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Une étude statistique a été publié par l’Urssaf concernant les travailleurs frontaliers en Suisse affiliés à la sécurité sociale française. Âge, sexe, revenus, lieux de résidence, principaux secteurs d’activité : l’objectif pour l’URSAFF était de connaitre davantage ces profils, afin de les accueillir au mieux et d’adapter ses services, à partir des données récoltées.

 

73% des travailleurs frontaliers en Suisse sont gérés par l’Urssaf, hors retraités. Sur les 215.000 travailleurs frontaliers en Suisse, 166.000 ayant choisi d’adhérer à la sécurité sociale française sont comptabilisés dans les bases de données des URSSAF fin décembre 2022. Cette population est composée à la fois d’actifs en Suisse (salariés, en majorité, ou indépendants) qui sont au nombre de 157.7000, ainsi que des retraités.

 

Les zones frontalières privilégiées

Logiquement, les frontaliers en Suisse gérés par les URSSAF habitent principalement dans les départements limitrophes de la frontière avec la Suisse. Trois départements concentrent plus des trois quarts de la population. 44% d’entre eux sont localisés en Haute-Savoie, 19 % dans le Doubs et 15 % dans le Haut Rhin. Les autres sont répartis dans les départements de Franche-Comté et de Rhône-Alpes, mais aussi des départements moins proches des frontières, notamment quand ils sont retraités. Dans les départements les plus peuplés, Annemasse, Annecy, Thonon-les-Bains, Gex, Mulhouse, Saint-Louis, Morteau, Villers-le-Lac et Pontarlier sont des communes particulièrement attractives pour ces populations.

 

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Une population majoritairement masculine

La population des frontaliers suisses affilés à la sécurité sociale française est majoritairement masculine (59,1 % d’hommes fin 2022). Cette part dépasse 60 % dans le Doubs et le Haut-Rhin. De manière globale, l’âge moyen des hommes (43,6 ans) est très proche de celui des femmes (43,9 ans). La part des plus de 65 ans augmente avec l’éloignement de la frontière, les retraités n’ayant plus besoin de rejoindre leur lieu de travail en Suisse. La part des 30-39 ans domine dans les départements proches de la frontière. La comparaison de cette population avec les salariés du régime général exerçant dans le secteur privé ou public renforce le constat d’une population plus masculine et plus âgée. De manière générale, dans chacun des départements, la part des moins de 25 ans est moins importante dans la population des frontaliers affiliés à la sécurité sociale française.

 

Les hommes mieux payés. Les niveaux les plus importants près de la frontière

En ce qui concerne les salaires, l'Urssaf indique que le revenu moyen annuel des hommes frontaliers en Suisse s'élève à 56.815€, contre 47.098€ pour les femmes. Pour calculer les cotisations, l’Urssaf s’appuie sur un revenu fiscal de référence individualisé (RFRI) composé de deux éléments : les salaires et pensions, d’une part, et les autres revenus d’autre part. En 2023, 155.000 frontaliers suisses affiliés à la sécurité sociale française ont déclaré un RFRI au titre de l’année 2021. Les niveaux les plus importants se situent près de la frontière, et notamment dans les départements les plus proches des lieux de travail suisses, comme la Haute-Savoie, avec des facilités d’accès à Genève. Selon l’INSEE, la ville de Genève concentre une forte part de frontaliers en Suisse, dans des secteurs à forte rémunération, notamment dans les banques et le médical. Les résidents du Doubs, dont les RFRI moyens sont aussi plus élevés, exercent aussi des métiers autour de la santé, générant de fortes rémunérations. Le RFRI moyen des hommes de moins de 65 ans s’élève à 56.815 euros en 2021, supérieur de 20 % à celui des femmes. Cet écart est légèrement inférieur à celui constaté pour la population des salariés du secteur privé en 2022, qui est de 23,2 % avant correction des écarts liés au temps de travail.

 

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Anne Barralis, directrice de l’URSSAF Franche-Comté :

 

À l’heure où les athlètes françaises brillent à la Coupe du monde de biathlon, nous nous sommes entretenus avec Caroline Colombo, originaire de Mouthe, membre de l’équipe de France, qui a été éloignée de la compétition suite à une neuropathie diagnostiquée en novembre. Son absence reste indéterminée pour l’heure. Caroline revient d’un séjour en Norvège qui lui a permis de se ressourcer et de prendre ses distances après une période très difficile. La biathlète Doubiste reste cependant très attentive aux performances réalisées par ses coéquipières, ce qui lui donne d’autant plus envie de revenir concourir au plus haut niveau, et de vibrer avec l’équipe de France.

