Après plusieurs semaines de discussions soutenues, la Suisse et les Etats-Unis sont finalement parvenus à un compromis visant à réduire de manière significative les droits de douane qui frappaient divers produits suisses. La surtaxe américaine, ramenée de 39 % à 15 %, devrait redonner un élan aux exportations helvétiques vers les États-Unis. Toutefois, cette avancée diplomatique n’a été obtenue qu’au prix de concessions conséquentes.
Pourquoi ces taxes avaient-elles été instaurées ?
Depuis août 2025, l’administration Trump appliquait une surtaxe de 39 % sur plusieurs marchandises suisses, notamment dans l’horlogerie, la pharmacie, la mécanique de précision ou encore les métaux précieux. Cette stratégie protectionniste visait à encourager les pays partenaires à renforcer leurs investissements sur le sol américain. Pour de nombreuses entreprises suisses, particulièrement celles situées dans les zones industrielles proches de la France, cette taxe constituait un sérieux frein à l’exportation et fragilisait leur compétitivité internationale.
Un compromis accepté, mais assorti de trois obligations majeures
Des investissements massifs outre-Atlantique : La Suisse accepte que ses entreprises injectent 200 milliards de dollars aux États-Unis d’ici 2028, dont 67 milliards dès 2026. Ces capitaux devront être dirigés vers des secteurs jugés stratégiques par Washington : santé, aéronautique, ferroviaire et or industriel.
Une ouverture partielle du marché agricole suisse : Berne autorisera l’entrée sans taxe de 500 tonnes de bœuf, 1 000 tonnes de viande de bison et 1 500 tonnes de volaille en provenance des États-Unis. Cette décision alimente déjà les inquiétudes du monde agricole suisse, qui redoute une concurrence jugée déloyale et s’interroge sur l’avenir de la souveraineté alimentaire.
L’adoption de standards techniques américains : La Suisse devra également reconnaître certaines normes américaines, notamment dans les domaines automobile et chimique, afin de faciliter les échanges bilatéraux.
Conséquences pour les régions frontalières et l’économie locale
Dans l’Arc jurassien, où les exportations constituent le moteur économique principal, l’annonce est perçue comme une véritable bouffée d’oxygène. À Neuchâtel ou dans d’autres centres industriels, les entreprises espèrent rapidement regagner en compétitivité sur le marché américain.
Que reste-t-il à faire ?
L’accord doit encore franchir l’étape du Parlement suisse. Certains partis — en particulier les écologistes et les mouvements souverainistes — envisagent de lancer un référendum, surtout concernant l’ouverture du marché agricole. Le débat politique promet d’être animé.
Dans un communiqué, Jean-Philippe Allenbach, président du Mouvement Franche-Comté, annonce que le Procureur de la République de Besançon ouvre une enquête pour suspicion de favoritisme. La plainte, déposée le 26 mai par Maître Baptiste Monnot, au nom du Mouvement Franche-Comté, contre la maire de Besançon, vise l’attribution d’un marché public à l’artiste grenobloise Lili Reynaud-Dewar pour la réalisation de la statue de Jenny d’Héricourt, qui trône actuellement au centre-ville de Besançon.
Le festival No Logo, prévu à Ornans en 2026, est annulé faute de terrains disponibles. Deux exploitants agricoles se sont retirés, malgré l’accord quasi unanime du conseil municipal.
La mairie déplore « un coup d’arrêt regrettable pour l’attractivité et le rayonnement d’Ornans », évoquant des pressions liées au contexte électoral. L’événement, indépendant des subventions publiques, aurait généré près d’un million d’euros de retombées. Aucune alternative n’est annoncée pour l’instant.
À Besançon, un rassemblement est prévu ce mercredi à 14h30, place Pasteur, à l’initiative de Sol Mi Ré. L’action s’inscrit dans la Journée internationale des droits de l’enfant et vise à alerter sur les discriminations et les violences subies par les mineurs, notamment étrangers. Le mouvement est soutenu au niveau national par la Coordination des mineurs isolés en lutte.
Un accident impliquant deux véhicules légers s’est produit ce mardi 18 novembre, en fin d’après-midi, sur la départementale 683, à hauteur de Grosbois, en direction de Besançon. Trois personnes — deux femmes âgées d’environ 30 ans et un enfant de 9 ans — sont indemnes.
Dans le cadre de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, qui se tiendra le 25 novembre, la préfecture du Doubs et la Délégation départementale aux droits des femmes lancent une opération de sensibilisation ce mercredi 19 novembre : 165 000 sachets de boulangerie, illustrés du violentomètre et des numéros d’aide aux victimes, seront distribués. Trois lieux ont été choisis : A 8h30, à Audincourt, à la boulangerie Finck, à 9h, au Fournil du Lac, à Oye-et-Pallet, et à 11h, à la boulangerie Figard, à Besançon.
