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C’est une alliance inédite. Une centaine d’associations, de syndicats et de partis politiques défileront ensemble ce samedi 23 septembre 2023 contre les violences policières et le racisme systémique. Des mobilisations qui se tiendront dans toute la France. A Besançon, le rendez­-vous se tiendra à 14h sur le parking Battant.

Lutter contre le racisme systémique, les violences policières, et pour la garantie des libertés publiques : tels sont les objectifs affichés par plus d’une centaine d’organisations qui se réuniront dans toute la France ce samedi. Une fois de plus, la jeunesse sera pleinement mobilisée. Les milliers d’étudiants et de lycéens qui sont descendus dans la rue après l’application du 49.3 et la réforme des retraites répondront une fois encore à cet appel national. « La jeunesse a particulièrement été victime de violences policières, sans parler de l'ensemble de la répression qui a pu toucher le mouvement social sur ces dernières années. Que ce soient les gilets jaunes ou alors les différentes manifestations, avec comme témoin Sainte-Soline. Pour nous, les syndicats étudiants et les organismes de jeunesse, l’idée c’est aussi de participer à cette marche pour dénoncer le racisme systémique Â» indique Timo Lecki, président de l’AEB, l'Alternative Etudiante Besançon. « On a eu la panique réactionnaire du gouvernement sur cette rentrée qui cherchait à faire diversion par rapport aux grands sujets de précarité qui touchent l'éducation nationale et l'enseignement supérieur. Et puis, selon moi, ce gouvernement a tenté de récupérer une partie de l'électorat d'extrême droite au sein d'un programme qui est clairement réactionnaire, avec l'interdiction de l’abaya dans les lycées, qui se base sur du racisme systémique. La différence entre une robe longue et une abaya, pour l’Education nationale ou pour les policiers qui ont été mis devant certains lycées en France, c'est simplement la couleur de peau où l'appartenance religieuse qui va être attribuée. Une Charlotte ou une Pauline aura sûrement une robe longue, alors qu’une Imane aura une abaya. C'est la preuve d'un racisme systémique. Derrière cette grande marche, on souhaite aussi dénoncer cette panique réactionnaire du gouvernement Â» poursuit Timo Lecki.

 

Cette manifestation revêt un caractère particulier, puisqu’il s’agit du premier rassemblement qui intervient après la révolte des quartiers populaire, qui ont suivi la mort de Nahel, ce jeune de 17 ans tué par un policier lors d’un contrôle routier le 27 juin à Nanterre. « Cette marche a pour but de réunir l'ensemble des organisations progressistes de France pour faire en sorte de combattre efficacement, et de lutter contre le racisme systémique et contre les violences policières qui ont absolument occupés l'ensemble de l'espace médiatique durant ces dernières semaines de lutte. A la fois dans les quartiers populaires, ici même à Besançon et à Planoise, et à la fois sur les scènes médiatiques avec les images de violence qu’on a pu voir tourner sur les chaînes d'information Â» ajoute Timo Lecki. Parmi les organisations soutenant la marche, des collectifs de quartiers populaires, des victimes de violences policières, des ONG comme Attac, les Amis de la Terre, des mouvements comme Extinction Rébellion, des partis de gauche tels que LFI et ELLV ainsi que les syndicats CGT, FSU ou encore Solidaires.

 

Une refonte totale de la police ?

C’est une proposition qui ressort en tout cas régulièrement du débat. La députée LFI, Aurélie Trouvé, l’a d’ailleurs suggéré récemment, lors d’une conférence de presse organisée à Paris, en indiquant souhaiter une « refonte totale de la police et des plans d’investissements publics ambitieux dans tous les quartiers populaires Â». Des propos soutenus et qui vont dans le sens des revendications de l’Alternative Etudiante Besançon. « La police on y a été confronté. Ce n'est plus une police républicaine qu’on a en face de nous, ce n'est plus la police du peuple, mais c'est plutôt une police du pouvoir qui est simplement là pour garantir l'application des réformes qui ont été décidées par un pouvoir à bout de souffle, celui de la 5ème République. Nous appelons bien évidemment à une refonte globale, de la cave au grenier de la police, pour remettre en place des codes de déontologie et des pratiques qui soient républicaines, qui soient justes envers le peuple, et abolir de manière totale les violences policières et le caractère raciste de certaines mesures Â» affirme Timo Lecki.