 

Bonjour Caroline ! Déjà, comment ça va ?

Ça va mieux ! J’ai vécu une période très compliquée. Je commence enfin à voir des améliorations au niveau de ma santé. Le moral va encore mieux, c’est bon signe. Après j’essaye de ne pas trop me projeter non plus, parce que c’est une situation délicate, et je la vis au jour le jour.

 

Vous étiez très récemment en Norvège, où vous vous êtes ressourcée. Pourquoi ce besoin de partir, même si les raisons peuvent paraître évidentes ?

Je voyais la Coupe du monde qui allait commencer, où j’avais ma place, mais je n’ai pas pu en profiter. Et puis, on a eu une météo compliquée chez nous. J’avais besoin de skier, d’avoir des conditions optimales pour pouvoir m’entraîner. C’est compliqué, quand on n’a pas la santé qui suit, de se forcer à l’entraînement, sous la pluie, et j’avais besoin de prendre beaucoup de plaisir. J’avais envie de voir ça comme une opportunité aussi pour pouvoir m’entraîner. Et j’avais besoin de me ressourcer, de couper un peu avec le monde du biathlon, tout en pratiquant ma passion. C’est pour ça que j’ai fait le choix de partir deux semaines à Sjusjøen, juste au-dessus de Lillehammer en Norvège.

 

Sans rentrer bien évidemment dans votre intimité, comment étaient rythmées vos journées ?

Déjà, c’était exceptionnellement beau. J’ai pu skier, j’ai pu tirer, j’ai passé une semaine toute seule et une semaine avec des amis, pour vraiment avoir un contraste. Bon, j’aurais aimé que ça se passe mieux, j’avais beaucoup d’ambitions en me disant qu’en prenant l’avion, toute la maladie et tous les problèmes seraient restés en France. Malheureusement, ils se sont glissés dans mes bagages donc je n’ai pas fait ce que je voulais, mais j’ai pu quand même bien profiter de cette pause.

 

On le rappelle, lors de votre préparation de la saison 2023-2024, vous étiez à de nombreuses reprises atteinte de fatigue chronique, ce qui jouait énormément sur vos performances. Et on vous a diagnostiqué en novembre 2023 une neuropathie, c’est bien ça ?

Exactement. Pour faire simple, au mois d’août, j’ai contracté une infection urinaire, quelque chose d’assez banal. Et j’ai pris des antibiotiques, pour lesquels j’ai fait une allergie. Ensuite, j’étais très fatiguée, j’avais des fourmis dans les jambes en permanence, des sensations de chaleur, quelque chose de vraiment très désagréable et qui était prenant, sportivement parlant. Les prises de sang ne montraient rien, les tests de fatigue non plus. C’était quelque chose de neuro. Et puis, je dormais très mal, la fatigue chronique s’est installée, je m’entraînais trop par rapport à mes capacités. Et à un moment donné, j’ai compris que c’était quelque chose qui se traînait, je suis donc allée voir un autre médecin, puis un neurologue. Il qui m’a diagnostiqué une neuropathie des petites fibres. Les nerfs ne sont pas touchés. Ce sont toutes les petites fibres annexes qui sont intoxiquées on va dire. Et c’est ça qui perturbe mon corps.

 

Vous avez été dans le flou pendant longtemps. Comment avez-vous réagi à l’annonce de ce diagnostic ?

Ça a été trois mois très compliqués. Comme il n’y avait rien sur les prises de sang et sur les tests de fatigue, on me disait presque que c’était dans ma tête. Ça a été très épuisant comme situation. Je n’en veux à personne, c’est presque compréhensible, il n’y avait rien de chiffré, rien de numérique pour tout ça. C’était très compliqué à ce moment-là, je me disais que c’était presque plus facile de se casser quelque chose que d’avoir ça. Et puis ensuite, après ce diagnostic, j’ai eu un sentiment de soulagement. Je n’avais plus besoin de me justifier, d’expliquer tout ce qu’il se passait. Tout le monde a pu comprendre.

