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Ce mercredi, le procureur de la République de Besançon est revenu sur la tentative de suicide du Dr Frédéric Péchier, survenue le 30 septembre. L’homme de 49 ans s’est défenestré du premier étage du domicile de ses parents. Quelques jours plus tôt, il confiait par écrit : « Je veux que cette vie s’arrête, je veux mourir innocent ». L’ancien anesthésiste de la clinique Saint-Vincent est mis en examen pour 24 empoisonnements de patients. Un 25ème cas a été ajouté à l’enquête, suite à l’exhumation d’un corps d’un patient décédé, sur lequel des analyses post-mortem ont été réalisées.

 

Le soir du drame

 

Ce 30 septembre, il est 22h lorsque la mère de Frédéric Péchier l’entend crier, et décide d’entrer dans sa chambre. L’homme, alcoolisé, est assis face à elle sur le rebord de la fenêtre, et lui déclare : « Je n’en peux plus Â», avant de se laisser tomber en arrière, dans le vide, à 3,75 mètres de haut. Sa tête heurte le sol composé d’un dallage en béton. « Il a été polytraumatisé à la suite de ce choc, et son pronostic vital était engagé lors de son hospitalisation. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, mais les médecins ne peuvent actuellement se prononcer sur l’évolution de son état de santé, et les éventuelles séquelles Â» indique Etienne Manteaux, le procureur de la République de Besançon. Une enquête a été ouverte suite à cette tentative de suicide, conduite sous l’autorité du parquet de Poitiers. Sa mère a remis un message en date du 21 septembre 2021, où l’anesthésiste indiquait : « Je veux que cette vie s’arrête, je veux mourir innocent Â».

 

« Il ne se passe rien depuis 30 mois Â»

 

Cette déclaration de la mère de Frédéric Péchier et de ses proches a agacé le parquet de Besançon, et plus particulièrement Etienne Manteaux. « Je ne peux pas laisser dire cela sans réagir, et c’est la raison première de mon intervention d’aujourd’hui Â» précise le procureur de la République. « Je souhaite rétablir la vérité en rappelant les grandes étapes que ce dossier a connues Â», poursuit-il. Des trois informations judiciaires, à la mise en examen du suspect, en passant par les enquêtes préliminaires, la quantité abondante d’analyses et d’investigations en cours, Etienne Manteaux énumère pléthore de constituants dans ce vaste dossier. De l’exhumation des corps, des expertises et contre-expertises, de l’analyse des molécules présentes dans les poches de réhydratation servant à perfuser les patients, le procureur de la République liste un nombre considérable de données. « Ce dossier compte à cette heure plus de 15.700 cotes, que doivent nécessairement maîtriser et connaître les experts, et cela dit tout le travail conséquent qui doit être mené Â» indique Etienne Manteaux. « Il faudra encore que M. Péchier et que ses proches fassent preuve de patience Â», souligne-t-il.

 

L’opiniâtreté du parquet de Besançon

 

« Je ne sais pas quelle sera l’évolution de l’état de santé de M. Péchier, mais je veux aujourd’hui être très clair. Même si M. Péchier devait être diminué suite à sa tentative de suicide, ou s’il venait à réitérer un acte suicidaire, quoiqu’il advienne, les investigations judiciaires se poursuivront jusqu’à leurs termes. Jusqu’à ce que tous les actes qui apparaissent utiles à la manifestation de la vérité dans ce dossier soient diligentés. L’institution judiciaire mènera à son terme l’investigation dans ce dossier, j’en prends l’engagement devant vous aujourd’hui Â» confie Etienne Manteaux. 

Lundi 20 septembre, Florence et son mari, Ahmed, avaient débuté une grève de la faim. Malgré leur mariage à Besançon dans le Doubs le 11 janvier 2020, le couple craignait d’être séparé. Le 13 janvier, la demande de régularisation d’Ahmed, un ressortissant marocain, avait été rejetée par la préfecture. Le couple avait épuisé tous les recours possibles sur le territoire français. Après 17 jours sans s'alimenter, Florence et Ahmed ont finalement obtenu un rendez-vous mardi 5 octobre avec les services de la Préfecture qui ont donné une suite favorable et exceptionnelle au dossier d'Ahmed. L’obtention d’un titre de séjour d’une durée de 1 an. Une régularisation qui s’appuie sur le fait que ce Bisontin a une promesse d’embauche en CDI, et pas de casier judiciaire.

