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La croissance suisse a fortement ralenti au deuxième trimestre, n’affichant que +0,1 % contre +0,8 % en début d’année, selon le ministère de l’Économie. En cause : la chute des exportations (-5,3 %), plombées par les nouveaux droits de douane de 39 % imposés par Donald Trump le 1er août. L’horlogerie, dont 17 % des ventes vont aux États-Unis, figure parmi les secteurs les plus touchés. Les montres de moyenne gamme voient leur compétitivité s’effriter, tandis que la demande chinoise ralentit également. Les machines industrielles et le fromage subissent aussi ces surtaxes.

À l’occasion du mouvement national "Bloquons tout", la SNCF annonce des perturbations sur le trafic ferroviaire ce mercredi. Les TGV Inoui, Ouigo et trains internationaux circuleront normalement, mais des difficultés sont à prévoir sur les TER, les trains régionaux et les RER Transilien en Île-de-France.

Le procès de l’anesthésiste Frédéric Péchier s’est ouvert ce lundi 8 septembre à Besançon. Accusé de 30 empoisonnements  présumés, dont 12 mortels, il a clamé son innocence. La première journée a été consacrée à l’appel des parties et à la lecture des faits. Le procès doit durer jusqu’au 19 décembre. Il reprendra ce mardi, à 9h, avec notamment l’interrogatoire de l’un des enquêteurs.

 

Les libraires associés à l’organisation du festival Livres dans la Boucle se disent soulagés par la décision des élus de l’agglomération de reprogrammer Raphaël Enthoven, après l’annulation initiale décidée par la maire Anne Vignot.

Dans un communiqué, les libraires — L’Intranquille, le Grand Forum, la Maison du Livre et de la Presse, les Sandales d’Empédocle et Mine de Rien — rappellent que, malgré leur désaccord avec les propos de l’essayiste sur les journalistes à Gaza, le festival est historiquement un lieu de débat et de pluralité.

Ils regrettent que la décision ait été prise sans concertation avec l’équipe organisatrice, notamment Christine Bresson et Bertrand Morisset, et saluent l’intervention de l’écrivain David Foenkinos, jugée déterminante dans ce retournement.

La section du Parti communiste français de Besançon exprime sa profonde désapprobation quant à la venue de Raphaël Enthoven au festival Livres dans la Boucle. « Ses propos du 15 août 2025, assimilant les journalistes de Gaza à des « tueurs ou preneurs d’otages », sont d’une violence inacceptable. Ils criminalisent des professionnels dont le courage consiste à informer au péril de leur vie Â» expliquent les communistes bisontins.

Et de poursuivre : « Raphaël Enthoven n’est pas censuré : il dispose de multiples tribunes médiatiques. Mais la collectivité publique n’a aucune obligation de financer ou de cautionner sa présence. Ce n’est pas une question de liberté d’expression, mais de responsabilité politique Â».

Ce lundi, les députés ont voté « contre Â» la confiance au Premier ministre François Bayrou. Il présentera sa démission ce mardi. Le résultat est sans appel : 194 parlementaires ont voté la confiance. 364 ont voté « contre Â». On recense également 15 abstentions.  De son côté, Emmanuel Macron a déclaré « prendre acte Â» de la chute de François Bayrou. L’Elysée a fait savoir  qu’il nommera un nouveau Premier ministre  Â« dans les tout prochains jours Â».

Un été marqué par la polémique

Les déclarations de Raphaël Enthoven durant l’été ont provoqué une onde de choc à gauche. À Besançon, elles ont conduit la présidence du Grand Besançon Métropole, en concertation avec Gilles Ory, vice-président en charge de la culture, à déprogrammer l’auteur-philosophe du festival « Livres dans la boucle ». L’argument avancé : éviter tout trouble à l’ordre public et préserver la sérénité de la manifestation. Cette décision a immédiatement suscité des réactions vives, certains dénonçant une forme de censure, d’autres pointant un risque de dégradation de l’image du festival.

Retour en arrière et reprogrammation

Face à la mobilisation des libraires, des auteurs, des éditeurs et des acteurs de la chaîne du livre, sans oublier David Foenkinos, le parrain de l’évènement, l’organisateur a revu sa copie. Finalement, la question de la reprogrammation de Raphaël Enthoven a été soumise au bureau exécutif du Grand Besançon, qui a tranché en faveur de son retour dans la programmation. Anne Vignot  assume ce revirement : « L’intérêt général, c’est de faire en sorte que le festival se déroule dans de bonnes conditions », a-t-elle déclaré. Ecartant, tout procès de censure, que certains veulent imposer. Une sécurisation renforcée sera mise en place autour de l’événement.

Un dilemme entre liberté d’expression et ordre public

Au cours de la conférence de presse, Mme Vignot  a souligné la tension centrale de cette affaire : la liberté d’expression, valeur fondamentale, mais aussi ébranlée par les réseaux sociaux où se mêlent informations, opinions, menaces et fake news. La maire-présidente a rappelé : « Je n’ai jamais eu l’intention de censurer qui que ce soit. La question posée n’était pas celle de la liberté d’expression, mais celle des conditions permettant au dialogue entre auteurs et public de se tenir sereinement. ». À Besançon, le choix initial a été revu et corrigé. Cette reprogrammation illustre une volonté de concilier liberté et responsabilité.

Réactions et crispations dans le milieu du livre

Les libraires, qui avaient publié un communiqué dénonçant l'absence de consultation lors de la première décision, ont salué le revirement. L’écrivain David Foenkinos a joué un rôle important dans les discussions, même si la décision finale est présentée comme le fruit d’un débat collectif. Néanmoins, tout le monde espère une manifestation culturelle apaisée et souhaite écarter les conséquences possibles : manifestation d’opposants, surmédiatisation de l’auteur, voire politisation du festival.

Et maintenant ?

Raphaël Enthoven devrait bien être présent à Besançon, après un passage au festival de Nancy. Il l’a écrit sur son compte X. Certaines maisons d’édition  n’ont pas encore précisé leur position. La sécurisation sera assurée en concertation avec les forces de l’ordre. Au-delà du cas Enthoven, cette affaire interroge sur la place de la liberté d’expression dans la société française, ses limites et ses protections. « Il est urgent que la société se saisisse de ce débat », a conclu la présidente du Grand Besançon, insistant sur la nécessité d’un cadre républicain qui protège à la fois la diversité des opinions et la sérénité du vivre-ensemble.

Après avoir envisagé la déprogrammation de Raphaël Enthoven du festival Livres dans la Boucle «en raison de ses prises de position estivales jugées « sensibles Â»,  Anne Vignot a finalement validé sa reprogrammation.  Face aux réactions du monde littéraire évoquant « une forme de censure Â», la présidente de collectivité,  Ã  l’origine de la proposition,  affirme que telle n’était pas son intention.

Elle dit entendre les inquiétudes des acteurs du livre et réaffirme son engagement pour préserver la qualité et l’esprit du festival. Elle appelle par ailleurs à un débat de fond sur la liberté d’expression, qu’elle estime fragilisée par les dérives des réseaux sociaux.