Porté disparu depuis mardi midi, Erwann Buttler a été retrouvé sain et sauf ce mercredi. Selon ses proches, il est actuellement « en sécurité, entouré et accompagné ». La disparition du jeune homme de 22 ans avait suscité de l’inquiétude. Un avis de recherche avait été lancé par la police nationale bisontine.
Quel beau parcours ! L’équipe de France police de lutte, qui était dernièrement venu s’entraîner à Besançon, peu avant la compétition, revient des championnats d’Europe de Zagreb avec un bilan remarquable. Les athlètes tricolores ont décroché trois médailles d’argent, dont deux remportées par des lutteurs bisontins, ainsi que deux médailles de bronze. Avec cinq podiums au total, l’objectif fixé à quatre médailles a été dépassé.
Face à une menace qualifiée de « majeure » pour la société, la jeunesse et la santé publique, la Police nationale du Doubs appelle à renforcer la participation citoyenne dans la lutte contre le narcotrafic. Lors d’un point presse organisé ce vendredi 21 novembre, Laurent Perraut le directeur interdépartemental de la police nationale du Doubs a détaillé les enjeux et les résultats de cette démarche fondée sur l’implication directe des habitants, notamment grâce aux outils numériques.
L'interview de la rédaction : Laurent Perraut
Un réflexe citoyen à développer
La participation citoyenne n’est pas nouvelle : elle a longtemps été utilisée pour lutter contre les cambriolages ou pour gérer les problèmes de tranquillité publique. Mais les forces de l’ordre souhaitent désormais l’étendre à un domaine jugé crucial : le trafic de stupéfiants. « La sécurité est l’affaire de tous », a rappelé le directeur. Si le premier geste reste la non-consommation, l’objectif est désormais d’encourager les citoyens à signaler, de manière anonyme et sécurisée, les situations laissant présumer l’existence d’un trafic.
maSécurité.fr : un canal anonyme et sécurisé
L’outil au cœur du dispositif est la plateforme du ministère de l’Intérieur maSécurité.fr, également accessible via une application mobile. Elle permet d’échanger en direct avec un policier ou un gendarme, sans révéler son identité. Les habitants peuvent y signaler des faits criminels ou délictuels, dont les trafics de stupéfiants. Depuis début 2025, 186 signalements ont été effectués dans le Doubs via ce canal, soit environ 16 par mois. Deux tiers de ces signalements sont jugés exploitables par les services de police.
L'interview de la rédaction : Laurent Perraut
Des résultats opérationnels concrets
Le directeur a illustré l’efficacité du dispositif par plusieurs exemples récents :
Fin juillet : un signalement a indiqué un revendeur livrant en trottinette dans le centre-ville. Une surveillance est mise en place, permettant l’interpellation rapide du vendeur et d’acheteurs. Les policiers saisissent kétamine, cannabis, cocaïne et 550 euros en liquide.
Fin octobre : un renseignement évoque un trafic dans une propriété du secteur Saint-Ferjeux. Là encore, une surveillance débouche sur l’interpellation du suspect, la découverte de près d’un kilo de résine de cannabis et de matériel de conditionnement.
Ces interventions ont été permises par la CROSS, la cellule de renseignement opérationnel sur les stupéfiants du Doubs, qui regroupe police, gendarmerie, douanes et autres partenaires. Tous les signalements reçus sont triés, analysés et, si nécessaire, transmis aux unités locales pour action immédiate.
Dénonciation citoyenne, oui… délation infondée, non
Interrogé sur le risque de dérive — par exemple signaler un simple groupe de jeunes gênant au pied d’un immeuble — le directeur a insisté : l’objectif n’est pas d’instrumentaliser la plateforme pour régler des conflits de voisinage. « Ce que nous attendons, ce sont des renseignements étayés, objectifs, factuels : des lieux, des horaires, des comportements caractéristiques d’un point de deal ».
Les troubles de tranquillité publique, eux, doivent continuer de passer par le 17 ou les dispositifs municipaux existants. Selon la police, les citoyens font globalement bien la différence entre un attroupement banal et un véritable trafic.
