La police de Besançon est pleinement mobilisée dans la lutte contre le trafic de drogue. Durant plusieurs jours, à compter du week-end dernier, les forces de l’ordre ont mené des opérations sur le territoire bisontin, conduisant à 18 interpellations et la saisie de produits stupéfiants pour une valeur marchande estimée à plus de 240.000 euros, sur deux points de deal, les 15 et 19 mars derniers.
L'interview de la rédaction : Laurent Perraut
Concrètement, la police nationale a démantelé deux importants points de deal à Planoise, et notamment, place de l’Europe, dans un appartement squatté. Dans la semaine, 26 opérations coordonnées, enregistrant 50 verbalisations, ont également été menées, dans le quartier de Planoise, aux Orchamps et aux Clairs Soleils pour éviter la réinstallation des points de deal sur ces territoires et restaurer la sécurité. Pilotées par le préfet du Doubs, ces dernières s’inscrivent dans le cadre du plan d’action départementale de restauration de la sécurité du quotidien. 124 hommes ont été mobilisés durant trois jours. Des renforts de 12 agents supplémentaires, venus du Grand Est, ont complété les effectifs.
Une augmentation de la consommation des drogues de synthèse
L'interview de la rédaction : Laurent Perraut
Les quantités de drogue sont éloquentes. Un record historique de saisie de drogues de synthèse sur le territoire bisontin a été enregistré samedi dernier, avec la saisie de 8 kilos de drogues diverses et 2.300 comprimés d’ecstasy. Quatre personnes ont été interpellées. Elles étaient jugées ce vendredi après-midi au tribunal judiciaire de Besançon. Globalement, plus de 13 kilos de produits stupéfiants, à forte valeur marchande, et plus de 2.300 comprimés d’ecstasy ont été saisis par les policiers. Laurent Perraut, le directeur interdépartemental de la police nationale du Doubs le promet, « d’autres actions sont d’ores et déjà prévues ». La pression policière se poursuivra pour mettre hors d’état de nuire les trafiquants et sécuriser l’espace public.
Ce jeudi matin, sous la responsabilité du Major Emmanuel Pin, huit jeunes, âgés d’une vingtaine d’années, sont venus se donner toutes les chances de réussir le concours de policier adjoint qu’ils passeront en avril prochain à Besançon. Le département du Doubs, très dépourvu en agent, comme le Jura et la Haute-Saône, est site pilote pour mener les recrutements nécessaires. Plus de 180 personnes ont exprimé le souhait de rejoindre la police nationale sur ces trois territoires. Plus de 80, en fonction de leurs prochains résultats, pourront évoluer au sein des commissariats de Besançon, Pontarlier et Montbéliard. L’objectif étant de renforcer localement les effectifs doubistes.
L'interview de la rédaction : Le Major Emmanuel Pin
Ce jour, dans le parc de la Gare d’Eau, les candidats ont été préparés sportivement. Ces compétences font partie de celles qui seront évaluées le 7 avril prochain. Pour décrocher sa place, il ne faudra pas que briller sportivement, et atteindre les minimas fixés, il faudra également se montrer performant à l’évaluation psychotechnique et à l’entretien qui suivra. En parallèle, une enquête de moralité et une visite médicale seront effectuées. Les épreuves sont éliminatoires. Seuls les postulants ayant répondu aux attentes seront conservés et pourront suivre la formation, de quatre mois, proposée ensuite en école de police.
L'interview de la rédaction : Le Major Emmanuel Pin
Un CDD renouvelable une fois
Les heureux élus auront la possibilité de signer un contrat de policier-adjoint pour une durée de trois ans, qu’il sera possible de renouveler une seule fois. Les agents qui le souhaitent pourront ensuite passer les concours internes de gardien de la paix ou d’officier pour entrer à l’école de police et faire carrière, avec toutes les évolutions possibles.
A la demande de Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, les territoires ont décliné un plan d’action de restauration de la sécurité du quotidien. Cette réflexion vise à restaurer la sécurité du quotidien. Elle s’inscrit dans le cadre d’une circulaire ministérielle, dont la rédaction a été confiée aux préfets.
