Un homme d’une trentaine d’années a été tué ce mardi 9 novembre à son domicile, rue de la Mouillère à Besançon. Les enquêteurs de la police judiciaire et de la police scientifique se sont déplacés sur les lieux. Les faits se sont déroulés aux alentours de 11h30. D'après les premières constatations des enquêteurs, une bagarre a eu lieu dans l'appartement et la victime aurait reçu plusieurs coups d'objet contondant et d'arme blanche. Les voisins auraient donné l’alerte en appelant les secours et en expliquant qu’une rixe serait en cours dans la cage d’escalier. Ce sont ensuite des riverains qui ont ouvert leur porte et découvert un homme ensanglanté gisant sur le palier. Lorsque les secours arrivent sur place, ils trouvent une personne inconsciente, qui tombe en arrêt cardiaque. Leurs tentatives de réanimation ne parviennent pas à le sauver, et le décès est déclaré par les renforts du SMUR envoyés sur place.
Pour l’heure, difficile de faire un état des lieux précis de l’établissement bisontin, parce que peu d’informations sont données par la direction du CHRU. « Et ce n’est pas faute de les demander » déplore Marc Paulin. Selon lui, il suffit de se balader dans les services en allant à la rencontre des professionnels, pour se rendre compte des difficultés auxquelles ils sont confrontés. Selon le président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, un lit sur cinq est fermé en France. Un chiffre qui est d’ailleurs corroboré par des documents internes à l’AP-HP, mais contesté par Olivier Véran. « Au CHRU de Besançon, on pense qu’on fait partie de ces établissements qui ont beaucoup de lits fermés, faute de personnel » souligne Marc Paulin, qui pour autant ne jette pas la pierre à la direction. « Je pense qu’elle est en difficulté, parce que les services sont en difficultés. Le système est très fragile en ce moment. C’est difficile pour la direction de dire que l’hôpital est moins attractif que ce qu’on voudrait, qu’on a du mal à opérer tout le monde, qu’on est obligé de faire des choix de fermeture de lit, et qu’on a des problèmes pour utiliser notre personnel à bon escient. L’absentéisme explose, les départs s’accentuent, et les recrutements ne sont pas là . La direction est coincée entre une réalité qu’elle a du mal à admettre, et la pression des personnels qui n’en peuvent plus ».
« Ces quinze derniers jours une étude est ressortie, montrant que 1000 infirmiers qui avaient voulu faire ce métier ont abandonné durant leur cursus universitaire » regrette Marc Paulin. Une abdication qui est la conséquence des conditions de travail dégradées, et d’un état d’esprit qui a changé depuis quelques années. « C’est un travail qui est excessivement difficile physiquement et psychologiquement. Et on a une grande différence entre les anciens diplômés, et les nouveaux diplômés. Quand ça ne leur plait pas, ils s’en vont. Et finalement, ils ont peut-être bien raison. C’est une réalité. Quand ça ne leur correspond pas, ils changent de voix, et n'hésitent pas à démissionner. Nous, les anciens, on avait peut-être une autre manière de voir les choses, de voir notre carrière. On restait dans la fonction publique, à l’hôpital, on changeait de service. Il est difficile pour les équipes d’avoir un noyau dur aujourd’hui. Avant, les conditions n’étaient pas très glorieuses. Et aujourd’hui, elles sont de plus en plus détériorées ».
Par ailleurs, le contrecoup vécu par les professionnels de santé à l'issue de la première vague de la crise de Covid-19 a été difficilement encaissable. Ces derniers qui étaient soutenus par le gouvernement, par la nation tout entière, qui recueillaient chaque soir un tonnerre d’applaudissements s’envolant des balcons, à qui on chantait les louanges, ont finalement vite été oubliés. « On y a cru. On y a tous cru à ce renouveau de la santé » expose gravement Marc Paulin. « On était presque dans une période d’euphorie, juste après la première vague. On pensait que tout le monde avait pris conscience que l’hôpital et la santé, c’était quelque chose d’essentiel pour la société, et que ça allait changer. Et puis, on en a pris une belle derrière la tête. Quelques revalorisations, quelques centaines d’euros seulement. Et puis on s’aperçoit qu’on est un, deux en moins, avec une charge de travail qui ne désemplit pas. Finalement c’est le contrecoup, on s’aperçoit aujourd’hui que rien n’a changé, que la situation est même bien pire qu’avant. Malgré tout ce qu’il s’est passé, les morts que l’on a mis dans les housses, les conditions de travail épouvantables pendant le Covid, et bien la situation ne change pas, au contraire. C’est même plus de la résignation. On est dépités. On est absolument abattus ».
