C’est ensuite au tour des 6 candidats de d’entrer en scène. Sous les applaudissements, Fabien Roussel, candidat du Parti Communiste, est le premier à s’avancer, et commence son propos en déclarant avoir l’honneur « d’être le seul candidat de gauche » présent à ce Grand oral. Le candidat PCF souhaite défendre une agriculture française, respectueuse de la terre et du vivant. Il veut aussi se fixer l'objectif d'avoir au moins 500.000 agriculteurs en 2030. « Cela suppose d'installer 20 à 25.000 agriculteurs par an » a-t-il déclaré. Le candidat ne cache pas non plus son amour de la viande, en soulignant « qu'il faut manger moins de viande, mais en manger de la bonne et de la Française ».
Fabien Roussel :
Absent car retenu à Paris pour par un conseil de défense et un conseil des ministres, c’est ensuite une vidéo d’Emmanuel Macron qui est diffusée sur le grand écran. Le président sortant se penche sur la question de l'énergie, du rôle des biocarburants et de la production d'énergie renouvelable. « Nous allons aussi continuer à investir pour produire nos propres engrais », poursuit Emmanuel Macron avant de détailler d’autres investissements pour favoriser l'installation d'agriculteurs, 20.000 par an souhaités, afin de lutter contre les déserts vétérinaires en zone rurale. Il dit aussi vouloir veiller à faciliter l'accès au foncier, tout en contrôlant les achats des investisseurs étrangers. Emmanuel Macron souligne « l'engagement » des agriculteurs. Il évoque une « indépendance alimentaire de la France qui est non négociable, au moment où des pays comme la Russie se servent du blé comme d'une arme ». Enfin, il souhaite que le prochain quinquennat « redonne toute sa valeur à l'alimentation », en annonçant la mise en place d'un chèque alimentaire.
Marine Le Pen est la troisième candidate à s’adresser aux agriculteurs présents dans la salle. La présidente du Rassemblement National évoque la création d’un statut de l'animal dans le Code civil, avec la mise en place de règles pour les animaux de compagnie, sauvage, d'élevage, différentes en fonction de la destination des animaux. Elle s’attaque ensuite aux écologistes, qui selon elle, « ont conduit la France et l’Allemagne dans l’impasse ». « Les talibans de la verdure » dénommés ainsi par Marine Le Pen, « voudraient transformer les agriculteurs en paysagistes ». Avant de poursuivre « Les campagnes sont victimes d'une délinquance itinérante d'origine étrangère qui vient faire une forme de razzia dans les campagnes ». Christiane Lambert s’adresse alors à la candidate. « Ceux qui viennent taguer nos bâtiments et tailler nos bâches, ne sont pas d'origine étrangère. Par ailleurs, nous ne pouvons pas récolter nos vignes, ramasser nos fruits sur nos arbres sans main d’œuvre étrangère car nous avons des problèmes de recrutement » souligne la présidente de la FNSEA.
Marine Le Pen :
C’est au tour de Valérie Pécresse de se présenter face à la foule. Elle débute son propos avec une charge contre l’Europe, en critiquant le projet Farm to Fork. « L’Europe n’a pas à importer des produits qui ne respectent pas les normes environnementales qu’on vous impose » souligne la candidate Les Républicains. Valérie Pécresse évoque aussi la féminisation du métier. « Avec moi, vous aurez une agriculture que les Français aimeront. Je serai la présidente qui rendra sa fierté à l'agriculture ». Elle se positionne aussi favorablement aux NBT, les New Breeding Techniques, des nouveaux OGM. La candidate revendique la sévérité à l’égard des « activistes qui mènent des actions punitives contre les agriculteurs » en prônant une impunité zéro. Puis, avant de quitter la scène, la présidente des Républicains apporte son soutien avec l’agriculteur de Charente, mis en examen pour avoir tué un cambrioleur dans la nuit de vendredi à samedi.
