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Deux établissements de restauration de Dole sont concernés par une fermeture administrative temporaire pour travail dissimulé. Lors d’un contrôle, mené en août dernier au « Planète Burger Â» et à la péniche « Le Kargo Â», de graves manquements ont été constatés. Ce qui a conduit le préfet à prendre cette décision.  Des constats identiques avaient déjà été enregistrés dans la première enseigne par les autorités en début d’année. Concernant l’autre site. La préfecture explique que « plusieurs salariés n’ont pas été déclarés et que l’employeur n’a déclaré aucun salaire, ni versé aucune cotisation aux URSSAF,  depuis plusieurs mois pour certains salariés Â».

Les syndicats et certains partis politiques de gauche, comme la France Insoumise, appellent à la mobilisation la semaine prochaine pour dénoncer la réforme des retraites. Plusieurs rassemblements sont annoncés ce jeudi 19 janvier. Rendez-vous à 14h sur la place de la Révolution à Besançon, à partir de 12h sur la place d’Arçon à Pontarlier, à 10h à Saint-Claude, rue de Rottenbourg, à 10h30 à Dole, Avenue de Lahr et à 15h, sur la place de la liberté, à Lons-le-Saunier.

Concernant la réforme des retraites, la fédération du Jura du Parti Socialiste fait savoir « qu’elle s’oppose à cette réforme brutale et injuste qui pénalisera en priorité celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt Â». Elle appelle « à la mobilisation autour des organisations syndicales du 19 janvier prochain Â». Et de terminer : « Alors que la viabilité de notre système de retraites par répartition n’est pas menacée, aucune urgence n’impose de repousser l’âge légal de départ à la retraite Â».

La réforme des retraites devrait susciter encore de nombreuses réactions dans l’Hexagone. Il y a les pour et les contre. La journée de contestation, prévue jeudi prochain,  devrait nous en dire plus sur les forces en présence. Certains évoquent des  Françaises et des Français résignés et pas toujours en clin à aller se battre pour s’opposer aux nouvelles directives.

A la CAPEB du Doubs, la confédération des artisans, on estime que les décisions prises sont les bonnes. « On arrive au bout de l’entonnoir. Il faudra bien financer nos retraites. Nous préférons que le temps de travail soit rallongé plutôt que d’augmenter les cotisations Â» explique Laurent Lartot, le président de l’organisme. La CAPEB du Doubs se satisfait également que la notion de pénibilité soit prise en compte. « La carrière des chefs d’entreprise et de leurs employés a souvent démarré à 16 ans. Ils se retrouvent avec des carrières longues. Nos métiers sont physiques. Il était important que la pénibilité apparaisse dans ce projet de réforme Â» conclut le responsable doubiste.

L'interview de la rédaction / Laurent Lartot

 

La reforme des retraites et l’allongement du temps de travail qui en découle ne passent pas. L’âge légal de départ à la retraite passera à 64 ans en 2030. La durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein sera  de 43 ans dès 2027 et non plus 2035. Hier, les syndicats ont fait bloc et se sont empressés d’annoncer qu’ils s’opposaient aux décisions prises par l’exécutif.  Pour Julien Juif du syndicat Solidaires, les 13 milliards d’euros que le gouvernement présente comme nécessaire pour financer les retraites d’ici 2030, est « une aberration Â». Il rappelle qu’une meilleure répartition des richesses créées permettraient d’équilibrer le dispositif. Il met en parallèle les « 80 milliards d’euros,  encaissés par les actionnaires des entreprises françaises en 2022 Â». « Tout cela nous fait bien doucement rigoler Â» explique le syndicaliste.

