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Ce vendredi, Jonathann Daval a été relaxé des accusations calomnieuses qui lui étaient reprochés. Après avoir admis être l’auteur du meurtre de sa femme, il avait accusé son beau-frère Grégory Gay d’avoir étranglé la victime. Sa belle-famille demandait 60.000 euros. Le tribunal correctionnel de Besançon a jugé qu’une personne poursuivie pouvait mentir. Rappelons que Daval purge actuellement une peine de 25 ans de réclusion pour le meurtre de son épouse.

Forte de la décision du tribunal judiciaire de Besançon, qui a retenu son offre d’acquisition, autorisant également  la cession à son profit des actifs dépendant de la liquidation de l’association Cours Hôtelier de Besançon, la Chambre de Commerce et d’Industrie Saône-Doubs indique qu’elle « entend créer une nouvelle École hôtelière de prestige à Besançon ». L’objectif est d’accueillir la première promotion d’apprenants à la rentrée de septembre 2025. La structure en dira davantage sur son projet et ses intentions dans les prochains mois.

Ce jeudi matin, concernant l’affaire Frédéric Péchier, Etienne Manteaux le Procureur de la République de Besançon, a annoncé la communication du réquisitoire  définitif de l’accusation aux magistrats instructeurs. Ce document de 536 pages fait suite aux différentes investigations menées durant ces sept dernières années et quatre mois. Il justifie, synthèses à l’appui, les raisons pour lesquels le ministère public demande le renvoi de cette affaire devant une cour d’assises. L’écrit a été communiqué hier aux avocats de la défense et des parties civiles, qui ont désormais un mois pour adresser leurs observations. Il adviendra ensuite aux magistrats instructeurs de clôturer cette information judiciaire par une ordonnance. Cette décision pourrait être prise d’ici l’été.

30 empoisonnements retenus, dont douze mortels

Rappelons que l’anesthésiste bisontin a été mis en examen pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels. Se traduisant par des arrêts cardiaques inexpliqués, à la suite d’anesthésie. Sur ces 30 faits, le Dr Péchier n’en reconnaît qu’un, l’attribuant à un collègue de la clinique Saint-Vincent, avec lequel il avait des « problèmes personnels ». Au cours de sa prise de parole, M. Manteaux a décliné précisément les éléments à charge qui ont conduit le parquet de Besançon à présenter Frédéric Péchier devant une cour d’assises. Outre les conclusions des analyses toxicologiques, l’étude des plannings durant les évènements indésirables graves, le  contexte et la fréquence durant laquelle se sont déroulés ces arrêts cardiaques, Etienne Manteaux  est revenu sur la personnalité  du mis en examen, évoquant des conflits répétés avec certains de ses collègues et un état psychologique inquiétant, le conduisant, en 2014, à prendre des médicaments.

« Un magouilleur »

C’est en ces termes qu’il a été décrit par certains de ses collègues. Suite à sa prise en charge par le SAMU, après l’absorption de produits, en 2014, un psychologue a jugé qu’il n’était pas en capacité de travailler. Il est également apparu que Frédéric Péchier avait également sollicité une infirmière pour qu’elle accepte de subir une prise de sang pour obtenir une analyse à son nom, pour tromper son assureur,  dans le cadre d’un achat immobilier. Pour toutes ces raisons humaines, médicales et sociales, Etienne Manteaux a tranché. En conclusion, il a remercié celles et ceux, enquêteurs, experts et magistrats, dont Christine de Curraize, magistrate du Parquet de Besançon et vice-procureure, qui ont travaillé sur cette affaire « complexe » et su apporter « des éléments éclairants ».

L'interiew de la rédaction / Etienne Manteaux

 

A Géraise, dans le Jura, les gendarmes ont mis fin à une rave party qui devait se tenir ce samedi 18 mai. Les teuffeurs avaient pris possession d’un terrain privé. Il n’avait obtenu aucune autorisation. « L’intervention rapide des militaires et la saisie du matériel de sonorisation ont permis d’interrompre l’installation et de mettre fin à cet évènement » précisent les gendarmes. Les forces de l’ordre  jurassiennes rappellent que les rassemblements festifs, à caractère musical, non autorisés, ainsi que le transport de matériel sont interdits jusqu’au 27 mai, par arrêté préfectoral.

Le Parti Communiste du Doubs apporte son soutien plein et entier à son militant, qui fait l’objet d’un véritable lynchage sur les réseaux sociaux. Dimanche, alors que des individus du groupuscule d’extrême droite Nemesis manifestaient leur haine, en faisant un lien entre les agressions sexuels et les étrangers, ce dernier s’est interposé pour déchirer leur propagande lors d’une manifestation festive et culturelle à Dole. Filmé, cet homme et sa famille ont été jetés en pâture sur la toile. Coordonnées, noms et prénoms et adresse ont été diffusés.  Une mise à prix de sa tête a même été lancée, incitant à l’agression de cette personne.

