Une opération « place nette » a été menée ce mercredi 11 septembre dans le quartier Battant à Besançon. Une centaine de policiers nationaux et d’agents des corps de contrôle des services de l’Etat ciblaient le travail illégal et la fraude fiscale et sociale, comme en matière de lutte contre le trafic de tabac et le respect des règles sanitaires et d’hygiène. Quatorze établissements ont fait l’objet de contrôles conduisant à la constatation de plusieurs infractions.
Six ans après. Il aura fallu six ans avant que la justice se positionne sur l’affaire concernant l’agression d’un footballeur amateur du CS Frasne, en septembre 2018, face au club de Planoise Saint-Ferjeux, aujourd’hui dissous. La victime dénonce la lenteur et les dysfonctionnements administratifs, avec, notamment la perte de son dossier, qui ont eu des répercussions, selon elle, sur les condamnations prononcées. Précisons que les quatre prévenus étaient défavorablement connus de la police et de la justice. L’un d’eux, actuellement incarcéré suite au règlement de compte à Planoise, sur fond de trafic de drogue, n’était pas présent lors de l’audience de ce lundi. Il n’a pas souhaité être jugé par visioconférence. Il comparaîtra en février prochain. Quant aux trois autres protagonistes, aujourd’hui âgés d’une trentaine et d’une quarantaine d’années, ils vont devoir payer des dommages et intérêt, dont le montant n’a pas encore été fixé. Ils devront également s’acquitter, individuellement, de la somme de 700 euros.
Des séquelles physiques et psychologiques
Aujourd’hui jeune père de famille de 30 ans, ce jeune sportif du Haut-Doubs dénonce « une justice bien trop tardive ». Cette agression, « pour un simple match de foot », hante encore son quotidien. « Cela reste douloureux. Psychologiquement, c’est dur. J’ai failli mourir. J’ai perdu en acuité visuelle, au niveau de mon œil droit » déclare-t-il. La passion du football n’est plus la même. Les crampons ont été rangés. Le papa footballeur est devenu un papa supporter. Son intérêt pour le ballon rond se conjugue aux performances de son jeune fils de 5 ans. Le parcours judiciaire est loin d’être terminé. Ses agresseurs seront fixés en juin prochain sur les indemnités qu’ils devront payer. Affaire à suivre.
Un homme de 35 ans devra s’expliquer le 12 février prochain devant la justice. Le 8 septembre, vers 22h30, rue Denis Papin, à Besançon, il a menacé à tue-tête les habitants d’un immeuble. Il a également dégradé un véhicule, qui semblait être le sien. Interpellé, plus loin, pour conduite en état d’ivresse, il a été placé en garde à vue. Il s’est opposé à la vérification de son imprégnation alcoolique. Lors de son audition, il a réfuté être en train de conduire au moment du contrôle.
Un individu devra s’expliquer le 27 janvier prochain. Le 7 septembre, il a menacé de mort le personnel du magasin Monoprix de la Grande Rue à Besançon. L’accès lui a été refusé car il avait effectué des vols d’alcool au préjudice de cette enseigne. Il a été interpellé et placé en garde à vue. Il a été déféré le 9 septembre devant la Procureure Adjointe de la République. A l’issue du débat avec le Juge des Libertés et de la Détention, il a été placé sous contrôle judiciaire, lui interdisant notamment l’accès au Passage Pasteur et au magasin Monoprix.
A Vercel Villedieu-le-Camp, le septuagénaire, qui a percuté un groupe d’enfants mardi, a été placé en détention provisoire. Il sera jugé en comparution immédiate ce vendredi. Rappelons qu’il conduisait avec un taux de plus de 3 grammes d’alcool dans le sang. Deux enfants, âgés de 5 ans, et une accompagnatrice ont été blessés. Ils ont été pris en charge par les secours et transportés à l’hôpital Minjoz de Besançon. Ils en sont sortis désormais.
Jeudi de 11h45 à 15h, dans le cadre d’un contrôle CODAF, chargé de lutter contre les fraudes, mené au terminal des bus de Micropolis, la police de Besançon a interpellé deux individus, qui semblaient ne pas être en situation régulière sur le sol français. L’un d’eux a été placé en rétention administrative.
