce la stagnation des salaires et une loi de finances jugée « injuste ». Les militants espèrent une forte mobilisation pour rappeler que salariés, précaires, retraités et jeunes ne doivent pas être les seuls à supporter le poids de la crise.
Dans un climat national marqué par les inquiétudes sur l’emploi, les salaires et la loi de finances, l’intersyndicale CGT, FSU et Solidaires appelle à une nouvelle journée de mobilisation. À Besançon, le rendez-vous est fixé ce mardi, à 11h30, sur l’esplanade des Droits de l’Homme, avant un départ en manifestation.
L'interview de la rédaction : Florian Chollet
Un contexte social tendu
« Le monde du travail n’a pas à payer cette crise », insiste Florian Chollet, secrétaire de l’union locale CGT de Besançon. Les licenciements récents dans la sidérurgie, notamment chez ArcelorMittal, nourrissent l’inquiétude. « Le vote en faveur d’une nationalisation de l’entreprise illustre la gravité de la situation pour les salariés explique le syndicaliste.
Salaires et loi de finances dans le viseur
Au-delà de l’emploi, les syndicats dénoncent « la stagnation des salaires face à des profits en hausse ». La loi de finances est jugée « injuste », car elle privilégierait les dépenses sans contrôle des recettes. « Les 211 milliards accordés aux entreprises devraient être conditionnés à des engagements sur l’emploi, l’investissement, l’égalité femmes-hommes ou encore l’environnement », souligne Florian Chollet.
L'interview de la rédaction : Florian Chollet
Rendez-vous demain à Besançon
La manifestation bisontine s’inscrit dans un mouvement national. Les syndicats espèrent une forte mobilisation pour rappeler que « les salariés, les précaires, les retraités et les jeunes  ne doivent pas être les seuls à supporter le poids de la crise ».
Le Département du Jura a réuni son assemblée vendredi 7 novembre pour ajuster le budget 2025 et préparer 2026. Dans un contexte incertain, la collectivité affirme sa solidarité avec les éleveurs touchés par la dermatose bovine et adopte un plan logement pour les publics en précarité. La Décision Modificative porte le budget à 415 millions d’euros, avec des crédits supplémentaires pour l’action sociale et l’aéroport Dole Jura. Gérôme Fassenet rappelle : « Investir pour l’avenir sans compromettre l’équilibre budgétaire du Jura. »
À l’occasion des 30 ans du rapport statistique annuel du Secours catholique, Antoine Aumonier, délégué pour la Franche-Comté, dresse un état des lieux préoccupant de la pauvreté et appelle à faire de la lutte contre la précarité une grande cause nationale en 2027.
Un rapport devenu une référence nationale
Depuis trois décennies, le rapport du Secours Catholique constitue un outil majeur de compréhension de l’évolution de la pauvreté en France. Comme le rappelle Antoine Aumonier, il est élaboré à partir de dizaines de milliers de fiches renseignées par les bénévoles lors de leurs rencontres avec les personnes accueillies. Ces données permettent une analyse fine des trajectoires de vie, des besoins et des fragilités rencontrées. « D’une année sur l’autre, on voit comment évolue le visage de la pauvreté », souligne-t-il.
L'interview de la rédaction : Antoine Aumonier, délégué pour la Francvhe-Comté du Secours Catholique
Trente ans de recul : trois tendances majeures
Une pauvreté qui touche d’abord les enfants
La majorité des personnes reçues sont des familles – notamment des mères seules avec enfants. Sur les 1,2 million de personnes accueillies, près de 40 % sont des enfants.
En Franche-Comté, 5.000 enfants sont concernés.
La santé comme facteur aggravant
Un grand nombre de personnes accompagnées souffrent de problèmes de santé ou de handicap. Ces fragilités « aggravent leur situation et les font basculer dans la pauvreté ».
Des travailleurs pauvres, y compris en CDI
Le phénomène n’est plus limité à l’intérim ou aux emplois précaires : 28 % des travailleurs rencontrés sont en CDI, mais leurs revenus restent insuffisants pour sortir de la précarité. Une évolution lourde de sens.
