Un homme de 44 ans a été incarcéré à la maison d’arrêt de Besançon, dans l’attente de son jugement, ce vendredi. Il est soupçonné d’être impliqué dans de nombreux vols au préjudice de plusieurs enseignes : le 15 mars dans une pharmacie du secteur Île de France, le 7 juin dans un cabinet dentaire, rue de Sancey, le 8 juin dans garage, rue Gauguin, et les 24 et 26 juin dans un cabinet d’avocat.
Repéré le 7 juillet sur la voie publique, il a été interpellé et placé en garde à vue. Il a été retrouvé en possession d’un tournevis. Lors de son audition, il n’a reconnu sa présence que sur les lieux où il a été formellement identifié sur les images vidéos.
Un grave accident de la route s’est produit ce vendredi après-midi, entre deux voitures, à la Cluse-et-Mijoux. On déplore deux blessés graves. Une femme de 26 ans a dû être désincarcérée. Elle a été transportée par hélicoptère à l’hôpital de Besançon. Un homme de 38 ans a été conduit, médicalisé, sur l’hôpital de Pontarlier par le SMUR.
Les sapeur-pompiers sont intervenus ce vendredi après-midi, vers 15h15, à la Chaux-du-Dombief (39) pour un accident de randonnée. Une personne a chuté du belvédère. Elle n’a pas survécu à ses blessures. Une autre personne est grièvement blessée. Dragon 69 s’est rendu sur les lieux pour effectuer un hélitreuillage.
Les secours sont intervenus pour un feu d’appartement au 1er étage d’un immeuble au centre-ville de Besançon, rue de la Vieille Monnaie. Un appartement de 74 m2 a été entièrement détruit par les flammes et les eaux d’extinction. L’appartement du 2è étage a été impacté par les fumées.
Deux lances ont été déployées pour éteindre les flammes. L’action rapide des secours a permis de limiter la propagation à l’ensemble des autres logements. Huit personnes sont relogées par Habitat 25
Un jeune homme, âgé de 20 ans, a été interpellé et placé en garde à vue ce jeudi soir à Besançon. A hauteur de l’avenue Île de France, une patrouille de police reconnaît le conducteur qui est démuni du permis de conduire.
A la vue des policiers, il prend la fuite. La vitesse de 160 km/h est alors enregistrée. Par précaution, la patrouille décide de ne pas le poursuivre. Suivi par les caméras du Centre de Sécurité Urbaine, il apparaît que le mis en cause est rentré à l’intérieur d’un commerce situé Avenu du Parc. Il est reconnu et interpellé à l’intérieur du magasin.
Lors des contrôles, il est également apparu qu’il était positif au THC. Il était également en possession d’1 gramme de résine de cannabis et d’une somme de 845 euros en espèces. L’individu reconnaît la possession des stupéfiants, mais ne s’explique pas pour l’argent.
La fête nationale sera synonyme de festivités dans les villes de notre région. Plusieurs d'entre elles ont déjà annoncé leur programme.
A Pontarlier, les festivités débutent dès le 13 juillet avec le feu d'artifice qui sera tiré à 22 h 30. Le bal en plein air débutera lui à 23h. Le lendemain aura lieu la prise d'armes place d'Arçon à 10h45. Un quart d'heure plus tard, un défilé animera la cité pontissalienne. Il traversera la Rue de Salins, la Rue de la République, la rue de Vannolles puis se terminera sur la place Jules Pagnier.
A Besançon, le jour de la fête nationale démarrera dès 11h avec la traditionnelle cérémonie des Noces d'Or qui sera organisée au Kursaal. Le défilé de la cité bisontine s'élancera sur l'Avenue d'Helvétie dès 19 h 30. Un pique nique citoyen se tiendra ensuite à partir de 20 h 45 au parc Micaud. Dans le même temps, de nombreux concerts se tiendront sur la place de la Révolution et ce jusqu'au bout de la nuit. Le traditionnel feu d'artifice sera lui tiré depuis la tour carrée des Glacis à 22 h 30.
Enfin, la commune de Valdahon verra son traditionnel feu d'artifice tiré le 13 juillet rue des gouttottes à 22 h 45. Le lendemain, dès 9h, vous pourrez participer gratuitement aux courses et marches urbaines organisées place de Gaulle.
Owen Tchernenko et son entraineur Dorian Young
L’élève du collège André Malraux Owen Tchernenko a réalisé une grande saison au sein du club nautique pontissalien. Âgé de 13 ans, il a atteint les minimas pour les championnats de France Jeunes dans l'épreuve de 50m nage libre. Il partira à Pau lundi avec son entraîneur pour espérer obtenir un résultat.
Une passion née très tôt
Comme nous l’apprend le jeune Owen, la natation le suit depuis sa plus tendre enfance. Il a débuté la discipline “dès l’âge de 3 ans en Guyane”. Après avoir longuement hésité entre le football et le sport nautique, il s'est finalement orienté vers ce dernier car "depuis petit, il se sent bien dans l’eau”. Arrivé à Pontarlier il y a 3 ans pour débuter son collège, le jeune a réalisé une “progression fulgurante” selon son entraîneur Dorian Young. Il nous explique : “il a commencé au club en septembre 2020 et ça a été le confinement assez rapidement donc on l’a un peu découvert cette année”. Owen possède surtout un physique impressionnant pour son âge : “il grandit de 3 cm tous les mois” nous confie son entraîneur. Fort de ces conditions physiques, le jeune nageur pontissalien a pu réaliser des très bons temps dès le début de l’année. Grâce au travail de Dorian et de toute l’équipe du CNP, Owen a pu arriver au meeting de Montélimar la semaine dernière avec un objectif en tête : réaliser les minimas pour les championnats de France.