L'interview de la rédaction : Rémi Bastille, préfet du Doubs
Dans le département du Doubs, sept axes prioritaires ont été définies. Cela concerne : le trafic de stupéfiants, les violences intrafamiliales, les cambriolages, la maîtrise des flux, les atteintes à l’environnement et les rodéos urbains. La lutte contre le trafic de stupéfiants fait partie des priorités. Les forces de l’ordre doivent s’adapter aux nouvelles stratégies mises en œuvre par les délinquants, qui innovent sans cesse pour contourner les obstacles. L’appréhension des nouvelles technologies, via les réseaux cryptés, et le renforcement de la présence policière sur le territoire, en multipliant les contrôles routiers, permettent de mieux répondre à ces enjeux. L’A36 et les nationales 57 et 83 sont des points de passage favorisant les trafics en tout genre. Les actions ciblées en direction des consommateurs, les enquêtes patrimoniales et la lutte contre la fraude économique et financière sont également des actions qui ont fait leur preuve. Pour le seul département du Doubs, en zone police : 745 kilos de cannabis, 31 kilos d’héroïne, 10 kilos de cocaïne, près de 1.500 cachets d’ecstasy ont été saisis.
L'interview de la rédaction : Laurent Perraut, directeur interdépartemental de la police nationale
Les violences intrafamiliales
Les violences sexuelles et intrafamiliales sont également au cœur des préoccupations des autorités. Concernant le département du Doubs, en 2024, les violences sexuelles ont augmenté de 38%. La mobilisation reste plus que jamais d’actualité. Elle se traduit par des actions contre les auteurs de violences, la protection des victimes, la formation des policiers et des gendarmes et des actions de sensibilisation et prévention, notamment dans les établissements scolaires. La célérité est une priorité dans ce genre d’affaires. Cela se traduit notamment par l’interpellation immédiate de l’auteur présumé « pour protéger les victimes et réaliser les auditions nécessaires ». Police et gendarmerie sont également dotées de salles dédiées à l’audition pour une meilleure prise en charge et écoute des enfants mineurs.
Les violences contre les élus
L'interview de la rédaction : Colonel Lionel James, chef du Groupement de Gendarmerie du Doubs
Parmi les sept axes d’action définis, la lutte contre les violences à l’encontre des élus est abordée. En 2024, 45 faits ont été relevés par les forces de l’ordre dans ce domaine dans le Doubs. La gendarmerie, via ses brigades locales, maintient un contact étroit avec les maires des différentes communes du territoire. Une enquête judiciaire est le plus souvent ouverte pour mener les investigations nécessaires et mettre un terme à la violence exercée, qu’il s’agisse de menaces ou d’actes physiques de différentes ampleurs.
La direction interdépartementale de la police nationale du Doubs lance une campagne de recrutement de policiers adjoints, pour les services locaux de sécurité publique de Besançon, Montbéliard-Héricourt et Pontarlier, ainsi que pour les services de la police aux frontières de Pontarlier et Montbéliard. Cette opération s’adresse aux 18-30 ans. En 2025, les inscriptions seront ouvertes du 3 février au 3 mars.
Les sélections se dérouleront à la mi-mars, composées d’une épreuve écrite et d’une épreuve de sport. Pour les personnes retenues, un entretien avec un jury aura lieu entre le 5 et le 12 mai 2025. Les résultats seront connus le 20 juin. Pour les candidats admis, l’entrée en école de police se fera en septembre 2025, pour une formation rémunérée de 18 semaines. Un policier adjoint participe en appui aux missions de police secours, à l’accueil et l’information des usagers, les orientent vers les services et / ou l’interlocuteur compétent. Il accueille et assiste les victimes.
L’inscription se fera par internet : sur le site police-nationale.interieur.gouv.fr/nous-rejoindre
Jusqu’à vendredi, l’équipe de France police de lutte s’entraîne à Besançon. Encadré par deux policiers bisontins, Emmanuel Pin (Directeur technique National) et Aurélien Bozonet (entraîneur national), le collectif prépare les prochains championnats d’Europe de la discipline, qui se disputeront à Zagreb en novembre 2025. Quinze athlètes, policiers de métier, composent le groupe, qui ne cache pas ses ambitions pour la grande échéance à venir. Privée de compétition, il y a quatre ans, en raison de la crise sanitaire, liée au Covid-19, l’équipe veut être au rendez-vous l’automne prochain.
L'interview de la rédaction / Emmanuel Pin (Directeur Technique National)
Venus de toute la France, repérés pour leurs bons résultats nationaux en club, les policiers lutteurs multiplient les séances et les formes d’entraînement. S’appuyant sur les infrastructures du Cercle Pugilistique Bisontin, ils enchaînent des temps de préparation physique et technique. L’intégralité des installations bisontines sont mises à leur disposition. Au menu musculation, endurance et opposition bien évidemment. Rien n’est laissé au hasard. Toutes catégories confondues, le clan français espère bien récolter au moins trois médailles lors de la prochaine échéance européenne.
