Le 7 juillet prochain, le Château de Joux lancera sa saison estivale. Ce lieu emblématique du Haut-Doubs qui conjugue mille ans d’histoire et de mémoires prévoit une programmation riche pour cette année 2023, qui célèbre la commémoration du 220ème anniversaire de la mort de Toussaint Louverture.
La saison commencera dès le vendredi 7 juillet à 20h. Les visiteurs auront l’occasion d’assister au spectacle « Tant Pis », en collaboration avec le Festival des Nuits de Joux et le centre d’animation du Haut-Doubs. Il s’agit d’un stand-up gratuit, conçu et joué par Amandine Gay, une comédienne du Festival des Nuits de Joux. Également du 7 au 31 août, le parcours découverte libre permettra de déambuler dans tout le château, accompagné des dessins de l’artiste Jean-Frédéric Koné. Des médiateurs présents le long de ce parcours en profiteront pour raconter les grands moments de ce lieu emblématique. Les visites guidées reviennent, permettant de traverser les 10 siècles d'histoire de ce site emblématique.
Le 220ème anniversaire de la mort de Toussaint Louverture
Le 7 avril 1803 mourrait dans une cellule du château de Joux Toussaint Louverture, héros de l’indépendance d’Haïti et de la lutte pour l’abolition de l’esclavage. Cette année 2023 célèbre la commémoration du 220ème anniversaire de la mort de Toussaint Louverture. Une exposition de panneaux retrace les grandes étapes de la Révolution haïtienne, la première abolition de l'esclavage, l'action politique et militaire de Toussaint Louverture, son arrestation, son enfermement et ses conditions de détention au Château de Joux, sa mémoire en 2023. En complément de l’exposition, il sera possible de marcher dans les pas de Toussaint Louverture les 23 et 30 juillet, ainsi que le 6, 13 et 20 août à 14h, lors d’une visite guidée retraçant la vie de l’esclave devenu général, puis gouverneur de l’Île de Saint-Domingue (aujourd’hui Haïti) avant d’être emprisonné au Château sur ordre de Napoléon Bonaparte. Des ateliers de dessin, peinture et collage seront proposés dans le mois de juillet, afin de composer des productions s’inspirant de l’art haïtien.
Et bien d’autres animations
Tous les jeudis à 14h, il sera possible d’assister à une véritable prouesse architecturale et technique renouant avec le passé : le fonctionnement du pont-levis à flèche. Ce pont mobile défensif qui se baisse et se lève pour ouvrir ou fermer le passage au-dessus d'un fossé a été restauré en 2022 et se trouve désormais en parfait état de fonctionnement. Les enfants, accompagnés de leurs familles, se feront le plaisir de partir à la recherche du trésor des Bourbaki chaque matin, ou encore d’assister à la visite nocturne insolite et théâtralisée « Lady Cactus » proposant une déambulation nocturne à travers tout le château. Sans oublier le traditionnel Festival des Nuits de Joux s’étalant du 28 juillet au 12 août.
Estelle Varezzi, responsable du développement du Château de Joux :
Toute la programmation estivale est à retrouver sur : https://chateaudejoux.com/
Au lac d’Ilay, entre le Frasnois et la Chaux-du-Dombief, de nombreux vacanciers sont venus profiter du cadre idyllique ce mercredi après-midi. Un lac aux eaux limpides, mais encore frisquettes. « On est venu se baigner au lac qui est encore très frais, mais très beau ! On vient de Mouthe, ce n’est pas très loin, mais on aime bien venir ici de temps en temps ici, ça change de nos lacs. Il n’y a pas trop de monde, et il fait encore très beau » indique cette vacancière accompagnée de son mari.
Le site n’est pas bondé de monde. Les plages sont assez rares, et quelques criques dissimulées permettent de passer un agréable moment, en toute intimité. Un peu plus loin, un jeune couple, les pieds dans l’eau, est en train de gonfler une embarcation. « On est surtout venu se rafraîchir ! Hier on est monté au Pic de l’aigle, et on a aperçu une île au milieu du lac. Donc on s’est dit qu’on allait prendre notre kayak gonflable, et aller visiter un peu les environs ! » s’exclame cette jeune femme.
Parfois, les vacanciers viennent de loin, comme cet homme accompagné de sa compagne, venus du nord de la France. « Avant on habitait à Dunkerque, et maintenant on habite à Lille. On a découvert ce site un peu par hasard dans nos recherches pour les vacances. Bon, on ne savait pas que la sécheresse allait malheureusement être au rendez-vous. Mais on a bien été tenté par le Jura, et ça fait maintenant deux semaines qu’on est dans la région. Ça fait du bien de revoir un peu de verdure, même si on a vu des cascades un peu sèches. Mais on est très contents de notre randonnée d’hier, c’est un super site, une belle région, et on essayera d’y revenir en d’autres saisons ».