Owen devant la piscine du CNP
“Le mental aussi important que les physique”
Lors de ce meeting de Montélimar, Owen a réalisé un très bon temps dès les séries du matin : 26’89 alors que les minimas pour le 50m nage libre se trouvent à 26’69. Tout l'enjeu de la journée a été ensuite de maintenir Owen dans une bulle de concentration afin de gagner quelques dixièmes l’après midi. Ce sera chose faite avec un temps record de 26’62. Le jeune pontissalien partira donc aux championnats de France Jeunes de Pau qui se dérouleront du mardi 12 au vendredi 15 juillet. En plus de l’épreuve de 50m nage libre située mercredi, Owen aura l’occasion d'avoir “une nage bonus”, c'est-à-dire le 100m nage libre dans lequel il s'élancera vendredi. D’ici là, pour son entraîneur et toute l’équipe du CNP, l’objectif sera de "peaufiner les détails comme sur le start (le départ) où il peut gagner de nombreux dixièmes de secondes”. Surtout, pour Owen Tchernenko, “le travail mental est aussi important que le physique”. Lui qui possède un physique très avantageux par rapport à ses concurrents du même âge doit se concentrer sur sa force mentale “si importante pour ne pas lâcher en pleine course”. Ainsi, Owen et Dorian travaillent autant sur “des exercices physiques que des exercices de méditation, de concentration”.

Owen au milieu de ses coéquipiers. Les résultats individuels se construisent aussi en équipe.
Pour Dorian Young, l’enjeu sera, pour les deux épreuves, “de finir dans les 16 dans les séries du matin ce qui pourrait nous rapprocher des meilleures places”. Owen Tchernenko n’a plus qu’à se lancer dans le grand bain.
De tels résultats nécessitent une équipe d'entraîneurs impliqués derrière. Le CNP, qui manque d’un entraîneur pour la saison prochaine, fait un appel à l’embauche. Si vous êtes intéressés, envoyez un mail à : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
L'interview de la rédaction / Owen Tchernenko et Dorian Young
Toute l'équipe de Stream For Funds travaillant sur le projet Voyager à Paris (Photos Maxime Lemeunier)
La culture Hip-hop n’a pas de frontières. Depuis son émergence dans les années 1970 à New York, précisément dans le Sud du Bronx, cette culture n’a cessé de s’étendre et de s’exporter à l’étranger. Issue de la jeunesse afro-américaine, elle a été caractérisée tout d’abord par cinq pratiques fondatrices : le rap, le beatbox, le “DJing”, la danse et enfin le graffiti. Par la suite, le Hip-hop ne s’est plus limité seulement à ces formes d’art et ces éléments se sont eux mêmes émancipés de cette culture. Ces dérivés peuvent être observés aujourd'hui à travers toute la planète et même localement chez nous, en Franche-Comté, terre de Hip-hop qui reproduit certaines pratiques mais est aussi innovatrice et influence de nombreux territoires et artistes.
Cette dernière partie concerne la pratique la plus célèbre du Hip-hop, dans sa sphère musicale : le rap. Musique la plus écoutée chez les jeunes et pas seulement, le rap est polarisé dans les grandes villes mais en Franche-Comté aussi des artistes se rassemblent et créent ensemble. C’est ce qui se passe notamment dans le label Stream For Funds, fondé par le bisontin Félix Langlais, qui rassemble des rappeurs, chanteurs et producteurs de toute la France.