Solidaire demande le retour à une durée de cotisation à 37 ans 1/2. Ce qui est bien éloigné du discours prononcé hier par la Première Ministre Elisabeth Borne.  Â« A un moment donné, il va bien falloir faire quelque chose. Il est inconcevable que des entreprises se gavent à coups de milliards et que des gens n’arrivent pas à terminer les fins de mois Â» explique-t-il. Et de poursuivre : « de l’argent, il y en a. Il faut simplement le répartir Â». Julien Juif rappelle que l’allongement du taux de cotisation est une totale hérésie. D’autant plus que les trajectoires de fin de carrière sont difficiles. Certains, en fonction de leur lieu d’exercice, étant remerciés, en raison de leur aptitude à poursuivre leur emploi pour des raisons médicales ou autres.

L'interview de la rédaction / Julien Juif


La Préfecture du Doubs indique que pour accompagner les TPE dans les démarches leur permettant de bénéficier d’un prix plafond pour leur électricité, plusieurs dispositifs sont mis en place. Des réunions d’information seront organisées les 19, 20 et 23 janvier prochains dans les trois arrondissements du département. Celle de Besançon devrait se tenir le 19 janvier. Par ailleurs, une permanence spécifique est également prévue dans les 25 maisons France Services.


Selon les derniers chiffres de l’Urssaf Bourgogne-Franche-Comté , malgré le contexte économique et social que nous connaissons actuellement, au 3è trimestre, notre région gagne 1.320 postes, pour atteindre un niveau de 674.000 salariés. Cette croissance s’explique par la progression des effectifs intérimaires (+1.130 postes) après une baisse au deuxième trimestre.

Dans le détail, les effectifs de l’industrie progressent (+ 0,2 % ; soit + 340 salariés). Malgré une hausse ininterrompue depuis mars 2021, ils demeurent en dessous de leur niveau d’avant la crise sanitaire (- 0,6 % par rapport à fin décembre 2019). Les effectifs salariés de la construction, pourtant très dynamiques depuis 2020, sont en baisse (- 100 postes ; - 0,2 %) au 3e trimestre 2022. Sur un an, ils augmentent de + 0,1 %. Dans le secteur des services hors intérimaires, les effectifs salariés stagnent ce trimestre (- 70 postes ; - 0,0 %). Le secteur marque le pas en région, à l’inverse du niveau national où le secteur demeure relativement dynamique (+ 0,4 %). A la suite d’une reprise timide au deuxième trimestre 2022, le secteur du commerce gagne à nouveau 30 postes.

En Franche-Comté, seul le département du Jura perd des postes (-130). Le Doubs (+560 postes, soit + 0,4 %), la Haute-Saône (+280 postes, soit + 0,6 %) et le Territoire-de-Belfort (+120 postes, soit + 0,4 %) sont en progression sur cette période.

Sur la chaîne YouTube de la Ville de Pontarlier, Patrick Genre, le 1er magistrat de la commune du Haut-Doubs, formule ses bons vÅ“ux à ses concitoyens. Le message se veut positif, mais réaliste. L’édile évoque la capacité de sa collectivité à s’adapter et à affronter les défis qui l’attendent en 2023. La Ville de Pontarlier continuera à « se développer et à investir Â». Il en va de l’attractivité du territoire. Des budgets ont d’ores et déjà été votés. D’autres viendront les compléter en mars prochain. L’objectif étant de soutenir autant que faire  se peut l’économie locale, la vie associative et sociale.

Parmi les projets à venir : le lancement de l’appel à projet pour la Maison Chevalier, le raccordement au réseau de chaleur urbain de la piscine Georges Cuinet, la phase opérationnelle du plan de stationnement et circulation, l’étude concernant la rénovation de la Porte Saint-Pierre, une réflexion autour des modes doux, la phase opérationnelle de l’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat, mais aussi le déploiement de la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères Incitatives.

Comme dans d’autres villes de France, un rassemblement de citoyens, gilets jaunes ou pas, s’est tenu au centre-ville de Besançon ce samedi après-midi. Entre 150 et 200 personnes sont venues exprimer leur colère, leur exaspération et leurs inquiétudes.

