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Un homme soumis à ce dispositif a été localisé et interpellé, alors qu’il venait de proférer des menaces de mort à l’encontre de son ex-compagne et de ses enfants. Condamné en juin 2021, cet homme de 59 ans a été incarcéré à titre provisoire, dans l’attente d’une décision sur la révocation sans doute partielle de son sursis.

 

Le pire a été évité

 

Cet outil mis en place sur tout le territoire national depuis un an vise à lutter contre les violences conjugales, et de limiter le risque de récidive. Pour cette raison, il avait été administré à cet homme de 59 ans suite à son jugement en juin dernier. L’homme souffrant d’une pathologie lourde, et en l’absence d’antécédent judiciaire, c’est une peine d’emprisonnement assortie d’un sursis probatoire qui lui a été appliquée. Seulement, le 24 septembre, sa famille indique que le quinquagénaire monte en pression. Ses enfants contactent alors la gendarmerie par téléphone : Â« il veut venir tuer tout le monde Â». Rapidement, l’homme qui habite à proximité de la frontière suisse est localisé, et interpellé par les forces de l’ordre. Il sera incarcéré à titre provisoire, dans l’attente d’une décision sur la révocation sans doute partielle de son sursis. Il pourrait voir la moitié de sa peine en sursis appliquée en prison ferme, et l'autre partie pourrait rester en sursis, toujours avec la pose du bracelet. "Le but serait de garder une sorte d'épée Damoclès au-dessus de sa tête. Parce que, parfois, certains profils continuent à ruminer en détention suite à leur détention, et sortent de prison encore plus remontés, plus revanchards", souligne le procureur de la République de Besançon, Étienne Manteaux. Il s’agit de la première incarcération suite au non-respect du bracelet anti rapprochement dans le Doubs.

 

Un dispositif pouvant sauver des vies

 

La juridiction de Besançon a déjà ordonné l’utilisation de deux de ces dispositifs, avec l’accord des victimes, condition indispensable à sa mise en place. De plus, le parquet de Besançon dispose constamment de trois bracelets anti rapprochement, mais le garde des Sceaux assure qu'il n'y a pas de limite et que des bracelets supplémentaires pourraient être livrés en cas de besoin. Ã‰tienne Manteaux en profite d’ailleurs pour évoquer l’affaire « Razia Askari Â», cette dame poignardée à mort en pleine rue par son mari, en 2018 à Besançon. Le procès est prévu pour les 8, 9 et 10 décembre prochains. « Dans cette affaire, un bracelet anti rapprochement aurait été un outil efficace pour protéger Madame Askari  Â», regrette le procureur de la République.

 

Etienne Manteaux, procureur de la République de Besançon :