Franche-Comté : une région marquée par la précarité des exilés
Localement, les tendances nationales se confirment avec des spécificités marquées. Les familles représentent désormais 37 % des personnes accueillies, contre 27 % en 1994. Les personnes d’origine étrangère sont très présentes, notamment dans les grandes villes de la région. Les personnes exilées, souvent démunies face aux démarches administratives et à l’apprentissage du français, représentent 75 % des personnes reçues sans ressources. Le niveau de vie médian des personnes accompagnées en France est déjà très faible (565 €), mais en Franche-Comté, il tombe à 435 €. Une situation due à la surreprésentation « des exilés », souvent totalement dépourvus de revenus.
Quand la politique publique change le destin de centaines de milliers de personnes
Le recul des 30 dernières années montre l’impact décisif des politiques nationales. Entre 1998 et 2001, période où la lutte contre la pauvreté avait été déclarée grande cause nationale, 800.000 personnes sont sorties de la pauvreté. Selon Antoine Aumonier, ce contexte s’explique par une meilleure coordination entre services de l’État, collectivités et associations, de nouveaux dispositifs sociaux, des allocations plus adaptées, à l’image du RMI de l’époque.
2027 : Pour une nouvelle grande cause nationale
Le Secours Catholique appelle à ce que la lutte contre la pauvreté redevienne une grande cause nationale en 2027. Un sondage récent montre que 53 % des Français seraient favorables à une augmentation du RSA, dont le montant actuel — autour de 550 € pour une personne seule — est jugé insuffisant. « Nous sommes à un moment charnière », affirme le délégué régional, évoquant une opinion publique oscillant entre méfiance et empathie.
L'interview de la rédaction : Antoine Aumonier, délégué pour la Francvhe-Comté du Secours Catholique
Un enjeu de société, un enjeu démocratique
Antoine Aumonier invite à intégrer ces préoccupations dans les choix citoyens à venir :
les élections municipales de mars prochain et l’élection présidentielle de 2027. « On peut aider ces mères seules, ces couples avec enfants, ces personnes exilées qui ont risqué leur vie pour arriver ici. Mais il faut le choisir collectivement », insiste-t-il.
Ce mardi 18 novembre, dans le cadre de la journée contre la précarité énergétique, la Ville de Besançon, Grand Besançon Métropole et la Maison de l’Habitat du Doubs s’associent à 19 organisations pour alerter sur une situation qui s’aggrave.
Ce jour, une journée de mobilisation est organisée au Fort Griffon, en écho aux 180 événements prévus partout en France. En 2025, 35 % des Français déclarent avoir souffert du froid dans leur logement, contre 14 % en 2020. Les impayés d’énergie explosent, les aides reculent, et les coupes budgétaires touchent de plein fouet les ménages modestes et les bailleurs sociaux. Les organisateurs dénoncent notamment la baisse du budget de MaPrimeRénov’ et la suppression des financements pour la rénovation du parc social.
La Ville de Pontarlier lance un appel à projets pour 2026 dans le cadre du Contrat de ville 2024–2030. Associations, établissements publics, entreprises et collectivités sont invités à proposer des actions autour de trois grandes thématiques : l’émancipation, l’emploi et l’insertion, ainsi que le cadre de vie. Des priorités spécifiques sont également définies pour les quartiers Longs Traits – Berlioz et des Pareuses. Les dossiers sont à déposer avant le 30 novembre 2025 sur la plateforme Dauphin : https://usager-dauphin.anct.gouv.fr. Plus d’infos auprès du service Politique de la Ville de Pontarlier.
Le Conseil départemental du Jura s’est réuni en séance publique le 7 novembre pour réaffirmer ses engagements en faveur du territoire et de ses habitants. Face à la dermatose nodulaire bovine, les élus ont voté des aides directes aux éleveurs ainsi qu’une subvention au Groupement de Défense Sanitaire, illustrant une mobilisation rapide face à une crise agricole préoccupante.
La séance a également été marquée par l’adoption du Plan Logement 2026-2031, qui vise à renforcer l’accès au logement, prévenir les expulsions et lutter contre la précarité énergétique.
