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Le procès d’un homme de 76 ans, s’est ouvert ce mercredi 7 juin devant le tribunal correctionnel de Besançon. Il est accusé d’avoir agressé sexuellement six fillettes de 6 à 9 ans. Les faits ont été commis entre 2004 et 2020 à Saône, sur des enfants gardés chez leur assistante maternelle, qui était la femme du prévenu. Le procès débutait ce mercredi à 15h. Le prévenu était présent tout comme quelques victimes et leurs familles. Une ambiance lourde pesait sur l’audience, mêlant les pleurs aux soupires profonds, dans une tension palpable. Le verdict sera connu dans la soirée.

C’est en 2021 que l’une des victimes s’entretient avec l'infirmière de son établissement scolaire. En pleurs, la collégienne évoque des agressions sexuelles survenues entre 2015 et 2020. Elle avait 6 ans au moment des faits, lorsque le mari de sa « nounou Â», lui aurait fait subir des attouchements sexuels. La gendarmerie avait lancé dans la foulée un appel à témoins pour retrouver d’autres potentielles victimes. 5 autres victimes présumées ont été identifiées, dont une petite fille du suspect. Les fillettes étaient âgées de 6 à 9 ans au moment des faits. L’assistante maternelle, très appréciée dans le village, est décédée en mai 2021. L’homme de 76 ans, père de trois enfants, placé sous contrôle judiciaire après une période d'incarcération de 11 mois, encourt une peine de 10 ans de prison pour agression sexuelle sur mineur et 150 000 € d'amende.

C’est dans une atmosphère très particulière que s’est ouvert ce procès tant attendu. Le prévenu de 76 ans était présent, assisté de son avocat, Me Spatafora. Quelques victimes ont aussi courageusement bravé cette épreuve, aux côtés de leurs familles, et de leurs conseils, Me Bouveresse et Party. La lecture des faits est difficile. Les parents et les fillettes s’effondrent régulièrement, et les larmes coulent. La salle est remplie, les commentaires fusent. Surtout lorsque le prévenu est interrogé, et minimise ses actes. Il ne se définit pas comme un agresseur, car il indique n’avoir eu recours à aucune violence. Pour rappel, il est accusé d’avoir touché la poitrine de ses victimes, d’avoir léché leur sexe, de s’être déshabillé devant elles et de les avoir déshabillé, d’avoir posé la main de certaines d’entre elles sur son sexe, et d’avoir eu recours à des pénétrations digitales, tout en leur indiquant de garder ce secret. Et lorsque le président d’audience lui demande pourquoi, « il n’en sait rien Â». Quand il est interrogé sur ses pulsions sexuelles, il indique n’en avoir « aucune Â». Quand la cour le questionne sur le plaisir qu’il ressentait, il affirme « n’avoir rien ressenti de particulier Â». Et quand le président lui demande s’il pense que ces fillettes âgées de 6 à 10 ans ressentaient du plaisir, le prévenu indique « peut-être un peu, j’en sais rien Â». Stupéfaction totale dans la salle. Les victimes s’effondrent sur leur siège, se prennent la tête dans les mains, sombrent dans leurs larmes. Les parents essayent tant bien que mal de prendre leurs filles dans leurs bras, mais ces derniers sont tremblants, en pleurs, sur un fil.

Pourtant, en début d’audience, le septuagénaire a, contre toute attente, reconnu les faits qui lui sont reprochés. Sauf une pénétration digitale. Mais c’est bien la seule chose qu’il admettra. Pour le reste, il ne fournit aucune explication. « Je reconnais ce que vous me reprochez, je m’excuse. Je demande pardon aux enfants que j’ai agressé, je demande aussi pardon aux parents. Je tiens vraiment à m’excuser, je veux qu’ils me comprennent, je suis désolé Â». Mais durant le reste du procès, l’ancien chauffeur-livreur ne laisse rien transparaître, et n’apporte aucune réponse. Il tente de paraître « normal Â», indique s’intéresser aux « belles femmes mûres Â». L’une des victimes est sa petite-fille, présente au premier rang, entouré de ses deux parents, les poings serrés. Par ailleurs, le septuagénaire a deux frères, eux aussi impliqué dans des affaires d’agressions sexuels sur mineur. Mais quand il est interrogé sur son enfance, sur des potentiels traumatismes ou agressions qu’il aurait pu vivre au sein de sa famille, il nie, soulignant une enfance tout à fait normale, après un passage en pensionnat.

Une seule victime se présente à la barre afin de témoigner. Après une grande respiration, elle s’élance. « Quand vous lui avez demandé s’il nous parlait, il a dit que non. Mais moi, il me demandait si j’aimais ça Â». Elle tourne ensuite vivement les talons, et retourne s’asseoir brusquement. Le père d’une jeune fille s’avance ensuite à la barre. Il peine à s’exprimer, les sanglots prenant le pas sur son témoignage. Et lorsque que le président dresse « l’état psychologique de sa fille Â», entre décrochage scolaire, prise de médicaments, tentative de suicide, antidépresseurs, dessins lugubres, isolement, « morte de l’intérieur Â», celle-ci, présente dans les rangs du tribunal, se met à convulser, frappe violemment dans les bancs en bois, entre dans une tragique frénésie. Un moment très difficile pour tout le monde.