Plus qu’un label classique, Félix Langlais décrit son projet, débuté il y a un peu plus de deux ans, comme une volonté de rassembler des artistes “et pas seulement musicaux, pour créer ensemble”. Dans la tête du jeune homme de 21 ans depuis longtemps, le projet a vu le jour pendant le confinement comme nombre d’initiatives créatives. Il s’est renforcé petit à petit par la collaboration avec de multiples artistes, sélectionnés “d’abord par un concours avec des prods envoyées à Félix” nous apprend le beatmaker jurassien Lancelot, membre de Stream For Funds. Après cette période de sélection, la tâche était de faire se rencontrer les artistes pour le créateur du label. Celui-ci nous confie que cette phase s’est déroulée “assez naturellement” en laissant parler les affinités et c’est ainsi que deux projets musicaux ont pu naître : l’EP Troisième Vague et l’album Voyager. 22 titres disponibles aujourd'hui sur toutes les plateformes de streaming et qui ont pu mettre en lumière la large palette musicale du label. Plutôt orienté exclusivement vers le rap à l’origine, celui-ci s’est aussi dirigé vers des couleurs davantage pop, rnb, voire jazz sur certaines instrumentales de Lancelot. L’artiste salinois âgé de 21 ans, venu de la musique traditionnelle par la flûte traversière et le piano, s’est peu à peu initié à partir du lycée aux logiciels de musique et à la composition par ordinateur.Une communauté créative

Le beatmaker jurassien Lancelot
Une initiative bisontine rassemblant toute la France voire plus
Pour répondre à la parfois trop grande polarisation dans les grandes villes des grands artistes, Félix Langlais présente l’argument de la “proportionnalité”. “Il y a forcément plus d’artistes connus dans des villes comme Paris mais on voit que y’a beaucoup d’exemples de grands artistes venus de petites villes”. C’est pourquoi le créateur de Stream For Funds n’a pas voulu mettre de barrières sur la portée de son projet. Même s’il y a de nombreux beatmakers francs-comtois “par la force des choses, par les contacts”, les rappeurs, chanteurs, producteurs viennent des quatre coins de la France. Tous ces artistes de différents horizons ont d’abord travaillé à distance pour le premier EP avant de se rencontrer physiquement à Paris, dans un studio, pour l’album Voyager. Pour Lancelot, le travail à distance était “intéressant” et le premier EP a permis au groupe d’artistes de “s’introduire”. Quant à l’album, grâce à la professionnalisation du studio et à “une grande cohésion”, celui-ci a pu être plus abouti avec une meilleure homogénéité dans la qualité des sons. Pour Félix, c'est au moment de cet album qu’il s’est dit qu’il "pouvait vraiment développer le projet” et ce, au-delà des frontières avec des artistes aussi hors de l’hexagone.

Le beatmaker Lancelot travaille autant à distance qu'en groupe directement
Un label “pour la culture”
Plus qu’un label musical, Félix Langlais nous parle d’une véritable initiative "pour la culture" en reprenant une expression courante dans le milieu du rap. Cette culture, c’est le Hip-hop mais c’est aussi une culture plus globale. Félix, qui s’est initié à cette culture “via principalement le basket” nous la décrit comme “un esprit de débrouille, de solidarité : tout le monde se rencontre, tout le monde est ouvert”. Cette mentalité et ces valeurs, c’est ce qu’a voulu mettre en avant l’étudiant bisontin dans son projet. Pour lui, la transmission est importante en rassemblant des artistes de tout âge et en les mettant sur le devant de la scène. Aussi, la générosité était une pierre angulaire du projet à l’origine même si Félix concède que, pour l'instant, les partenariats avec des associations sont complexes : “on pèse pas grande chose donc on a pas grande chose à apporter”. Dans l'avenir, il espère en tout cas étendre plus amplement ces deux valeurs. Pour ce qui est de la définition musicale du Hip-hop, Lancelot ne s’accorde pas sur le constat que “le terme ne veut plus rien dire”. Il estime simplement qu’on observe une évolution impressionnante du mouvement qui inclut des sonorités “jazz, rock, soul mais aussi rnb”. Selon lui, “on a tendance à valoriser ce qui sort du lot, ce qui sort des cases et c’est ça qui créé des nouvelles modes et qui modifie le style”. Un style que Stream For Funds, par sa communauté créative, participe à modifier.