 

C’est une maladie qui se soigne, que vous êtes en train de traiter en ce moment ?

Oui c’est quelque chose que je suis en train de soigner. Après, la meilleure chose, c’est le temps. Mon corps, je lui fais confiance, va éliminer toute cette toxicité. L’avantage, c’est que les nerfs ne sont pas touchés, ce ne sont que les petites fibres, ce n’est pas quelque chose d’irréversible. Je ne comprends pas tout en neuro, mais les médecins me disent simplement d’attendre, que ça peut prendre entre deux semaines et un an. Le plus court sera le mieux. Si ça prend un an, ce sera un peu plus compliqué pour la suite de ma carrière.

 

Il y a un an, vous disputiez la Coupe du monde de biathlon en réalisant de belles performances. On se souvient de la poursuite de Kontiolathi, du relais mixte de Nove Mesto. Vous continuez à suivre les résultats de l’équipe de France qui est engagée actuellement ?

Oui, je suis passionnée par mon sport. Après, j’avais peur de regarder, que ça ne me fasse rien. Je redoutais que cette période difficile ait fini par me dégoûter du biathlon. Mais pas du tout. J’ai la rage quand je vois ça, j’ai la rage de regarder les courses, ça me fait autant de mal que de bien. Je sens que j’ai encore cette flamme, et que même si j’ai été épuisée aussi bien moralement que mentalement pendant trois mois, l’envie et la passion sont toujours là. Et je regarde évidemment toutes les courses !

 

"Les Colombo sont comme les roseaux, parfois ils plient mais jamais ne cassent". C’est ce qu’il faut retenir ?

(rires) Ouais je crois que c’est ça ! Ça fait plusieurs situations qui sont vraiment compliquées pour moi. Je pense notamment à ma blessure en 2017, où encore une fois on m’avait dit que c’était la fin de ma carrière, et je suis revenue encore plus forte. Cette phrase me tient à cÅ“ur. Oui je peux plier mais je ne casserai pas. Il faut garder espoir.

 

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour ces prochaines semaines, ces prochains mois ?

Déjà de passer de joyeuses fêtes, parce que c’est important. Et puis que toute cette toxicité dans mon corps puisse partir, et qu’en 2024 je puisse reprendre le chemin de l’entraînement. Que la santé soit là, parce que c’est vraiment primordial. Et une fois que la santé sera revenue, j’aimerais bien reprendre un programme correctement, et pourquoi pas faire une fin de saison en IBU Cup et en Coupe du monde !

 

Vous avez un message à transmettre aux Francais, Francs-Comtois, Doubistes, ou plus particulièrement aux Meuthiards et Meuthiardes derrières vous ?

J’espère qu’il n’y a pas que les Meuthiards et Meuthiardes qui sont derrière moi (rires) ! Mais passez de joyeuses fêtes, prenez soin de votre santé, et promis je vous ferai vibrer ! Moi en tout cas je vibre derrière ma télé, et j’espère que je pourrai donner cette opportunité à tout le monde avec mes performances.

 

L’ARS Bourgogne-Franche-Comté tenait une conférence de presse ce lundi matin, afin d’évoquer la mise en place du nouveau Projet Régional de Santé (PRS) 2023-2028, cette feuille de route des actions de la santé pour les 5 ans à venir. Agnès Hochart, directrice territoriale du Doubs pour l’ARS Bourgogne-Franche-Comté, et ses collaborateurs, en ont profité pour dresser le bilan de la campagne de vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) qui a débuté au mois de septembre.

Une campagne nationale d’information a été lancée le 4 septembre dernier pour sensibiliser à la vaccination contre les papillomavirus humains, et proposée dès la rentrée à tous les collégiens de 11 à 14 ans. Plus de 32.000 élèves de 5èmes Ã©taient concernés en Bourgogne-Franche-Comté. Cette première phase a commené le 2 octobre et se déroulera jusqu’au 22 décembre, avant un second temps prévu lors des mois d’avril, mai et juin 2024 pour la deuxième dose. Initialement, l’ARS Bourgogne-Franche-Comté espérait atteindre l’objectif d’un taux vaccinal de 30%. Aujourd’hui, ce sont 18% des élèves de 5ème qui ont été vaccinés.