« C’est vraiment une excellente saison » souligne Mickael, qui propose des activités nautiques sur le plan d’eau jurassien. « On a eu un temps magnifique. Le camping a été complet en juillet et en août, on est très contents. C’était vraiment une grosse saison, on ne va surtout pas se plaindre » poursuit-il. Pendant ce temps, la file d’attente ne cesse de s’allonger sur le ponton flottant qui relie la plage au cabanon où sont amarrées pédalos et canoés. Les serviettes de plage se déploient, les bouées sont jetées à l’eau, et dans des éclats de rires, les baigneurs s’éclaboussent. Le sentiment général est à l’euphorie après un été où les touristes et vacanciers étaient bien au rendez-vous dans le Jura.
Ce ressenti est partagé par tous les saisonniers travaillant sur le site. Après deux années particulièrement difficiles à subir les conséquences de la crise sanitaire, les professionnels du tourisme semblent enfin voir le bout du tunnel. Et vivre une saison plus intense que jamais. « Enfin les choses commencent à se calmer, contrairement au milieu de la saison. La fin du mois de juillet jusqu’à début août, c’était la période la plus intense. On a eu énormément d’arrivées de campeurs. Le site était rempli, même nous on ne pouvait plus rentrer, c’était très compliqué » confie cet étudiant travaillant dans la restauration pendant l’été. « On a bien bossé, on a même battu les chiffres de l’année dernière, c’était vraiment une très bonne saison. »
Après deux années particulièrement difficiles à subir les conséquences de la crise sanitaire, les professionnels du tourisme semblent enfin voir le bout du tunnel. Le sentiment général est à l’euphorie après un été où les touristes et vacanciers étaient bien au rendez-vous dans le Haut-Doubs. « Cette saison était magnifique, on a beaucoup travaillé. Le mois de juillet était formidable, et le mois d’août était aussi bien. Je pense même qu’il n’est pas fini, à partir de la semaine prochaine il est encore annoncé du beau temps » explique ce restaurateur de Saint-Point. Un sentiment partagé par une de ses consœurs, située de l’autre côté du lac, à Malbuisson. « Le bilan est très positif, on a eu beaucoup de soleil, donc une terrasse pleine midi et soir. On a beaucoup de personnes qui profitent, qui cherchent à se détendre après toutes ces années de tension. Et ils ont tendance à plus se lâcher, à moins regarder les dépenses. Ils sont relativement festifs cette année ».
Alors certes, la saison estivale a battu son plein dans le Haut-Doubs, mais a tout de même rencontré quelques difficultés. Dans un premier temps, la fameuse problématique de l’eau a contraint certains professionnels à modifier leurs pratiques. C’est le cas de Clément, moniteur à la base nautique des Grangettes. « Heureusement, il reste de l’eau dans le lac ! Donc on a pu jouer en stand-up paddle, canoë, kayak, catamaran et planche à voile. Bon, nous ne pouvions plus pratiquer le canoé sur le Doubs parce qu’il n’y avait pas assez d’eau, donc on s’est rabattu sur le lac Saint-Point, qui reste un cadre exceptionnel. Mais sinon, à part la pelouse qui a un peu cramé, on a eu énormément de monde sur le lac » confie Clément. Les difficultés de recrutement et le manque de personnel ont aussi impacté le quotidien des professionnels du tourisme. « Ça a été très dur niveau stock et personnel » souligne ce restaurateur de Saint-Point. Un sentiment partagé par la gérante de ce restaurant en bordure du lac. « J’ai eu beaucoup de mal à recruter. J’ai travaillé avec de nombreux étudiants cet été, ça a été difficile, il a fallu les former. Nous avons dû gérer au cordeau, et c’est un peu dommage, on a dû refuser du monde parce qu’on ne peut pas accueillir 150 personnes par service. C’est vrai que c’est un peu frustrant, quand on a le soleil, toutes les conditions réunies, mais qu’on ne peut pas recevoir tout le monde ».
La saison n’est pas pour autant encore terminée dans le Haut-Doubs. Cette année, les beaux jours risquent de se poursuivre au moins jusqu’en septembre, pour le plus grand bonheur des acteurs du tourisme. « Pour septembre, j’ai déjà beaucoup de réservations à l’hôtel, donc je pense que l’arrière-saison sera bonne. J’ouvre l’établissement jusqu’au 14 novembre sans fermeture, en espérant avoir de la neige pour pouvoir ensuite ouvrir tout l’hiver » confie cette restauratrice. « C’est vrai que nous avons souvent de beaux jours au mois de septembre » ajoute ce gérant de snack. « C’est véritablement à partir du 15 que les stocks commencent à baisser, parce qu’on a encore du monde de passage, des retraités, des campeurs. Nous avons toujours eu du monde au mois de septembre » poursuit-il. De son côté, Clément, moniteur à la base nautique des Grangettes recevra encore beaucoup de groupes jusqu’à la fin du mois. Cela se poursuivra même jusqu’en septembre, pendant les week-ends, sous réserve une fois de plus du critère essentiel : le beau temps.