Ce n’est pas la première fois que de tels agissements ont lieu et sont diffusés sur les réseaux sociaux. Il y a quelques jours, la permanence du Parti Communiste a été vandalisée à Dole. Régulièrement, les têtes d’élus de gauche sont également mises à prix sur certains sites internet. Dernièrement, c’est l’élu communiste bisontin Hasni Halem et Anne Vignot, la maire de Besançon,  qui en ont fait les frais.

L'interview de la rédaction / Christophe Lime

Ecrire au ministre de la Justice et au Garde des Sceaux

Face à cette déferlante en ligne, le Parti Communiste du Doubs a enregistré les propos tenus et les a mis à disposition de la justice. Une lettre sera prochainement envoyée au Procureur de la République pour qu’il instruise cette affaire. Christophe Lime et ses camarades n’entendent pas en rester là. Un courrier devrait également être envoyé au ministre de l’Intérieur et au Garde des Sceaux. « Il faut que cela cesse avant qu’il se produise quelque chose d’irrémédiable » explique Christophe Lime. Et de poursuivre : « Il faut que cette montée de la violence dans la société cesse. Nous estimons que les digues du respect de la République sont en train de sauter. C’est à l’état régalien de rétablir la République à l’intérieur de notre pays ».

L'interview de la rédaction / Christophe Lime

Les différences remises en cause

Christophe Lime constate que « le respect des différences et de la liberté n’est plus assuré ». Il appelle à la mobilisation et invite ceux qui ont le courage de se lever contre ces faits à le faire. « Il faut dire stop. C’est dans l’ADN des élus communistes, historiquement depuis 120 ans, depuis que le PC existe » explique-t-il.

Ce vendredi 24 mai, le tribunal correctionnel de Besançon rendra sa décision au procès de Jonathann Daval pour dénonciation calomnieuse. Rappelons que Daval avait accusé son beau frère Grégory Gay d’être l’auteur du meurtre de sa compagne Alexia Daval. Lors de l’audience du 10 avril dernier, le Procureur de la République de Besançon avait  requis la relaxe.

Après l’incident survenu lors de la manifestation « Cirque et fanfares », à Dole, ce dimanche 20 avril, la ville a décidé de porter plainte pour « troubles à l’ordre public » contre le collectif identitaire Némésis. Comme lors du Carnaval de Besançon, deux militantes de ce  groupuscule d’extrême droite, ont brandi une banderole et des pancartes faisant le lien entre étrangers en situation irrégulière et violences sexuelles. On pouvait notamment y lire : « violeurs étrangers dehors ».

A l’appel de l’intersyndicale, les blocages des maisons d’arrêt se poursuivent ce vendredi après l’attaque mortelle d’un fourgon pénitentiaire survenu mardi dans l’Eure. A Besançon, une cinquantaine d’agents  se sont encore rassemblés ce jour, devant la prison, pour exprimer leur colère, leur tristesse et dénoncer leurs conditions de travail. Pour l’heure, un retour à la normale n’est pas envisagé, tant que les propositions du ministre seront jugées insuffisantes et peu précises.

PRISON BESANCON

A Besançon, comme ailleurs, les agents sont déterminés à poursuivre leur mouvement. Et ce, même si cette mobilisation perturbe le fonctionnement de la structure. Christophe Vernerey, représentant local Ufap-Unsa justice, regrette que les nombreuses difficultés précédemment exprimées n’aient pas été entendues par leur autorité de tutelle. « Une prise de conscience qui aurait pu éviter le drame qui est survenu », selon lui. « Cela aurait pu être n’importe lequel d’entre-nous » termine  notre interlocuteur.

Un individu devra s’expliquer en octobre prochain devant le tribunal correctionnel de Besançon. Le 13 mai dernier, place de l’Europe, à Besançon, il a outragé et proféré des menaces en direction des policiers, qui s’apprêtaient à le verbaliser, ainsi qu’un ami, pour occupation illégale de hall d’immeuble. Les deux individus sont défavorablement connus des services de police pour des faits de trafic de stupéfiants.

A Besançon. Le 13 mai dernier, les policiers ont constaté qu’un homme, interpellé à la suite d’un vol, survenu au magasin « Monoprix » du centre-ville, faisait l’objet d’une fiche d’interdiction judiciaire et administrative, lui interdisant de paraître dans le département du Doubs. Au cours de son audition, il a reconnu les faits. Il a expliqué qu’il avait fait le déplacement pour rendre visite à sa mère malade. Il s’est vu remettre une convocation pour comparaître, en octobre prochain, devant le tribunal correctionnel de Besançon.

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