Une opération coordonnée à la rentrée scolaire
À l’occasion de la rentrée, une vaste opération de contrôle des transports scolaires et publics est menée, ce mardi, dans l’ensemble de la zone Est, couvrant 18 départements. Dans le Doubs, gendarmes et agents de la Dreal ont procédé à des vérifications conjointes, à la fois sur les véhicules et sur les conducteurs. Comme ici, ce matin, à Pirey (25), à l'institut François Cartannaz. « Ces opérations permettent d’avoir un panorama complet de la sécurité du transport par autocar, tant sur l’état des bus que sur le respect des règles par les chauffeurs », explique Jennifer Roussel, directrice de cabinet du préfet du Doubs.
L'interview de la rédaction : Jennifer Roussel
Vérifications techniques et contrôle des conducteurs
Les contrôles portent sur plusieurs volets : l’alcoolémie et les papiers des conducteurs, le respect des temps de conduite, l’état technique des autocars et la présence des équipements obligatoires (extincteurs, dispositifs de bris de vitre, etc.). « La profession est globalement respectueuse des règles, mais il est essentiel que chaque chauffeur soit confronté à ce type de contrôle au moins une fois, compte tenu du turn-over important dans le secteur », souligne Frédéric Guibourg, Chef de service adjoint transport et mobilité à la DREAL.

Prévention et pédagogie auprès des élèves
Au-delà de la répression, ces opérations visent surtout à renforcer la prévention. Les gendarmes montent à bord des bus pour rappeler aux élèves l’importance du port de la ceinture de sécurité, obligatoire depuis 2015. « La sécurité routière, c’est une affaire de répétition. Chaque rentrée, nous réitérons ces messages auprès des enfants et des familles. C’est un réflexe citoyen qui sauve des vies », insiste Jennifer Roussel.
L'interview de la rédaction : Frédéric Guibourg
Un enjeu de société : la ceinture sauve des vies
Avec près de 4 millions d’élèves transportés chaque jour en France — soit un élève sur trois —, le rappel des consignes de sécurité est crucial. Si le transport par autocar reste 14 fois plus sûr que la voiture particulière, les accidents, rares mais souvent dramatiques, rappellent l’importance des bons réflexes. « La ceinture de sécurité sauve des vies à 100 %. Les drames surviennent principalement lorsque les passagers sont éjectés du bus et risquent ensuite d’être écrasés par le véhicule », rappelle Frédéric Guibourg
L'interview de la rédaction : Colonel Elodie Montet

Une action partenariale et continue
Les opérations de contrôle se déploient tout au long de l’année, sur les routes comme dans les établissements scolaires, avec le concours de la gendarmerie, de la police nationale, de la Dreal et des autorités académiques. « La sécurité se co-construit : c’est un travail collégial et partenarial. Multiplier les interventions, les contrôles et les rappels permet d’ancrer durablement les bons comportements », conclut Jennifer Roussel.
La croissance suisse a fortement ralenti au deuxième trimestre, n’affichant que +0,1 % contre +0,8 % en début d’année, selon le ministère de l’Économie. En cause : la chute des exportations (-5,3 %), plombées par les nouveaux droits de douane de 39 % imposés par Donald Trump le 1er août. L’horlogerie, dont 17 % des ventes vont aux États-Unis, figure parmi les secteurs les plus touchés. Les montres de moyenne gamme voient leur compétitivité s’effriter, tandis que la demande chinoise ralentit également. Les machines industrielles et le fromage subissent aussi ces surtaxes.
À l’occasion du mouvement national "Bloquons tout", la SNCF annonce des perturbations sur le trafic ferroviaire ce mercredi. Les TGV Inoui, Ouigo et trains internationaux circuleront normalement, mais des difficultés sont à prévoir sur les TER, les trains régionaux et les RER Transilien en Île-de-France.
Le procès de l’anesthésiste Frédéric Péchier s’est ouvert ce lundi 8 septembre à Besançon. Accusé de 30 empoisonnements présumés, dont 12 mortels, il a clamé son innocence. La première journée a été consacrée à l’appel des parties et à la lecture des faits. Le procès doit durer jusqu’au 19 décembre. Il reprendra ce mardi, à 9h, avec notamment l’interrogatoire de l’un des enquêteurs.
Les libraires associés à l’organisation du festival Livres dans la Boucle se disent soulagés par la décision des élus de l’agglomération de reprogrammer Raphaël Enthoven, après l’annulation initiale décidée par la maire Anne Vignot.
Dans un communiqué, les libraires — L’Intranquille, le Grand Forum, la Maison du Livre et de la Presse, les Sandales d’Empédocle et Mine de Rien — rappellent que, malgré leur désaccord avec les propos de l’essayiste sur les journalistes à Gaza, le festival est historiquement un lieu de débat et de pluralité.