Un appel à une vigilance renforcée
Fort du sérieux des signalements déjà reçus et de la capacité opérationnelle des services à en traiter davantage, M. Perraut souhaite désormais élargir la participation citoyenne. « Nous avons les moyens d’absorber plus de signalements. Plus l’information est précise, plus nous sommes efficaces. » Alors que le narcotrafic continue d’affecter la vie quotidienne dans plusieurs quartiers, les autorités espèrent que cette démarche contribuera à renforcer la pression sur les réseaux, améliorer la tranquillité publique et protéger la jeunesse face à une menace qui « peut déstabiliser durablement nos sociétés ».
Près d’une centaine de policiers, gendarmes et douaniers français et suisses ont été mobilisés ce mercredi dans le cadre d’une vaste opération de contrôle transfrontalier menée simultanément sur dix points situés entre le Territoire de Belfort et le département du Jura. Une démonstration concrète de la coopération policière franco-suisse, déjà très active au quotidien.
Une opération d’envergure sur dix points de passage
Pilotée depuis le Centre d’information et de commandement de la police nationale du Doubs à Besançon, l’opération a réuni l’ensemble des forces engagées : police nationale, gendarmerie, douanes françaises, mais aussi polices cantonales de Neuchâtel et du Jura ainsi que les douanes françaises. Au total, 90 agents ont été déployés sur le terrain dans des patrouilles mixtes, avec un objectif clair : contrôler les flux pour détecter des faits de contrebande, des trafics (stupéfiants, cigarettes), des fraudes documentaires ainsi que d’éventuels mouvements migratoires irréguliers. « C’est une opération concrète, dont nous avons déjà les premiers résultats avec des interpellations », explique Laurent Perraut, le directeur interdépartemental de la police nationale du Doubs. « Nous nous entraînons, mais nous travaillons aussi en situation réelle. »
Un exercice… mais surtout du réel
Pour les autorités françaises comme suisses, ces opérations servent autant d’entraînement que d’action opérationnelle. Les équipes mobilisées procèdent à des contrôles de personnes, de véhicules, de coffres, et utilisent des moyens spécialisés : équipes cynophiles, spécialistes de la fraude documentaire, drones d’observation ou encore moyens aériens. « On met en commun toutes les expertises possibles », souligne Yvan Keller, chef d’état-major de la police neuchâteloise. « Cela nous permet de nous entraîner à collaborer pour être prêts à réagir ensemble en cas d’urgence".
L'interview de la rédaction : Laurent Perraut, directeur interdépartemental de la police nationale du Doubs
Des enjeux de sécurité partagés
La frontière franco-suisse, longue de 180 kilomètres sur ce secteur, est traversée chaque jour par 30 000 travailleurs frontaliers. Un flux massif, qui nécessite une vigilance permanente. Les deux pays sont confrontés à des problématiques sécuritaires similaires. "Du côté suisse, la flambée du prix de l’or accroît la pression criminelle sur les manufactures horlogères de l’Arc jurassien" explique M. Keller. Et de poursuivre : « Des bandes organisées peuvent être tentées de mener des effractions ou des braquages ». Des échanges d’informations, des enquêtes conjointes et des contrôles mixtes sont déjà menés quotidiennement. L’opération du jour illustre cette coopération « excellente », selon les responsables, et indispensable pour anticiper les risques.
L'interview de la rédaction : Yvan Keller, chef d’état-major de la police neuchâteloise
Un modèle de coopération transfrontalière
Sur le terrain, policiers, gendarmes et douaniers français travaillent côte à côte avec leurs homologues suisses. Un fonctionnement rodé qui permet d’agir avec réactivité des deux côtés de la frontière. « Nous partageons beaucoup de thématiques de sécurité. Cette collaboration quotidienne est essentielle », rappelle le responsable français. « La présence conjointe sur des opérations comme celle-ci renforce encore notre capacité à agir ensemble. » Les premiers bilans de l’opération — interpellations et infractions relevées — confirment son efficacité. Mais au-delà des résultats immédiats, les forces engagées y voient surtout une consolidation de leur capacité d’intervention commune.
À peine arrivée à Besançon, Delphine Gauthron, commissaire de police et nouvelle directrice interdépartementale adjointe de la police nationale du Doubs, expose ses priorités. Originaire de Dole, elle connaît bien la région, mais revient après près de vingt ans passés en Île-de-France, essentiellement au sein de services de renseignement et dans plusieurs circonscriptions de sécurité publique.
