« Une élection folle », « sensationnelle » ou encore « historique », beaucoup de superlatifs ont été utilisés dans les médias suisses ce mercredi 07 décembre pour qualifier l’élection d’Élisabeth Baume-Schneider. Membre du parti socialiste, elle est originaire de Saint-Imier, une petite commune située à moins de 10 kilomètres du département du Doubs. Cette députée du canton du Jura au Conseil des États depuis 2019 vient d’être élue conseillère fédérale (équivalent de ministre du gouvernement en France).
Une majorité latine au conseil fédéral
Sa nomination est historique pour plusieurs raisons. Elle permet premièrement à son canton d'obtenir son premier représentant au gouvernement, 43 ans après son entrée en souveraineté. Le gouvernement compte désormais quatre élus latins (une Jurassienne, un Vaudois, un Fribourgeois et un Tessinois) contre trois Alémaniques. Les Latins obtiennent ainsi la majorité au gouvernement. Dans l’histoire, cela ne s’est produit que brièvement et à une seule reprise, à la fin des années 1910. Une situation qui ne devrait pas durer plus d’un an.
Une victoire inattendue
L’élection a donné lieu à un suspense intense avec un scrutin plus que serré. Une partie des élus de droite avait choisi de voter pour Daniel Jositsch, pourtant non candidat car non sélectionné par son parti. Puis, tour après tour, ils se sont rabattus sur les deux candidates officielles. Au troisième tour, l'Assemblée fédérale a finalement élu la jurassienne par 123 voix sur 245 bulletins valables. Elle devance donc d’une seule et unique voix sa concurrente baloise Eva Herzog. Élisabeth Baume-Schneider succède à Simonetta Sommaruga.
Benjamin Cornuez
Les délégations de la Société suisse des entrepreneurs SSE et des syndicats Unia et Syna sont parvenues à un accord dans la nuit du mardi 29 novembre 2022. Le résultat prévoit des simplifications de l’organisation du temps de travail et des améliorations dans le but d’accroître l’attrait de la branche. Au 1er janvier 2023, les salaires effectifs seront augmentés de 150 francs et les salaires minimums de 100 francs. En novembre dernier, plus d’un millier d’ouvriers avaient manifesté à Genève pour une amélioration de leurs conditions de travail.La nouvelle convention nationale a été conclue pour les trois prochaines années. Le résultat des négociations doit encore être approuvé par les organes de décision des deux parties. La conférence professionnelle des syndicats siégera le 10 décembre et l’assemblée des délégués de la SSE le 13 janvier prochain.
Les discussions ont été éprouvantes. Les délégations de la SSE et des syndicats se sont entendues sur un accord lors du 9e round de négociations. La nouvelle convention nationale doit être conclue pour les trois prochaines années. Outre les nombreux ajustements techniques, voici les points-clés de l’accord :
La vignette pour circuler sur le réseau autoroutier suisse est mise en vente ce jeudi 1er décembre dans les points de vente habituels. Elle est de couleur jaune, coûte 40 francs (environ 40 euros) et sera valable 1er décembre 2022 au 31 janvier 2024.
Outil indispensable sil on veut circuler sur le réseau autoroutier suisse, la vignette 2023 est disponible à la vente depuis ce jeudi 1er décembre. La vignette concerne les véhicules dont le poids total en charge est inférieur à 3.5 tonnes. Sont notamment visés : les voitures, les camping-cars, les motos, les remorques ou caravanes. Les poids lourds sont eux soumis à une redevance spéciale. Le prix de la vignette reste inchangé, à 40 francs, soit environ 40 euros. Sa validité est de 14 mois (du 1er décembre 2022 au 31 janvier 2024). Il n’existe toujours pas de pass hebdomadaire, mensuel ou même journalier. En cas de contrôle, un automobiliste sans vignette devra s’acquitter d’une amende de 200 francs à laquelle s’ajoutera le prix initial de la vignette.
Où se procurer la vignette ?
La vignette peut comme toujours être obtenue en Suisse auprès des stations-service, des garages, des guichets postaux, des services des automobiles et des bureaux de douane. Côté français, il est possible d’acheter sa vignette dans différents points de vente au sein des départements franc-comtois. Les offices de tourisme d’Ornans, Besançon, Mouthe, Pontarlier et Montbéliard la proposent. Certains bureaux de tabac frontaliers la vendent également. La vignette peut s’acquérir aussi sur internet, en passant par les sites de l’ACA et de l’ACMB. Si vous n’avez pas votre vignette avant de passer la frontière, des agents peuvent vous la vendre dans les bureaux de douane occupés.