L’INSEE a récemment indiqué que cette filière franco-suisse emploie près de 15.400 travailleurs en 2018. Plus des trois quarts sont frontaliers. Selon l’institut, la filière horlogère suisse est la principale employeuse et donneuse d’ordre. En Bourgogne-Franche-Comté, la filière horlogère emploie 3900 salariés, principalement dans de petits établissements. La moitié des salariés, la plupart ouvriers, œuvrent dans la sous-traitance.

Depuis 2018, un protocole de suivi spécifique franco-suisse est mis en place sur la zone de présence permanente du loup, dénommée « ZPP du Marchairuz ». La meute identifiée évolue sur un territoire allant du Mont d’Or dans le Doubs, à la Valserine dans le Jura et le canton de Vaud en Suisse. Le suivi mis en place côté français est coordonné par la direction régionale de l’Office français de la biodiversité. Il comporte une phase de suivi par piégeage photographique, en période estivale, ainsi qu’une phase de prospection, en période hivernale.

Le suivi estival 2021, sur le département du Doubs, a permis de confirmer la reproduction de l’espèce et l’installation d’une 2e meute sédentarisée sur le massif du Risoux. Le suivi hivernal, qui pourra être engagé prochainement, permettra d’affiner la connaissance sur cette nouvelle meute et de connaître plus précisément ses déplacements. Des échanges avec les correspondants suisses ont été établis et se poursuivront pour un suivi coordonné des meutes identifiées.

Un comité départemental « grands prédateurs » sera également organisé courant octobre pour partager, avec les différents acteurs concernés par la présence du loup et du lynx, les dernières informations de suivi et présenter le dispositif d’alerte et d’accompagnement des éleveurs (aides et indemnisations).

Un homme soumis à ce dispositif a été localisé et interpellé, alors qu’il venait de proférer des menaces de mort à l’encontre de son ex-compagne et de ses enfants. Condamné en juin 2021, cet homme de 59 ans a été incarcéré à titre provisoire, dans l’attente d’une décision sur la révocation sans doute partielle de son sursis.

 

Le pire a été évité

 

Cet outil mis en place sur tout le territoire national depuis un an vise à lutter contre les violences conjugales, et de limiter le risque de récidive. Pour cette raison, il avait été administré à cet homme de 59 ans suite à son jugement en juin dernier. L’homme souffrant d’une pathologie lourde, et en l’absence d’antécédent judiciaire, c’est une peine d’emprisonnement assortie d’un sursis probatoire qui lui a été appliquée. Seulement, le 24 septembre, sa famille indique que le quinquagénaire monte en pression. Ses enfants contactent alors la gendarmerie par téléphone : Â« il veut venir tuer tout le monde Â». Rapidement, l’homme qui habite à proximité de la frontière suisse est localisé, et interpellé par les forces de l’ordre. Il sera incarcéré à titre provisoire, dans l’attente d’une décision sur la révocation sans doute partielle de son sursis. Il pourrait voir la moitié de sa peine en sursis appliquée en prison ferme, et l'autre partie pourrait rester en sursis, toujours avec la pose du bracelet. "Le but serait de garder une sorte d'épée Damoclès au-dessus de sa tête. Parce que, parfois, certains profils continuent à ruminer en détention suite à leur détention, et sortent de prison encore plus remontés, plus revanchards", souligne le procureur de la République de Besançon, Étienne Manteaux. Il s’agit de la première incarcération suite au non-respect du bracelet anti rapprochement dans le Doubs.

 

Un dispositif pouvant sauver des vies

 

La juridiction de Besançon a déjà ordonné l’utilisation de deux de ces dispositifs, avec l’accord des victimes, condition indispensable à sa mise en place. De plus, le parquet de Besançon dispose constamment de trois bracelets anti rapprochement, mais le garde des Sceaux assure qu'il n'y a pas de limite et que des bracelets supplémentaires pourraient être livrés en cas de besoin. Ã‰tienne Manteaux en profite d’ailleurs pour évoquer l’affaire « Razia Askari Â», cette dame poignardée à mort en pleine rue par son mari, en 2018 à Besançon. Le procès est prévu pour les 8, 9 et 10 décembre prochains. « Dans cette affaire, un bracelet anti rapprochement aurait été un outil efficace pour protéger Madame Askari  Â», regrette le procureur de la République.

