A Grand Besançon Métropole, à travers le projet MIAM, on développe une démarche innovante pour relier agriculteurs et les structures d’aide alimentaire. Objectif : renforcer la souveraineté alimentaire du territoire et soutenir les publics en précarité.
Une convention tripartite pour un projet inédit
Le Projet MIAM – pour Mutualisons les Initiatives entre Agriculteurs et Mangeurs – marque une nouvelle étape dans la politique alimentaire du Grand Besançon. Une convention tripartite vient d’être signée entre le Cibam du Serpolet, Active Initiative pour valoriser l’agriculture et le Pôle de l’économie solidaire 71, avec le soutien de Grand Besançon Métropole (GBM). Cette collaboration vise à diagnostiquer et structurer des projets de terrain autour de l’aide alimentaire, secteur durement touché depuis la crise sanitaire. « Depuis la COVID, la demande auprès de l’aide alimentaire a augmenté de 30 % », rappelle François Presse, conseillère communautaire déléguée, en charge de l’agriculture et de l’alimentation.
Des premiers projets concrets sur le terrain
Deux initiatives pilotes sont déjà en atelier :
Un jardin nourricier à Mamirolle, installé sur un terrain privé mis à disposition d’étudiants de l’Eniléa, souvent en difficulté pour se nourrir en dehors des périodes de restauration scolaire. Le projet, encadré par une maraîchère et soutenu par des enseignants bénévoles, s’inspire de l’expérience du jardin nourricier de Besançon, qui produit chaque année entre 23 et 26 tonnes de fruits et légumes destinés à la Banque Alimentaire.
Une plateforme logistique locale, destinée à faciliter les échanges entre agriculteurs et associations d’aide alimentaire, pour mieux approvisionner ces structures en produits frais et locaux.
Ces projets s’inscrivent dans une démarche de long terme, qui se déploiera jusqu’en 2027, avec des points d’étape réguliers et l’émergence progressive de nouveaux micro-projets sur l’ensemble des 67 communes du territoire.
Un financement solide et une coordination partagée
Le projet bénéficie d’un financement global de 90 000 euros, apporté notamment par la DREETS (Économie, Emploi, Travail), la Région Bourgogne-Franche-Comté et la DRAAF. Françoise Presse, l’élue en charge de ce projet, souligne que cette initiative « ne concurrence pas le CCAS », actuellement engagé dans la rédaction d’une charte de l’aide alimentaire, mais vient la compléter : « Nous ne faisons pas concurrence, nous mutualisons nos efforts. Les uns structurent, les autres portent des projets de terrain » explique-t-elle.
Une solidarité territoriale en construction
Ces initiatives traduisent une volonté forte : relier agriculture, solidarité et écologie.
En misant sur des circuits courts et des projets participatifs, le Grand Besançon entend renforcer la résilience alimentaire du territoire tout en soutenant les plus fragiles. « Oui, quelque part, nous nous sentons obligés d’apporter des réponses. Ce ne sera pas suffisant, mais c’est un début concret et structurant », conclut Mme Presse.
Grand Besançon Métropole renforce sa stratégie face aux enjeux climatiques. Depuis le 1er janvier 2018, la collectivité détient la compétence « eaux pluviales » et déploie aujourd’hui un plan ambitieux d’aménagement et de prévention, intégrant les nouvelles obligations dans les politiques d’urbanisme. Objectif : anticiper les effets du changement climatique, mieux gérer le ruissellement et limiter les dégâts liés aux inondations.
Un diagnostic global pour mieux comprendre les risques
Afin de dresser un état des lieux précis, Grand Besançon Métropole a mandaté un bureau d’études chargé de cartographier les réseaux et les zones sensibles sur l’ensemble du territoire. Cette étude vise à identifier les points noirs et à proposer des préconisations techniques pour les aménagements futurs. « Ce travail peut paraître technique, mais il touche directement la vie quotidienne de nos concitoyens », a rappelé Christophe Lime, l’élu en charge de l’eau et de l’assainissement à Grand Besançon Métropole. « Nous devons anticiper dès aujourd’hui pour éviter les catastrophes de demain ». La cartographie a permis de repérer une dizaine de secteurs particulièrement exposés, dont Boussière, Devecey, Saône et Morre, régulièrement touchés par des phénomènes de ruissellement intense ou de débordement.