Éric Zemmour, le candidat de « Reconquête » succède à Valérie Pécresse. Ses premières cibles : les grandes surfaces « qui tirent les prix vers le bas ». « Vous devez pouvoir vivre dignement de votre travail. Certains d'entre vous vivent avec 300 euros par mois, auxquels il faut ajouter la pression de la grande distribution et de la réglementation européenne. La grande distribution ne doit plus décider seule de l'écoulement de votre production » souligne le candidat d’extrême droite. Il indique aussi vouloir supprimer la concentration des centrales d’achats et interdire l’implantation des grandes surfaces à l’entrée des petites villes. Eric Zemmour souhaite favoriser les circuits courts, notamment par le biais de la restauration collective. Puis, à son tour, il attaque l’Europe « déconnectée de la réalité », en voulant cultiver davantage en France, et en ne signant plus d'accords commerciaux de libre échange « sacrifiant notre agriculture ». « Il ne faut plus importer de produits agricoles qu'on ne peut pas cultiver chez nous » poursuit Éric Zemmour. Il indique aussi vouloir fusionner ministère de l'agriculture et de l'écologie, afin que ces deux thèmes soient abordés ensemble.
Éric Zemmour :
Enfin, le clou du spectacle. Attendu par tous, Jean Lassalle, la mascotte du public bisontin, entre en scène sous l’ovation du public. Mêlant anecdotes de sa vie personnelle et histoires cocasses, sous les applaudissements d’un public hilare, difficile de cerner les réponses du candidat aux questions qui lui sont posées. Malgré tout, Jean Lassalle souhaite organiser un référendum sur l'utilisation des 3 milliards d'euros de son plan. 3 milliards « qu’il enlèvera à la contribution européenne pour les consacrer à une grande cause nationale pour le monde agricole » annonce-t-il. Il évoque ensuite les exportations et importations des produits agricoles français, en se voulant le défenseur des exploitations à taille humaine.
Jean Lassalle :
C’est un procès hors-norme qui s’est ouvert ce matin au tribunal judiciaire de Besançon. Durant onze jours de procès, la cour va devoir s’adapter au décalage horaire entre la France, le Chili et le Japon, d’autant plus que 45 témoins venus de trois continents différents sont à entendre. Il faudra aussi traduire tous les échanges afin que les différentes parties puissent suivre les débats.
C’est habillé d’une chemise bleu ciel et d’une cravate un peu plus foncée que Nicolas Zepeda s'est installé dans le box derrière ses avocates, Me Jacqueline Laffont et Me Julie Benedetti. Ses parents sont arrivés ce matin au palais de justice de Besançon sans dire un mot, le visage fermé, tout comme la sœur et la mère de Narumi. Ces dernières n’ont d’ailleurs cessé de fixer l’accusé tout au long de l’audience, sans détourner une seule fois le regard.
Plus de cinq ans après la disparition de la jeune étudiante japonaise, Nicolas Zepeda, le principal suspect s'est exprimé pour la première fois devant la cour d'assises du Doubs. Ce dernier a commencé par remercier la cour de lui laisser cette occasion de s’exprimer et de répondre à cette accusation. Il a ensuite poursuivi en sanglot, clamant son innocence, et en soutenant ne pas avoir tué Narumi.
