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Dans le contexte de suppressions de postes, avec 4.000 postes menacés à l’Education Nationale, les syndicats se sont mobilisés, ce vendredi, à Besançon lors du déplacement dans la cité comtoise d’Anne Genetet, la ministre de l’Education Nationale. La délégation d’enseignants des syndicats FSU et CGT a pu exprimer son mécontentement, ce jour, à une attachée de la ministre, qui les a reçus en préfecture. Selon les syndicats, « l’argument budgétaire ne tient pas ». Ils rappellent que la suppression du SNU et la fin de l’expérimentation de l’uniforme à l’école permettraient « de dégager des moyens ».

Ce lundi, se déroule, partout en France, dans de nombreuses structures scolaires, la dictée d’ELA. A cette occasion, Nathalie Albert Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne Franche-Comté et de l’académie de Besançon, se rendra, cet après-midi, à l’école élémentaire d’Annoire (39). L’objectif de cette opération est de sensibiliser les élèves à la solidarité, au respect de la différence et à la fraternité, à partir d’une cause solidaire : la lutte contre les leucodystrophies.

Des jeunes volontaires et une équipe pédagogique investie. Tels sont les ingrédients du dispositif prépa-seconde, mis en œuvre cette année par l’Education Nationale et déclinée au lycée Louis Pergaud de Besançon dans le département du Doubs. Une initiative de Gabriel Attal, ministre de l’Education nationale, que ses, déjà, deux autres successeurs n’ont pas remis en cause. Rappelons que l’objectif est de permettre à ces anciens élèves de 3è, volontaires et ayant échoué au brevet des collèges, de bénéficier d’une année complémentaire pour renforcer les acquis du collège, avant de rejoindre une classe de seconde générale ou professionnelle.

L'interview de la rédaction : Ethan, lycéen volontaire

La pédagogie de projet

Telle est la démarche déclinée par l’équipe enseignante, également volontaire, pour « relancer » ces jeunes. L’objectif est d’inscrire la transmission de savoirs dans un cadre moins théorique. Les projets touchent l’intégralité des disciplines scolaires, allant du français, aux mathématiques, aux langues vivantes, en passant par l’Education Physique et Sportive et les Sciences de la Vie et de la Terre. Le souhait est également d’apporter des savoir être et de redonner confiance à ces jeunes gens qui en ont peut-être perdue. Une philosophie et une réflexion qui demandent aussi aux adultes d’adapter leur pédagogie et revoir leurs méthodes de travail. L’hétérogénéité du public et ses besoins et attentes différents exigent une telle approche.

L'interview de la récation : Jean-Baptiste Garnier, proviseur-adjoint du lycée Louis Pergaud

 

La gestion de projet

La classe bisontine compte dix jeunes. Sur les 27 heures de classe, 7h sont accordées à la construction du projet du jeune. Tout au long de l’année, chaque adolescent aura la possibilité de réfléchir et faire avancer son projet professionnel et personnel. L’orientation sera également travaillée. Pour ce faire, des stages, des visites d’entreprise et des rencontres avec des professionnels et des intervenants de l’éducation nationale sont prévus. Les élèves en ont conscience, cette classe passerelle est une chance qu’on leur offre pour repartir du bon pied et envisager un avenir plus serein et positif. La spirale de l’échec ne doit être plus qu’un mauvais souvenir.

L'interview de la rédaction : Jean-Baptiste Garnier, proviseur-adjoint du lycée Louis Pergaud 

Le savez-vous ? A Flangebouche, les enfants des communes de Flangebouche, Loray et Plaimbois-Vennes sont accueillis, depuis janvier dernier, dans un nouveau bâtiment de 900 m2. Une structure classée Bâtiment à énergie positive, disposant d’une isolation d’origine végétale, composée de fibre de bois, coton et lin, à laquelle une chaudière à granulés de bois et des panneaux photovoltaïques ont été ajoutés. Le coût total du chantier s’élève à près de 3 millions d’euros. Il a obtenu le soutien de plusieurs partenaires, dont le Conseil Départemental du Doubs, à hauteur de 232.000 euros.