Du 11 juillet au 26 août de nombreuses animations estivales se dérouleront au Château de Joux, notamment pour les plus jeunes. Chasse au trésor des Bourbaki, rallye photo, manipulation et fonctionnement de pont-levis, balade contée et spectacles, le choix est vaste !
Pour plus d’informations concernant le programme, les horaires et les réservations : https://chateaudejoux.com/organisez-votre-visite/la-saison-culturelle/
Ce contrôle réglementaire comporte des analyses microbiologiques de l’eau et des relevés avec un intervalle de temps maximum de 30 jours entre 2 prélèvements. Un premier prélèvement a lieu 10 à 15 jours avant l’ouverture de la baignade. En cas de mauvais résultat, l’ARS peut demander au gestionnaire de fermer la baignade et réalise un prélèvement dit de recontrôle.
Les analyses du contrôle sanitaire sont sur certains sites complétées par des recherches de cyanobactéries. Certaines espèces de ces micro-algues peuvent produire et libérer des toxines à l’origine de risques sanitaires pour les baigneurs, les usagers d’activités nautiques ou les consommateurs des produits de la pêche. Les effets les plus fréquents actuellement connus font suite à des contacts (irritation de la peau, du nez, de la gorge et des yeux) ou à une ingestion (maux de ventre, diarrhées, nausées, vomissements).
La qualité des eaux de baignade est évaluée selon les règles de classement de la directive européenne. Sur la base des résultats des analyses effectuées sur une période de quatre ans, il est attribué à l’eau de baignade une des 4 classes de qualité suivantes : Excellente, bonne, suffisante et insuffisante.
Plus de 82 % des sites d’excellente qualité. En 2021, sur les 85 sites de baignades naturelles recensées en Bourgogne-Franche-Comté, les résultats du classement ont été les suivants :
Outre ces baignades naturelles, la région comporte également 2 baignades artificielles. Ce sont des baignades dont l’eau est maintenue captive, c’est-à-dire séparée des eaux de surface ou souterraines par des aménagements. Ces baignades font l’objet d’un suivi plus rapproché avec analyse de paramètres supplémentaires.
Alors que la saison estivale va se prolonger encore un peu – le mois de septembre assurant encore de belles journées, l’office de tourisme du Haut-Doubs tire déjà un premier bilan et envisage l’avenir.
Alors que le territoire ne cesse de communiquer, et à juste titre sur la beauté de ses paysages, ses grands espaces verts et ses activités de pleine nature, les élus veulent aller encore plus loin. Le résultat d’une enquête, menée tout au long de l’été, leur donne de précieuses informations en la matière. « Nous la dévoilerons en septembre prochain, mais d’ores et déjà, nous savons que l’identité du Haut-Doubs est un axe très intéressant » explique Sébastien Populaire, l’élu qui préside l’office du tourisme du pays du Haut-Doubs.
La prolongation de l’été indien
Si Mr Populaire affiche une mine contrastée lorsqu’il dresse le bilan de cette saison estivale dans le Haut-Doubs, il espère qu’une autre clientèle, composée de retraités et de familles avec des enfants en bas âge, confirmera sa présence sur le territoire durant le mois de septembre. Il est vrai qu’avant les premiers signes de l’hiver, ce mois assure de belles périodes ensoleillées, qui permettent encore de profiter un peu des installations et de l’ambiance estivale. Conscients de cet atout, les élus se sont emparés de ce sujet. En collaboration avec le syndicat du Mont d’Or, ils réfléchissent à la mise en place d’animations en lien avec le fameux et célèbre fromage de notre montagne. Dans la logique de jouer la carte de l’identité locale, le Mont d’Or est un formidable produit d’appel.
Quel bilan estival ?
Sébastien populaire dresse un bilan « correct », sans plus. L’euphorie de l’été dernier ne s’est pas confirmée. La météo très pluvieuse de juillet et la situation sanitaire, avec notamment la mise en place du pass sanitaire, ont sans doute contribué à cette baisse de fréquentation. Parmi les bonnes nouvelles de cet été 2021, la provenance des estivants. « Cette année, on est venu d’un peu plus loin » explique l’élu. Ainsi, des Bretons, des Normands et des habitants du Grand Est ont posé leurs valises dans le Haut-Doubs. Autre signe de satisfaction, le retour, encore timide certes, des visiteurs étrangers. Quelques allemands, belges et suisses étaient présents en juillet et août à Métabief et ailleurs. Concernant la durée des séjours, il semblerait qu’elle s’allonge. Il n’est pas rare que des familles restent deux à trois semaines chez nous pour mieux apprécier les nombreuses richesses de ce territoire de vie que l’on aime tant.
L'interview de la rédaction : Sébastien Populaire