Sur le plan budgétaire, les ajustements effectués permettront de solder les travaux de la piste de l’aéroport Dole Jura, de poursuivre l’amélioration de l’accessibilité des bâtiments publics, de soutenir les projets communaux et de renforcer les actions sociales. Enfin, le débat d’orientations budgétaires pour 2026 a posé les bases « d’une trajectoire claire et responsable, conciliant investissement dans l’avenir du Jura et solidité financière du Département ».
Les cabinets de radiologie du centre-ville de Besançon, Baume-les-Dames, Valdahon, Pontarlier et Morteau seront fermés lundi. Les radiologues rejoignent le mouvement national de grève pour dénoncer une baisse injustifiée des tarifs de remboursement prévue par la Loi de Finances de la Sécurité sociale 2026. Selon eux, cette réforme menace l’accès à l’imagerie médicale, notamment en zone rurale, et fera payer davantage les patients. Les examens prévus seront reprogrammés. Réouverture des cabinets prévue mercredi 12 novembre.
Ce jeudi 6 novembre, plusieurs organisations syndicales se mobilisent à l’appel des retraités partout en France. À l’origine de la colère : le projet de budget gouvernemental porté par François Bayrou, puis par Sébastien Lecornu, qui prévoit plusieurs mesures jugées injustes pour les plus âgés. A Besançon, le rassemblement s’est tenu sur la place Pasteur.
Des économies « sur le dos des plus faibles »
Pour Nadine Castioni, représentante syndicale de la FSU, la coupe est pleine. « On essaie toujours de faire des économies sur le dos des plus faibles », dénonce-t-elle.
Selon elle, le gel des pensions, la remise en cause de l’abattement fiscal de 10 % et la non-revalorisation de certaines allocations menacent directement le niveau de vie des retraités. Les pensions de retraite, indexées sur l’inflation, devraient logiquement suivre la hausse des prix. Or, leur gel représenterait une perte de pouvoir d’achat estimée à plus de trois mois de pension sur l’année, selon la syndicaliste. À cela s’ajoute la suppression progressive de l’abattement fiscal de 10 %, qui visait à compenser les frais liés à la vie quotidienne. « On nous dit que les retraités n’ont plus de frais professionnels. Mais leurs revenus sont entièrement déclarés, ils ne peuvent pas tricher. Cette suppression, c’est une double peine », déplore Mme Castioni.
L'interview de la rédaction : Nadine Castioni ( FSU)
Franchises médicales et allocations gelées : des mesures à effet domino
Au-delà des pensions, d’autres mesures inquiètent les manifestants. Le doublement des franchises médicales, la non-revalorisation des allocations sociales ou encore la stagnation de l’allocation spécifique aux personnes âgées risquent, selon eux, d’accentuer la précarité. « Ceux qui vivent avec le minimum vieillesse ne pourront bientôt plus se nourrir ni se loger décemment », alerte la militante.

« Il faut se mobiliser, ce n’est pas le destin »
Pour Mme Castioni, la rue reste un espace indispensable d’expression populaire, même si la lassitude gagne parfois les troupes. « On devrait être là tous les jours. Il faut se défendre et se battre », insiste-t-elle.
L'interview de la rédaction : José Avilès ( CGT)
« Le pouvoir d’achat, ce n’est pas tout. On veut le pouvoir de bien vivre »
Présent lui aussi sur le terrain, José Avilès, représentant CGT, partage la même colère. « Si la CGT est là , c’est qu’il y a de grosses inquiétudes », affirme-t-il. Il plaide pour une augmentation généralisée des pensions, des minima sociaux et des salaires, seule solution selon lui pour redonner du souffle à l’économie. « Le pouvoir d’achat, c’est une illusion. Le vrai enjeu, c’est le pouvoir de bien vivre. Aujourd’hui, même en travaillant, certains retraités n’arrivent pas à s’en sortir ».
« Les mains dans nos poches, jamais dans celles des plus riches »
Face à la question des efforts collectifs, le ton se durcit. « J’ai l’impression qu’ils ont toujours les mains dans mes poches », ironise M. Avilès. Pour lui comme pour Mme Castioni, le gouvernement demande toujours des sacrifices aux mêmes catégories, tandis que les plus aisés restent épargnés. « On ne touche pas au capital des très riches, parce qu’ils savent se défendre », conclut Mme Castioni.