Un parcours entre renseignement et sécurité publique
Entrée dans la police après avoir obtenu le concours d’officier en 2016, Delphine Gauthron a effectué ses premiers stages au commissariat de Besançon avant d’être affectée pendant dix ans dans un service de renseignement en région parisienne. Elle réussit ensuite le concours interne de commissaire et dirige successivement les circonscriptions de Puteaux puis de Neuilly-sur-Seine, avant de revenir trois ans en service de renseignement. Aujourd’hui, elle retrouve la région Bourgogne-Franche-Comté, où elle souhaite s’inscrire dans la durée, tout en reconnaissant que la carrière d’un commissaire implique une mobilité régulière.
Narcotrafic : une mutation du phénomène, une réponse qui s’adapte
La lutte contre le narcotrafic constitue son premier axe prioritaire. Si les points de deal traditionnels ont fortement diminué, la commissaire observe une évolution du trafic vers des modes plus mobiles et plus discrets : voitures utilisées comme points de stockage, livreurs type “Ubershit”, messageries cryptées, commande via Snapchat ou Telegram, plateformes cachées, voire dark web. « Les délinquants ont parfaitement intégré l’angle virtuel. Le trafic est devenu immatériel mais omniprésent ». Pour répondre à cette mutation, la police forme désormais des enquêteurs spécialisés en cybercriminalité, capables de travailler sur les messageries chiffrées, les plateformes anonymes et les flux logistiques. Les efforts se concentrent d’abord sur les filières et les réseaux, car identifier les consommateurs dans ce contexte très diffus est de plus en plus complexe.
Sécurité du quotidien : cambriolages, agressions et tranquillité publique
Deuxième priorité : préserver la sécurité du quotidien et la qualité de vie des Bisontins. Selon Delphine Gauthron, Besançon reste une ville « agréable à vivre », et la délinquance de voie publique y demeure à un niveau raisonnable comparé à d’autres secteurs de l’Hexagone. Les efforts se concentrent sur : les atteintes aux personnes (agressions, violences) les atteintes aux biens (vols à l’arraché, cambriolages) et la présence sur l’espace public
Violences intrafamiliales : poursuivre les efforts et libérer la parole
La commissaire souligne également l’importance du travail sur les violences faites aux femmes, un domaine qu’elle qualifie de « prioritaire ». Elle souhaite poursuivre les actions de prévention, d’accompagnement et de communication, afin de favoriser la libération de la parole et d’améliorer la prise en charge des victimes.
Cybercriminalité : une montée en puissance inévitable
Internet est désormais au cœur d’une grande partie des infractions, du narcotrafic à la pédopornographie. La police nationale développe donc des groupes spécialisés en cyber-enquêtes, capables de traiter des dossiers complexes. Dans le Doubs, la montée en puissance est en marche : les effectifs formés sont encore limités, mais la création d’une véritable cellule dédiée est prévue.
Des effectifs renforcés, un défi logistique
Le département du Doubs compte aujourd’hui environ 700 agents, un effectif en hausse.
Cette progression pose toutefois des défis immobiliers : les locaux bisontins sont devenus insuffisants et un travail est en cours avec la préfecture pour trouver des solutions temporaires
Conclusion
Entre narcotrafic en mutation, montée de la cybercriminalité et nécessité de protéger la tranquillité publique, Delphine Gauthron arrive à Besançon avec une feuille de route dense et clairement définie. Sa priorité : protéger les habitants, s’adapter aux nouveaux modes d’action des délinquants et renforcer les compétences technologiques des forces de l’ordre, tout en maintenant une présence visible et efficace sur le terrain.
Delphine Gauthron a pris ses fonctions, à Besançon, le 3 novembre dernier en tant que directrice interdépartementale adjointe de la police nationale du Doubs et cheffe de la circonscription de Besançon. Elle a exercé en qualité d’officier de police de 2006 à 2017. Reçue au concours de commissaire de police, elle intègre l’École nationale supérieure de la police de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or en 2017. À l’issue de sa formation, elle devient cheffe de la circonscription de Puteaux, puis commissaire centrale adjointe de la circonscription de sécurité publique de Puteaux et La Défense, après la fusion des deux commissariats.
