Ce mercredi, c’est la journée internationale des droits des femmes. Cette année, elle se déroule sur le thème de l’innovation et des technologies pour l’égalité des sexes. Un sujet qui fait débat en pleine polémique sur la réforme des retraites, et de ses mesures, jugées sexistes et inégalitaires.
A Besançon, face à « l’inaction gouvernementale », qu’il dénonce, le milieu associatif se prend en main. A travers des collectifs comme « Nous Toutes », la nouvelle génération se mobilise pour faire changer les mentalités et démontrer que les femmes veulent prendre toute la place qui est la leur dans la société. A l’image de Marine, étudiante bisontine, certaines d’entre elles montent au créneau pour imposer une juste équité entre les sexes, se battre contre toutes les violences et les préjugés et en finir avec l’insécurité.
« Lorsque nous faisons des collages sauvages la nuit, nous ne sommes pas en confiance. Nous nous méfions. À tout moment, on peut se faire casser la gueule par des personnes opposées à nos actions » explique l’étudiante. « Nous luttons tous les jours pour faire bouger les choses. Nous utilisons tous les moyens qui sont à notre disposition pour le faire ». Et de conclure : « l’insécurité dans la rue, c’est de pire en pire. J’ai vraiment envie de me révolter par rapport à cela. Je n’ai pas du tout envie d’avoir un homme à mes côtés pour m’accompagner ». Marine pense à toutes ses amies qui ont déjà fait de mauvaises rencontres dans la rue.
L'interview de la rédaction : Marine, jeune étudiante bisontine
Un homme a dernièrement été extrait quelques heures de la maison d’arrêt de Besançon pour être entendu sur plusieurs affaires dans lesquelles il pourrait être impliqué. Il s’agit de vols et dégradations, commis à plusieurs endroits dans Besançon. Le quinquagénaire a reconnu les six faits qui lui sont reprochés.
On le soupçonne notamment d’être entré par infraction dan un local, mis à disposition des réfugiés ukrainiens, à la Malcombe, et d’avoir consommé de la nourriture. Il aurait également pénétré, à plusieurs reprises, l’été dernier, à l’intérieur du CHU Minjoz pour y dérober des effets personnels et des cartes bancaires après avoir forcé 37 casiers destinés au personnel soignant.
Plus de 1000 personnes ont répondu à la sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites à Pontarlier ce mardi. Le rendez-vous était fixé à midi sur la place d'Arçon. Pour l’occasion, un mur des revendications, composé de boîtes à chaussures, a été réalisé. Chacun était invité à y déposer un message.
De nouvelles actions sont programmées ce mercredi par les syndicats pour exprimer leur opposition à la réforme des retraites. Un blocage de la nationale 57, à hauteur de la rue de Vesoul, à Besançon, est prévu ce matin. Les étudiants devraient également se mobiliser devant la faculté des lettres. Un comité d’accueil est également réservé à la rectrice de l’académie de Besançon, en déplacement au lycée Jules Haag de Besançon pour visiter l’exposition « Femmes en responsabilité », mise en place par les élèves élus au Conseil de la vie lycéenne.
Libre sous contrôle judiciaire, l’anesthésiste Frédéric Péchier retrouve le palais de justice de Besançon ce mercredi. Il va devoir s’expliquer sur huit autres cas présumés d’empoisonnement, pour lesquels il pourrait être mis en examen. Quatre d’entre eux sont mortels. Rappelons que M. Péchier est déjà mis en examen pour 24 empoisonnements de patients, dont 13 mortels. Trois jours d’audience l’attendent.
La mobilisation contre la réforme des retraites s’invite, demain, lors de la journée internationale des droits des femmes. Chacun espère que les cortèges feront le plein. Les opposants pointent « une réforme sexiste ». « Ce sont les femmes qui ont les travails les plus précaires et qui gagnent le moins. Elles devront cotiser plus longtemps si elles veulent partir en retraite à taux pleins » explique Marine, une étudiante bisontine. Et de poursuivre : « on lutte tous les jours. Ce n’est pas une journée qui va faire bouger les choses. Mais elle va permettre d’avoir de la visibilité » explique-t-elle.
Anne Vignot rappelle l’importance « du combat qui s’annonce ». « C’est celui de la place des femmes dans la société » explique la maire de Besançon. L’édile Bisontine rappelle que « les femmes ont toujours joué un rôle important dans les crises ». Mme la Maire demande « que tout le monde soit mis sur le même pied d’égalité ». Elle appuie sur l’importance du « travailler ensemble ».
Rappelons que des rendez-vous sont annoncés ce mercredi : à 14h, sur le parking Battant, à Besançon, à 13h, sur la place de la Liberté, à Lons-le-Saunier et à 15h30, à Dole, devant la Sous-Préfecture.
L'interview de la rédaction / Marine, étudiante bisontine. Anne Vignot
Les jeunes, lycéens et étudiants, ont animé le cortège bisontin ce mardi. La réforme des retraites explique cette forte mobilisation, mais les jeunes sont également venus dénoncer une manière de faire de la politique qu’ils jugent désuète et ne correspond plus aux exigences de la société. Ils veulent une démocratie plus large et une implication plus grande des citoyens dans les mesures qui les concernent. Sixième république ou pas, une partie de la jeunesse française veut être associée aux décisions qui dessinent son avenir.
Pour Paul, représentant local du syndicat UNL, l’utilisation du 49.3 à l’Assemblée Nationale, la réforme du bac et des lycéens professionnels et, plus récemment, la généralisation du Service National Universel font partie de la liste des décisions prises sans concertation. « Le peuple n’est pas consulté » lance le lycéen bisontin. « Il est important que les jeunes se mobilisent pour exprimer leur vision de la société et leur conception du débat public » déclare le jeune militant.
L'interview de la rédaction / Paul
Le rectorat de Besançon a enregistré près de 34% de grévistes dans l’académie ce mardi, sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Ce qui représente : près de 41% d’enseignants mobilisés dans le 1er degré et près de 33% dans le second degré.