Ce mardi matin, un homme sans domicile fixe a été retrouvé sans vie devant l’église Saint-Pierre, place du 8 Septembre à Besançon. Un décès probablement lié à la vague de chaleur qui frappe la région. Très touchée, la maire Anne Vignot a exprimé ses condoléances et rappelé la nécessité d’adapter la ville face à ces épisodes climatiques extrêmes.
Elle a souligné l’importance des dispositifs existants : points d’eau accessibles, carte des zones de fraîcheur, accueil de jour à la Boutique Jeanne-Antide, abri de nuit sur appel au 115, et veille mobile pour soutenir les plus vulnérables. Elle a également salué l’engagement des agents du CCAS et des structures solidaires. En cas de doute, les citoyens sont invités à composer le 15.
Après la demande du préfet du Doubs de retirer le drapeau palestinien hissé lundi soir sur l’esplanade des Droits de l’Homme à Besançon, la maire Anne Vignot a adressé une lettre officielle pour défendre ce geste. Elle y évoque « une solidarité assumée avec le peuple palestinien » et rappelle « les engagements constants de la Ville en faveur des droits humains ». Elle précise qu’il a été déployé aux côtés des drapeaux français, européen et ukrainien. L’élue appelle le préfet à reconsidérer sa position, invoquant notamment les propos récents du Président de la République sur la reconnaissance de l’État palestinien.
Ce lundi, Anne Vignot, Maire de Besançon, et Aline Chassagne, son adjointe à la culture, ont officialisé la nomination de Christelle Faure à la direction du Musée des Beaux-Arts et du Musée du Temps. Une arrivée remarquée dans un contexte de renouveau, après une période de tensions internes ayant marqué l'ancienne direction. Après son passage tendu à Besançon, Laurence Madeline a rejoint le ministère de la culture à Paris. On notera ses passages à Saint-Etienne, Lille et plus récemment à Belfort, comme chargée des expositions et des collections.
Une nouvelle directrice à la tête des musées
L'interview de la rédaction : Anne Vignot
À compter du 1er juillet, Christelle Faure prendra la direction des deux institutions culturelles majeures de la ville : les musées des Beaux-Arts et d’Archéologie et du Temps. Diplômée dans plusieurs disciplines liées à l’histoire de l’art et à la gestion culturelle, elle se distingue par un parcours déjà riche et varié, malgré son jeune âge. Anne Vignot, maire de Besançon, a exprimé toute sa confiance : « C’est une personne pétillante, expérimentée, passionnée. La jeunesse n’est pas un frein, au contraire : elle apporte des méthodes nouvelles, une énergie essentielle dans un monde culturel en mutation. »
Une sélection rigoureuse, loin de la précipitation
« Le poste a été ouvert à candidatures, et nous avons reçu de très nombreuses propositions. Le processus de sélection a été mené avec soin, sans précipitation, pour choisir le bon profil », a précisé la maire. Quant au climat tendu ayant entouré le départ de l’ancienne directrice, Anne Vignot et les personnes chargées du recrutement ont retenu la motivation des candidats « à travailler avec des collections d’exception et des équipes engagées. »
Une programmation à venir ambitieuse
Même avant l’arrivée de la nouvelle directrice, la programmation culturelle a déjà été lancée, soulignant la dynamique de travail collectif des équipes muséales. Deux grandes expositions sont d’ores et déjà annoncées :
Du 28 février au 1er septembre 2026, les musées accueilleront une exposition dédiée à cette artiste autrichienne d’origine tsigane, déportée à l’âge de 10 ans. Décédée en 2013, elle n’a commencé à témoigner de son expérience qu’à partir de ses 50 ans, livrant une œuvre à la fois poignante et empreinte de résilience. « Elle parle de l’horreur à travers les yeux d’une enfant, mais avec la maturité d’une femme. Ce n’est pas une œuvre sombre : on y sent encore la vitalité de l’enfance », souligne Mme Vignot. Cette exposition permettra aussi de rappeler que la déportation a concerné bien plus que les seuls Juifs : Tsiganes, homosexuels, communistes, résistants… une mémoire trop souvent négligée. Rappelons, par exemple, que 200 tsiganes ont été enfermés, entre 1941 et 1943, à la saline royale d’Arc-et-Senans.