« C’est la première année qu’on met en place cette vaccination dans les collèges, directement auprès des élèves de 5èmes. On a quand même un taux de vaccination de 18%, et c’est déjà très satisfaisant, parce qu’on sait que nos jeunes sont plutôt bien vaccinées dans le Doubs. Forcément, on n’atteint pas l’objectif de 30% initial, mais on est satisfait, et surtout, on a réussi à vacciner autant de garçons que de filles, alors que nous avions au contraire plutôt un déficit de garçons vaccinés. On voit qu’on progresse vraiment sur la compréhension de l’utilité de ce vaccin Â» souligne Agnès Hochart. Aujourd’hui en France, la couverture vaccinale reste bien en deçà de l’objectif de 80% à l’horizon fixé dans la stratégie de lutte contre les cancers, puisqu’elle n’est que de 41,5% chez les filles et de 8,5% chez les jeunes garçons, pour lesquels la vaccination n’est effective que depuis 2 ans. A ce niveau-là, pari réussi pour l’ARS Bourgogne-Franche-Comté, puisque la vaccination a concerné 49% de garçons et 51% de filles.

La vaccination contre les HPV est recommandée par la Haute autorité de santé pour toutes les filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans révolus. Elle prévient jusqu’à 90% d’infections souvent non symptomatiques, mais à l’origine de lésions précancéreuses et/ou de cancers du col de l’utérus, de la vulve, du vagin ou encore de l’anus. Actuellement, la couverture vaccinale demeure encore insuffisante en France. En 2022, elle s’établissait à 51% chez les filles en Bourgogne-Franche-Comté (pour 47% au niveau national) et moins de 12% chez les garçons (pour 13% au niveau national). Débutée en septembre 2023, cette campagne sera désormais renouvelée tous les ans pour tous les élèves de 5ème du département.

Agnès Hochart, directrice territoriale du Doubs pour l’ARS Bourgogne-Franche-Comté, accompagnée de ses collaborateurs, tenait une conférence de presse ce lundi matin pour évoquer la mise en place du nouveau Projet Régional de Santé (PRS) 2023-2028. Cette feuille de route des actions de la santé pour les 5 ans à venir a été adoptée le 31 octobre dernier. Elle précise notamment les actions menées en matière d’accès aux soins, à travers plusieurs dispositifs.

Ce PRS doit permettre de transformer l’organisation du système de santé, afin de répondre à 5 défis majeurs que sont : le vieillissement de la population, l’augmentation des maladies chroniques, les besoins de prise en charge des problématiques de santé mentale, l’évolution de la démographie des professionnels de santé et l’impact des questions environnementales sur la santé. Ce projet régional de santé, « un travail de très longue haleine sur plusieurs mois Â» comme l’indique Agnès Hochart, doit être mis en Å“uvre par la poursuite et le renforcement des actions déjà menées, le déclenchement de nouvelles actions et l’appui aux projets sur les territoires.

 

Un Médico Bus, pour améliorer l’accès aux soins dans les territoires ruraux ?

L’accès aux soins et l’une des pierres angulaires de notre système de santé. Le département du Doubs, territoire rural, est « plutôt privilégié, avec des professionnels en nombre, même si malgré tout, l’accès aux consultations n’est pas toujours facile pour la population Â» souligne Agnès Hochart. « Notre but est donc de développer au mieux des actions et des dispositifs qui permettent d’améliorer ça, notamment pour les populations en zone éloignée, les zones rurales, avec des modalités d’accès plus facile Â» poursuit la directrice territoriale du Doubs pour l’ARS Bourgogne-Franche-Comté. Et pour y remédier, le ministère de la Santé a récemment publié une instruction qui va permettre de créer en 2024, cent « Médico Bus Â» sur l’ensemble du territoire national. Avec l’objectif d’apporter une réponse de soins de proximité dans les territoires ruraux présentant une faible densité médicale et une forte proportion de patients en affection de longue durée, avec une offre de soins itinérante proposant des consultations de médecine générale, en priorité. « On peut raisonnablement penser que nous aurons dans le Doubs, dès 2024, un Médico Bus, avec à l’intérieur un médecin qui pourra proposer des consultations dans les zones les plus éloignées. Nous avons lancé l’appel à projet au mois de décembre, et les possibilités de réponse sont à déposer d’ici la fin du mois de janvier Â» indique Agnès Hochart. Est-ce qu’un Médico Bus sera suffisant pour couvrir les besoins de tout le département ? « On a des secteurs qui sont bien pourvus en médecins, donc qui n’ont pas forcément besoin de médecine itinérante. Mais ce bus se déplacera, et permettra d’avoir des consultations proposées dans plusieurs territoires. C’est une expérimentation, et si elle est validée et rencontre un fort succès, dans ce cas-là, sans doute que le ministère de la Santé et les ARS déclineront d’autres possibilités de ce type-là Â» ajoute la directrice territoriale du Doubs pour l’ARS Bourgogne-Franche-Comté.