Deux rendez-vous se tiendront prochainement à Besançon. D’abord ce samedi 23 septembre, à 14h au parking Battant pour une grande marche qui sera aussi déclinée à Paris, contre le racisme systémique, les violences policières et pour les libertés publiques. Et puis le 13 octobre prochain, avec une marche contre l'austérité du gouvernement, qui défendra « les services publics, l'éducation nationale ou encore l'enseignement supérieur Â».

 

Timo Lecki, président de l’AEB, Alternative Etudiante Besançon : 

 

Ils s’étaient déjà mobilisés le 26 juin dernier dans la cour du Palais de Justice de Besançon. Ce lundi, plus d’une vingtaine de greffiers se sont à nouveau rassemblés, accompagnés de magistrats et d’avocats, afin de dénoncer leurs conditions de travail et le manque de considération de la profession, tout en réclamant une revalorisation salariale à la hauteur de leurs attentes. Sur le parvis du Palais de Justice, les greffiers bisontins ont organisé « un enterrement Â» de leur profession. Ces derniers ont symboliquement déposé leurs longues robes noires sur un cercueil, avant de se laisser tomber par terre les uns après les autres.

 

 

Les greffiers dénoncent leurs conditions de travail et disent souffrir d'un manque de moyens humains et matériels avec des logiciels qui ne sont pas du tout adaptés aux réformes récurrentes. Ils pointent aussi un manque de recrutements pour compenser les départs en retraite. Les greffiers, qui sont environ 80 au Palais de justice de Besançon, sont actuellement rémunérés entre 1730 et 2590 euros bruts par mois, en fonction de l'échelon. La nouvelle grille salariale ferait passer le premier échelon de 1730 à 1760 euros. Le dernier échelon passerait quant à lui de 2590 à 2760 euros bruts. "Au lieu d'être reclassés à un échelon équivalant, on nous propose de nous reclasser à notre indice de rémunération qui nous fait perdre un ou deux échelons" déplore cette greffière. Le projet de loi du ministre de la Justice Eric Dupont-Moretti prévoit le recrutement de 1500 greffiers. Un chiffre largement insuffisant selon les syndicats, qui estiment qu’il faudrait environ 16.000 greffiers en France, à l’instar de nos voisins européens, à la place des 11.000 actuels.

 

Noëlle Lochin, représentante syndicale de l'UNSA service judiciaire : 

 

Le 4 mai 2023, le président de la République a annoncé et détaillé la réforme qui s’appliquera aux lycées professionnels dès septembre 2023. Une nouvelle qui n’a pas manqué de faire réagir les élèves et professeurs de ces établissements. Cette réforme va entraîner la suppression de 80 filières existantes, et la création de 150 nouvelles dès la rentrée prochaine. Ce mardi matin une trentaine d’enseignants du lycée Tristan Bernard de Besançon tenaient un piquet de grève devant l’établissement afin de protester contre cette réforme.

Pour le gouvernement, il s’agit de mieux répondre aux besoins de l'économie sur le territoire. L'objectif affiché, en plus de lutter contre le décrochage scolaire, est d'améliorer l'insertion professionnelle en redessinant la carte des filières. « On va en fermer 80 à la rentrée et en ouvrir 150 autres", avait précisé Pap Ndiaye, le ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse de France. Selon ce dernier, certaines filières des 2100 lycées professionnels de France ne correspondent plus au marché du travail et de l'emploi, surtout dans le tertiaire. Ces filières tertiaires qui sont justement proposées au sein du lycée Tristan Bernard. « Si les décisions sont actées, 80% des formations de notre lycée seraient fermées Â» indique Charline Vielle, professeure lettres et histoire-géographie de l’établissement bisontin. Ce mardi matin, l’enseignante était mobilisée, tout comme 85% de ses collègues devant le lycée, ce qui représentait une trentaine de professeurs, afin de protester contre la mise en place de cette réforme. Néanmoins, l’établissement bisontin n’était pas bloqué, et les élèves pouvaient se rendre en cours comme d’habitude.

« Ce sont des annonces, on ne s’est jamais adressé à nous directement. Nous enseignants, n’avons pas eu de pré-information, on l’a appris par la presse, comme tout le monde. On a aucune annonce concrète concernant notre lycée, mais si on suit ce qui a été dit par le gouvernement, on peut imaginer que le lycée Tristan Bernard va fermer. Il n’y a pas d’autre possibilité Â» indique Charline Vielle.