À coller sur le pare-brise
Pour être valable, les autorités suisses indiquent que « la vignette doit être collée directement sur le véhicule à l'emplacement prescrit sans qu'il soit fait usage d'autres matériaux : pour les voitures de tourisme, sur la face interne du pare-brise ; pour les remorques et les motocycles, sur une partie facilement accessible et non interchangeable. Il est interdit d'enlever la vignette et de la recoller sur le même véhicule ou sur un autre véhicule ». Pour les véhicules sans pare-brise, la vignette doit être collée sur une partie visible, facilement accessible et non interchangeable. En cas de changement du pare-brise, la vignette peut être remplacée gratuitement sous réserve de présenter aux bureaux des douanes l'ancienne vignette (même déchirée) et la facture de remplacement du pare-brise. Dernière recommandation, les conducteurs sont invités à retirer les vignettes périmées du pare-brise pour ne pas gêner la visibilité.
Introduction de la vignette électronique courant 2023
C’est une nouveauté, la vignette électronique sera introduite courant 2023, mais probablement pas avant le 31 janvier prochain. Le Conseil fédéral devrait décider de la date exacte au cours du premier trimestre de l’année. L'introduction en cours d'année permettra d’optimiser progressivement ce système pour l'Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF), afin d’intégrer les expériences faites pour la vente de la vignette 2024. La vignette électronique ne remplacera pas la vignette physique actuelle. Les deux modèles seront utilisés en parallèle. La vignette électronique pourra être acquise sur un portail web de l'OFDF.
Benjamin Cornuez
Aujourd’hui la Suisse entre en lice dans cette coupe du monde au Qatar avec ce premier match contre le Cameroun. Comment est l'ambiance en Suisse ? Est-ce que vous sentez une ferveur par rapport à la compétition ?
Je pense que c'est un peu comme en France. C'est un petit peu perturbé par les parasites qu'il y a autour de cette du monde. On a beaucoup parlé de boycott et d’extra sportif, donc je ne sens pas véritablement une grande émulation autour du jeu en fait. Tout ce qui nous a préoccupé avec la tenue de la compétition, tous ces à -côtés du football ont été au détriment de la ferveur justement. Mais je pense que cette ferveur va monter en puissance au fur et à mesure de la compétition. Pour l'instant ce n’est pas autant que d'habitude. Il faudra attendre le coup d'envoi tout à l'heure de Suisse-Cameroune. C’est le même effet que pour l'équipe de France avant leur premier match. Beaucoup de personnes se posaient la question : Est-ce qu'on regarde ou pas ? Est-ce qu’on boycotte ou pas ? Et puis maintenant que le match a été lancé, que les bleus ont fait une belle prestation, ça ramène un petit peu tout le monde. J'espère que ça sera pareil pour l'équipe Suisse.
D'ailleurs, l'équipe Suisse reste sur une bonne performance lors du dernier Euro de foot en 2021 (quart de finale face à l’Espagne perdu aux tirs aux buts). Est-ce que ça a créé une dynamique ?
Honnêtement oui ! La dynamique est différente de d'habitude. L'équipe Suisse a pris beaucoup de confiance. J’ai eu la chance grâce à au diplôme d’entraineur que j'ai préparé de les analyser en permanence pendant un an et demi donc ça m'a permis de mesurer la progression de cette équipe. Les résultats contre l'équipe de France, par exemple, l'ont montré, mais c'est une équipe qui est en constante mutation, en constante évolution. J'ai quand même le sentiment qu’elle ne rentre pas sur la pointe des pieds dans la compétition. Alors il faut toujours faire attention, entre ambition et puis manquer d'humilité, et puis il faut rendre compte que le groupe de l'équipe Suisse est très compliqué avec le Cameroun, le Brésil et la Serbie. Ce sont des équipes qui sont difficiles à manœuvrer, mais je pense qu'ils ont une belle carte à jouer. C'est une belle équipe.
Justement en parlant de ce groupe, est-ce que vous pensez que la Suisse peut aller loin dans ce mondial ? L’objectif annoncé est de se qualifier pour les 1/8e de finale ?
Murat Yakin, le sélectionneur a dit que son équipe était capable de battre le Brésil. On a vu sur les premiers résultats de ce mondial qu’il peut y avoir des surprises. Mais même si l'équipe Suisse est en constante évolution, battre l'équipe du Brésil restera une surprise, tout comme lorsque l'équipe suisse a battu la France au dernier Euro. Je leur souhaite qu'ils soient dans les deux premiers mais je pense que tout se joue aujourd'hui. Le match contre le Cameroun est très important, déjà parce que c'est le premier match, donc la rentrée dans la compétition, et puis aussi parce que je pense que le Brésil passera et que la 2e place se jouera entre le Cameroun et la Suisse. Donc ça donne un petit peu le tempo ce premier match.
Et enfin, dernière question, le ou les joueurs à suivre selon vous dans la formation helvète ?
