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En déplacement en Aveyron, Emmanuel Macron a plaidé jeudi pour limiter l’implantation du loup dans les zones d’élevage, quitte à autoriser davantage d’abattages. Le président évoque la nécessité possible d’une loi, s’appuyant sur l’accord européen de 2024 visant à alléger le statut de protection du prédateur.

Ce jeudi 5 juin, le Conseil européen a acté une décision aux lourdes conséquences écologiques : le déclassement du loup du statut d'espèce « strictement protégée » à celui de « simplement protégée » dans la Directive Habitats.

Une mesure vivement contestée par les associations de protection de la nature, qui dénoncent « une décision contraire à la science et aux engagements européens Â». Plusieurs ONG, dont FERUS, ont saisi la Cour de justice de l’Union européenne pour en demander l’annulation.

Cette décision inquiète particulièrement en France, où la population de loups reste vulnérable. Les défenseurs de la biodiversité craignent une recrudescence des tirs, mettant en péril les efforts de cohabitation menés ces dernières années.

Pour les associations environnementales, « le déclassement du loup n’est qu’un prétexte, détournant l’attention des véritables causes du malaise agricole Â». Elles alertent « sur un risque majeur pour la protection de la faune sauvage en Europe Â».

A quelques semaines du retour des beaux jours, la question de la présence du loup sur le massif du Jura, et notamment dans le Haut-Doubs, ne cesse de susciter de nombreuses interrogations et préoccupation chez les éleveurs.  La ministre de l’Agriculture Annie Genevard a, à ce sujet, signé un texte favorisant le tir de défense pour les préfets lors du salon de l’agriculture.

Rappelons que dans le Doubs, plusieurs arrêtés ont été attaqués en justice.  Selon Rémi Bastille, le préfet du Doubs, les tirs territorialisés, mis en place dans le secteur de Mouthe en 2024, ont donné satisfaction et seront renouvelés ce printemps. « Ce qui permet de mieux répondre aux enjeux et spécificités du territoire Â».

L’étude socio-économique réalisé a permis de dresser le bilan et justifier les prochaines mesures de protection. Les louvetiers conserveront pleinement la responsabilité des tirs. Ils sont 34 dans le département du Doubs.

Ce vendredi 31 janvier, une conférence sur le loup se tiendra à la salle de l’Union à Maîche. Cette soirée sera animée par Emmanuel Cretin, biologiste et spécialiste de l’espèce, qui présentera la situation actuelle du loup dans la région. Le rendez-vous est fixé à 20h. Pour participer à cet évènement, l’inscription est obligatoire. Pour ce faire : bit.ly/conference-maiche

L’association Ferus dresse le bilan de son opération PastoraLoup, lancé en 2023. La structure présente son programme, « comme un pilier de la coexistence harmonieuse entre éleveurs et grands prédateurs, avec des progrès significatifs dans le massif jurassien Â». Selon des chiffres de Ferus, en 2024, le programme a doublé son impact, passant de 39 à 153 nuits de surveillance en binôme. Les 55 bénévoles actifs ont sécurisé 6 exploitations dans le Jura et le Doubs. Il est remarqué une mobilisation citoyenne plus importante, avec plus de 150 candidatures reçues en deux semaines pour 64 places.

Sous la pression des éleveurs, une cinquantaine de pays se sont mis d'accord mardi à Strasbourg pour abaisser la protection du loup en Europe. Plus précisément, la Convention de Berne a approuvé un déclassement du statut de protection du loup, qui va passer d’espèce « strictement protégée Â» à « protégée Â». Cette décision pourrait faciliter son abattage. Les défenseurs des animaux dénoncent "une décision politique et purement démagogique"

En Suisse voisine, dans le Val-de-Travers, dans la nuit du 5 au 6 octobre, les agents de la police de la faune ont tiré sur un loup isolé, au lieu-dit Mont de Boveresse. Le tir s'est déroulé sur les lieux de l'attaque constatée la veille, au cours de laquelle une génisse a été tuée. Â« Selon toute vraisemblance, il s'agit de l'auteur des deux attaques qui ont récemment eu lieu au Val-de-Travers, dans des pâturages très proches l'un de l'autre Â» expliquent les autorités suisses. Sa dépouille a été transportée  à l'Hôpital vétérinaire de l'Université de Berne pour expertise, comme le prévoit la procédure. 

L'Union européenne donne son feu vert pour une protection réduite du loup. L’instance entend ainsi passer d'une "protection stricte" à une "protection simple". Et ce, afin de  réduire plus facilement la population de loups quand elle sera jugée trop nombreuse  sur un territoire, via l'attribution de quotas de chasse. La proposition qui permettrait d’abattre plus de loups, doit encore être approuvée au sein de la Convention de Berne sur la conservation de la vie sauvage.

Cinq associations environnementales demandent au Conseil d’Etat d’annuler les règles de tirs de régulation du loup, qui ont été assouplies par le gouvernement, le 23 février dernier,  pour lutter contre les prédations sur les troupeaux. Leur nombre aurait doublé depuis 2018. Au 12 septembre, 148 loups ont été tués. Plus de 12.000 bêtes auraient été attaquées en 2022. Rappelons que deux loups ont dernièrement été tués sur le territoire de Mouthe.

L’info ne fait pas que des heureux. En Suisse, dans le canton de Vaud, la meute de sept loups du Mont Tendre dans le massif du Jura va pouvoir être abattue. Il s’agit d’une première. Jamais une meute entière n’a été menacée ainsi dans le canton. L’objectif consiste, dans un premier temps, à se concentrer sur le mâle géniteur et observer, après les faits, comment se comporte la meute en l’absence de son  chef de file. Ce dernier serait responsable de la disparition de plusieurs jeunes bovins.