Ils regrettent que la décision ait été prise sans concertation avec l’équipe organisatrice, notamment Christine Bresson et Bertrand Morisset, et saluent l’intervention de l’écrivain David Foenkinos, jugée déterminante dans ce retournement.
La section du Parti communiste français de Besançon exprime sa profonde désapprobation quant à la venue de Raphaël Enthoven au festival Livres dans la Boucle. « Ses propos du 15 août 2025, assimilant les journalistes de Gaza à des « tueurs ou preneurs d’otages », sont d’une violence inacceptable. Ils criminalisent des professionnels dont le courage consiste à informer au péril de leur vie » expliquent les communistes bisontins.
Et de poursuivre : « Raphaël Enthoven n’est pas censuré : il dispose de multiples tribunes médiatiques. Mais la collectivité publique n’a aucune obligation de financer ou de cautionner sa présence. Ce n’est pas une question de liberté d’expression, mais de responsabilité politique ».
Ce lundi, les députés ont voté « contre » la confiance au Premier ministre François Bayrou. Il présentera sa démission ce mardi. Le résultat est sans appel : 194 parlementaires ont voté la confiance. 364 ont voté « contre ». On recense également 15 abstentions. De son côté, Emmanuel Macron a déclaré « prendre acte » de la chute de François Bayrou. L’Elysée a fait savoir qu’il nommera un nouveau Premier ministre « dans les tout prochains jours ».
Un été marqué par la polémique
Les déclarations de Raphaël Enthoven durant l’été ont provoqué une onde de choc à gauche. À Besançon, elles ont conduit la présidence du Grand Besançon Métropole, en concertation avec Gilles Ory, vice-président en charge de la culture, à déprogrammer l’auteur-philosophe du festival « Livres dans la boucle ». L’argument avancé : éviter tout trouble à l’ordre public et préserver la sérénité de la manifestation. Cette décision a immédiatement suscité des réactions vives, certains dénonçant une forme de censure, d’autres pointant un risque de dégradation de l’image du festival.
Retour en arrière et reprogrammation
Face à la mobilisation des libraires, des auteurs, des éditeurs et des acteurs de la chaîne du livre, sans oublier David Foenkinos, le parrain de l’évènement, l’organisateur a revu sa copie. Finalement, la question de la reprogrammation de Raphaël Enthoven a été soumise au bureau exécutif du Grand Besançon, qui a tranché en faveur de son retour dans la programmation. Anne Vignot assume ce revirement : « L’intérêt général, c’est de faire en sorte que le festival se déroule dans de bonnes conditions », a-t-elle déclaré. Ecartant, tout procès de censure, que certains veulent imposer. Une sécurisation renforcée sera mise en place autour de l’événement.
Un dilemme entre liberté d’expression et ordre public
Au cours de la conférence de presse, Mme Vignot a souligné la tension centrale de cette affaire : la liberté d’expression, valeur fondamentale, mais aussi ébranlée par les réseaux sociaux où se mêlent informations, opinions, menaces et fake news. La maire-présidente a rappelé : « Je n’ai jamais eu l’intention de censurer qui que ce soit. La question posée n’était pas celle de la liberté d’expression, mais celle des conditions permettant au dialogue entre auteurs et public de se tenir sereinement. ». À Besançon, le choix initial a été revu et corrigé. Cette reprogrammation illustre une volonté de concilier liberté et responsabilité.
Réactions et crispations dans le milieu du livre
Les libraires, qui avaient publié un communiqué dénonçant l'absence de consultation lors de la première décision, ont salué le revirement. L’écrivain David Foenkinos a joué un rôle important dans les discussions, même si la décision finale est présentée comme le fruit d’un débat collectif. Néanmoins, tout le monde espère une manifestation culturelle apaisée et souhaite écarter les conséquences possibles : manifestation d’opposants, surmédiatisation de l’auteur, voire politisation du festival.
Et maintenant ?
Raphaël Enthoven devrait bien être présent à Besançon, après un passage au festival de Nancy. Il l’a écrit sur son compte X. Certaines maisons d’édition n’ont pas encore précisé leur position. La sécurisation sera assurée en concertation avec les forces de l’ordre. Au-delà du cas Enthoven, cette affaire interroge sur la place de la liberté d’expression dans la société française, ses limites et ses protections. « Il est urgent que la société se saisisse de ce débat », a conclu la présidente du Grand Besançon, insistant sur la nécessité d’un cadre républicain qui protège à la fois la diversité des opinions et la sérénité du vivre-ensemble.