Je dirais Embolo (attaquant de Monaco), c'est sûr que depuis quelques années, il évolue très bien au poste d'attaquant. Le fait d'avoir signé à Monaco et de travailler avec un super staff l'a fait encore évoluer. Et pour l'avoir suivi de près, c'est un super bon joueur. Ils ont aussi Granit Kaka au milieu (Arsenal), qui est un super joueur également, le maître à jouer de l'équipe. Quand il n’est pas là , on le sent tout de suite. Après j'aime beaucoup leur charnière centrale avec Elvedi (Borussia M’Gladbach) et Ahanji (Manchester City), deux joueurs propres, dur sur l'homme. On peut également compter sur un très bon gardien (Yann Sommer). Donc si autour de ça les joueurs comme Shaqiri (Chicago Fire) se mettent au niveau, ça peut être une belle équipe.
Benjamin Cornuez
« La population de travailleurs frontaliers a triplé ces 20 dernières années, et elle va encore doubler dans les deux prochaines décennies » indique Sylvie Laurent, directrice marketing communication au Crédit Agricole de Franche-Comté. « Le marché du travail est très dynamique avec une situation de plein emploi, un niveau de salaire très attractif malgré une protection sociale moindre qu’en France. Le nombre de départs en retraite sur la Suisse va être très important dans les années qui viennent, et par conséquent, les conclusions de cette étude prévoient un doublement du nombre de travailleurs frontaliers d’ici 2035 » poursuit Sylvie Laurent. On recensait environ 337.000 frontaliers en 2020, un chiffre qui a augmenté de 65% par rapport à 2010. En Franche-Comté, on compte environ 40.500 frontaliers.
« Le frontalier de 2022 est plutôt un homme, d’au moins de 40 ans, souvent en couple, avec un enfant, en CDI »
69% des frontaliers interrogés sont de sexe masculin. En majorité, ce sont des hommes d’au moins 40 ans. A 91% ce sont des frontaliers de nationalité française, 8% d’entre eux sont des franco-suisses. Les frontaliers sont majoritairement en couple et comptent en moyenne 3 personnes dans le foyer. Parmi les personnes en couple, seulement 23% des conjoints travaillent également en Suisse. 56% d’entre eux sont des CSP- (employés ou ouvriers) et 44% des CSP+ (dirigeants, cadres).
Le canton de Genève concentre à lui seul plus de la moitié des emplois frontaliers, suivi du canton de Vaud, Bâle, Neuchâtel, et celui du Jura. 93% des frontaliers emploient le français comme langue au travail, 44% l’anglais également et 14% l’allemand.
C’est la santé qui est le secteur le plus représenté (13%), suivi de l’horlogerie (12%), la construction (11%), l’ingénierie et le commerce (9%) chacun. Deux frontaliers sur trois travaillent en Suisse depuis plus de 10 ans, 42% d’entre eux ont déjà changé plusieurs fois d’entreprise, et 37% n’ont jamais changé. 70% des frontaliers travaillent dans des structures de plus de 50 salariés. 92% des frontaliers ont été embauchés en CDI et depuis le début de la crise sanitaire 35% d’entre eux ont connu une période de chômage partiel ou total, 15% un changement de poste, 3% une reconversion professionnelle et 57% aucune de ces situations. Par ailleurs, ils sont seulement 26% à pratiquer le télétravail.
Le niveau de salaire reste la motivation principale en 2022, 69% des frontaliers interrogés affirment que c’est le cas, suivi en seconde position de la proximité avec le lieu d’habitation (25%), et enfin le dynamisme du marché et le cadre de vie (22%).
Le revenu brut annuel hors primes de 33% des frontaliers est estimé entre 50.000 CHF et 80.000 CHF.
19% disent gagner entre 100.000 et 150.000 CHF.
18% disent gagner entre 80.000 et 100.000 CHF.
15% disent gagner entre 35.000 et 50.000 CHF.
6% disent gagner plus de 150.000 CHF.
5% disent gagner moins de 35.000 CHF.
47% ne bénéficient pas de prime, et 45% estiment que leur statut de frontalier impacte positivement leur évolution professionnelle contre 6% de manière négative.
52% des frontaliers travaillent à plus de 30km de leur domicile et 44% d’entre eux mettent plus de 45min pour se rendre sur leur lieu de travail.
Depuis 2015, les distances entre le domicile et le lieu de travail se sont allongées, mais les moyens de transports n’ont guère évolué, 82% des frontaliers prennent leur propre voiture sans covoiturage. 54% utilisent l’autoroute.
89% des frontaliers effectuent plus de la moitié de leurs dépenses en euros. Près de 80% d’entre eux épargnent en France et 29% épargnent mensuellement entre 100 et 499€.