 

La démographie des professionnels de santé en exercice libéral sur le département, par catégorie professionnelle :

  • Médecins généralistes : 514 soit 96 pour 100 000 habitants (86,5 pour la France)
  • Médecins spécialistes : 426 soit 85 pour 100 000 habitants (87 pour la France)
  • Chirurgiens-dentistes : 283 soit 51 pour 100 000 habitants (54 pour la France)
  • Masseurs-Kinésithérapeutes : 538 en exercice libéral soit 99 pour 100 000 habitants (112 pour la France)
  • Infirmiers : 631 en exercice libéral
  • Sages-femmes : 72 en libéral uniquement et 196 avec les salariées
  • 177 pharmacies et 578 pharmaciens

Ces chiffres ne comprennent pas les professionnels de santé en exercice salarié dans un établissement.

Par ailleurs, le département du Doubs compte à ce jour 26 maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) labelisées et 10 projets ou réflexions en cours, 33 centres de santé, 2 cabinets éphémères et 1 en projet.

 

Faire émerger des projets sur les territoires

L’ARS est chargée de piloter, pour la région, la concertation sur le champ de la santé en lien avec les préfectures et l’assurance maladie. Elle s’appuie sur les conseils territoriaux de santé (CTS), pour organiser des ateliers à travers les territoires et formuler des propositions autour de thématiques, comme l’accès aux soins. Cette concertation a fait émerger sur le département du Doubs, des pistes de travail. Comme la mise en place de consultations itinérantes ou de consultations de dépistage, permettant d'aller vers les populations les plus éloignées, pour leur garantir un accès aux soins. Mais également le déploiement sur le territoire d'ambulances itinérantes avec la mise en place de consultations à domicile par une infirmière ambulancière en lien avec le médecin traitant du patient. Une unité mobile de téléconsultation (UMT) sera mise en place sur la zone de Maîche, où la démographie des professionnels de santé est faible. L'objectif est de permettre de dégager du temps aux médecins traitants par l'intervention de téléconsultation au domicile de la patientèle, avec une infirmière équipée de matériel adapté pour examiner le patient et communiquer avec le médecin traitant.

 

Le rôle des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS)

Les CPTS regroupent les professionnels d’un même territoire qui souhaitent s’organiser, à leur initiative, autour d’un projet de santé pour répondre à des problématiques communes identifiées sur le territoire. En 2024, 100% de la population du territoire de santé du Doubs sera couverte, avec huit CPTS. Sept sont déjà en fonctionnement : CPTS Haut-Doubs Forestier, CPTS Haut-Doubs Horloger, CPTS Capacité Grand Besançon, CPTS Loue Lison, CPT Porte du Haut-Doubs, CPTS Doubs Central, CPTS du Grand Montbéliard. Elles jouent un rôle important sur l’accès aux soins, la prévention, et produisent des actions au bénéfice de la population. A titre d’exemple, le département du Doubs compte 11% de patients sans médecin traitant, contre 13% en région. La CPTS Capacité Grand Besançon porte un poste de médiateur en santé sur le quartier de Planoise, chargé de ramener les personnes éloignées du soin vers une offre de soin, et de fédérer les besoins des professionnels de santé dans ce quartier prioritaire de la ville. La CPTS du Pays Horloger, elle, a coordonné et permis la mise en place d’une campagne de vaccination et d’une session de vaccination au mois de novembre 2023. Ou encore, la CPTS Loue Lison a obtenu la labellisation « semaine de la dénutrition Â», et a proposé un atelier « prévention des risques de dénutrition Â» au sein d’une résidence autonomie d’Ornans.