Au-delà d’être un projet musical, Félix Langlais nous rappelle que ce label est avant tout “un projet humain”. "Ça a été une rencontre avec des artistes sur la même longueur d'ondes, c'est devenu des amis pour la plupart”. Des amis qui vont continuer de collaborer mais dans un nouveau projet puisque Stream For Funds va prochainement redéfinir son identité visuelle. Au delà de changer le nom et le logo, Félix ne module pas seulement la forme, il a plusieurs volontés dans cette nouvelle étape du label. Il souhaite d’abord “tirer les conclusions de ces deux ans d'expérience" mais également “plus impliquer les artistes" afin de “passer à une étape supérieure" et "inscrire le projet dans la durée”. Une évolution donc entre continuité et nouveauté que le beatmaker Lancelot va suivre en espérant y participer. Le label collaboratif a donc de belles années devant lui et les deux premiers projets Troisième Vague et Voyager ne sont peut être que les prémisses d’une marque appelée à s'installer durablement dans le paysage musical français.
Le podcast de la rédaction / Matéo Bonin et Félix Langlais
Le podcast de la rédaction / Matéo Bonin et Lancelot Vega
La garde à vue d’un homme de 59 ans a été prolongée ce vendredi. Il est soupçonné d’avoir harcelé une femme de 67 ans. Il a été enregistré 67 appels entre le 19 juin et le 7 juillet. 152 messages ont également été enregistrés. Il a laissé des messages grivois, espérant obtenir des faveurs de la part de la sexagénaire. Eprouvée psychologiquement, cette dernière s’est vu prescrire 5 jours d’ITT
Benjamin Locatelli à son atelier aux Verrières en Suisse
La culture Hip-hop n’a pas de frontières. Depuis son émergence dans les années 1970 à New York, précisément dans le Sud du Bronx, cette culture n’a cessé de s’étendre et de s’exporter à l’étranger. Issue de la jeunesse afro-américaine, elle a été caractérisée tout d’abord par cinq pratiques fondatrices : le rap, le beatbox, le “DJing”, la danse et enfin le graffiti. Par la suite, le Hip-hop ne s’est plus limité seulement à ces formes d’art et ces éléments se sont eux mêmes émancipés de cette culture. Ces dérivés peuvent être observés aujourd'hui à travers toute la planète et même localement chez nous, en Franche-Comté, terre de Hip-hop qui reproduit certaines pratiques mais est aussi innovatrice et influence de nombreux territoires et artistes.
Cette deuxième partie s’oriente sur la sphère visuelle du Hip-hop : le graffiti. Pour ce faire, la rédaction est allée à la rencontre de Benjamin Locatelli, artiste graffeur dans la région pontissalienne qui “ne met pas d’étiquettes” dans la définition de son art. Son expérience et ses œuvres sont particulièrement intéressantes pour illustrer comment la culture Hip-hop se diversifie et a donné naissance à d’autres cultures externes, effaçant les dogmes et les préjugés sur celle-ci.

Benjamin Locatelli dans son atelier : canapé peint et murs recouverts de bombes de peintures
Une définition du graffiti bien particulière
Benjamin a commencé le graff très tôt dans sa jeunesse, dès l’âge de “12-13 ans”, grâce à un ami venu de Sarcelles, en région parisienne, qui lui a fait découvrir cet art. L’artiste, franc-comtois d’origine, davantage coutumier des “balisages en forêt" que des graffs urbains, s’est mis à peindre, dessiner sur ses cahiers avec son camarade. Par la suite, il s'est attaqué à son environnement extérieur et s'est réapproprié les murs des villes pour transmettre son message. C'est ce message le plus important selon lui, et non la forme que prend le graff ou le lieu de réalisation de l'œuvre. C’est pourquoi l’artiste pontissalien refuse “la dualité entre graff légal et illégal”; ce qui compte c'est de transmettre un message d’amour, et non de haine. Si c'est la haine qui l’emporte, “le graff illégal sera toujours une porte de sortie en cas de dictature”.
“Un graffiti qui apporte un plus à la société”
C’est un “message positif, avec des valeurs qui apportent un plus à la société” que Benjamin Locatelli veut porter. Une volonté qui lui est venue “inconsciemment”, sans trop se poser de questions : “quand j’ai commencé, je signais avec peace and love sans vraiment m’en rendre compte”. C’est ce message qui définit avant tout le Hip-hop selon l’artiste pontissalien, même si celui-ci n’aime pas mettre des étiquettes et différencier les cultures puisque celles-ci "émergent d’autres mouvements, d’autres entités". Le socle commun du Hip-hop selon lui serait donc un message positif comme dans les sons de KRS one, qu’il prend en exemple, rappeur historique new-yorkais qui inspire beaucoup le graffeur haut-doubiste lors de ses sessions de création. Au-delà du message positif, Benjamin Locatelli revendique aussi un graff utile, bénéfique à la société. Il prend en exemple les pochoirs réalisés en Inde pour prévenir du vol d’enfants ou encore les graffs revendicatifs pour les droits des femmes dans les pays arabes. En Europe, en revanche, il déplore une vision parfois un peu trop “egotrip” du graffiti où l'enjeu “est de mettre son nom un peu partout”, c’est pourquoi il s’oriente vers des messages simples et “qui font du bien au cerveau”.

