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Après la fermeture de plusieurs écoles Thierry Marx – Cuisine, mode d’emploi(s) à Grigny, Champigny, Clichy-sous-Bois et Dijon, l’établissement de Besançon pourrait être le prochain à disparaître. Installée depuis 2016 dans les anciens locaux de Lip, cette école a joué un rôle essentiel dans l’insertion professionnelle, permettant à des milliers de personnes en France, et à plusieurs dizaines à Besançon, de retrouver un emploi.

La décision de l’État de cesser le financement de ces structures suscite une vive inquiétude. L’élu bisontin  Hasni Alem, adjoint du quartier Orchamps-Palente et président du groupe des élus communistes  à la Ville de Besançon, explique que cette fermeture s’ajouterait aux suppressions de classes déjà actées dans le quartier. Il dénonce « une logique comptable au détriment d’une politique de formation et d’émancipation par le travail ».

Face à cette menace, les acteurs locaux espèrent « un revirement de l’État, afin que cette école puisse continuer à jouer son rôle dans l’insertion professionnelle et la lutte contre le déclassement des quartiers populaires ».

Au cœur du Haut-Doubs, une initiative ambitieuse se déploie depuis 2019 : celle du "KLAB", un tiers-lieu implanté en zone rurale, pensé pour répondre à deux urgences contemporaines : la fracture numérique et le besoin de lien social. Lauréat d’un appel à manifestation d’intérêt national, ce projet ne cesse d’évoluer, porté par des valeurs d’ouverture, de mutualisation et d’autonomie citoyenne.

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Naissance d’un projet collectif

Tout commence en 2019, lorsqu’un petit groupe décide de s’investir dans la création d’un espace partagé, ouvert à toutes et tous. L’objectif ? Créer un lieu hybride, ni totalement professionnel, ni totalement personnel : un tiers-lieu, ancré dans son territoire, dédié à l’innovation sociale et numérique. L’équipe s’oriente vers un modèle associatif, plus en phase avec ses valeurs.

L'interview de la rédaction : Benjamin Locatelli et Xavier Fournier, deux des quatre présidents de l'établissement et co-fondateurs de la structure

Une réponse locale à des enjeux globaux

Soutenu par l’État et la région, le KLAB  a su trouver ses propres ressources pour se développer. Le lieu fonctionne principalement grâce à la location d'espaces, répartis entre des bureaux à court ou long terme, des salles de réunion, un studio de musique, un fablab numérique ou encore un espace de coworking-bar. Mais au-delà de l’économie du lieu, c’est sa philosophie de partage qui impressionne. Ici, les outils sont mutualisés : imprimantes 3D, ordinateurs, sonorisation, scène, décoration, studio vidéo, mobilier… Tout est mis à disposition pour que chacun puisse monter ses projets, quel que soit son âge, sa profession ou ses moyens.

Un lieu en mouvement, en lien, en vie

En quatre ans, le KLAB  a vu défiler un nombre impressionnant d’usagers et d’usages : jeunes venus faire leurs devoirs, séniors initiés au numérique, chefs d’entreprise louant des espaces pour des réunions, artistes enregistrant des podcasts ou des morceaux, organisateurs d’ateliers culinaires ou de soirées techno. Tous trouvent leur place dans ce cadre inclusif et dynamique. Pour Benjamin Locatelli, l’un des fondateurs, ce modèle représente l’économie du futur : une économie fondée sur la coopération, la mutualisation des ressources et la responsabilité citoyenne. “Chacun a chez lui des outils qui dorment. Ici, on les partage. On devient plus autonome, plus libre, plus créatif”, résume-t-il.

L'interview de la rédaction : Chloé, étudiante, en stage au KLAB

Un fonctionnement basé sur la confiance

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Le KLAB mise sur un principe fondamental : la confiance. Son bar, par exemple, est autonome : chacun se sert et rend la monnaie lui-même. L’adhésion annuelle est symbolique – 5€ – uniquement nécessaire pour respecter la législation sur les débits de boissons dans les structures associatives. L’ambition est claire : dépasser la logique de consommation passive, en incitant les citoyens à devenir eux-mêmes acteurs du lieu. “On ne vient pas ici pour attendre qu’on nous propose quelque chose. On vient pour créer, proposer, expérimenter”, martèle Benjamin.

L'interview de la rédaction : Christine, intéressée par l'endroit pour y développer d'éventuels projets 

 

Avec une fréquentation annuelle, comprise entre 7.500  et plus de 10.000 congressistes,  entre 2022 et 2025, Besançon  est une terre qui séduit. Anne Vignot, maire de Besançon, ne cache pas son plaisir de voir son territoire de vie et la politique qu’elle y décline susciter un intérêt national.  Les congrès jouent un rôle essentiel dans l'économie locale, apportant des retombées directes aux commerces, hôtels et restaurants, mais ils mettent également en lumière des décisions novatrices et intéressantes dans certains domaines. Le prochain colloque « Ville Santé », qui se tiendra les 11, 12 et 13 juin, en est la preuve.

Un levier économique majeur

À Besançon, les congrès génèrent une dynamique économique importante. Chaque euro investi dans l'organisation d'un colloque ou d'un événement revient sous forme de consommation locale. Les hôtels affichent complet, les restaurants voient leur fréquentation grimper et les visiteurs prennent le temps de parcourir les rues, visitant musées et sites emblématiques.