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« La casse du service public Â», « le pouvoir d’achat Â», « l’inflation Â» et « la hausse des prix de l’énergie Â» font partie des revendications exprimées par les manifestants. Certains sont des gilets jaunes de la première heure. Dès l’automne 2018, ils sont descendus dans la rue pour défendre un autre modèle de société. D’autres rejoignent seulement le mouvement. S’ils ont conscience d’être parvenus à  faire trembler l’état français, ils regrettent de ne pas être allés  jusqu’au bout de leurs intentions. « Nous n’avons quasiment rien obtenu. Le mouvement s’est essoufflé. Il n’a pas toujours été mené par des gens correctes. C’est dommage Â» expliquent quelques manifestants.

 

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« Nous sommes de retour Â»

 

A l’image du Bisontin Frédérick Vuillaume, les manifestants croient en la renaissance du mouvement. « Nous sommes tous dans la m…. Les gens n’y arrivent plus. La population constate tous les jours que tout s’effondre Â» ajoute M. Vuillaume. Et de poursuivre : « la reforme des retraites doit être l’ultime provocation du gouvernement». « Nous devons nous réunir pour lutter Â». Les leaders de la manifestation ont d’ores et déjà donné rendez-vous à la population samedi prochain, le 14 janvier, devant la gare de Lons-le-Saunier pour soutenir l’hôpital public. Une initiative identique avait rassemblé 1600 personnes à Champagnole en novembre dernier.

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Le reportage de la rédaction

Ce mois de janvier pourrait être compliqué pour l’exécutif. En pleine réforme des retraites, inflation et augmentation des prix de l’énergie, et alors que des appels à relancer le mouvement des gilets jaunes, dès ce week-end, s’expriment, nous avons demandé à José Avilès, le secrétaire départemental de la CGT du Doubs, de faire le point sur ce début d’année, que certains annoncent comme « noir Â» pour Emmanuel Macron.

José Avilès pense que cette année 2023 sera mouvementée. Il prévient d’ores et déjà que la CGT sera mobilisée « pour une pleine et entière justice sociale Â». Les propos tenus par Emmanuel Macron, le 31 décembre dernier, lors de ses traditionnels vÅ“ux aux Français, ne passent pas. Le responsable syndical dénonce une totale contradiction dans les intentions du chef de l’état. Ce dernier expliquant « Ãªtre attentif à l’unité de l’attention Â», alors qu’il avance à marche forcée sur le dossier des retraites Â». « Pourtant, 70% des Français sont opposés à la réforme en cours Â».

200 milliards distribués aux entreprises

En 2023, José Avilès et ses camarades continueront de défendre les intérêts des salariés et de faciliter leur expression dans la rue ou  les différentes instances représentatives du personnel. « Il y a une grande souffrance dans ce pays. Les riches sont plus riches et les pauvres sont plus pauvres Â» explique le cégétiste. Et de poursuivre : « Cette situation est criante. Nous avons des salariés pauvres aujourd’hui Â».

25% des salariés hommes n’arrivent pas à l’âge de la retraite

Pour l’heure, aucune nouvelle date de mobilisation n’est avancée. Les prochaines semaines seront néanmoins décisives. La CGT sera aux avant-postes pour s’opposer aux décisions gouvernementales qu’elle juge contraire à ses valeurs. La réforme des retraites et de l’assurance chômage en font partie. Selon des chiffres de l’Insee, rapportés par la CGT, « 25% des ouvriers hommes n’arrivent pas aujourd’hui à l’âge légal de la retraite Â». « Fort de ce contexte, on voudrait nous faire travailler plus longtemps Â» explique M. Avilès. Et de conclure : « ce gouvernement est complètement déconnecté des réalités Â». José Avilès craint que cette réforme « ne soit que le début d’un démantèlement plus large des acquis sociaux Â».

L'interview de la rédaction / José Avilès