Une table de DJ à côté d'une machine de l'ancien silo à grain : entre culture Hip-hop et culture franc-comtoise
La collaboration avant tout
Benjamin Locatelli est un autodidacte, il s’est formé dans les ateliers et non dans des écoles d’art et il souhaite continuer dans cette voie atypique avec des collaborations en tout genre : “je veux mixer les générations, les idées, les projets parce qu’au final ça donne quelque chose de beaucoup plus riche”. C’est ce qu’a voulu porter l’artiste en créant successivement deux sites du KLAB, une entreprise collaborative qui a pour objectif la direction créative et la médiation culturelle. Ainsi, après avoir élaboré son atelier aux Verrières en Suisse en 2012, dans un ancien silo à grain, il a, l'an dernier, construit un autre projet cette fois sur le territoire français à Houtaud près de Pontarlier. Ces deux projets sont sensiblement différents mais ont tous deux pour vocation de mêler les genres, les disciplines allant de la gestion, de la communication à la pure conception. De plus, dans cette conception, le KLAB fait intervenir autant l’art, l’artisanat que le design. “Tout est lié” selon Benjamin Locatelli et l’enjeu de son entreprise est de casser les codes en les mélangeant. C’est pourquoi, sur le site des Verrières où il nous a accueilli, son ambition est d’étendre encore son atelier et d’inclure la culture Hip-hop, la culture urbaine directement sur le site, assez campagnard. Une de ses idées est par exemple de créer un skatepark en contrebas du bâtiment ou encore des bureaux dans des wagons abandonnés sur la ligne de chemin de fer longeant l'atelier.

Vue depuis l'atelier : Benjamin veut installer un skate park à l'endroit des troncs d'arbres au milieu et des bureaux dans des wagons sur la ligne de cheminr de fer à gauche
Le Hip-hop, un cycle éternel
Toutes ces initiatives contribuent à la promotion du Hip-hop en Franche-Comté. Benjamin Locatelli, qui fait souvent référence à des éléments locaux dans ses œuvres comme dans sa série sur l’absinthe, promeut une culture qui est globale. Une culture globale du Hip-hop qui peut s’appliquer à tous les univers, que ce soit son milieu d’origine dans le bronx new-yorkais, au Mexique, en Inde là où la culture Hip-hop se transmet davantage par l’illégal ou bien dans notre région franc-comtoise. Toute la planète est touchée car le Hip-hop est multiforme et qu’il se réinvente, comme le dit KRS one dans un des sons préférés de Benjamin Locatelli : Hip Hop Lives qui est une réponse à la chanson Hip Hop is dead d’un autre grand rappeur new-yorkais, Nas. Dans ce morceau, la phrase qui revient en forme de gimmick tout le long est “je suis de retour, tous les ans, je me réinvente” en personnifiant le Hip-hop. C’est cette réinvention que Benjamin Locatelli promeut, notamment par la transmission, avec de nombreux ateliers et rencontres réalisés avec des jeunes pour partager son “expérience mais aussi [ses] erreurs”.
Finalement, par cette transmission, Benjamin Locatelli contribue à maintenir en vie la culture Hip-hop, qui se diversifie et se décline en des milliers de branches. Cette culture est plus que de la musique et pour reprendre une dernière fois KRS one : “hip est la connaissance et hop le mouvement, la culture hip hop est éternelle”.
Le podcast de la rédaction / Benjamin Locatelli