L'interview de la rédaction : Anne Vignot
En 2027, une nouvelle exposition majeure explorera les liens entre l’art et la pensée anarchiste, en écho à des figures emblématiques de Besançon comme Proudhon et Courbet. « On veut déconstruire les clichés sur l’anarchie. Il ne s’agit pas de chaos, mais d’une pensée politique majeure sur le pouvoir, l’individu, et l’émancipation », insiste la maire. Cette exposition couvrira la période du XIXe au XXIe siècle, en interrogeant les formes d’expression artistique inspirées par cette pensée : peinture, littérature, graphisme, musique…
L'interview de la rédaction : Anne Vignot
Un nouveau souffle pour la culture bisontine
À travers la nomination de Christelle Faure et le lancement de projets ambitieux, la Ville de Besançon affirme sa volonté d’allier mémoire, engagement et modernité dans sa politique culturelle. « Les musées ne sont plus des lieux figés. Ce sont des espaces de réflexion collective, ouverts sur leur époque. » La jeunesse de la nouvelle directrice n’est donc pas un pari, mais un choix assumé pour porter une vision renouvelée du rôle des institutions culturelles dans la cité.
Le groupe Besançon Maintenant, opposition municipale de droite, s’oppose fermement à la décision d’Anne Vignot d’installer le drapeau palestinien sur l’Esplanade des Droits de l’Homme. « Dans un contexte international dramatique et complexe, ce geste symbolique revêt un caractère partisan qui compromet la neutralité à laquelle doit s’astreindre une collectivité locale. Il risque d’attiser les tensions, de diviser les citoyens et d’importer à Besançon un conflit aux conséquences déjà tragiques » explique le communiqué de presse.
Et de poursuivre : « Nous partageons l’émotion suscitée par les souffrances des civils, quels qu’ils soient. Mais afficher un drapeau, c’est choisir un camp dans un conflit meurtrier, c’est polariser davantage l’espace public, c’est oublier les otages israéliens toujours détenus et nier la diversité des souffrances ». Pour le collectif, « Madame Vignot, une nouvelle fois, agit sans concertation du Conseil municipal ni des habitants, préférant utiliser les symboles de la Ville au service de ses opinions personnelles, en lien avec ses alliances politiques ».
Ce vendredi 20 juin, Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, sera à Besançon pour un débat inversé intitulé « L’écologie, trop importante pour être confiée aux Écologistes ? ». La rencontre, ouverte au public, se tiendra à 20h30 à la salle Jean Zay (77 rue des Cras), en présence notamment de Dominique Voynet, Anne Vignot et Anthony Poulin. Un moment d’échange citoyen autour des enjeux écologiques actuels.
Alors que les bilans de mandat se traduisent traditionnellement par des publications papier ou des dossiers dans les magazines municipaux, la Ville de Besançon a choisi d’innover. Pour présenter le fruit de plusieurs années de travail ( 2020-2025) et rendre compte de sa transformation, une carte interactive recensant plus de 320 actions a été mise en ligne. Une première pour la capitale comtoise, qui s’inscrit dans une volonté claire : « rendre l’action publique plus visible, plus lisible, et surtout plus proche des habitants ».
Un outil numérique pensé pour tous les Bisontins
Pourquoi avoir choisi une carte interactive plutôt qu’un traditionnel document imprimé ? « Parce qu’un outil numérique est aujourd’hui beaucoup plus accessible. On peut le consulter sur son téléphone, son ordinateur, à tout moment. Et surtout, il est bien plus exhaustif qu’un dossier papier qui nécessite de faire des choix éditoriaux », explique Anne Vignot, Maire de Besançon. La carte permet ainsi aux habitants de visualiser l’ensemble des actions menées sur leur territoire : aménagements urbains, équipements culturels ou sportifs, réseaux de chaleur, espaces végétalisés, fibre optique, projets de rénovation… Autant de réalisations concrètes, quartier par quartier, permettant à chaque citoyen de constater ce qui a été fait, y compris parfois à deux pas de chez lui sans même qu’il l’ait remarqué.