 

Etienne Manteaux, procureur de la République de Besançon : 

 

 

Ce jeudi se tenait la troisième édition « Foot Adapté Â» au stade Léo Lagrange. Un événement à destination des personnes en situation de handicap. A l’initiative de ce projet, Giacinto Fabiano, qui développe la section foot adapté au Racing Besançon, mais aussi coordinateur de cette journée. En reconversion professionnelle, et préparant un DE JEPS en animation socio-culturelle, Giacinto Fabiano a senti l’envie chez ces enfants de vouloir participer. La matinée a été consacrée aux exercices ludiques et l’après-midi aux matchs entre les différentes structures invitées.

 

 

« L’objectif de cette journée est de démontrer que le foot peut vraiment apporter sa pierre à l’édifice dans le handicap Â» souligne Giacinto Fabiano. « On a un public qu’on oublie. Qu’on ne va pas chercher. Et ce qui est dommage, c’est qu’on a des enfants qui adorent ça Â», poursuit-il. Au programme de cette journée, de nombreux ateliers disposés sur le stade Léo Lagrange, et encadrés par le personnel du Racing Besançon, des éducateurs U11 jusqu’aux joueurs de l’équipe première. Les enfants sont enjoués, et pleinement impliqués dans tous les exercices ludiques qui leur sont proposés. Des jeux d’adresse, de précision, de vitesse, de dribble, de perception, d’habileté. Vers le poteau de corner gauche, une ligne est tracée au sol. Les enfants, les uns derrières les autres, sautent d’un côté à l’autre de cette ligne, sous le rythme soutenu d’un joueur du Racing Besançon clamant : « Rive ! Rivière ! Rive ! Rive ! Rivière Â». Et à chaque fois que l’un d’entre eux se trompe, il s’écarte de la piste, jusqu’à ce qu’il n’y ait qu’un seul vainqueur, fou de joie de remporter l’épreuve sous les yeux de ses camarades, des éducateurs, et des joueurs.

 

Giacinto Fabiano

Giacinto Fabiano, qui développe la section foot adapté au Racing Besançon, et coordinateur de la journée "Foot adapté".

 

« Cette journée est destinée aux acteurs du handicap, qui ne nous connaissent pas, qui ne connaissent pas la section, mais aussi aux clubs de foot de la région Â» indique Giacinto Fabiano. « C’est aussi une façon de présenter le projet que je suis en train de développer, qui est de monter une section adaptée au sein d’un club. Et de démontrer que c’est quelque chose qui est faisable sur n’importe quel autre club Â» poursuit le coordinateur de la journée. En pleine reconversion professionnelle, Giacinto Fabiano prépare actuellement un DE JEPS (Diplôme d'Etat de la Jeunesse, de l'Éducation Populaire et du Sport) en animation socio-culturelle à l’UFCV à Besançon. « Mon idée c’est d’avoir un métier utile Â» souligne-t-il. « Je suis rentré à la section adaptée qui était à l’initiative d’une éducatrice du Racing. Et ce qui m’a choqué, c’est que nous n’étions vraiment pas nombreux, alors que je sentais vraiment que les enfants voulaient participer, avaient envie. C’est ce qui a créé mon projet DE pour cette année Â».  

A Besançon, Florence et Ahmed se sont mariés en janvier 2020. Ils vivent ensemble depuis bientôt 5 ans, et un CDI attend Ahmed depuis 2 ans dans une entreprise du BTP à Pontarlier. Mais en juin dernier, cet homme entré irrégulièrement en France, a reçu une OQTF, une obligation de quitter le territoire français. Depuis, le couple cherche en vain à obtenir un rendez-vous avec la préfecture ou la mairie de Besançon. Pour l’heure, aucune réponse ne leur est donnée. Le 20 septembre, ils ont entamé ensemble une grève de la faim.

