A Besançon, deux hommes d'une vingtaine d'années ont été placés en garde à vue ce jeudi matin par la police. Ils sont soupçonnés d’être à l’origine de la peinture blanche sur le visage de la statue de Victor Hugo. Ces deux étudiants en histoire sont tous deux des anciens adhérents du RN et membres de la Cocarde, une association étudiante nationaliste. Ils ont été présentés devant le parquet en début d'après-midi. Ils seront poursuivis pour dégradation grave de biens publics avec trois circonstances aggravantes, dont le caractère raciste, et encourent 10 ans d’emprisonnement. Leur jugement est prévu le 26 décembre. En attendant, le procureur demande leur placement sous contrôle judiciaire.
C’est ce jeudi matin que cette affaire de « white facing » a pris un tournant à Besançon. Pour rappel, le visage de la statue de Victor Hugo sur l'Esplanade des droits de l'homme avait été repeint en blanc, dans la nuit de dimanche à lundi, alors qu’elle était en pleine rénovation. Un acte suivi d’un second dans la nuit de mardi à mercredi dernier, où "L'homme et l'enfant", une statue dans le parc des Glacis à Besançon a été vandalisée de la même façon. Mais grâce aux vidéos de surveillance, les policiers ont réussi à identifier les auteurs de ces dégradations. Les enquêteurs ont repéré qu'à 23h27, deux hommes ont aspergé de peinture la sculpture d'Ousmane Sow. Il aura fallu l'examen des enregistrements des autres caméras de la cité comtoise pour interpeller à 6h30 ce jeudi, un jeune de 22 ans à son domicile bisontin.
Lors de sa garde à vue, ce dernier a admis les faits qui lui ont été reprochés. Un peu plus tard lors de son audition, il a précisé l’identité de la personne qui était présente à ses côtés lors de cet acte de vandalisme. C’est pour cette raison qu’un second étudiant, âgé de 22 ans, aussi en licence d'histoire a été interpellé. Ce dernier a aussi reconnu les faits, mais tous deux contestent l’intention raciste. Ils expliquent que la teinte du poète a été restaurée, « et arbore désormais une belle couleur blanche, bien française, bien bisontine, bien 19ème siècle ».
Les auteurs ont été présentés devant le parquet en début d'après-midi, et seront poursuivis pour dégradation grave de biens publics avec trois circonstances aggravantes : caractère raciste de l’acte, faits en réunion et dégradation d'un bien d'utilité public. Le jugement est prévu le 26 décembre et en attendant, Etienne Manteaux, le procureur de la République de Besançon, demande leur placement sous contrôle judiciaire. Une enquête de personnalité sera effectuée pour mieux comprendre le profil des deux mis en cause. Par ailleurs, le plus âgé des deux est le responsable local de la "Cocarde étudiante". Il a aussi été adhérent au Rassemblement National entre 2015 et 2021, et en est parti car il n’avait pas pu être candidat à la députation en 2022. Le second a également fait partie du Rassemblement national entre 2015 et 2021.
Etienne Manteaux, procureur de la République de Besançon :
C'est officiel, le carnaval de Maîche, organisé par le comité des fêtes Festigang, sera de retour les 11 et 12 mars 2023. Un carnaval annoncé comme "F'ou Dingues". Les informations concernant le programme se préciseront fin janvier, car l'organisation se "laisse une porte ouverte pour les modifications de dernière minute". Ce qui est sûr, c'est que les festivaliers retrouveront un concert le vendredi soir sous chapiteau, le défilé des enfants le samedi après-midi suivi de la grande soirée carnavalesque et son concours de costumes. Une vingtaine de stands d'associations seront également présents.
L'interview de la rédaction : Alain Bertin
La saison des sports d’hiver est officiellement lancée ce week-end. Les combinés français sont à Ruka pour la première manche de la Coupe du Monde de la discipline. On suivra avec intérêt les deux compétiteurs francs-comtois Mattéo Baud, le sociétaire de l’Olympic Mont d’Or, et Laurent Mulethaler du ski club de Prémanon.
Le GBDH a besoin de se racheter après sa lourde défaite le week-end dernier face à Dijon (27-43). Ce vendredi, le groupe de Benoît Guillaume se déplace à Villeurbanne. Les Bisontins apparaissent à la 13è place. Leur adversaire est 15è. Autant dire que ce match revêt un enjeu particulier pour le maintien. Le coup d’envoi du match sera donné à 20h30.
On approche dangereusement de la fin de la première partie de saison. A trois journées de l’épilogue des matchs aller, le BesAC (8è) reçoit Orchies (7è). Un nouveau match important pour les hommes de Joseph Kalambani. Le coup d’envoi de la rencontre sera donné à 20h15.