« Un grand merci de me permettre de vous adresser la parole. Et merci de me donner l’opportunité de répondre. Merci de me laisser répondre à cette horrible accusation. C’est une accusation monstrueuse. Ça fait 5 ans que Narumi a disparu. Et depuis, ça a toujours été un cauchemar. J’ai Narumi dans mes pensées depuis 5 ans. Et je ressens de la peine, le chagrin immense de sa famille, de sa maman. Nul jour ne passe sans que je les aie dans mes pensées. Mais je tiens à dire clairement que je n’ai pas tué Narumi. Je refuse toutes ces accusations qu’on porte devant moi. Et j’espère que ce procès apportera la vérité. La vérité et la lumière dont nous avons besoin pour la retrouver » Nicolas Zepeda
La police de Pontarlier a été saisie le 27 mars dans la matinée par le tribunal judiciaire de Besançon pour un individu de 34 ans qui ne respectait pas les mesures d’un aménagement de peine. Ce dernier, sous bracelet électronique, sortait manifestement en dehors des horaires indiqués. Interpellé à 10h25, il était placé en garde à vue. Seulement, l’individu qui a reconnu les faits, a expliqué ses retards de déclenchement par des difficultés à se rendre au travail, et à respecter ses horaires, parce qu’il ne souhaite pas avertir son patron du port de son bracelet électronique. Il a déclaré avoir prévenu le SPIP (Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation) et pensait que tout était validé, qu’il était en norme. L’homme a été laissé libre, en attente de décision du parquet.
A Pontarlier, une patrouille de police a été saisie suite au signalement d’un homme alcoolisé sur le parking d’une boîte de nuit. A l’arrivée de force de l’ordre l’individu n’était plus présent, mais les agents ont demandé à un de ses amis de prendre ses clefs et de ne pas le laisser conduire. Seulement, un peu plus tard dans la soirée et quelques mètres plus loin, les policiers ont croisé à nouveau ce véhicule, avec cette fois-ci l’homme au volant. Interpellé, il présentait 1,12g d’alcool par litre de sang. Placé en cellule de dégrisement, l’individu de 23 ans a reconnu les faits, expliquant qu’il avait bu plusieurs verres de vodka. Son permis a été suspendu et son véhicule immobilisé. Il sera convoqué prochainement.
Un incendie s’est déclaré ce matin à 11h15 à Franois. A l’arrivée des secours la toiture du pavillon était entièrement embrasée et le feu s’était propagé au rez-de-chaussée. On ne déplore aucune victime. Les propriétaires étaient absents au moment du sinistre.
Depuis combien de temps êtes-vous engagée politiquement, et pourquoi avoir choisi La France Insoumise ?
J’ai commencé mes études à Besançon en 2013, et à ce moment-là je me suis rapprochée du parti de gauche. En 2016 a été créée La France Insoumise, que j’ai rejoint parce que j’adhérais beaucoup aux idées qui étaient proposées. On voit qu’on est face à de grandes crises, notamment démocratiques, et l’idée de la 6ème République nous intéresse énormément. Du coup, c’est par ce biais là que j’ai rejoint LFI. C’est Jean-Luc Mélenchon notre candidat à l’union populaire pour cette élection présidentielle, mais ça va bien au-delà de lui. C’est surtout le programme que je soutiens.
Aujourd’hui, en quoi un jeune peut-il se retrouver dans la politique de LFI ?
C’est une question intéressante. Quand on voit le taux d’abstention, on se rend compte que les jeunes ne se retrouvent pas dans la politique. Dans notre programme, ce que je trouve intéressant, c’est tout ce qui est proposé pour la jeunesse. L’idée d’une allocation d’autonomie pour les jeunes, à 1063€, permettant de vivre au-dessus du seuil de pauvreté même pour les étudiants. Ce qui permet aussi d’éviter de cumuler beaucoup de jobs étudiants, en plus des études. Mais aussi une refonte de l’enseignement supérieur pour les jeunes, un plus simple accès aux facs, et une gratuité de tout ça. Parce que ces dernières années, les coûts d’inscription ont augmenté. Il y a aussi l’aspect global du programme, sur le côté écologique, qui est aussi une grande préoccupation des jeunes. On a un projet axé sur l’écologie, la protection des biens communs, l’eau, l’air, les forêts. Ça paraît assez simple de le dire, mais on se rend compte que c’est souvent privatisé, et qu’on n’agit pas dans l’intérêt général. Il faut aussi rompre avec la maltraitance animale, de plus en plus de jeunes sont touchés par ça. Et à côté de tout ça, le côté social et sociétal, sur l’égalité homme-femme, on a pas mal de mesures à ce sujet. Et sur tous ces aspects, les jeunes peuvent se retrouver dans notre programme.
