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Face à la sécheresse et aux difficultés croissantes des exploitants agricoles du département du Doubs, la profession agricole organise ce jeudi 25 août une tournée départementale afin d’aller à la rencontre des professionnels de la terre. Les difficultés sont nombreuses : alimentation des animaux comme en plein hiver, diminution des stocks de fourrage, difficulté à s’approvisionner en eau, souffrance des animaux en cette période caniculaire, … . Plusieurs exploitations seront visitées sur l’intégralité du département.

Les effets de la sécheresse sont bien réels. Alors que le printemps et l’été ont été très chauds et secs, les cultures ont souffert. Ce mardi matin, au marché du centre-ville de Besançon, quelques clients ont rendu visite à leurs producteurs habituels de fruits et légumes. Malgré une légère augmentation des prix, les consommateurs ont fait leurs emplettes.

Il n’empêche que les récoltes ne sont pas au rendez-vous. « Les jeux sont faits » déplore ce professionnel, qui assure qu’il est néanmoins possible de trouver des produits de saison de qualité et à des prix abordables. Néanmoins, la quantité de certains légumes verts et plantes potagères est d’ores et déjà insuffisante. C’est le cas des aubergines, des poivrons, haricots verts et autres salades.

Tout le monde espère que la pluie tombera en quantité suffisante pour alimenter les sols et les réserves. Une obligation pour sauver ce qui peut encore l’être.

L'interview de la rédaction

 

Depuis le début du mois de juillet, quatorze génisses ont été attaquées par des loups dans le Doubs, le Jura et le canton de Vaud, en Suisse voisine. Dernièrement, dans la nuit du 1er au 2 août et du 13 au 14 août, deux bêtes ont été tuées par le prédateur à Mouthe et Châtelblanc. Cette situation inquiète grandement les agriculteurs. Pour l’heure, des tirs de défense ont été autorisés, mais rien n’indique qu’ils sont suffisants. Pour Florent Dornier, le président de la FDSEA du Doubs, le problème n’est pas tant le loup, mais son nombre.

Plus de 1100 loups

Selon des chiffres apportés par M. Dornier, le territoire français comte plus de 1100 loups. Deux meutes ont été identifiées dans notre région. Une première a été repérée sur le territoire du Col du Marchairuz et du Risoux et une deuxième sur le Mont d’Or. Les autorités sont attentives à la situation. Un plan a été mis en place. Il pourrait évoluer en fonction de la situation. La sécurisation des exploitations par des Patous, comme c’est le cas dans d’autres régions françaises, ne convainc pas. Si les attaques venaient à s’intensifier, un renforcement des tirs de défense ou l’instauration de tirs de prélèvement sont souhaités. Affaire à suivre.

L'interview de la rédaction / Florent Dornier, président de la FDSEA du Doubs

 

C’est dans un contexte très particulier, que l’on espère exceptionnel, que la nouvelle saison du Mont d’Or sera lancée ce lundi 15 août. Effectivement, comme le veut la tradition, et surtout le cahier des charges, le célèbre fromage du Haut-Doubs, pourra commencer à être fabriqué à cette date.

Eric Feuvrier, le président du syndicat du Mont d’Or, le confirme lui-même. « On vit une sécheresse qui est dramatique. Elle engendre une énorme baisse des productions en lait dans les exploitations. Si on veut respecter notre cahier des charges, nous devons alimenter nos animaux qu’avec de l’herbe et actuellement du foin. La production démarrera donc sur des volumes beaucoup plus faibles » explique le responsable. Et de poursuivre : « Nous proposerons du Mont d’Or, mais il y en aura certainement moins ». Compte tenu de la situation économique, difficile également de ne pas envisager une augmentation des prix. « Il y a des charges qui ont énormément augmenté dans les exploitations (céréales et énergies). Il faut avoir conscience qu’il y aura forcément une prise en charge de l’augmentation de ces charges supplémentaires sur les prix pratiqués ».

Près de 6000 tonnes de Mont d’Or fabriqué et vendu

Malgré ces difficultés, le Mont d’Or se porte bien. La crise sanitaire n’a pas eu raison de lui. Bien au contraire. Sa production démarre ce lundi 15 août. Les gourmands devront patienter un peu avant de le déguster. Ils ne pourront le servir, chaut ou froid, qu’à partir du 10 septembre prochain. Comme chaque année, c’est la Coulée du Mont d’Or, à Pontarlier,  qui lancera les hostilités. Economiquement, ce fromage joue un rôle fort sur ce territoire. Chaque année, ce sont plus de 30 millions de litres de lait qui sont transformés en Mont d’Or. De nombreux emplois sont créés. Ce qui représente une activité économique importante et complémentaire pour nos ateliers » termine M. Feuvrier.

L'innterview de la rédaction / Eric Feuvrier, président du syndicat du Mont d’Or

 

Nous n’avons jamais vu Franche-Comté aussi jaune. La sécheresse et la canicule grillent et empêchent la végétation de se développer harmonieusement. Selon d’anciens agriculteurs, la sécheresse de 1976 a largement été battue. Chez les professionnels de la terre, l’inquiétude est grande. D’autant plus que les premières pluies ne sont pas annoncées avant une dizaine de jours au mieux.