Tout le continent européen est à nouveau soumis à une forte reprise épidémique, sous la pression du variant delta, beaucoup plus contagieux. Une résurgence surtout forte dans l'est du continent, nettement moins vacciné que l'ouest. La France, à ce titre, reste pour l'heure plutôt épargnée, comme ses voisins latins (Espagne, Portugal, Italie). Les autorités sanitaires françaises redoutent surtout la conjonction du Covid-19, en forte hausse, et des autres épidémies hivernales : grippe, gastro-entérite, bronchiolite. Certaines d'entre elles ont des symptômes proches de ceux du Covid-19, quand d'autres peuvent infecter conjointement des patients déjà fragilisés. « On est un des pays les plus vaccinés au monde, avec des taux de vaccination qui frôlent les 90% des personnes vaccinables. Donc ça veut dire, si on croit à l’efficacité du vaccin, ce que je crois, qu’on est plus protégés qu’aucune autre population du monde. Là on nous parle de micro-évolution du virus, qui augmente dans la population. Je dirais tant mieux qu’il évolue dans la population, puisqu’on est protégés, et qu’on va s’immuniser collectivement contre ce virus. Il n’y a pas de répercussion sur le CHU de Besançon, on a une dizaine de covid régulièrement, au CHRU, dont à peu près la moitié en réanimation. Mais ce sont des gens soit non vaccinés, soit des personnes à risques multiples. Le virus est là , mais il faut garder raison. Nous avons tous les éléments pour penser qu’on va traverser cette petite vague. Et si on ne la traverse pas ça remet en cause toute la stratégie vaccinale qui a été mise. En tout cas, de mon modeste point de vue, je pense qu’il faut garder raison par rapport à une hypothétique future vague » souligne Marc Paulin.
Au centre hospitalier régional universitaire Minjoz de Besançon, le personnel soignant est ultra majoritairement vacciné. Ce sont à peu près une cinquantaine d'agents qui ont choisi de ne pas se faire vacciner, et qui sont actuellement suspendus. D’autres sont en arrêt de travail. Cela représente environ 90 personnes dont on ne connaît pas vraiment l’état de leur passe sanitaire. « Cela reste en tout cas une minorité, mais on serait bien heureux de les avoir. En plus on sait très bien que ce sont des collègues parfaitement compétents, qui ont toute l’éthique possible pour bien soigner les gens, et toutes les compétences. Ils nous manquent et à l’heure actuelle, c’est assez terrible pour eux, c’est assez terrible pour nous aussi, et c’est assez terrible pour la population » explique Marc Paulin.
Ce dimanche, les policiers bisontins ont interpellé un homme à la suite d’une rixe devant un débit de boisson rue Battant. Lors du contrôle, il est apparu que ce dernier était en possession d’un morceau de de 20 grammes de résine de cannabis. Il a été interpellé et placé en garde à vue. Cette dernière était toujours d’actualité en fin d’après-midi.
A Pontarlier. Un homme a fait l’objet d’un rappel à la loi pour rébellion envers des policiers. Le 6 novembre dernier, une patrouille a constaté des violences conjugales au domicile de ce dernier. Alors que la femme était venue chercher des vêtements et de l’argent, son compagnon l’a attrapée par la capuche devant les forces de l’ordre. La victime n’a pas souhaité porter plainte. L’homme est âgé de 24 ans. La femme a 22 ans.
La police de Pontarlier a enregistré deux conduites sous l’effet de l’alcool ce week-end. Le 6 novembre, vers 7h45, un conducteur de 37 ans, qui était à l’arrêt, mais avec le moteur qui tournait, a été contrôlé avec 1,44 gramme d’alcool dans le sang. Il a été placé en cellule de dégrisement, avant d’être laissé libre. Son véhicule a été immobilisé et son permis a été retenu. Le lendemain, vers 1h45, des faits identiques ont été constatés. L’automobiliste de 28 ans circulait avec un taux de 1,26 gramme d’alcool dans le sang. Il s’expliquera prochainement devant la justice.
Le 2 juillet dernier à Besançon, Mohammed Boumaaza avait renversé et grièvement blessé un policier de la brigade anticriminalité en scooter. Ce dernier est resté plus d’un an en convalescence, et se déplace aujourd’hui encore en fauteuil roulant. En premier instance, le prévenu avait écopé de 5 ans de prison ferme devant le tribunal de Besançon. Il avait alors interjeté appel. Ce jeudi 4 novembre, devant la cour d’appel du tribunal de Besançon, sa peine a été confirmée. Une réponse jugée « satisfaisante » pour le commandant Christophe Touris, à la tête de la sûreté départementale.
Ce sont les maîtres de stage qui ont été les premiers à tirer la sonnette d’alarme. Le 14 octobre dernier, ils sont une cinquantaine à avoir signé un appel, qui a été transmis à la présidente de l’Université de Franche-Comté, mais aussi à des députés, à la direction de l’école et au président du syndicat national des orthophonistes, et à l’Agence Régionale de Santé. Ils racontent l’enfer vécu par ces étudiants, pour la plupart des femmes. Vomissements, crainte d’aller en cours, boule au ventre, troubles du comportement alimentaire, troubles du sommeil, troubles dépressifs, prise d’anxiolytiques et d'antidépresseurs, la liste est très longue.