Dans la nuit de dimanche à lundi 21 novembre, la statue de Victor Hugo par Ousmane Sow, qui était en cours de rénovation, a été vandalisée. Le visage de l’écrivain a été recouvert d’une peinture blanche et une pancarte « White Power », slogan des suprémacistes blancs, a été apposé aux cotés de l’œuvre. La nuit suivante, la sculpture de « l'homme et l'enfant », située au parc des Glacis, du même sculpteur, avait elle aussi été vandalisée par de la peinture blanche. Ces faits, s’ajoutent au rassemblement de militants d’ultra droite fin août dans la capitale comtoise, défilant dans les rues du centre-ville entonnant des chants et saluts nazis.
C’est dans ce contexte grave que plus de deux cents artistes, techniciennes et techniciens, actrices et acteurs culturels de la ville se sont mobilisés en signant une tribune commune :
« Nous condamnons avec vigueur les actes de vandalisme et les propos racistes de ces derniers jours à l’encontre des sculptures d'Ousmane Sow. Nous considérons qu’ils s’inscrivent dans une tradition fasciste, celle des autodafés et des stigmatisations de l’art dans les années 1930 en Allemagne. Ils nous renvoient ainsi aux heures les plus sombres et les plus intolérantes de notre histoire dont nul ne peut ignorer les conséquences.
Sous couvert de bon sens (oui Victor Hugo était blanc), ils jettent le discrédit sur un artiste et des restaurateurs d’œuvres d'art tout en revendiquant une idéologie mortifère, absurde et illégale, celle du suprématisme blanc.
Nous condamnons cette manière honteuse de tordre la réalité au profit d'un récit xénophobe et haineux. Nous n'acceptons pas que la mémoire de Victor Hugo soit invoquée sans fondement par des personnes éloignées en tout point du bien commun et des valeurs humaines que nous défendons. Nous voulons manifester notre inquiétude à l’heure où se propage de façon alarmante cette idéologie délétère dans certains médias et jusque dans nos institutions politiques. Nous affirmons que c’est elle qui tue aujourd’hui de par le monde. C’est l’extrême droite qui est dangereuse pour notre société, et non pas les minorités persécutées, les militant.es, les artistes ou les œuvres. »
En plus de cette tribune, une peinture collective a été réalisée avenue Arthur Gaulard, en face du Frac de Franche-Comté. On peut y lire « Sous la peinture blanche, la couleur résiste ».
Benjamin Cornuez
L'interview de la rédaction / David Demougeot, directeur artistique chez "Juste Ici"
C’est un fait divers que cette famille de Villers Bouton, en Haute-Saône, n’oubliera jamais. Mercredi, en fin d’après-midi, trois jeunes sangliers, pesant chacun environ 80 kilos, ont fait irruption dans leur maison. La lucidité et le sang-froid du mari, qui venait de rentrer du travail, a permis de diriger les cochons sauvages dans la chambre à coucher du couple. Ce qui a permis de protéger son épouse, leur nourrisson de 6 mois et le chien.
Les indésirables ont fini par prendre la fuite par la porte fenêtre de la pièce, défonçant, dans la foulée, les trois enclos qui protégeaient la propriété. Margaux, la jeune maman, ne cache pas qu’elle a eu très peur. « On sentait qu’ils étaient apeurés. Ils n’ont pas cherché à attaquer. Les dégâts matériels ne sont pas très importants » explique-t-elle. Et de poursuivre : « Un ami chasseur nous a expliqué que nous avions eu de la chance. Des sangliers plus costauds auraient pu tout casser sur leur passage ».
Margaux reconnaît que cette visite inattendue, rien de courtoise, l’a marquée. A tel point que les vérifications sur la bonne fermeture des portes de la maison s’effectuent désormais à plusieurs reprises. La jeune maman a craint pour son mari qui s’était enfermé avec les trois animaux. « C’est mon héros » dit-elle avec sourire et beaucoup de reconnaissance.
Les sapeurs-pompiers du Jura sont intervenus ce matin pour un feu dans un local de 50 m2, faisant usage de chaufferie, dans une habitation à Neublans-Abergement. Deux personnes, légèrement blessées, ont été transportées sur un centre hospitalier après avoir inhalé des fumées.
Un homme, âgé de 32 ans, a été interpellé mercredi, vers 17h30, à Besançon, dans le quartier de Planoise. Sa garde à vue a été prolongée hier soir. Il a été suivi à distance par des policiers qui effectuaient une patrouille pédestre. Ils ont aperçu le trentenaire qui se dirigeait, sachet en plastique et téléphone à la main, dans un immeuble. Il s’apprêtait à déposer son sachet dans un local électrique. Il était en possession de 34 grammes d’herbe de cannabis, 280 grammes de résine de cannabis, 17 grammes de cocaïne et 440 euros en liquide.
Un jeune homme devra s’expliquer en janvier prochain devant le délégué du procureur. Mercredi soir, à Besançon, il circulait, avec deux autres individus, sur un scooter. A la vue des policiers, les occupants ont pris la fuite à pied, laissant leur engin. Ils ont été interpellés. Quant à leur deux roues, il est apparu qu’il avait été signalé volé il y a quelques jours. Le conducteur, âgé de 15 ans, en possession d’un couteau, a été placé en garde à vue. Ces jeunes gens ne reconnaissent pas les faits qui leur sont reprochés.