Accusé d’avoir commis des atteintes sexuelles sur six filles de moins de 10 ans entre 2004 et 2020, un retraité originaire de Saône sera jugé en juin prochain en correctionnelle à Besançon. L’une de ces victimes est sa petite-fille, les cinq autres étaient gardées par sa femme, assistante maternelle. Celle-ci est décédée en mai 2021, deux jours avant sa convocation en gendarmerie, ce qui n’a pas aidé le travail des enquêteurs. Le septuagénaire a été arrêté en août 2021 pour sortir de détention provisoire en juillet 2022. Il est actuellement sous contrôle judiciaire dans l’attente de son procès pour agression sexuelle sur mineur.

C’est au printemps 2021 qu’une infirmière de collège reçoit une élève très troublée. Cette dernière indique avoir été victime d’attouchements sexuels alors qu’elle se trouvait chez sa nounou à Saône. Le mari de l’assistante maternelle en serait l’auteur. Il aurait agi entre 2015 et 2020, alors que la jeune victime avait 9 ans au moment du premier acte. Après son audition, la justice a très vite suspecté un phénomène sériel de la part de cet ancien chauffeur routier, au casier judiciaire vierge. Deux ans après, la justice a identifié six victimes supposées. Toutes avaient moins de 10 ans lorsqu’elles ont subi pour la première fois des attouchements de la part de cet homme. L’une des victimes est sa petite-fille, les cinq autres étaient gardées par sa femme. Il est actuellement sous contrôle judiciaire dans l’attente d’un procès pour agression sexuelle sur mineur qui devrait se tenir au mois de juin.

 

Etienne Manteaux, procureur de la République de Besançon

Le projet immobilier de la construction de deux immeubles à Saône, dans la zone pavillonnaire de la rue des Ronces, sème la discorde et suscite la colère des riverains. Les édifices mesureraient 12 mètres de hauteur et abriteraient 32 logements. Les travaux prévoient aussi la construction de 70 places de parking. Les habitants de ce quartier calme et paisible s’insurgent contre ce projet qui émergerait juste derrière leurs fenêtres. Le « Collectif 14 Â» a engagé une procédure aux côtés d’une avocate. La mairie de Saône à jusqu’au 15 mai pour y répondre.

 

Un projet « dans le dos des habitants Â»

Les panneaux qui témoignent du mécontentement des habitants fleurissent de plus en plus au sein de la zone pavillonnaire, sous la houlette d’une équipe qui s’érige en résistants. Il s’agit du « Collectif 14 Â», des habitants de Saône, qui refusent catégoriquement l’implantation de ce projet dans leur lotissement. D’autant plus que la plupart des démarches ont été faites « dans leur dos Â» regrettent-ils. « Je viens de Montreuil, en région parisienne. J’avais fait ce choix de vie de venir m’installer à la campagne, pour quitter ces zones bétonnées. Et ce choix va être remis en question, sans concertation. Nous n’avons pas été prévenu, nous avons découvert ce projet à la lecture d’un panneau apposé sur la porte. Ça va défigurer non seulement le quartier, mais aussi la commune » déplore Alain, un des riverains affectés. Des propos soutenus par Cyrille, un voisin, tout aussi remonté. « Je vais être complétement impacté parce que le projet est à 6 mètres de ma maison. De la luminosité, du calme, et de l’intimité ? Je n’en aurai plus. Avec mon épouse, on a travaillé toute notre vie pour acquérir un petit pavillon et le transmettre à nos enfants. Ce n’est pas juste. Le promoteur immobilier va juste gagner de l’argent sur notre dos Â».

 

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Pas contre ce genre de projet, mais ailleurs

Pour trouver un terrain d’entente, plusieurs réunions se sont déjà tenues en mairie, et une médiation a été organisée entre le maire de Saône Benoit Vuillemin, le promoteur, le propriétaire du terrain et les riverains. Mais sans résultat concret. « Nous sommes face à une municipalité qui est plutôt favorable à cette construction, pour des raisons financières. Ils nous ont bien fait comprendre que ce projet était à but très lucratif, ce qu’on comprend. Mais à part ces trois-là, personne n’est gagnant. Alors qu’il y a des zones du villages qui seraient complètement adaptées et n’embêteraient personne Â» regrette Cyrille. Par ailleurs, les habitants de la rue des Ronces tiennent à être clair : ils ne s’opposent pas à la modernisation ni au renouvellement de leur commune. « Nous ne sommes pas contre ce genre de projet. C’est très beau. Mais pas n’importe où. Deux bâtiments de 12 mètres de haut, 32 logements, 70 voitures, ce n’est pas du tout adapté à notre quartier. C’est une zone pavillonnaire. Il faut garder cet esprit. Le projet doit être adapté à l’environnement, ce qui n’est pas du tout le cas ici. C’est une philosophie, personnellement ça m’embête qu’on fasse des immeubles dans les villages Â» poursuit Cyrille.