Elle est ensuite nommée cheffe de la circonscription de Neuilly-sur-Seine, avant de rejoindre un service de renseignement dans lequel elle exercera plusieurs années, jusqu’à sa nomination dans le département du Doubs.
Depuis le 1er septembre, 26 nouveaux personnels ont rejoint la Direction Interdépartementale de la Police Nationale du Doubs (DIPN25), renforçant les effectifs des circonscriptions de Besançon, Montbéliard-Héricourt et Pontarlier.
Ces arrivées, réparties entre les unités d’investigation, de voie publique et de renseignement, viennent consolider la capacité d’action des services face à la criminalité.
La police nationale du Doubs lance une campagne de sensibilisation face à la recrudescence d’escroqueries par SMS et messages internet dans le Doubs, notamment à Besançon et Pontarlier.
Ces fraudes reposent sur l’hameçonnage : un faux message de livraison vous invite à cliquer sur un lien frauduleux pour régler une somme minime. L’escroc enchaîne ensuite avec un appel, se faisant passer pour un conseiller bancaire, et pousse la victime à transférer ses fonds vers un compte tiers sous prétexte de sécuriser son patrimoine.
Pour se protéger :
En cas de doute, contactez directement votre banque ou le transporteur via leurs canaux officiels. La vigilance est votre meilleure défense.
Dans le cadre du Plan d’Action Départemental pour la Restauration de la Sécurité au Quotidien (PADRSQ), la Direction Interdépartementale de la Police Nationale du Doubs (DIPN 25) a orchestré, du 1er au 3 juillet 2025, une vaste opération de sécurisation sur l’agglomération bisontine. Cette initiative s’inscrit dans les priorités fixées par le ministère de l’Intérieur pour lutter contre l’insécurité du quotidien et renforcer la présence policière sur le terrain.
Une mobilisation sans précédent
Chaque jour, plus de 208 policiers et 20 agents issus d’autres administrations – Douane, URSSAF et partenaires – ont été déployés sur des zones stratégiques de la ville. Le dispositif interservices, coordonné par la DIPN 25, a rassemblé : La Police nationale de Besançon (sécurité publique, BAC, brigade cynophile, police-secours), la Police aux Frontières (PAF), la direction zonale Est, la Police judiciaire et la Douane
Des actions concrètes sur le terrain
Durant ces trois jours, de nombreuses opérations ciblées ont été menées : contrôles de commerces dans le cadre du CODAF (travail dissimulé, fraude, hygiène), points de contrôle routiers, présence renforcée dans les transports en commun (gare Viotte, réseau Ginko), opérations anti-drogue sur des points de deal, avec soutien de l’unité drone (5 interpellations à Palente), vérification dans les halls d’immeubles, surveillance des zones commerciales et lutte contre les rodéos urbains
Un bilan éloquent
L’opération a permis : le contrôle de 73 véhicules et 311 personnes, 17 interpellations, 16 commerces contrôlés, dont 11 ont donné lieu à des procédures URSSAF, avec demandes de fermeture, 10 amendes forfaitaires délictuelles, 31 procès-verbaux électroniques, la saisie d’une arme de poing (Glock 9mm) à Planoise et la découverte de stupéfiants (cannabis et héroïne)
Une stratégie pour restaurer la sécurité du quotidien
Ces opérations visent à rassurer les habitants, perturber les activités délinquantes et envoyer un signal fort d’autorité dans les quartiers les plus sensibles. À travers cette action coordonnée, les forces de sécurité publique réaffirment leur engagement pour garantir un cadre de vie sûr à tous les citoyens bisontins.
Une nouvelle vague de recrutement pour les policiers adjoints est ouverte jusqu’au 1er août. Pour postuler, il faut être de nationalité française, être âgé de 18 à 30 ans, être en bonne condition physique et moralement apte au service. Les sélections, prévues entre fin août et mi-septembre, comprennent une épreuve écrite et une épreuve sportive, suivies d’un entretien avec un jury. Affectations possibles à Besançon, Montbéliard-Héricourt et Pontarlier.
Inscription en ligne sur www.police-nationale.interieur.gouv.fr/nous-rejoindre. Pour obtenir de plus amples informations, il est possible d’envoyer un mail à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..