 

« Je ne demande pas grand-chose. Tout ce que je veux, c’est travailler Â» déplore Ahmed

 

Ahmed et Florence sont ensemble depuis 5 ans, et mariés en France depuis 2 ans. Depuis son arrivée en France, la situation de Ahmed est irrégulière, et il doit quitter le territoire. Et malgré de nombreux recours qu’il mène, accompagné de sa femme, il est toujours menacé d'expulsion. En janvier dernier, la demande de régularisation d'Ahmed a été refusée à la préfecture. Ensuite, un appel au tribunal administratif s’est soldé de la même manière. « On a interpellé certains élus, qui nous ont soutenus et que je remercie. Mais ça n’a pas fait bouger suffisamment les choses, pour interpeller les vraies personnes décisionnaires dans cette affaire Â» regrette Florence, métrologue dans une société automobile à Boussières. Ahmed a même obtenu une promesse d'embauche dans l’entreprise de BTP De Giorgio Constructions, à Pontarlier, mais il ne peut pas signer son contrat sans l'obtention de ce titre de séjour. 

 

Une grève de la faim en ultime recours

 

"Je ne demande pas grand-chose, tout ce que je veux c'est travailler pour pouvoir payer le loyer avec ma femme. C'est elle qui paye tout, je ne peux rien faire. Ce n'est pas une vie", déplore Ahmed. Avec son épouse, Florence, ils ont décidé d’effectuer une grève de la faim depuis le 20 septembre. Dans un ultime espoir de voir les choses évoluer. « On voudrait juste s’entretenir avec le préfet, pour pouvoir exposer nos points de vue, nos projets. Avoir ce rendez-vous, pour parler de la situation d’Ahmed, afin qu’il puisse travailler, c’est tout ce qu’on demande. Qu’il puisse travailler, et vivre comme tout le monde Â» souligne Florence. « Sa vie est ici, en France, avec moi. C'est difficile à vivre pour lui comme pour moi. Il craint le contrôle de police à tout moment. Moi aussi, j'ai peur qu'un jour les forces de l'ordre débarquent chez moi et qu'ils viennent le chercher Â» poursuit son épouse. « C’est très dur, très compliqué, mais on n’a pas le choix Â» reprend son époux. « Si ma femme fait une grève de la faim, alors je fais aussi la grève de la faim. On vit ensemble et on meurt ensemble Â» confie Ahmed. 

 

Florence et Ahmed : 

 

 

La ligne 225.000 volts reliant les postes électriques de Champagnole, dans le Jura, et de Saône, dans le Doubs, est un axe important, notamment pour l’alimentation des agglomérations de Pontarlier et de Besançon. Construite dans les années 1940, cette ligne présentait des signes de vieillissement. Afin de conserver sa qualité de service, RTE, le réseau de transport d’électricité, a décidé de rénover 137 pylônes existants et d’en remplacer 16, ainsi que l’intégralité des câbles électriques.

 

137 pylônes et 52km de câble

 

Le tracé de la ligne reste inchangé : il traverse 25 communes du Doubs et du Jura et des zones naturelles sensibles. Les travaux préparatoires ont démarré au mois de mars, notamment avec la réalisation des pistes d’accès. Le renforcement des fondations et la rénovation des 137 pylônes existants sont terminés. Il s’agit désormais d’installer les nouveaux pylônes et de démonter les anciens. L’opération se déroule en 4 étapes : décrochage des câbles, démontage du pylône, levage du nouveau pylône, puis accrochage des câbles. Ces travaux, ainsi que l’installation des nouveaux câbles se déroulent de septembre à novembre.

 

Préserver l’aspect environnemental

 

Un écologue est associé depuis le début du projet. Ses recommandations ont contribué à adapter les modalités du chantier aux exigences de protection environnementale. L’ensemble des matériaux sont revalorisés par une entreprise locale de recyclage. La dernière étape se poursuivra jusqu’en mai 2022 et consistera à restituer l’ensemble des zones d’accès et de travaux à leur usage premier. La remise en service de la ligne est prévue pour fin novembre 2021. Ce projet représente un investissement de 26 millions d’euros.

 

Interview de Sylvain Lebeau, directeur RTE Est :  

 

En images : Changement d'un pylône sur la commune de Fertans :