Certains candidats se sont positionnés sur le droit de vote à 16 ans. Jean-Luc Mélenchon est plutôt pour. Qu’en pensez-vous à titre personnel, et quel ressenti avez-vous auprès des autres jeunes de LFI ?
On se prononce en faveur du droit de vote à 16 ans effectivement. À titre personnel, je trouve que c’est intéressant. À 16 ans on est déjà responsable, et capable de beaucoup de choses. Ça peut aussi permettre de s’intéresser plus tôt à la politique, pour la société, et de ne pas attendre d’avoir 18 ans. Mes amis, les personnes que je côtoie, mon entourage, sont plutôt favorables, enfin pas tous, on a aussi des débats ! Mais ça permettrait de donner un nouveau souffle à la démocratie, qui peine en ce moment.
Est-ce que localement vous ressentez un fort engouement autour de La France Insoumise, et quels pourraient-être les atouts, les arguments, qui inciteraient les jeunes à se mobiliser aux urnes en avril prochain ?
À Besançon, nous avons tracté la semaine dernière devant la fac du centre-ville, et on a été très bien reçu, comme souvent. Il y avait aussi d’autres jeunes qui tractaient pour Macron, et l’accueil n’était pas le même. Et même s’il y a une forte abstention, il n’y a pas un désintérêt pour autant. Je pense que les jeunes savent ce qu’il se passe. On voit aussi cette abstention comme un indicateur de la défaillance de la démocratie. Et pour ça, on propose que tout le monde puisse s’investir dedans, puisse se faire entendre, et ça passe par la 6ème République. C’est une des grandes idées de notre programme. De réunir une assemblée constituante, composée de citoyens et de citoyennes de tout le pays, qui souhaitent écrire la nouvelle Constitution, afin de redonner le pouvoir aux Français, plutôt qu’à des élus déconnectés. La grande idée aussi qui plaît bien aux jeunes, c’est de pouvoir révoquer les élus. Ça existe déjà , ce n’est pas une création de notre part. Quand un élu ne tient pas ses promesses, ou ne suis pas le programme pour lequel il a été élu, les électeurs peuvent le renverser par un vote.
Quelle qualité ferait de Jean-Luc Mélenchon un bon président de la République ?
Notre objectif est d’arrêter d’avoir un seul homme ou une seule femme au pouvoir, mais d’avoir une équipe entière et dynamique. Cela étant, Jean-Luc Mélenchon est quelqu’un qui a de l’expérience. À titre personnel, je pense que c’est bien d’avoir un président qui incarne la fonction, qui en a la posture, et qui n’a pas la langue dans sa poche pour taper du point sur la table quand il faut défendre les intérêts du pays.
Malgré les millions de déplacés, les morts et les destructions massives la résistance ukrainienne ne faiblit pas. Face à cette situation le collectif Solidarité Ukraine de Besançon appelle à se rassembler ce samedi 26 mars à 16h place du 8 septembre. Les prises de parole feront le point sur la situation en Ukraine, et témoignerons de ce que vit la population restée à Marioupol. Les Ukrainiens vivants à Besançon et servant d'interprètes pour l'accueil parlerons de la situation et des besoins des réfugiés.
Une jeune femme de 21 an alcoolisée sera convoquée ultérieurement au commissariat de police de Gare d’Eau à Besançon. Ce matin, vers 5h, elle a perdu le contrôle de son véhicule rue de Vesoul, occasionnant des dégâts sur le domaine public. La jeune femme présentait des signes de l’ivresse. Le test pratiqué au commissariat laissait apparaître un taux de 2 grammes d’alcool par litre de sang.