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Ce lundi, les députés ont voté « contre Â» la confiance au Premier ministre François Bayrou. Il présentera sa démission ce mardi. Le résultat est sans appel : 194 parlementaires ont voté la confiance. 364 ont voté « contre Â». On recense également 15 abstentions.  De son côté, Emmanuel Macron a déclaré « prendre acte Â» de la chute de François Bayrou. L’Elysée a fait savoir  qu’il nommera un nouveau Premier ministre  Â« dans les tout prochains jours Â».

Ce lundi, le Premier Ministre François Bayrou doit prononcer sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale avant de solliciter un vote de confiance. Un exercice dont l’issue semble écrite d’avance, tant la majorité lui fait défaut.

Autour de lui, certains redoutent que ce moment se transforme en règlement de comptes. Au sein des Républicains, l’hypothèse d’un après-Bayrou ranime les divisions internes, tandis que Marine Le Pen  revendique un durcissement de la ligne face à Emmanuel Macron. Le scrutin pourrait sceller la chute du gouvernement.

La France traverse une crise politique profonde, marquée par un Parlement sans majorité claire depuis 2024 et une succession de gouvernements fragiles. Aux portes de la mobilisation, le Premier Ministre François Bayrou a annoncé un vote de confiance prévu le 8 septembre, deux jours avant les manifestations. L’enjeu est clair : imposer son plan budgétaire ou céder face à une Assemblée hostile. Dans ce contexte, la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon a d’ores et déjà fait savoir qu’elle soutenait la mobilisation du 10 septembre. Son chef de fil en a même appelé à la destitution d’Emmanuel Macron. Rencontre avec Alexis Poyard, figure militante à Besançon, co-animateur des jeunes insoumis dans la cité comtoise  et co-référent des relations presse dans le Doubs. A l’image de son parti, il appelle à une forte participation citoyenne pour dénoncer les politiques actuelles du gouvernement.

L'interview de la rédaction : Alexis Poyard 

« Un service public affaibli »

Selon lui, cette mobilisation s’inscrit dans un contexte de crise profonde. « Les politiques menées par Emmanuel Macron, d’inspiration néolibérale, ont contribué à fragiliser les services publics et à creuser les inégalités », affirme-t-il. Il estime que ces choix économiques et sociaux « enrichissent une minorité » au détriment du plus grand nombre. Selon l’Insoumis, les revendications du 10 septembre sont à la hauteur des enjeux et des difficultés du moment. Face à cette situation, le mouvement insoumis rappelle également son programme « L’Avenir en commun ». « Nous avons un plan détaillé, enrichi par le travail de terrain, avec plus de 800 mesures », rappelle M. Poyard. Il souligne que le mouvement dispose d’« une équipe prête à gouverner », citant la compétence des députés insoumis et d’autres militants sur le terrain.

Se démarquer de l’extrême-droite

Interrogé sur la nébulosité qui entoure le rassemblement du 10 septembre et sur les  risques de récupération par l’extrême-droite, le responsable des jeunes insoumis est catégorique : « Nous appelons à une mobilisation populaire et sociale. Si des mots d’ordre réactionnaires apparaissent, nous les dénoncerons fermement. Il ne faut pas tout confondre : les revendications sociales sont légitimes et doivent être entendues. »

Vers une mobilisation élargie

L'interview de la rédaction : Alexis Poyard 

Si les détails pratiques restent à préciser, Alexis Poyard confirme, tout en refusant de devancer les annonces des organisateurs locaux, que des rendez-vous sont en préparation à Besançon. « Ce n’est pas à moi de communiquer, mais des initiatives locales devraient être annoncées prochainement», indique-t-il. La mobilisation du 10 septembre se veut donc un moment fort de contestation, porté par des collectifs, des associations et des forces politiques de gauche, dans l’objectif d’exprimer une alternative sociale et démocratique.

Le Premier ministre François Bayrou convoquera l’Assemblée nationale en session extraordinaire le 8 septembre pour engager la responsabilité de son gouvernement sur un plan d’économies de 44 milliards d’euros. Cette déclaration de politique générale, centrée sur la maîtrise des finances publiques, s’annonce comme un moment clé de la rentrée parlementaire. Plusieurs forces d’opposition — dont La France insoumise, le Parti communiste, le Rassemblement national et les Ciottistes — ont déjà annoncé leur intention de voter contre, menaçant la stabilité de l’exécutif.

Le Premier ministre François Bayrou donne  ce lundi 25 août une conférence de presse marquant sa rentrée politique. Il y a détaillé son ambitieux projet de budget visant 44 milliards d’euros d’économies, alors que des appels à bloquer le pays le 10 septembre se multiplient. Dans un climat social tendu, Il a annoncé que le président Emmanuel Macron avait "accepté" de convoquer le Parlement en session extraordinaire le lundi 8 septembre. À cette occasion, le chef du gouvernement prononcera une déclaration de politique générale engageant la responsabilité de l’exécutif, conformément à l’article 49.1 de la Constitution.

Aucune des deux motions de censure de la France Insoumise a été adoptée hier à l’Assemblée nationale. Le gouvernement de François Bayrou reste en place. Le budget 2025 et la première partie du budget de la sécurité sociale ont été adoptés sous 49.3. Rappelons que le Parti Socialiste et le Rassemblement National  avaient choisi de ne pas suivre la France Insoumise dans son projet de renverser le gouvernement.

Cet après-midi, François Bayrou a déclenché à deux reprises l’article 49.3 pour faire adopter le budget de l’état et la première partie du budget de la sécurité sociale. La France Insoumise a confirmé le dépôt d’une motion de censure contre le gouvernement. De leur côté, les députés socialistes se sont prononcés contre la censure du gouvernement Bayrou

Dans un communiqué de presse, le député doubiste Laurent Croizier a réagi à la déclaration de politique générale du Premier ministre. Selon le parlementaire, « la maîtrise de la dette publique est un impératif pour préserver notre modèle social et l’avenir des nouvelles générations Â».

« La priorité immédiate est d’adopter un budget pour retrouver de la stabilité Â» ajoute-t-il. M. Croizier juge que « l’annonce d’une concertation avec les partenaires sociaux sur le sujet des retraites démontre la volonté d’une démocratie plus apaisée, plus participative Â».

Ce mardi, devant les députés, François Bayrou, le Premier ministre prononcera son discours de politique générale. Le Chef du Gouvernement a multiplié les rendez-vous. Une réunion de travail s’est encore tenue hier après-midi avec les socialistes. La réforme des retraites est au cœur des tractations. Le budget est également très attendu. Menacé par la motion de censure, François Bayrou et son gouvernement sont plus que jamais sur un siège éjectable.

Le Député Modem du Doubs Laurent Croizier a réagi à la nomination de François Bayrou au poste de Premier ministre. Selon lui, « François Bayrou a toutes les qualités pour incarner le rassemblement et le dépassement dont notre pays a besoin Â». Pour Laurent Croizier, le nouvel hôte de Matignon est un « homme des territoires, qui connaît parfaitement les réalités de terrain Â». Selon lui, « il sera capable de former un gouvernement de rassemblement dans l’intérêt des Français Â».