Des phénomènes climatiques de plus en plus extrêmes
Le changement climatique accentue les contrastes : sécheresses prolongées alternent désormais avec pluies violentes. Les élus constatent une augmentation de la fréquence des inondations locales, comme à Devecey où le centre du village est régulièrement submergé. L’enjeu n’est plus seulement d’évacuer l’eau rapidement, mais de maîtriser son cheminement et d’infiltrer au maximum pour recharger les nappes phréatiques. « Pendant longtemps, on a voulu que l’eau aille le plus vite possible à la rivière », explique un responsable technique. « Aujourd’hui, l’objectif est inverse : qu’elle y aille le plus lentement possible ».
Vers un urbanisme plus responsable et plus préventif
L’intégration du plan pluvial au futur Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) rendra obligatoire la prise en compte du risque de ruissellement dans tout projet d’aménagement. Concrètement, chaque permis de construire ou zone d’aménagement concertée (ZAC) devra comporter une analyse des risques hydrologiques. Cette exigence pourra paraître contraignante, mais elle évitera à terme des sinistres coûteux et des situations d’exclusion d’assurance pour les habitants touchés à répétition.
Des solutions locales adaptées à chaque type de risque
Selon les secteurs, les réponses techniques varient : remplacement ou redimensionnement de canalisations sous-dimensionnées (Morre), réaménagement de voiries pour détourner les écoulements des habitations, travail avec les agriculteurs sur les pratiques culturales pour limiter le ruissellement des champs (exemple de Pouilley)… . « Il faut accepter qu’on ne pourra pas tout traiter », souligne un ingénieur du service hydraulique.
Une politique d’anticipation partagée avec les communes
Les maires du territoire ont tous été informés et associés au processus. « Le maire doit être pleinement conscient des enjeux qu’il va voter demain », insiste Christophe Lime. « C’est un travail collectif entre techniciens, élus et citoyens ». La gestion des eaux pluviales s’inscrit désormais dans une vision globale du territoire durable : Infiltrer plutôt que canaliser, prévenir plutôt que réparer et connaître pour mieux aménager. Face aux pluies plus intenses et aux sécheresses plus longues, Grand Besançon Métropole trace la voie d’une urbanisation plus résiliente, conciliant sécurité, environnement et qualité de vie.
Ce jeudi 6 novembre, l’intersyndicale des retraités appelle à une journée nationale de mobilisation. À Besançon, un rassemblement est prévu à 11h, Place Pasteur. Les revendications portent sur une revalorisation de 10 % des pensions, des mesures pour les petites retraites, l’indexation des pensions sur les salaires, l’accès universel aux soins, le retour de la retraite à 60 ans et le maintien de l’abattement fiscal de 10 %.
L’enquête se poursuit après la macabre découverte d’un corps sectionné samedi en Haute-Saône. Une femme a été placée en détention provisoire en Suisse. Elle est soupçonnée d’avoir incendié un logement qu’elle louait à Sainte-Croix, à proximité de la frontière française, et pourrait être impliquée dans la disparition de son propriétaire, âgé de 75 ans, porté disparu depuis vendredi.
A quelques jours de son match de Coupe d’Europe contre Chambray, l’ESBF s’est rassurée, hier soir, dans le cadre de la 8è journée de championnat en D1 féminine. Les Bisontines ont vaincu la lanterne rouge Le Havre, sur le score de 33 à 38. Avec 16 points, elles sont neuvièmes au classement. Le clan bisontin n’avait plus gagné depuis la 4è journée de championnat.
Face à l’inquiétude du public, à la suite d’une publication scientifique relayée par les médias, Grand Besançon Métropole, par la voix de Christophe Lime, l’élu bisontin en charge de l’eau et de l’assainissement, a rappelé la très bonne qualité de l’eau distribuée sur le territoire bisontin.