Rencontre avec les jeunes du quartier
L'interview de la rédaction / Aurélien Bozonet ( entraîneur national)
Ce mardi soir, l’équipe de France police de lutte a rencontré une quinzaine de jeunes du quartier de Planoise, accueillis au sein du centre de loisirs jeunes de la police nationale, dirigé par Fabio Cilli. Ces jeunes adolescents, garçons et filles, ont pu échanger avec ces policiers sportifs, différents du quotidien, et partager leur passion. C’est grâce à une approche très ludique, que les adultes ont créé du lien avec leurs visiteurs, très engagés dans ce sport de combat, qu’ils ont appris à découvrir.
Ce mercredi 10 juillet, était célébrée partout en France la journée de la police nationale. Dans le Doubs, les différents services de police départementaux se sont donnés rendez-vous sur la place du 8 septembre à Besançon. Rémi Bastille, préfet du Doubs, et Yves Cellier, le directeur interdépartemental de la police nationale du Doubs, ont remis les médailles du courage et du dévouement, de la sécurité intérieure et de l’honneur. Au total, une vingtaine de personnes ont été décorées lors de cette cérémonie. Le Préfet du Doubs, en présence d’Etienne Manteaux, le Procureur de la République de Besançon, Christine Bouquin, Présidente du Conseil Départemental du Doubs, Anne Vignot, Maire de Besançon et Matthieu Bloch, député de la 3è circonscription du Doubs, a lu la lettre de Gérald Darmanin, encore ministre de l’Intérieur. Il a également été rendu hommage à ces hommes et ces femmes qui ont perdu la vie ou qui ont été blessés dans l’exercice de leur métier.
L'interview de la rédaction : Rémi Bastille, Préfet du Doubs
« Des représentants de la République »
M. Bastille, le Préfet du Doubs, rappelle, tout d’abord, que ce devoir de mémoire est important et indispensable. Il s’adresse à celles et ceux qui sont décédés, mais également à tous ces agents « qui ont eu à souffrir des risques qu’impliquent ce métier ». Le représentant de l’Etat souligne fortement également le rôle « de ces représentants de la République » dans le bon fonctionnement de la société, qu’il s’agisse du maintien de l’ordre, de l’application de la loi, de la protection des biens et des personnes, …. . Il appuie également sur « leur courage » et leur investissement, au quotidien, pour leur pays.
Ce jeudi après-midi, dans le cadre d’un séminaire sur la sécurité, associant Keolis et la police nationale, la nouvelle brigade de sécurisation des transports en commun s’est déployée sur le territoire bisontin. L’objectif de cette opération était de sécuriser les transports en commun. Il en va de la lutte contre la fraude, mais également contre les agressions, agressions sexuelles et les trafics de stupéfiants, dont l’organisation est modifiée par le phénomène « ubershit ». Des équipes ont été déployées sur les lignes de tram, mais aussi les gares routières et ferroviaires. « Oui. Il y a une présence plus affirmée, plus fréquente, quotidienne, des policiers dans les transports en commun et dans les emprises de transport » explique Yves Cellier, le directeur interdépartemental de la police nationale du Doubs.
« On est sur une thématique absolument prioritaire pour l’ensemble des habitants. C’est un vecteur de communication et de transport indispensable, qui fait partie de la vie courante des Français, avec des problématiques de délinquance, qui nécessitent d’être prises en compte pour réduire le sentiment d’insécurité et avoir des actions de dissuasion, de prévention et d’interpellation » explique la Commissaire Marine Morin, cheffe de la division nationale de la sécurité dans les transports en commun.
L'interview de la rédaction : Yves Cellier, directeur interdépartemental de la police nationale du Doubs
Protéger et interpeller
Pour les policiers mobilisés, plusieurs compétences sont appliquées. Ils doivent être en capacité de mettre un terme aux difficultés qui se présentent à eux, à interpeller le ou les auteurs de méfaits, tout en protégeant la population dans cet espace confiné. « Il y a un vrai risque » explique la Commissaire Morin, qui reconnaît qu’il n’y a pas de recettes miracles, et que tout l’enjeu de ce dispositif réside dans la capacité de ses acteurs à tenir compte des spécificités de chaque territoire. « Il est important d’évaluer la délinquance dans chaque territoire » pour adapter le mieux possible le déploiement des forces à mobiliser sur le terrain.