Ce que souhaite le gouvernement, c’est "mieux répondre aux besoins de l'économie sur le territoire", en supprimant les filières "qui ne correspondent plus au marché du travail et de l’emploi". Une idée erronée selon Charline Vielle. « Le commerce continue d’embaucher, les filières sur la sécurité sont très demandeuses, l’accueil aussi avec de plus en plus de manifestations nécessitant des personnes formées. Il y a de l’embauche derrière, surtout que les parcours ne sont pas linéaires, et un élève passé en Bac pro chez nous peut rebondir derrière en apprentissage. On discutait ce matin avec un élève qui vient de finir son Bac Pro commerce, un élève très intéressant et brillant, et qui va rebondir sur un CAP plombier, en indiquant que ses années de commerces vont clairement lui servir à ouvrir sa boîte Â»

 

« On est juste en train de créer une masse employable, pas des citoyens Â» Charline Vielle, professeure lettres et histoire-géographie au lycée Tristan Bernard

Si cette réforme touchera les élèves en lycée professionnel, les enseignant seront aussi impactés. Que deviendront les professeurs dont les filières vont fermer ? Le gouvernement les encourage à se tourner vers les métiers de professeur en collège, professeur des écoles, ou bien à travailler dans des "bureaux des entreprises" au sein des lycées, qui permettront aux élèves de trouver des stages. « Il y a des transferts, on va les encourager Â» avait annoncé le ministre de l'Éducation, affirmant que les enseignants concernés changeront totalement de métier d'ici le mois de septembre. Un immense manque de respect, une idée hallucinante selon ces derniers, qui pour la plupart, ont choisi personnellement d’enseigner en lycée professionnel, et ne se voient pas ailleurs. « Une reconversion ne s’improvise pas, et on a beaucoup insisté sur le fait qu’être professeur en lycée professionnel, c’est un choix. C’est un métier qui est particulier. Ce n’est pas être professeur en collège ni en primaire. C’est un choix de carrière, nos élèves on les aime, on les a choisis. Ma carrière en lycée professionnelle m’épanouie, le public m’intéresse, les projets m’intéressent, et je ne suis pas la seule dans ce cas. C’est simplement du mépris de nous envoyer boucher les trous à droite à gauche Â» déplore Charline Vielle.

 

Les professeurs du lycée Tristan Bernard faisaient partie du cortège qui s’est élancé du parking Battant à 14h ce mardi, lors de la quatorzième journée d'action contre la réforme des retraites. Ils occupaient une place particulière en étant placés juste derrière les lycéens et étudiants en première ligne.

 

En cette nouvelle journée de mobilisation nationale des syndicats contre la réforme des retraites, les élus communistes bisontins affirment qu’ils seront dans la rue ce mardi. Ils se mobilisent face « Ã  une réforme qui attaque frontalement les travailleurs et travailleuses du pays Â» indiquent-ils dans un communiqué de presse. Les élus communistes revendiquent une autre réforme « qui fasse de la retraite autre chose que l’antichambre de la mort en prenant en compte la pénibilité et en permettant à toutes et tous de partir à 60 ans en retraite Â». Ils déplorent aussi le souhait de la première ministre d’augmenter les cotisations des employeurs publics, alors qu’elle refuse toute discussion sur les cotisations des entreprises.

Ce jeudi matin, une mobilisation se tenait sur l’esplanade des droits de l’homme à Besançon menée par la CGT. Cette manifestation concernait le secteur de l’animation et de l’éducation populaire.

Le syndicat revendiquait, entre autres, une revalorisation des salaires, la titularisation et professionnalisation des animateurs, la fin des temps partiels imposés et un meilleur taux d’encadrement. Les agents souhaitent une meilleure reconnaissance de leurs métiers, permettant de bonnes conditions d’accueil pour les enfants au niveau sanitaire et sécuritaire.

Isabelle Ménétrier secrétaire générale adjointe CGT des territoriaux de la ville de Besançon : 

 

Claudine Collet, adjointe à l’éducation et aux écoles : 

Hier, les salariés de l’AFTC (Association des familles de traumatisés crâniens) de Bourgogne-Franche-Comté se sont mobilisés pour une reconnaissance salariale de tous au sein de l’association et dans le médico-social. Une banderole a été accrochée sur les murs du bâtiment.