3 frontaliers sur 4 changent au moins 60% de leur salaire en euros, 67% via un virement depuis le compte en Suisse.
« Les évolutions majeures qu’on a pu constater dans cette étude, ce sont les secteurs d’activité qui se sont diversifiés par rapport à 2015. Un peu moins d’horlogerie au profit des secteurs du BTP et de la santé. Et puis, les distances entre le domicile et le lieu de travail se sont allongées, notamment pour les frontaliers qui font plus de 30km » Sylvie Laurent, directrice marketing communication au Crédit Agricole de Franche-Comté.
L’info est largement reprise. Alors que l’inflation atteint 17% en Suisse, le canton de Genève va augmenter son salaire minimum. Ce dernier va passer à 4368 francs suisses brut soit 4.400 euros pour un total d’heures hebdomadaires travaillées de 42 heures. Rappelons que le SMIC français s’établit à environ 1678 euros bruts. Soit 1329 euros nets pour 35 heures de travail. Cette augmentation prendra effet le 1er janvier 2023.
Un travail collectif de longue haleine a permis un impressionnant coup de filet le 10 octobre dernier. Grace à une enquête mobilisant plus de 60 enquêteurs, une équipe de malfaiteurs français qui frappait des chefs d'entreprises d'horlogeries en Suisse, a été démantelée par la Direction centrale de la police judiciaire. 14 individus ont été interpellés par la brigade de recherche et d'intervention et le RAID. De nombreuses voitures, trois armes volées, une balise et des produits stupéfiants ont été saisis. Parmi ces 14 personnes interpellées, 6 ont été présentées devant un magistrat et placées en détention provisoire. Deux ont été mis en examen pour tentative d'extorsion en bande organisée commise au Locle en Suisse, et tous ont été mis en examen du chef d'association de malfaiteurs. Deux individus interpellés à Pontarlier en janvier avaient déjà été mis en examen et placés en détention provisoire.
Pour rappel, le 3 novembre 2021, une société située dans le canton du Jura Suisse était victime d'un commando armé. Les auteurs, munis d'armes lourdes, avaient pris en otage le gérant de la société, sa femme, et leurs deux enfants mineurs. Les malfaiteurs avaient contraint le gérant de les faire pénétrer dans sa société de fabrication de montres de luxe, afin de leur ouvrir les coffres-forts. Il avait remis 70 kilos de métaux précieux et deux montres de marque Purnell destinées aux Ballons d'Or 2021, Lionel Messi et Alexis Putellas. Le lendemain, les deux véhicules utilisés pour cette opération avaient été retrouvés brûlés dans une forêt. Et puis, quelques mois plus tard, dans le canton de Neuchâtel le 6 janvier 2022, le fils d’un directeur d’entreprise horlogère était enlevé sur le parking de sa résidence par des hommes cagoulés et armés. Contrait d’ouvrir son domicile, il est pris en otage avec sa femme enceinte. Une nouvelle fois, les auteurs se font conduire dans l’horlogerie, où ils séquestrent deux employés avant de s’échapper, effrayés par une patrouille de sécurité privée. Dans leur fuite, les malfaiteurs menacent une automobiliste avec une arme à feu, avant de lui voler son véhicule et de se réfugier en France. Mais après une course-poursuite, ils sont finalement interpellés par les policiers de Pontarlier.
Avec 51% des voix, le peuple suisse a voté majoritairement pour l’allongement de l’âge de départ à la retraite des femmes à 65 ans. Les hommes sont déjà concernés par cette disposition, permettant de pouvoir prétendre à une pension à taux plein. Par ailleurs, nos voisins se sont largement prononcés contre l’interdiction de l’élevage intensif. Cette initiative populaire a été rejetée avec 63% des votes contre.
Dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19, la Suisse vient de franchir un nouveau pas. Le pays a annoncé hier la levée de pratiquement toutes les mesures prises. Seul le port du masque est maintenu dans les transports publics et les établissements de santé et l’isolement des malades.
Ainsi, dans un communiqué de presse, le conseil fédéral helvète a annoncé, qu’à compter de ce jeudi, l’accès aux magasins, aux restaurants, aux établissements culturels et aux manifestations est possible sans porter le masque et sans présenter un certificat covid.
Ce dimanche, à l’issue d’un nouveau référendum, les électeurs suisses ont accepté à 57% d’interdire la publicité à destination des enfants et des adolescents sur la plupart des supports. Par ailleurs, ils ont interdit à 79% les tests sur les animaux et les humains. Les électeurs suisses ont également refusé à près de 63% la possibilité d’alléger les taxes sur les grandes entreprises et à 55% sur les aides supplémentaires à destination des médias suite à la chute des recettes publicitaires.