Une inquiétude publique née d’une mauvaise interprétation
« Si l’objectif était de faire peur à tout le monde, c’est réussi », a lancé, avec une pointe d’ironie, Christophe Lime, en ouverture de la conférence de presse de ce mercredi, durant laquelle la gestion des PFAS et de TFA dans l’eau potable sur le sol grand bisontin a été abordée. Ces substances, dites « polluants éternels », suscitent de vives inquiétudes suite à la publication d’une étude le 14 octobre par la revue scientifique Discover Water, avec des données locales. La collectivité dit comprendre l’émotion suscitée, tout en appelant à la prudence dans l’interprétation des données. « La qualité de l’eau de Grand Besançon Métropole est très bonne, et elle fait l’objet d’une surveillance renforcée » a martelé l’élu
Une problématique reconnue, une anticipation affirmée
Loin de nier le problème, la collectivité affirme au contraire l’avoir anticipé. En 2025, elle a consacré 150 000 euros d’analyses pour le suivi des PFAS, réparties sur 27 points de prélèvement. La démarche s’inscrit dans le cadre du rapport de l’ANSES – « Connaître, évaluer, protéger » – publié fin octobre 2025. L’agence y rappelle que les PFAS sont omniprésents dans l’environnement : eau, air, aliments, textiles. L’eau potable, elle, a le mérite d’être le milieu le plus surveillé.
Des niveaux très faibles, loin des recommandations sanitaires
Concernant le TFA (trifluoroacétate), non réglementé en France à ce jour, Grand Besançon Métropole mesure une concentration moyenne de 1,2 microgramme par litre dans ses sources. Un niveau soixante fois inférieur à la valeur de précaution préconisée par l’ARS (60 µg/L). Deux zones sont suivies plus attentivement : la source d’Arcier et le secteur bas de Saint-Vit. « Nous ne nions pas la présence de ces substances, mais nous rappelons qu’elles sont bien en dessous des recommandations sanitaires, » a insisté M. Lime
Réduire à la source plutôt que traiter
GBM défend une stratégie claire : agir en amont plutôt que recourir à des traitements coûteux et énergivores. « Ce n’est pas notre logique », a tranché l’élu. « Notre objectif, c’est de ne pas les traiter : il faut agir à la source, connaître, évaluer et protéger. ». La collectivité privilégie donc le dialogue avec les industriels et agriculteurs afin de faire évoluer les procédés plutôt que d’imposer des solutions de dernier recours.
Conclusion
Entre rassurance et transparence, Grand Besançon Métropole assume un discours de responsabilité. La collectivité anticipe la réglementation de 2026 sur 20 PFAS, prépare les recommandations TFA à horizon 2027-2029, et investit dans la connaissance et la réduction à la source. Un modèle d’action qui privilégie la science, la pédagogie et la sobriété, plutôt que la fuite en avant technologique.
C’est un tournant historique pour l’un des plus emblématiques festivals de la région. Lors d’une conférence de presse organisée ce mercredi matin, l’association Collectif Organisation, porteuse du Festival de la Paille, a annoncé que l’édition 2026 serait la dernière sous sa forme actuelle. Intitulée « Légende », elle marquera la fin d’un chapitre et l’ouverture d’un nouveau cycle.
Une décision mûrie, entre succès et fragilité
« L’édition 2025 a été une réussite à plusieurs niveaux, mais elle a aussi confirmé la fragilité économique du modèle » ont rappelé les membres. Avec 20 000 festivaliers, 21 concerts et une dizaine de propositions artistiques, le festival a une fois encore prouvé sa force d’attraction cet été. Pourtant, la hausse des charges et la baisse des recettes ont entraîné un déficit conséquent. Après plus de 25 ans d’existence, les organisateurs ont engagé, dès août 2025, une vaste réflexion collective impliquant bénévoles, salariés et partenaires.
De ces échanges est née une conviction : mieux vaut une fin choisie qu’une fin subie.
