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Dans le cadre de l’accord de partenariat économique Union Européenne-Japon, les deux parties ont décidé de protéger 42 indications géographiques supplémentaires. Concernant les fromages français, le Mont d’Or fait partie de ces produits. C’est la troisième fois que la liste des indications géographiques protégées au Japon et dans l’UE est étendue. Cela fait suite aux ajouts de février 2021 et février 2022.

En France. La commission d’indemnisation des enfants victimes d’une exposition prénatale aux pesticides a établi un lien de causalité entre l’exposition au glyphosate d’une femme enceinte et la maladie de son fils. C’est une première. Cela faisait quatorze que la famille menait ce combat. Le montant de l’indemnisation s’élève à environ 36.000 euros. L’enfant, né en 2007, présentait une grave malformation de la trachée et de l’œsophage. La famille avait alerté les autorités dès 2009, dénonçant un produit générique du roundup.

La France a lancé ce lundi 1er octobre une campagne de vaccination inédite pour 64 millions de canards. Les autorités veulent éviter une nouvelle épidémie de grippe aviaire. Cela concerne tous les élevages de plus de 250 canards pour le foie gras ou la viande.

La procédure se décline en deux temps : une première injection sur des canetons âgés de 10 jours et un rappel après à 28 jours. La France est le premier pays à mettre en place une telle opération. En 2022, plus de 20 millions de volatiles ont été abattus.

Malgré un manque de pluie, et un déficit hydrique de près de 30%, la période des récoltes s’est bien déroulée cet été dans le département du Doubs. La pluie, toujours insuffisante, est tombée au bon moment. Ce qui a assuré des récoltes de foin et de regain satisfaisantes. « Les granges sont plutôt pleines » complète Florent Dornier, le président de la FDSEA du Doubs. Globalement, tous les secteurs y ont trouvé leur compte. Même si cet été, le campagnol est venu endommager certaines parcelles. « C’est mieux que les années précédentes » ajoute le responsable syndical.

Vers une modification des pratiques

Depuis plusieurs années, les agriculteurs adaptent leur pratique aux conditions climatiques de cette dernière décennie. « Il y a un retour de l’agronomie dans notre département » explique Florent Dornier. Et de poursuivre : « les agriculteurs s’adaptent. Il y a moins d’animaux sur les exploitations. Ce qui permet de garder un peu de stock. Il y a pas mal de choses qui ont évolué ces huit dernières années ».  Les agriculteurs ont conscience également qu’ils sont des acteurs importants dans l’entretien de la nature. Leurs interventions sont des remparts importants dans la lutte contre les incendies par exemple. Une prise de conscience qui évolue et qui se renforce.

L'interview de la rédaction : Florent Dornier

 

En fin de semaine dernière, une nouvelle attaque de loup s’est produite dans le département du Doubs. Une vache a été attaquée par le prédateur à Chapelle-des-Bois. Il s’agit de la huitième attaque référencée sur le territoire  depuis le 13 juillet dernier.  Quelques jours après la présentation du plan loup, Florent Dornier, le président de la FDSEA du Doubs, attend une évolution du document afin qu’il soit le plus proche des préoccupations et des attentes des éleveurs.

La protection des troupeaux bovins est très insuffisante pour l’agriculteur. Il attend également des mesures plus franches dans les domaines des tirs et dans la publication d’un budget précis quant à l’accompagnement social des éleveurs. « C’est un plan loup en demi-teinte. Nous sommes mobilisés au sein de la FDSEA et la FNSEA pour le faire évoluer » poursuit M. Dornier. Et de conclure : « notre objectif est d’arriver, d’ici la fin de l’automne,  à obtenir des avancées significatives ».

Encore deux mois de pâturage

Si l’on se réfère à ce qui s’est passé l’an dernier, les animaux devraient occupés les prairies pendant deux mois encore, jusqu’au 1er décembre. Les conditions climatiques permettent cette prolongation, avec un redémarrage de la pousse de l’herbe  durant cette période.  Si l’on peut se féliciter de cette situation, elle reste néanmoins source d’inquiétude pour les agriculteurs, dont le cheptel reste sous la menace de potentielles attaques.

L'interview de la rédaction : Forent Dornier, président de la FDSEA du Doubs

 

L’agriculture biologique va bénéficiers de nouvelles aides. C’est ce qu’a dernièrement annoncé Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture. L’objectif est de consolider et développer la structuration des filières bio. 10 millions d’euros supplémentaires sont prévus à partir de 2024, et pour une durée de 3 ans. Et ce, dans un contexte ou la consommation des produits bio a baissé de 4,6% en 2022.  Concrètement, cinq millions d’euros supplémentaires seront alloués à la communication et cinq millions d’euros supplémentaires par an seront accordés au fond bio, qui vise à soutenir des projets de développement et de valorisation des filières du secteur.

La commission européenne a proposé mercredi aux Etats membres de renouveler pour dix ans l’autorisation du glyphosate dans l’Union Européenne. Rappelons que ce produit très controversé est classé comme « cancérogène probable » depuis 2015 par l’OMS.