 

Agnès Hochart, directrice territoriale du Doubs pour l’ARS Bourgogne-Franche-Comté : 

 

Ce lundi 20 novembre est célébrée partout dans le monde la Journée Internationale des Droits de l’Enfant. Pour l’association Solmiré, il s’agissait d’une nouvelle occasion de dénoncer les dysfonctionnements du Département du Doubs en matière de Protection des Mineurs Etrangers Isolés. Un rassemblement s’est tenu ce matin au kiosque Granvelle de Besançon. L’association Cimade s’est jointe à l’appel, ainsi qu’une vingtaine de mineurs étrangers isolés. Les collectifs ont dénoncé les propos « mensongers Â» tenus lors du dernier Conseil Départemental, tout en alertant sur la situation.

« Dans le Doubs, des enfants dorment dehors Â» pouvait-on lire ce matin, sur un drap blanc dressé au kiosque Granvelle de Besançon. Une trentaine de personnes se sont mobilisées, dont des membres de l’association SolMiRé, une association collégiale qui vient en aide aux migrants, demandeurs d’asile et réfugiés sur Besançon et ses alentours, ainsi que Cimade, une association de défense des droits des migrants. Et puis, plus d’une vingtaine de mineurs étrangers isolés, arborant des pancartes pointant du doigt l’inaction du Département du Doubs. « Que ce soit par le déni du nombre de mineurs actuellement à la rue, du fait de leur non-reconnaissance comme mineurs par le Département, par les conditions imposées aux mineurs avant d’accepter de les mettre à l’abri, ou encore par les « critères Â» d’évaluation de la minorité utilisés par les services départementaux, les pratiques en vigueur demeurent fort contestables d’un point de vue légal et ne correspondent pas aux préconisations du Ministère des Solidarités, établies dans son Guide des Bonnes Pratiques Â» dénonçait l’association SolMiRé ce matin, par la voix de sa présidente, Noëlle Ledeur. Trois axes sur lesquels les associations SolMiRé et Cimade rentrent en opposition avec le Département du Doubs, accusé « contre-vérités Â».

 

Gilles Tissot, membre de SolMiRé : 

 

 

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Une vingtaine de mineurs étrangers isolés étaient mobilisés ce matin au kiosque Granvelle

 

Les collectifs accusent les élus de droite de la majorité du Département du Doubs de justifier leurs pratiques en matière d’accueil et d’accompagnements de mineurs isolés étrangers. Notamment lors de l’Assemblée départementale du 23 octobre dernier. Des justifications qui font suite aux différentes alertes pointant les violations des droits de l’enfant opérées par le service du Département, procédant à l’évaluation de la minorité de ces jeunes. Ces pratiques, que selon les associations, ont permis au Département de refuser d’accorder l’accès aux services de Protection de l’Enfance à de nombreux jeunes qui se retrouvent aujourd’hui sans abri, livrés à eux-mêmes, dans les rues de Besançon. Depuis début 2023, l’association SolMiRé a fêté 12 décisions judiciaires reconnaissant la minorité de jeunes dont le Département du Doubs avait, à tort, contesté la minorité. Cette décision du Département avait eu comme conséquence pour chacun d’eux, une mise à la rue immédiate. Ces décisions judiciaires émanant de la juge des enfants ou de la Cour d’appel ont permis d’obliger le Département à les prendre en charge à nouveau, au titre de la protection de l’enfance.

Une mobilisation qui intervient un mois après le démantèlement du campement de mineurs étrangers isolés sur le parking de la rue d’Arènes début octobre. Récemment, la préfecture a accepté au terme de longues négociations, le maintien dans des logements prêtés par la mairie de Besançon de 35 jeunes dont la minorité est contestée. Une décision obtenue dans un contexte de mobilisation intense, « qui reste précaire, exceptionnelle, et ne concerne pas l’ensemble des jeunes se trouvant sans abri aujourd’hui à Besançon, suite à une décision de rejet de minorité par le Département Â» indique SolMiRé.

 

Une campagne nationale d’information a été lancée le 4 septembre dernier pour sensibiliser à la vaccination contre les papillomavirus humains, proposée dès cette rentrée à tous les collégiens de 11 à 14 ans. Plus de 32.000 élèves de 5èmes sont concernés en Bourgogne-Franche-Comté. Cette première phase a débuté le 2 octobre et se poursuivra jusqu’au 22 décembre, avant un second temps prévu aux mois d’avril, mai et juin pour la deuxième dose.