L'interview de la rédaction : Commissaire Marine Morin, cheffe de la division nationale de la sécurité dans les transports en commun.
La police nationale bisontine fait savoir que les inscriptions pour le concours de techniciens de police technique et scientifique de la police nationale sont ouvertes jusqu’à ce jeudi 7 mars. Les épreuves écrites d’admissibilité se dérouleront le 9 avril prochain au Palais des congrès de Dijon. Les épreuves orales d’admission devraient se dérouler à compter du 30 septembre. Les inscriptions sont à privilégier, via le site : www.devenirpolicier.fr . Pour de plus amples informations, il est également possible de joindre le 03.80.44.59.00
Une opération « place nette » était menée ce jeudi matin aux aurores à Besançon. Vers 7h, les policiers bisontins, en présence de Rémi Bastille, le préfet du Doubs, et sous le commandement du commissaire David Gagliardi, Chef de la circonscription de Besançon, ont visé les immeubles des 2, 4, 6 et 8 rue de Champagne, à Planoise, qui sont amenés à être prochainement détruits dans le cadre de la rénovation du quartier.
L'interview de la rédaction : Rémi Bastille, préfet du Doubs
L’objectif pour les forces de l’ordre étaient de déloger les individus qui occupent illégalement cet endroit. A travers cette opération, les forces de l’ordre participent à la lutte contre l’immigration clandestine et le trafic de stupéfiants. Plusieurs personnes ont été interpellées. Bélier à la main, les policiers n’hésitent pas à fracturer les portes de ces appartements et d’interpeller leurs occupants. Ils sont majoritairement étrangers et ont trouvé refuge dans des endroits insalubres, où règnent le désordre et la saleté.
L'interview de la rédaction : Commissaire David Gagliardi
« Nous ne baisserons pas la garde sur ces sujets-là".
Rappelons que cette opération s’est déroulée sous l’impulsion du préfet du Doubs et des services de l’état. Dans le cadre de la nouvelle direction générale de la police nationale, 80 hommes, originaires du Doubs, du Territoire-de-Belfort, de la Haute-Saône et de Côte d’Or, étaient déployés. On notera la présence de la Police aux Frontières, qui a rejoint dernièrement cette nouvelle organisation de la police nationale. Rémi Bastille, le nouveau Préfet du Doubs, avertit d’ores et déjà : « d’autres opérations « place nette » sont planifiées dans d’autres quartiers et villes du département. Nous ne baisserons pas la garde sur ces sujets-là".
L'interview de la rédaction : Une locataire de l'immeuble, rassurée de voir cette présence policière
Ce lundi après-midi, Yves Cellier, le directeur interdépartemental de la police nationale du Doubs, et le Commissaire David Gagliardi, le Chef de la circonscription de Besançon, ont dressé le bilan 2023 de l’action de la police nationale dans le département du Doubs, qui se décline en trois circonscriptions : Besançon, Montbéliard et Pontarlier. L’action de la police sur ce territoire se déroule dans douze communes, qui représentent la moitié de la population départementale et 60% de l’activité délinquante.
Mr Cellier constate des résultats encourageants en termes d’élucidation des faits et de limitation des violences et des actes délinquants, grâce à la présence policière et aux actions de terrain. Il apparaît également une baisse des trafics de stupéfiants, qui se conjuguent à une augmentation des procédures mises au jour par l’activité des services de police. En six ans, sur le territoire doubien, le nombre de points de deal est passé de 36 à 3. Autre satisfaction, les services de police du Doubs ont réalisé en 2023, le meilleur taux d’élucidation « depuis une décennie ».
Ubershit et violences conjugales
Yves Cellier espère confirmer ces bons résultats en 2024. Les trafics de stupéfiants et de migrants et les violences familiales font partie des points sur lesquels une attention toute particulière sera portée. Le phénomène « Ubershit », qui s’est amplifié durant les confinements successifs pendant la crise sanitaire, est une réalité de plus en plus prégnante. Tout comme les violences intrafamiliales qui sont en constante évolution. Pour l’année 2023, près de 1.100 victimes ont été recensées, dont 872 actes liés à des violences conjugales.
L'interview de la rédaction / Yves Cellier