L'interview de la rédaction : Anne Vignot

 

Le colloque "Ville Santé"

Au-delà des aspects économiques, certains congrès revêtent une portée sociale et politique particulière. Le colloque "Ville Santé", organisé à Besançon, met en avant la thématique de la santé globale et du bien-être. La ville s'est distinguée par des politiques intégrant ces enjeux, que ce soit sur la mobilité, la qualité de l'air et de l'eau ou encore l'aménagement des espaces publics pour favoriser une meilleure qualité de vie. Cette reconnaissance pour le travail accompli et ses résultats, ce petit laboratoire local, n’ont pas manqué de susciter l’intérêt de l’Organisation Mondiale de la Santé, qui a choisi Besançon pour son prochain colloque, qui portera sur la thématique « « jeunesse, santé et bien-être ». À travers des politiques locales axées sur l'accompagnement, Besançon vise à créer un cadre propice à l'épanouissement de ses habitants.

L'interview de la rédaction : Anne Vignot

Un engagement politique affirmé

Les décisions politiques autour du soutien aux initiatives culturelles et sociales sont scrutées. La ville, historiquement engagée dans le domaine de la santé et de la recherche, cherche à préserver ses financements, malgré certaines réductions budgétaires. Ce positionnement témoigne de la volonté de maintenir une politique urbaine centrée sur le bien-être des citoyens, à travers la culture, l'aménagement du territoire et la préservation des espaces publics adaptés à tous.

Besançon poursuit ainsi son ambition de ville engagée, où les congrès et événements participent activement à son rayonnement et à l'amélioration de la qualité de vie de ses habitants.

Au 4ᵉ trimestre 2024, la Bourgogne-Franche-Comté enregistre une diminution de 2.720 postes de salariés, marquant la plus forte baisse depuis la crise sanitaire. Sur un an, 3 600 emplois ont été perdus, principalement dans la construction et l’intérim.

La Franche-Comté accuse une baisse de -1,1 % sur un an, avec 3 070 emplois supprimés, impactant notamment les services, l’intérim et l’industrie. Le Doubs est particulièrement touché, avec 560 emplois perdus (-240 intérims). La perte est de 200 dans le Jura (-50 intérims).

Les syndicats CGT, UNSA, FSU, Solidaires et CFE-CGC appellent les agents de la fonction publique à se mobiliser le mardi 13 mai, face à la politique gouvernementale. Au cœur des revendications : la défense des services publics, la revalorisation des rémunérations, la création d’emplois et l’amélioration des conditions de travail. A Besançon, un rassemblement est annoncé à 10h30 sur la place du 8 septembre. A cette occasion, les manifestants interpelleront la population « sur la nécessité d’avoir des services publiques de qualité partout car ceux-ci constituent notre richesse commune ».

Le 1er mai sera marqué par plusieurs manifestations dans le Jura, avec des rassemblements revendicatifs à 10h30, à Dole (avenue de Lahr), à la même heure,  à Lons-le-Saunier ( place de la liberté), à 10h,  à Saint-Claude ( place du 4 avril) et à Champagnole, au Mont Rivel, à 11h. Au centre des mobilisations : la contestation de la retraite à 64 ans et un appel à la justice sociale et à la paix.

À Besançon, après le traditionnel défilé du 1er mai, dont le coup d’envoi sera donné à 10h30 de l’esplanade des Droits de l’Homme, un village CGT prendra place à Granvelle pour marquer les 130 ans du syndicat et soutenir la paix en Palestine. Trois associations seront présentes : le Mouvement de la Paix 25, l’Association France-Palestine Solidarité et le Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples. Au programme : stands syndicaux, animations pour enfants, expositions, restauration et une ambiance musicale assurée par Combo del Sol sur des rythmes latinos. Un rendez-vous engagé et festif !

A l’occasion de la journée du 1er mai prochain, la FSU appelle à la mobilisation. Le syndicat rappelle que la paix, la liberté, la justice sociale et l’opposition à  l’extrême droite sont au cœur des revendications portées par l’intersyndicale. A Besançon, le rendez-vous est fixé à 10h30 sur l’Esplanade des droits de l’Homme. On se rassemblera également, à 10h, sur la place du marché d’Audincourt;

On ouvre ce flash par les chiffres du chômage. En moyenne au 1er trimestre 2025, en Bourgogne-Franche-Comté, le nombre de personnes inscrites à France Travail, qui ne sont ni en attente d’orientation ni en parcours social,  s’établit à 235.140. Il croît de 5,9% ce trimestre et de 10,8% sur un an pour la seule catégorie A.  Par département, la progression est sans appel. Elle est de 6% sur un trimestre et de 11% sur un an dans le Doubs et de 5% et 5,8% sur ces mêmes périodes de référence dans le Jura.

En France, ce lundi 28 avril 2025, médecins et internes entament une grève nationale illimitée. Ce mouvement s'inscrit en réaction à une proposition de loi visant à encadrer leur installation dans le but de lutter contre les déserts médicaux. Les professionnels de santé dénoncent ces mesures, qu'ils considèrent comme une atteinte à leur liberté d'exercer et un frein à l'attractivité de leur métier.