Le contexte d’une filière en crise
La directrice du festival a replacé cette décision dans un cadre plus large : celui d’un secteur des musiques actuelles en tension. Les bilans 2025 du Syndicat des Musiques Actuelles (SMA) et du Centre National de la Musique (CNM) confirment une réalité préoccupante : 24 % des festivals sont incertains de pouvoir reconduire leur activité, seulement 52 % ont affiché complet et les coûts de production ne cessent d’augmenter. « Nous faisons partie de ces événements indépendants qui reposent avant tout sur la billetterie, avec peu de marges de manœuvre face aux charges incompressibles », a-t-elle expliqué
2026, une « édition de légende » pour célébrer 25 ans de culture vivante
A son tour, la présidente du collectif a confirmé que le Festival de la Paille vivrait une ultime épopée : « 2026 sera une édition de légende, un dernier souffle de liberté et de fête. Ce n’est pas une fin triste, mais un aboutissement. » Baptisée « Légende », cette édition se tiendra les 24 et 25 juillet 2026 à Métabief, fidèle au site qui a vu grandir le festival.
Au programme : Deux scènes accueillant une programmation « vibrante et généreuse », une mise à l’honneur de la scène régionale émergente et une ambiance fidèle à l’esprit du festival : conviviale, responsable et ancrée dans le territoire. La billetterie ouvrira le vendredi 7 novembre à 18h, avec trois formules : Tarif Pionnier, pour les premiers engagés, tarif Voyageur et Tarif Cavalier, pour les retardataires enthousiastes. Les pass seront proposés de 36 à 74 euros (1 jour ou 2 jours).
Et après ?
Si 2026 marquera la fin du Festival de la Paille, le collectif ne compte pas s’arrêter là . En parallèle, un projet de transformation est en cours de construction. Son ambition : réinventer la présence culturelle du collectif en milieu rural, sous d’autres formes. « Le Festival de la Paille va s’éteindre, mais l’esprit de la Paille continuera de vivre à travers de nouveaux projets. Pour l’instant, la page est blanche ». Les organisateurs assurent que la question de l’emploi des salariés fait partie intégrante de cette transition : « Nous voulons construire la suite en maintenant les emplois, car ils sont au cœur du projet. »
Un adieu festif, une renaissance en marche
Malgré l’émotion palpable, la conférence de presse s’est conclue sur une note d’espoir et d’énergie collective. « Faire partie de cette édition de légende, c’est appartenir à un moment unique dans l’histoire du festival » ont résumé salariés et bénévoles. Entre hommage, fête et transmission, la Paille 2026 s’annonce comme un événement à la fois symbolique et historique pour tout un territoire.
Un projet ambitieux relancé après trois ans d’études
Après plusieurs années de réflexion et d’études, le projet de vélodrome à Besançon refait surface avec une nouvelle dynamique. Porté par la collectivité depuis 2022, ce projet vise à doter la ville et le grand-est de la France, d’une infrastructure structurante pour le cyclisme et les sports indoor. Le budget estimé à 31 millions d’euros a été jugé réaliste et acceptable par les autorités locales.
Une implantation stratégique à Témis
Le futur vélodrome sera installé sur l’ancien terrain de rugby du quartier Témis. Ce choix d’implantation s’inscrit dans une logique de cohérence territoriale. Le vélodrome comprendra : Une piste en bois de 200 mètres avec une inclinaison de 46°, une capacité d’accueil de 1 500 spectateurs, un complexe sportif couvert au centre de l’anneau, dédié aux sports collectifs (handball, volley-ball, badminton) et individuels (gymnastique).
L'interview de la rédaction : Gilles Ory, Vice-Président à Grand Besançon Métropole, en charge des sports et des infrastructures sportives
Un calendrier de réalisation sur cinq ans
Le projet, mûri pendant trois ans, entrera en phase opérationnelle à partir de 2026 avec les travaux préliminaires. La désignation d’un maître d’œuvre et l’organisation d’un concours d’architecture précéderont les premiers coups de pioche, attendus après l’appel d’offres. La construction s’étalera sur cinq ans, couvrant l’ensemble du prochain mandat municipal.
Une étape politique décisive
Ce jeudi soir, les élus communautaires seront informés de l’état d’avancement du projet lors d’une séance de "porté à connaissance". Bien que le vote ne porte pas directement sur le lancement du chantier, cette étape marque une forme de validation politique. Le projet a déjà reçu un accueil favorable lors des conférences de maires et des réunions de bureau.