La DREAL a constaté une contravention de 5è classe pour défaut de plan de service pour un chauffeur de bus. Une amende de 750 euros a été infligée. Plusieurs services étaient mobilisés : des agents de la Police aux Frontières, des policiers nationaux, dont l’unité canine, et trois membres de la DREAL.
Trois hommes, âgés de 39,25 et 18 ans, ont été interpellés dans la nuit de jeudi à vendredi, chemin de la Combe Saragosse, à Besançon. Ils s’apprêtaient à monter dans un véhicule utilitaire aux abords d’un chantier. Des câbles fraîchement sectionnés ont été retrouvés dans le coffre du véhicule. Une pince coupante a également été découverte.
Deux des trois malfrats présumés ont été présentés à un juge lors d’une comparution immédiate. Le troisième a été remis en liberté, après s’être vu notifier une convocation sur reconnaissance préalable de culpabilité devant le tribunal correctionnel de Besançon pour le 23 janvier.
Au petit matin, ce vendredi, les policiers pontissaliens ont interpellé un automobiliste, dont le taux d’alcoolémie était largement au-dessus de la limite autorisée. Son taux s’élevait à 1,36 gramme d’alcool dans le sang. Ils ont été mis en alerte car sa vitesse était excessive. Il sera convoqué ultérieurement. Lorsque les forces de l’ordre auront à leur disposition l’ensemble des résultats des analyses effectuées.
A Besançon, l’affaire des deux assassinats dans le quartier de Montrapon, survenus dimanche après-midi, vers 15h, rue de l’épitaphe, sur un point de deal bien connu, n’a pas encore donné toute sa vérité. Les investigations se poursuivent. Une des deux victimes, âgées de 24 ans, était connue de la justice pour des faits « mineurs » liés aux stupéfiants. L’autre, âgée de 30 ans, était un ressortissant tunisien, qui était en situation irrégulière sur le sol français. Il avait dernièrement été interpellé pour des faits de violence. Le tueur, au visage dissimulé, n’a pas encore pu être identifié. Il se trouvait sur une moto et a agi avec une arme de type mitrailleur.
Les faits montrent la violence et la détermination de ce dernier. De nombreuses douilles ont été retrouvées au sol. Pour l’heure, aucune piste n’est écartée, mais un règlement de compte sur fonds de trafic de stupéfiants est privilégié. Lorsque les forces de l’ordre sont arrivées, les deux victimes étaient à terre. Après avoir tué le premier homme, il a pourchassé le second. Le frère de ce dernier a également été visé, mais il n’a pas été blessé. Des impacts ont néanmoins été retrouvés sur son véhicule.
L'interview de la rédaction : Christine De Curraize, procureure adjointe
Des autopsies toujours en cours
L’une d’elles a permis d’établir que le trentenaire a été touché à trois reprises, « sur la face postérieure du corps ». « Un premier projectile a traversé le bras gauche. Le deuxième, au niveau du bas du dos. Le troisième est entré dans le haut du thorax pour finir dans son cerveau, causant son décès ». Le deuxième a été visé par cinq tirs. « Une plaie par balle au niveau de la hanche, une autre au niveau du thorax, perforant un poumon, et d’autres plaies, au niveau de la base arrière du crâne ont été constatées. Lui, aussi, était de dos lorsqu’il a été touché.
L'interview de la rédaction : Christine De Curraize, procureure adjointe
Les auditions se poursuivent
Vu de tous ces éléments, une enquête pour « assassinat en bande organisée, tentative d’assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs » a été ouverte. Elle a été confiée à la direction de la criminalité organisée et spécialisée.
Dans le cadre du drame survenu, dimanche après-midi, dans le quartier de Montrapon à Besançon, le Procureur de la République, Etienne Manteaux, tiendra une conférence de presse ce mardi après-midi. Il fera le point sur les investigations en cours. Rappelons qu’un homme, sur une moto, a tiré sur deux personnes, âgés de 25 et 30 ans, qui n’ont pas survécu à leurs blessures.