AGRICULTURE TERRE SECHERESSE 2

Les agriculteurs doivent faire face à de nombreuses problématiques. Il faut assurer des stocks de fourrage suffisants pour nourrir les animaux cet hiver, tout en gérant  l’aspect économique, avec des charges en nette augmentation ( +24% en un an). Cela prend en compte le prix du carburant, mais aussi celui des céréales et de toutes les autres  matières premières. « On attaque déjà les stocks d’hiver » explique Clément Maire (22 ans), le président des Jeunes d’Agriculteurs du canton d’Amancey, installé sur la ferme familiale depuis 2 ans à Déservillers.

AGRICULTURE TERRE SECHERESSE

« On espère que c’est cyclique »

Entre le covid19, la guerre en Ukraine et la sécheresse, cette jeune génération d’agriculteurs n’est pas été épargnée. « On espère que nous vivons un cycle » ajoute M. Maire. Et de poursuivre : « sinon, nous devrons nous interroger sur nos cultures et nous adapter » conclut le jeune agriculteur. Un contexte professionnel difficile, mais qui, heureusement,  n’impacte pas la passion pour le  métier et l’envie de continuer à promouvoir la Montbéliarde, fleuron de l’agriculture française.

L'interview de la rédaction / Clément Maire

 

Plus de 4000 postes de vendangeurs sont proposés actuellement dans la région. Cette année, la récolte du raisin s’annonce plus précoce que l’année dernière. La date prévisionnelle de son lancement est prévue autour du 20 août.

Les postes recherchés (principalement coupeur et porteur) sont ouverts à toutes et tous, sans diplôme ou expérience requis. Les viticulteurs recherchent principalement des personnes motivées pour travailler dans une ambiance conviviale. Pour connaître et déposer les offres ou  postuler : www.pole-emploi.fr ou www.lagriculture-recrute.org   

Les fortes températures du moment ont un impact sur le développement du raisin. Si les vignes aiment le soleil, elles n’apprécient pas la canicule. Les terres manquent cruellement d’eau et les rayons du soleil grillent les grappes de raisin qui apparaissent. Au Vernois, dans le Jura, au domaine Hubert Clavelin, les yeux sont rivés vers le ciel. Si les orages sont craints, on espère que la pluie sera au rendez-vous et les que les rayons du soleil seront moins puissants. La chaleur actuelle empêche la vigne de « souffler et de se refroidir ». Ce qui inquiète grandement. Par exemple, cette nuit, à minuit, le thermomètre affichait encore un historique 30°.

L’arrosage est interdit

Le cahier des charges de l’appellation d’origine contrôlé est têtu. L’arrosage sur les terres où sera pratiqué la récolte est interdit. Seuls les plants qui ne portent aucune récolte peuvent en bénéficier. Dans ces conditions, les viticulteurs sont très indépendants des aléas climatiques. Etant donné qu’il leur est impossible d’intervenir efficacement sur leurs cultures en danger.

Rendez-vous à la fin août

La date des vendanges se précise dans le Jura. Rien n’est encore définitif, tant les incertitudes demeurent, mais les vendanges 2022 pourraient débuter autour du 22 août prochain. Les professionnels espèrent que Dame météo sera modérée. Un savoureux mélange de soleil,  pour assurer le bon développement de la matière première et son apport en sucre, de températures agréables et de quantité de pluie raisonnable est souhaité. Il faudra aussi trouver les bras pour participer à la récolte. Ce qui devient de plus en plus compliqué. Mais à chaque étape suffit sa peine.

L'interview de la rédaction / Huber Clavelin

 

Fabien Dornier (39 ans), agriculteur à Ville-du-Pont est le nouveau président de la FDSEA du Doubs. Il succède à Philippe Monnet, devenu président de la chambre d’agriculture interdépartementale du Doubs/Territoire-de-Belfort. Mr Monnet occupe cette nouvelle fonction depuis le 23 juin dernier, après onze ans de mandat.


Suite à notre papier, dénonçant l’absence de la NUPES la semaine dernière à Malpas, lors du grand oral sur le thème de l’agriculture dans le cadre des élections législatives, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale et les soutiens de Jean-Luc Mélenchon ont tenu à réagir.

Martine Ludi et ses équipes expliquent que « n’ayant reçu aucune invitation que ce soit de la part de la FDSEA ou des Jeunes Agriculteurs il était impossible pour (la) candidate d’être présente. Martine Ludi a toujours honoré les différentes sollicitations durant cette campagne et nous nous interrogeons vis-à-vis de ce rendez-vous manqué » explique le communiqué de presse. Et de poursuivre : S'il ne fait pas de mystère que nous ne partageons pas les idées productivistes avancées par la FNSEA et sa présidente Mme Lambert, nous sommes néanmoins prêts et intéressés pour un débat politique et démocratique autour de nos propositions et revendications respectives, avec les représentants de la FDSEA et des JA ».

Ainsi, Martine Ludi, candidate de la NUPES dans la cinquième circonscription du Doubs, recevra l’agriculteur Florent Dornier, secrétaire général de la FDSEA du Doubs, ce mercredi 8 juin, à 13h, à l’Esperluète, à Pontarlier.

La préfecture du Jura indique dans un communiqué de presse que, dans le cadre du plan de résilience, prévu par l’état pour faire face aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine, un premier guichet pour soutenir les éleveurs est ouvert. Ce dispositif d’aides pour l’alimentation animale s’élève à 308 millions d’euros. Le dépôt des dossiers s’effectue sur le portail de FranceAgriMer,  et ce jusqu’au 17 juin prochain.