Répondre aux enjeux d’aujourd’hui et de demain
Au-delà de l’exercice de transparence, la municipalité souhaite également montrer comment elle adapte la ville aux grands défis du XXIe siècle. « Besançon doit être une ville où l’on se sent bien. C’est une question de confort de vie, d’accessibilité pour une population qui vieillit, mais aussi d’attractivité pour la jeunesse qui représente une personne sur cinq dans notre ville. Nous voulons que cette dynamique continue en proposant un cadre de vie animé, festif, culturellement riche et propice au développement personnel et familial », souligne la maire. Sur le plan environnemental, Besançon s’engage également de manière volontariste. Plantations massives d’arbres, meilleure gestion de l’eau et des sols, aménagement d’espaces verts : autant d’actions concrètes qui contribuent à améliorer la qualité de vie des habitants tout en répondant aux enjeux climatiques et de biodiversité. « Plus de 40 % de la santé publique est liée à l’environnement. Une ville bien pensée est aussi une ville qui favorise la santé et le bien-être de ses habitants ».
L'interview de la rédaction : Anne Vignot
Favoriser la participation citoyenne
Cette carte interactive est aussi, selon l’édile, « le reflet d’une nouvelle façon de gouverner, plus participative ». La plateforme numérique permet ainsi de valoriser les initiatives citoyennes, déployées au cours de ce mandat, et de montrer concrètement la prise en compte des propositions émises. « Dans une période où la démocratie est parfois mise à rude épreuve, il est essentiel de renforcer le lien entre les élus et les citoyens. Cette carte permet de rendre compte de manière concrète de l’action menée, tout en offrant aux habitants une vision globale et transparente des investissements réalisés. C’est une manière de reconnecter la politique municipale avec le quotidien des habitants », insiste Mme Vignot.
L'interview de la rédaction : Anne Vignot
Une première étape d’un projet amené à évoluer
Inspirée par des démarches similaires menées notamment à Paris, cette première version de la carte interactive devrait évoluer et s’enrichir au fil du temps. « C’est un outil qui va encore s’améliorer, notamment pour le rendre toujours plus facile à utiliser pour tous les publics. Mais il s’agit déjà d’une première pierre importante pour rendre visibles les transformations de Besançon et permettre à chacun de mieux se projeter dans l’avenir de sa ville », conclut la maire.
Pour découvrir la carte : https://www.besancon.fr/actualite/besancon-se-metamorphose/
Besançon, cité nichée entre collines verdoyantes et boucle du Doubs, connaît un véritable renouveau touristique. Derrière une apparente discrétion, la ville tire son épingle du jeu et enregistre des chiffres inédits. Avec plus de 860 000 euros collectés en taxe de séjour, un record historique, la capitale comtoise prouve qu'elle séduit de plus en plus de visiteurs venus découvrir son patrimoine, sa nature et sa douceur de vivre.
L'interview de la rédaction : Benoît Vuillemin, maire de Saône et l'élu grand bisontin en charge du tourisme
Benoît Vuillemin
Une stratégie repensée, des résultats visibles
Tout a commencé en 2020, lorsque Grand Besançon Métropole a décidé d’actualiser son schéma touristique voté en 2017. « Le contexte post-Covid exigeait une refonte des priorités, notamment pour répondre à de nouvelles attentes des voyageurs » explique Benoît Vuillemin, maire de Saône et l'élu grand bisontin en charge du tourisme. Ce schéma repositionne Besançon comme capitale de la destination “Montagnes du Jura”. Les efforts portent à la fois sur la valorisation du patrimoine architectural et naturel, sur les mobilités douces et sur le renforcement de l’offre d’hébergement, encore perfectible.
L'interview de la rédaction : Benoît Vuillemin, maire de Saône et l'élu grand bisontin en charge du tourisme
Hébergement : un point à consolider
Si les chiffres sont bons, l’hébergement reste un talon d’Achille. Certains établissements comme l’hôtel Victor Hugo ou l’hôtel de Paris, ont opéré des rénovations majeures. D'autres, en revanche, peinent à suivre, comme le souligne M. Vuillemin : « L’hôtel Mercure, par exemple, n’a pas fait sa mue, ce qui est regrettable. ». Des projets sont en cours : un nouvel hôtel dans le nouveau quartier Saint-Jacques, un nouvel établissement à Morre et, pourquoi pas, un camping de nouvelle génération à Saône. Autant d’initiatives destinées à combler le déficit d’accueil de qualité.