Les sapeurs-pompiers du Doubs sont intervenus ce mardi en fin d’après-midi, vers 17h, pour un feu de voiture à Morteau. À leur arrivée, le véhicule était entièrement embrasé et accolé à la façade du bâtiment de la Poste, situé grande rue. Grâce à la mise en œuvre rapide d’une lance à incendie, les secours ont pu contenir le sinistre et éviter sa propagation à la structure. La Gendarmerie nationale était présente sur les lieux.
À peine arrivée à Besançon, Delphine Gauthron, commissaire de police et nouvelle directrice interdépartementale adjointe de la police nationale du Doubs, expose ses priorités. Originaire de Dole, elle connaît bien la région, mais revient après près de vingt ans passés en Île-de-France, essentiellement au sein de services de renseignement et dans plusieurs circonscriptions de sécurité publique.
Un parcours entre renseignement et sécurité publique
Entrée dans la police après avoir obtenu le concours d’officier en 2016, Delphine Gauthron a effectué ses premiers stages au commissariat de Besançon avant d’être affectée pendant dix ans dans un service de renseignement en région parisienne. Elle réussit ensuite le concours interne de commissaire et dirige successivement les circonscriptions de Puteaux puis de Neuilly-sur-Seine, avant de revenir trois ans en service de renseignement. Aujourd’hui, elle retrouve la région Bourgogne-Franche-Comté, où elle souhaite s’inscrire dans la durée, tout en reconnaissant que la carrière d’un commissaire implique une mobilité régulière.
Narcotrafic : une mutation du phénomène, une réponse qui s’adapte
La lutte contre le narcotrafic constitue son premier axe prioritaire. Si les points de deal traditionnels ont fortement diminué, la commissaire observe une évolution du trafic vers des modes plus mobiles et plus discrets : voitures utilisées comme points de stockage, livreurs type “Ubershit”, messageries cryptées, commande via Snapchat ou Telegram, plateformes cachées, voire dark web. « Les délinquants ont parfaitement intégré l’angle virtuel. Le trafic est devenu immatériel mais omniprésent ». Pour répondre à cette mutation, la police forme désormais des enquêteurs spécialisés en cybercriminalité, capables de travailler sur les messageries chiffrées, les plateformes anonymes et les flux logistiques. Les efforts se concentrent d’abord sur les filières et les réseaux, car identifier les consommateurs dans ce contexte très diffus est de plus en plus complexe.
Sécurité du quotidien : cambriolages, agressions et tranquillité publique
Deuxième priorité : préserver la sécurité du quotidien et la qualité de vie des Bisontins. Selon Delphine Gauthron, Besançon reste une ville « agréable à vivre », et la délinquance de voie publique y demeure à un niveau raisonnable comparé à d’autres secteurs de l’Hexagone. Les efforts se concentrent sur : les atteintes aux personnes (agressions, violences) les atteintes aux biens (vols à l’arraché, cambriolages) et la présence sur l’espace public
Violences intrafamiliales : poursuivre les efforts et libérer la parole
La commissaire souligne également l’importance du travail sur les violences faites aux femmes, un domaine qu’elle qualifie de « prioritaire ». Elle souhaite poursuivre les actions de prévention, d’accompagnement et de communication, afin de favoriser la libération de la parole et d’améliorer la prise en charge des victimes.
Cybercriminalité : une montée en puissance inévitable
Internet est désormais au cœur d’une grande partie des infractions, du narcotrafic à la pédopornographie. La police nationale développe donc des groupes spécialisés en cyber-enquêtes, capables de traiter des dossiers complexes. Dans le Doubs, la montée en puissance est en marche : les effectifs formés sont encore limités, mais la création d’une véritable cellule dédiée est prévue.
Des effectifs renforcés, un défi logistique
Le département du Doubs compte aujourd’hui environ 700 agents, un effectif en hausse.
Cette progression pose toutefois des défis immobiliers : les locaux bisontins sont devenus insuffisants et un travail est en cours avec la préfecture pour trouver des solutions temporaires
Conclusion
Entre narcotrafic en mutation, montée de la cybercriminalité et nécessité de protéger la tranquillité publique, Delphine Gauthron arrive à Besançon avec une feuille de route dense et clairement définie. Sa priorité : protéger les habitants, s’adapter aux nouveaux modes d’action des délinquants et renforcer les compétences technologiques des forces de l’ordre, tout en maintenant une présence visible et efficace sur le terrain.