 

Recommandée par la Haute Autorité de Santé pour toutes les filles et tous les garçons âgés de 11 à 14 ans révolus, la vaccination contre les HPV prévient jusqu’à 90% d’infections souvent non symptomatiques, mais à l’origine de lésions précancéreuses et/ou de cancers du col de l’utérus, de la vulve, du vagin ou encore de l’anus. Actuellement, la couverture vaccinale demeure encore insuffisante en France. En 2022, elle s’établissait à 51% chez les filles en Bourgogne-Franche-Comté (pour 47% au niveau national) et moins de 12% chez les garçons (pour 13% au niveau national). « L’objectif c’est d’éradiquer ce virus qui provoque chaque année 6000 cancers en France Â» indique Agnès Hochart, directrice territoriale du Doubs de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté. « On peut bien sûr se faire vacciner au-delà de 14 ans, en revanche ça demandera une dose de plus, il en faudra 3 au lieu de 2 Â» ajoute-t-elle.

 

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Patrice Durand, inspecteur d'Académie du Doubs et Agnès Hochart, directrice territoriale du Doubs de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté.

 

Cette campagne de vaccination a débuté dans les collèges du département du Doubs le 2 octobre dernier. Une douzaine ont déjà participé à cette campagne, comme ça a été le cas à Mouthe, Quingey, Pontarlier, Maîche, Roulans ou encore Rougemont. Ce vendredi matin, le rendez-vous se tenait au collège Stendhal de Besançon. « On s’est rendu dans une dizaine de collèges déjà, et on va continuer jusqu’au mois de décembre, en passant par les 62 collèges du Doubs. Avant de revenir au printemps prochain pour la deuxième dose Â» souligne Agnès Hochart. « L’objectif est d’atteindre 80% de couverture vaccinale dans quelques années, pour éliminer complétement ce virus, et de ce fait, les cancers générés par ce dernier Â» conclut la directrice territoriale du Doubs de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté.

 

Agnès Hochart, directrice territoriale du Doubs de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté : 

 

A Loray dans le Doubs, les sapeurs-pompiers sont intervenus cet après-midi pour un accident entre un véhicule de tourisme et une voiture sans permis. Deux victimes sont à déplorer. Parmi elles, un homme de 53 ans blessé grave et évacué par Héli25 ainsi qu’un homme de 34 ans blessé légèrement et transporté par les sapeurs-pompiers.

Météo France a classé ce jour, vendredi 18 août 2023 à midi, le département du Doubs en vigilance orange canicule. Une vague de chaleur déjà présente en région Auvergne-Rhône-Alpes s'étend vers la Franche-Comté. Cette canicule devrait durer plusieurs jours, probablement jusqu'en milieu de semaine prochaine. Les températures maximales atteindront 33 à 35 degrés ce vendredi après-midi. Les températures minimales de samedi matin seront particulièrement remarquables : 20 à 23 degrés. Les températures devraient ensuite se stabiliser les jours suivants autour de 21 degrés au lever du jour et autour de 34 degrés l'après-midi.

Les policiers pontissaliens sont intervenus ce mercredi à Doubs pour plusieurs menaces de mort émanant d’une voisine et à destination de son voisin. Des faits qui avaient déjà eu lieu en novembre dernier, mais qui n’avaient pas eu de suite judiciaire. Cette fois-ci, cette femme de 35 ans a été interpellée près de son domicile et placée en garde à vue ce mercredi. Elle nie tous les faits qui lui sont reprochés, alors que ceux-ci sont corroborés par plusieurs témoignages. Cette personne, bien connue des services de polices, faisait déjà l’objet de plusieurs procédures similaires qui seront regroupées. Elle a été laissée libre après sa garde à vue, mais sera convoquée devant le tribunal au mois de janvier.

Afin de sensibiliser le grand public au don d’organes, le CHU de Besançon, en partenariat avec l’union patronale de la boulangerie du Doubs, lance la campagne « Des petits pains pour une grande cause Â». 64 boulangeries du département ont accepté de participer à cette action en proposant à la vente le 22 juin prochain, des viennoiseries et pâtisseries en forme de cÅ“ur. Le don d’organe sauve des vies mais trop peu de personnes, encore aujourd’hui, osent aborder ce sujet avec leurs proches.