 

Cyrille et Alain, deux habitants de la rue des Ronces : 

 

Un impact sur le quartier, l’environnement et la sécurité

« D’ici quelques mois, je vais me retrouver avec un mur de 12 mètres et deux bâtiments énormes devant ma fenêtre. Des verrues dans le paysage. Aujourd’hui j’ai un paysage bucolique, une vue magnifique, et je vais être confronté à du béton Â» déplore Alain. Selon les riverains, en plus de corrompre le paysage, ce projet représente aussi une menace pour la sécurité du quartier, notamment pour les plus jeunes. « Nous avons une école et une école de musique, avec des enfants qui circulent à pied et à vélo, sans leur parent. Si du jour au lendemain, on a 50 à 70 voitures qui traversent le quartier, ça va être très problématique » s’inquiète Judith. Même constat pour la faune et la flore, omniprésente dans ce quartier très vert. « Nous sommes face à un beau jardin, avec des arbres de plus de 40 ans, des vergers et massifs de fleurs. On peut voir des hérissons qui se promènent tout l’été, des chauves-souris, des pics-verts. Et à la place, on va avoir deux tours de 12 mètres Â» déplore Myriam, une autre habitante de la rue des Ronces. « Si le propriétaire veut construire une maison il n’y a aucun problème. Mais pas ce type de projet qui n’a rien à faire dans le quartier. Qui aimerait avoir à la limite de sa propriété, des bâtiments aussi hauts, avec en plus des balcons qui donnent une vue plongeante sur nos propriétés. Plus aucune tranquillité ni intimité Â» poursuit-elle.

 

Judith et Myriam, deux habitantes de la rue des Ronces : 

 

Pour l’heure, un recours gracieux a été déposé par le biais de l’avocate du Collectif 14. La mairie de Saône à jusqu’au 15 mai pour répondre, sinon l’histoire risque de se prolonger au tribunal administratif.  

 

En lien, la cagnotte Leetchi du collectif : https://www.leetchi.com/c/collectif14

 

À la suite de la décision du préfet du Doubs de fermer le centre de vaccination de Micropolis, 4 autres centres seront créés, deux à Besançon, un à Saint-Vit et un dernier à Saône. L’objectif est notamment de permettre aux habitants de la couronne périurbaine de se vacciner au plus proche de chez eux.


Livraison des doses prévues pour le 10 janvier

Le centre de vaccination ouvrira ses portes le 10 janvier. Même si tout est déjà prêt pour permettre aux gens de se vacciner, seules les doses manquent à l’appel. Elles seront livrées au centre le 10 janvier. 1000 doses de vaccin Moderna seront reçues. Les prises de rendez-vous se font via la plateforme Doctolib, ou par le biais de la maison France Services de Saône. Les personnes âgées de plus de 65 ans pourront s’y rendre sans rendez-vous. Le succès est déjà au rendez-vous puisque tous les rendez-vous suivant les trois jours d’ouverture ont déjà trouvé preneurs.
 

Interview de la rédaction, Benoit Vuillemin (Maire de Saône) :

La ligne 225.000 volts reliant les postes électriques de Champagnole, dans le Jura, et de Saône, dans le Doubs, est un axe important, notamment pour l’alimentation des agglomérations de Pontarlier et de Besançon. Construite dans les années 1940, cette ligne présentait des signes de vieillissement. Afin de conserver sa qualité de service, RTE, le réseau de transport d’électricité, a décidé de rénover 137 pylônes existants et d’en remplacer 16, ainsi que l’intégralité des câbles électriques.

 

137 pylônes et 52km de câble

 

Le tracé de la ligne reste inchangé : il traverse 25 communes du Doubs et du Jura et des zones naturelles sensibles. Les travaux préparatoires ont démarré au mois de mars, notamment avec la réalisation des pistes d’accès. Le renforcement des fondations et la rénovation des 137 pylônes existants sont terminés. Il s’agit désormais d’installer les nouveaux pylônes et de démonter les anciens. L’opération se déroule en 4 étapes : décrochage des câbles, démontage du pylône, levage du nouveau pylône, puis accrochage des câbles. Ces travaux, ainsi que l’installation des nouveaux câbles se déroulent de septembre à novembre.

 

Préserver l’aspect environnemental

 

Un écologue est associé depuis le début du projet. Ses recommandations ont contribué à adapter les modalités du chantier aux exigences de protection environnementale. L’ensemble des matériaux sont revalorisés par une entreprise locale de recyclage. La dernière étape se poursuivra jusqu’en mai 2022 et consistera à restituer l’ensemble des zones d’accès et de travaux à leur usage premier. La remise en service de la ligne est prévue pour fin novembre 2021. Ce projet représente un investissement de 26 millions d’euros.

 

Interview de Sylvain Lebeau, directeur RTE Est :  

 

En images : Changement d'un pylône sur la commune de Fertans :

 

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