Patrice Hennequin
Mobilité : une accessibilité renforcée
Le réseau ferroviaire est un atout stratégique pour la ville. À seulement 2h10 de Paris ou 3h50 de Francfort en TGV, Besançon se rend accessible sans voiture. La ligne TER des Horlogers, récemment réhabilitée, permet même de relier les plateaux jurassiens depuis le centre-ville en quelques minutes. Benoît Vuillemin cite avec enthousiasme cette expérience : « Deux minutes après avoir quitté la gare de Saône, vous êtes déjà en pleine nature, dans un décor de falaises et de tunnels. C’est unique. »
Une offre culturelle et événementielle dynamique
Musées, expositions, festivals… La diversité de l’offre culturelle participe largement à l’attractivité de la ville. Le Musée des Beaux-Arts, la Citadelle, ou encore les événements comme "Grandeur Nature", "Bien Urbain", ou le festival du livre rythment la saison touristique. Les touristes affluent, notamment à vélo, via la Via Francigena. L’Office de tourisme enregistre jusqu’à 600 visiteurs par jour en été. La ville devient peu à peu un point de passage incontournable des amateurs de slow tourisme.
L'interview de la rédaction : Patrice Hennequin, président de l’office de tourisme
Des efforts à poursuivre : communication et coordination
Reste un défi majeur : mieux faire savoir tout ce qui se fait de bien. « On ne sait pas bien dire ce qu’on fait », admet Patrice Hennequin, le président de l’office de tourisme. Besançon souffre encore d’un déficit de notoriété. Des initiatives sont mises en place pour renforcer sa visibilité médiatique nationale et internationale. Les chiffres, les projets et les témoignages sont clairs : Besançon est sur la voie d’une reconnaissance touristique solide. Le cap est fixé, les résultats sont encourageants, mais le travail est loin d’être terminé. Si la ville parvient à moderniser son offre d’hébergement et à renforcer sa communication, elle pourrait bien devenir l’une des perles touristiques du Grand Est.
L'interview de la rédaction : Patrice Hennequin, président de l’office de tourisme
Anne Vignot, Dominique Voynet et Les Écologistes de Grand Besançon expriment leur soutien à la militante insoumise Séverine Véziès, victime d’insultes à caractère sexuel et de menaces de viol en ligne. Dans un communiqué, elles condamnent fermement ces actes « inacceptables et réaffirment leur engagement contre toute forme de haine et d’intimidation ». Les deux élus écologistes rappellent que « ces violences sont punissables par la loi et doivent être combattues sans relâche ».
Dans un communiqué de presse, Anne Vignot, Maire de Besançon, appelle « à l’union de la gauche et des écologistes la plus large possible ». Pour l’édile, « cette union, qui existe depuis 2020, est une nécessité pour lutter contre les inégalités, le dérèglement climatique et la montée de l’extrême droite ». « Nous avons chacun nos parcours militants, nous ne sommes pas dans les mêmes partis. Mais nos différences nous enrichissent » ajoute-t-elle. Et de continuer : « Ne laissons pas la droite, qui divise, oppose les habitants les uns aux autres, casse les avancées sociales, méprise l’écologie, détruit le vivant, et donc au final fragilise la démocratie, profiter de nos divisions et stopper cette dynamique positive pour les Bisontins et les Bisontines ».
Un appel à la coopération est lancé pour ne pas priver les Bisontins «d’un projet porteur d’espoir et de progrès. « Sachons nous rassembler pour faire vivre les valeurs de la République : la liberté, l'égalité, la fraternité, auxquelles j’ajoute la laïcité. Nous rassembler pour renforcer les solidarités, les services publics, nos politiques éducatives, sportives et culturelles. Nous rassembler pour poursuivre la transformation écologique et sociale de notre ville, créer des emplois protecteurs, accompagner les mutations économiques, pour favoriser l’inclusion sociale et renforcer le vivre ensemble. Nous rassembler pour répondre aux besoins et attentes des Bisontines et des Bisontins » conclut Mme Vignot
La dernière visite de Laurent Wauquiez à Besançon le 9 mai dernier n’est pas passée pas inaperçue. La maire écologiste, Anne Vignot, n’a pas caché ses réserves face à sa présence, rappelant « les réductions budgétaires engagées par le président de région dans les domaines de l’environnement, la culture et l’enseignement supérieur ».
Elle s’interroge sur sa connaissance réelle du territoire et de ses ambition en la matière dans lequel il mettait les pieds. « Je m’interroge sur le sens de cette visite dans une ville qui incarne précisément ces valeurs », a-t-elle déclaré, pointant les contradictions entre la politique de Wauquiez et l’identité de la cité.
L'interview de la rédaction : Anne Vignot, Maire de Besançon