En juillet, l’Autorité européenne de sécurité des aliments estimait que le niveau de risque ne justifiait pas d’interdire cet herbicide. L’autorisation actuelle avait été renouvelée en 2017 pour cinq ans, avant d’être prolongée,  en 2022, d’un an dans l’attente d’une évaluation scientifique. Cette proposition doit être examinée vendredi par les Vingt-Sept.

En pleine période de vendanges, plusieurs tonnes de raisin ont été dernièrement volés dans des vignobles jurassiens. Une enquête de gendarmerie a été ouverte. Les secteurs de Port-Lesney, Arbois et Château Chalon ont été visités.  De son côté, la gendarmerie du Jura, pour sensibiliser à la protection des vignes, a lancé l’opération « on ne vous lâche pas la grappe », qui se poursuit le temps de la récolte du raisin.

Le concours du cheval de traits comtois bat son plein à Maîche, le berceau de la race. Ce samedi, la compétition se poursuit. Place, ce jour, au concours modèle et allures, avec la participation de 150 étalons comtois. Ce vendredi, 250 pouliches et juments suitées comtoises, sélectionnées en France et en Belgique,  étaient alignées pour le concours modèle et allures.

C’est un métier qui fait partie du pastoralisme du massif du Jura. Les bergers sont des acteurs indispensables au bon fonctionnement de l’agriculture française et à la protection de l’environnement. Dans le massif du Jura franco-suisse, ils sont environ 150 à œuvrer sur un large territoire allant des Hôpitaux, au Mont de l’Herba, en passant par la Dôle et la Suisse. En fonction des exploitations agricoles qui les emploient, leurs missions peuvent évoluer, mais tous ont une même passion pour leur métier, les animaux et le milieu naturel dans lequel ils évoluent. Rencontre avec Babeth Roy, membre de la Confédération Paysanne et de l’association des bergers Franco-Suisse.

La bergère (62 ans), qui travaille dans la partie suisse du Mont d’Or, s’est découvert cette passion il y a plus d’une vingtaine d’années. Après une pause de vingt ans pour notamment élever son enfant, elle a décidé de reprendre du service. « Habiter sur son lieu de vie, être dans la nature, être libre et autonome, … » sont autant de privilèges qui l’ont convaincue de repartir en alpage. « Le contact avec les vaches et la nature est beaucoup plus ressourçant que dans un bureau avec des collègues » explique-t-elle. Et de poursuivre : « on est maître de son travail. On est seul. On organise nos journées comme on veut ». Depuis la fin mai, et jusqu’à la fin septembre, Babeth Roy travaille pour un éleveur suisse. Chaque jour, elle surveille et s’occupe de 46 vaches et veaux et un taureau, sur un espace de 99 hectares, réparti sur cinq pâtures. « J’interviens comme si c’était mes animaux » ajoute-t-elle.

« Des coordinateurs de la montagne »

C’est ainsi que se définit Babeth Roy. Elle apporte une protection à son troupeau et permet aux différents acteurs de la montagne de cohabiter le mieux possible. Chaque jour, elle parcourt entre 5 et 10 kilomètres. Ses missions : le contrôle des vaches, le soin des animaux, la gestion du sel et de l’eau, … .  Babeth le reconnaît, les bergers sont de moins en moins nombreux. Aujourd’hui la moyenne d’âge est d’environ une cinquantaine d’années. Pour sensibiliser aux enjeux du métier et assurer sa pérennité, elle s’emploie, avec l’association des bergers franco-suisse »,  à former la nouvelle génération. « En 1986, il y avait presque un berger dans chaque chalet » explique l’agricultrice. « Aujourd’hui, les chalets, logements de fonction du berger, ne sont presque plus occupés. Ce qui n’est pas sans poser problème pour l’entretien et le devenir de ce beau patrimoine d’alpage ». Et de préciser : « de toute façon, s’il n’y a plus de vache, le paysan monte en voiture et les bois ne sont plus pâturés. Ce qui représente un danger pour l’environnement et l’aménagement du territoire ».

« Vivre avec moins »

Être berger est une véritable philosophie de vie. A travers son activité professionnelle, Babeth s’engage également dans la protection de l’environnement. Elle veut donner du sens à son activité professionnel. Elle veut sensibiliser le grand public qu’elle croise sur son chemin. « Je suis contente de démontrer, que l’on pourrait vivre avec moins. Je prends un litre d’eau pour me laver tous les jours. J’ai un petit panneau solaire pour recharger mon portable. On peut vivre sans électricité. On chauffe l’eau avec du bois. On s’éclaire avec des lampes solaires. On peut vivre comme cela ». « Pendant cinq mois de l’année, mon empreinte écologique est faible. Si tout le monde avait un peu conscience de cela, peut être que nous n’en serions pas là au niveau de la planète » poursuit notre hôte. Et de terminer : « à l’alpage, on prend le temps de vivre, de regarder les choses, d’observer. On voit la vie différemment. On essaie de consommer mieux. On fait du jardin. Il y aussi le marché et les producteurs bio qui exercent dans le secteur. On peut consommer local facilement ».

L'interview de la rédaction