A Valdahon, les enfants de l’école Saint-Exupéry ont fait leur rentrée dans un établissement sécurisé. Les sols défectueux, et dans lesquels de l’amiante avait été retrouvée dans des dalles décollées, ont été traités. Un revêtement provisoire avait été posé, avant de finaliser les travaux engagés cet été. Les enseignants et les écoliers, scolarisés de la maternelle au cours élémentaire, évoluent désormais dans un espace réaménagé et protégé.

La deuxième campagne de vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) se déploie dans les 331 collèges de Bourgogne-Franche-Comté. Plus de 32 000 élèves de 5e sont concernés. Objectif de l’ARS, en partenariat avec les soignants et les établissements scolaires des académies de Besançon et Dijon :  continuer à améliorer la couverture vaccinale pour réduire les pathologies liées à ce virus, en particulier les cancers. Pour cette nouvelle saison, les professionnels peuvent réaliser gratuitement la mise à jour vaccinal, en accord avec les familles.

Les syndicats FSU-SNUIpp, CGT éduc, Sud éducation appellent à une journée de grève et de mobilisations le mardi 10 septembre. Il est expliqué que «  cette journée est un appel à défendre un système éducatif de qualité, respectueuse des droits des enseignants, des AESH, et des élèves ».

Le syndicat donne rendez-vous aux personnels de l’éducation à 11h30 devant la direction de l’Inspection Académique. Les enseignants sont invités à apporter les livrets d’évaluations nationales « pour montrer leur opposition à ces évaluations » qui, selon les organisations syndicales, « ne correspondent pas aux difficultés réelles des élèves ».

Dans un contexte politique et social compliqué, l’intersyndicale bisontine annonce qu’elle prévoit de nouvelles mobilisations pour dénoncer « la politique d’austérité qui s’annonce », notamment à l’Education nationale.  Elle se réunira de nouveau le 12 septembre, à Besançon, à la Maison des syndicats.

Depuis lundi, jour de rentrée des classes, l’association Solmiré se mobilise pour que la loi s’applique et que 51 mineurs isolés, qu’elle considère ainsi, contrairement au Conseil Départemental du Doubs, qui exerce une  responsabilité politique en la matière, puissent être scolarisés à leur tour. Ce mercredi matin, la rencontre avec l’inspecteur académique n’a rien donné. L’autorité reste campée sur ses positions. Une décision identique avait été donnée lors d’une précédente mobilisation au printemps dernier.

L'interview de la rédaction : Noëlle Ledeur, porte-parole de l'association Solmiré

 

Face à ce blocage et à l’absence de réponse de la rectrice au courrier dernièrement envoyé, le collectif et ses soutiens ont décidé de faire appel à la justice pour que cette dernière s’applique. D’autant plus, comme le souligne Noëlle Ledeur, porte-parole de l’association Solmiré, « la dernière décision du juge des enfants, qui a reconnu la minorité à certains de ces jeunes, n’est toujours pas appliquée ».

S’intégrer malgré tout

L'interview de la rédaction : Noëlle Ledeur, porte-parole de l'association Solmiré

 

Malgré cette situation, ces jeunes garçons et filles ne baissent pas les bras. Grâce à l’action d’associations et de leurs bénévoles, ils apprennent la langue française. Certains ont réussi à conforter leurs apprentissages, de telle sorte qu’ils maîtrisent aujourd’hui l’écrit et l’oral. D’autres, pour se rendre utiles, vont également donner des coups de main aux associations humanitaires bisontines. Cependant, cette situation ne peut pas durer et Solmiré et ses bénévoles exigent une application de la loi. Le collectif rappelle que sur le sol français, les mineurs doivent être scolarisés jusqu’au 16 ans et se voir proposer une formation au-delà.

Dans le cadre de l’opération « Ma classe aux jeux ». Plus de 2.800 élèves de l’académie de Besançon assistent en cette fin de semaine aux Jeux Paralympiques de Paris. Ils sont scolarisés du CM1 à la terminale. Un appel à candidatures avait été lancé en septembre 2023. Un projet pédagogique avait été déposé par les écoles et les établissements intéressés auprès du ministère de l’Education nationale. Dans l’académie de Besançon, cela correspond à 61 structures scolaires. Soit 23 écoles, 34 collèges, 3 lycées, 1 EREA ont pu en bénéficier.

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