Après la suspension des cours, trois membres de l'équipe pédagogique ont démissionné de leurs fonctions au sein de l'école d'orthophonie. Le directeur en fait partie. La présidente de l'Université, Macha Woronoff, a saisi le procureur de la république de Besançon. Ce dernier a ouvert une enquête préliminaire pour harcèlement. Seulement, pour voir ces signalements aboutir, il invite les victimes à se manifester par téléphone au commissariat de Besançon, afin de permettre des poursuites pénales. Une dizaine de signalements ont été reçus, mais certains sont anonymes et d’autres prescrits, car ils datent de plus de dix ans. Pour l’heure, une enquête administrative va être diligentée afin de faire le point sur l’organisation au sein de l’école d’orthophonie.
Ce sont 900 réservistes qui sont répartis sur toute la Franche-Comté, et 360 au niveau du Doubs, qui œuvrent jour et nuit aux côtés de la gendarmerie. Le rythme est soutenu, ils sont mobilisables toute l’année, en fonction des disponibilités. Cela peut concerner jusqu’à 120 jours chaque année, la nuit tout comme le week-end. « Des gens prennent même des vacances spécialement pour s’engager avec la réserve opérationnelle » souligne le lieutenant-colonel Petit, en charge de la réserve opérationnelle du Doubs. Il s’agit d’un engagement républicain fort, une démarche citoyenne déterminée, qui a convaincu Quentin, 24 ans, étudiant en droit. « C’est ce qui fait notre fierté. C’est donner du temps pour les autres. Il faut qu’il y ait des gens qui puissent être présents pour la nation, pour le pays, et pour les concitoyens. C’est un sacrifice, mais pour moi c’est très important ». Des propos partagés et soutenus par Romane, 19 ans. « On a vu avec la crise Covid que c’était hyper important de s’engager. Pouvoir porter l’uniforme bleu c’est une fierté et un honneur. La PMG, une fois qu’on est dedans, on est un peu mordu ! ».
« On ne vient pas là par hasard, on a une formation exigeante. On leur demande des comportements et des réactions exemplaires, qu’ils doivent mener à travers cette formation, et ensuite sur le terrain » précise le lieutenant-colonel Petit. « Ils ont une formation continue, avec un stage de 15 jours. Et ensuite une autre formation continue sur une année, avec des recyclages permanents, de manière à pouvoir œuvrer de manière efficiente sur le terrain » poursuit-il. Pour pouvoir intégrer la PMG, il faut être volontaire. Mais aussi de nationalité française, âgé de 17 à 40 ans, avoir effectué la JAPD, la JDC ou la phase 1 du SNU, être apte physiquement et avoir « une bonne moralité ». Ensuite il faut suivre une formation théorique en enseignement à distance pendant plusieurs mois, passer des examens intellectuels et physiques, ainsi que des entretiens. Si ces étapes ont été concluantes, alors vous êtes invités à passer cette PMG. Il s’agit de 15 jours complets au sein de la caserne, en internat, avec des cours théoriques et pratiques.
« La réserve opérationnelle est là pour compléter le dispositif de la gendarmerie en matière de lutte contre la délinquance, mais pas seulement. Ça peut être l’assurance de proximité, tout comme des interventions routières, ou encore la lutte contre les violences familiales » Lieutenant-colonel Petit
La formation a débuté le 23 octobre et s’achèvera le 6 novembre. Deux semaines intenses au cours desquelles ces réservistes ont appris à se connaître, à vivre ensemble, et former un groupe homogène. Une cohésion de groupe puissante est née, et des liens se sont tissés entre tous les réservistes. C’est d’ailleurs ce qui a plu et motivé les troupes à de nombreuses reprises. « J’ai adoré ces deux semaines. Il y a un vrai esprit de corps qu’on retrouve dans peu d’endroits. Il y a cette forme de discipline, mais on sait aussi rigoler quand il faut » confie Romane sans cacher une certaine émotion. « Je suis très fier d’être allé au bout de ces 15 jours, c’est un stage assez éprouvant. Il faut être solide, ce n’est pas une colonie de vacances. Mais on est très heureux d’avoir acquis toutes ces connaissances » révèle Quentin à son tour. Même si la formation s’achève au-delà de ces quinze jours, d’autres petites formations, avec des enseignements à distance et de examens en physique se prolongeront pour les réservistes. « L’objectif, c’est de leur donner le plus d’outils et de clés possibles. Qu’ils aient un bagage intellectuel et physique pour mieux aborder les situations auxquelles ils seront confrontés » conclut le lieutenant-colonel Petit.