Les salariés se sont mobilisés pour les promesses d’indemnités, primes et revalorisation salariale trop éloignées de la réalité. Ils déploraient aussi l’exclusion de certains professionnels de toutes perspectives d’évolution de leur salaire et de leur non inscription dans la liste des personnels médico-sociaux.

Malgré les millions de déplacés, les morts et les destructions massives la résistance ukrainienne ne faiblit pas. Face à cette situation le collectif Solidarité Ukraine de Besançon appelle à se rassembler ce samedi 26 mars à 16h place du 8 septembre. Les prises de parole feront le point sur la situation en Ukraine, et témoignerons de ce que vit la population restée à Marioupol. Les Ukrainiens vivants à Besançon et servant d'interprètes pour l'accueil parlerons de la situation et des besoins des réfugiés.

A l’appel du collectif intersyndical action sociale et médico-social, CGT, SUD, FO, FSU, un rassemblement des travailleurs du secteur social et médico-social se tenait ce mardi à 11h00 devant la gare Viotte de Besançon, afin de réclamer de meilleurs salaires et conditions de travail.

Après une journée d’action qui avait eu lieu le 7 décembre, ils sont à nouveau en grève et dans la rue. Parmi leurs revendications, les syndicats demandent une augmentation de 300 euros de tous les salariés de l’ensemble des professionnels du social et médico-social, intégrant les 183 euros mensuels du Ségur et sans contrepartie. Ils souhaitent aussi que leurs droits soient garantis par les conventions collectives et statut. Cette grève était également l’occasion de se mobiliser pour les acquis sociaux et l’amélioration des conditions de travail pour permettre un accueil et un accompagnement de qualité.

Dans la région, d’autres actions étaient prévues ce 11 janvier, comme à Trévenans dans le Territoire de Belfort ou les professionnels médico-sociaux devaient se rassembler.

Syndicats et organisations professionnelles représentants magistrats et fonctionnaires du tribunal judiciaire se mobilisaient ce mercredi dans toute la France pour obtenir plus de moyens.  

A Besançon, une cinquantaine de magistrats, greffiers, et avocats se sont associés ce mercredi midi au mouvement national de « mobilisation générale pour la justice Â». Dans la cour du palais de justice, ils ont exigé plus de moyens, dénonçant l’épuisement des personnels et la dégradation de la qualité du service rendu aux justiciables. Cette mobilisation intervenait en guise de protestation pour faire suite à la tribune dite des 3000, un témoignage des magistrats en situation d’épuisement. C’était le 23 novembre dernier. Cette tribune publiée dans Le Monde et signée depuis par plus de 5 000 magistrats et 1 000 greffiers relatait le suicide d’une jeune magistrate et déplorait le manque de moyens accordés à la justice, Ã  bout de souffle.

Depuis, le mouvement a pris de l’ampleur, débouchant sur une mobilisation nationale ce mercredi. Dans leur communiqué, les organisateurs invitaient les magistrats à « renvoyer toutes les audiences Â» ce jour-là et à « participer à des rassemblements aux sièges des cours d’appel Â». À Paris, le rassemblement s’est déroulé à 12h à Bercy, devant le ministère de l’Économie. « Ce lieu marquera symboliquement le fait que la problématique des moyens est totalement évacuée tant du discours ministériel que des États généraux de la Justice alors qu’elle est la première préoccupation de tous Â», écrivent dans un communiqué les seize organisations, en demandant notamment des recrutements et une pause dans les réformes.

Pour un plan d’urgence dans l’éducation, la CGT et la FSU appellent à une journée d’action le 23 septembre devant les inspections de circonscriptions à 10h00 à Saint-Claude et à Dole. Un rassemblement est aussi prévu à 15h à Lons-le-Saunier sur la place de la Liberté. Pour cette journée d’action du 23 septembre, la CGT et la FSU appellent à se mettre en grève. Les organisations invitent la profession à se mobiliser dès la prérentrée afin d’exiger un plan d’urgence pour le service public d’Education. Les postes, les salaires, et l’amélioration des conditions de travail feront aussi parties des revendications. Les syndicats appellent les personnels à se réunir dès les premiers jours de la rentrée, y compris avec les parents d’élèves, pour lister les revendications et organiser les mobilisations nécessaires. Ils encouragent à poursuivre ces actions, en particulier dans le cadre d’une mobilisation interprofessionnelle du 5 octobre.