 

En France, 63.000 personnes vivent grâce à une greffe d’organe. Si la greffe sauve près de 6000 vies chaque année, 2 à 3 personnes décèdent chaque jour faute d’organes, et plus de 20.000 personnes sont en attente de greffe. Et si le don d’organe sauve des vies, moins d’un français sur deux a abordé la question avec son entourage. Or, il est essentiel d’exprimer sa volonté à ses proches afin qu’ils connaissent ou aient conscience de la position du présumé donneur d’organe. Tout le monde est présumé donneur, sauf si de son vivant la personne a exprimé son opposition au don en informant ses proches, en rédigeant un écrit authentifié confié à une personne de confiance, ou alors en s’inscrivant sur le registre national des refus. La journée du 22 juin, journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe permet d’informer plus largement le public, d’accroître la connaissance de la loi et de rendre la population davantage concernée par le sujet. « C’est vraiment l’objectif de cette campagne. Il faut que les proches soient informés, que l’on connaisse leur opinion. Parce que très souvent, les familles ou les proches n’en ont pas parlé, et ils ne préfèrent pas autoriser le don. Et de notre côté, on ne va pas à l’encontre des familles Â» indique Anne-Sophie Courtot, infirmière coordinatrice au prélèvement d’organes et de tissus au CHU Minjoz.

 

Anne-Sophie Courtot : 

 

 

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Damien Vauthier, président de l’Union Patronale de la Boulangerie du Doubs / Jonathan Debauve, direction de la communication et de la culture du CHU / Dr Sabine Verdy, de la coordination des prélèvements d’organes et de tissus au CHU / Ã‰lise Mougin et Anne-Sophie Courtot, infirmières coordinatrices de prélèvements d'organes et de tissus

 

« Les trois grands principes de la loi bioéthique sont : le consentement présumé, la gratuité du don et l’anonymat entre le donneur et le receveur. Jeune ou âgé, il n’existe pas de contre-indication de principe au don d’organes et de tissus. Les médecins évaluent les organes et les tissus pour s’assurer de la qualité de la greffe qui sera réalisée. Par ailleurs, très peu de maladies sont des contre-indications au don d’organes et de tissus, une fois encore, les médecins Ã©valuent les organes et les tissus pour s’assurer qu’ils peuvent être greffés. Le prélèvement peut être envisagé même sur certains donneurs sous traitement médical, ou qui ont des antécédents médicaux lourds Â»

 

Des petits pains pour une grande cause

A l’occasion de cette nouvelle journée nationale de réflexion sur le don d’organes, le CHU de Besançon a mis en place une campagne en partenariat avec l’Union Patronale de la Boulangerie du Doubs. Le principe de cette action, à laquelle 64 boulangeries du Doubs ont accepté de participer, est de confectionner et vendre du 22 juin prochain au lundi 26 juin, des viennoiseries ou pâtisseries en forme de cœur. Celles-ci seront remises aux clients dans des sachets spécialement conçus pour l’occasion. Les boulangers, artisans de proximité, touchent chaque jour un public extrêmement large et nombreux, ce qui peut permettre de faciliter la sensibilisation à cette cause et son adhésion.

 

Damien Vauthier, président de l’Union Patronale de la Boulangerie du Doubs :

 

Pour marquer les esprits et avoir une identité, le CHU a créé une mascotte dédiée au don d’organes, qui sera reprise lors de toutes les actions de sensibilisation de la coordination hospitalières des prélèvements d’organes et de tissus. Une mascotte rose en forme de cÅ“ur et enveloppée d’un ruban vert, symbole des associations de patients greffés ou en attente de greffe. Par ailleurs, 3 petits films seront postés ce jeudi sur les réseaux du CHU pour sensibiliser au don d’organes et mieux le comprendre. Enfin, Laura Geisler (alias Le CÅ“ur Net sur les réseaux), docteur au centre hospitalier, célèbre « Tiktokeuse Â» du département, participera aussi à cette campagne, en postant des contenus visant à mieux expliquer le don d’organes, tout en luttant contre les fakes news, bien trop souvent relayées autour de ce sujet.