Un lot de comté, contaminé par la listéria, commercialisé par le magasin de la fromagerie de Clairvaux-les-Lacs, « La Saint-Christophe », est rappelé. Le produit a été commercialisé entre le 27 décembre 2023 et le 3 janvier dernier. Il est évident que ce produit ne doit pas être consommé. Il doit être détruit ou rapporter à l’endroit où il a été vendu.
Cela fait partie des produits alimentaires, dont le coût a augmenté. Selon des chiffres communiqués par l’Insee, en un an, le filet d’un kilo de pommes de terre est passé de 1,70 euro à 2,09 euros, soit une hausse de près de 23% entre septembre 2022 et septembre 2023. Cette tendance concerne également les produits transformés que sont la purée ou les chips. Une récolte catastrophique, à la suite d’une sécheresse marquée, et une hausse des coûts de transport sont responsables de cette situation.
Treize députés de la région Bourgogne Franche-Comté, dont la Jurassienne Danièle Brulebois et les Doubistes Laurent Croizier, Nicolas Pacquot et Eric Alauzet, ont saisi « en urgence » le ministre de l’Agriculture sur la gestion, qu’ils jugent « calamiteuse », des fonds européens agricoles par la région. « 3.000 dossiers restent actuellement sans réponse », selon ces élus. Ils pointent une gestion qui « met en difficulté de nombreux investissements et l’installation de jeunes agriculteurs ».
Les jeunes agriculteurs du Doubs ont décidé de suivre l’appel à la mobilisation nationale. Depuis la nuit dernière, ils procèdent au retournement des panneaux d’entrée et de sortie d’agglomération. Cette mobilisation a été lancée dans les 22 cantons que compte le département. Une centaine de pancartes a été retournée hier soir. Le mécontentement porte sur les difficultés liées à l’installation des agriculteurs et les discussions « sans fin et stériles » avec le conseil régional, les taxes, qui assomment ces professionnels, les difficultés de vivre du métier et le nouveau plan national « loup », dans lequel les agriculteurs ne se sentent pas écoutés.
Une mobilisation qui pourrait en appeler d’autres
Pour l’heure, les professionnels de la terre ont choisi une démarche symbolique, « pour montrer que le monde marche sur la tête », mais ils pourraient intensifier leur mouvement. Comme c’est le cas dans d’autres départements français. L’objectif, dans un premier temps, est de sensibiliser, sans violence, le grand public et les décideurs, mais, sans réponse à leurs interrogations, d’autres formes d’action ne sont pas exclues.
L'interview de la rédaction : Mélanie Gruet, présidente des jeunes agriculteurs du Doubs
Les jeunes agriculteurs du Doubs ont décidé de suivre l’appel à la mobilisation nationale. Depuis la nuit dernière, ils procèdent au retournement des panneaux d’entrée et de sortie d’agglomération. Cette mobilisation a été lancée dans les 22 cantons que compte le département. Les territoires levitiens, mortuacien et du Saugeais ont été la cible des agriculteurs de leur territoire. A travers cette action symbolique, ces professionnels veulent dénoncer la politique gouvernementale en matière d’agriculture.
Ce jeudi, la commission européenne a décidé de prolonger l’usage du glyphosate pour une période de dix ans, jusqu’en 2033. Faute d’accord entre ses 27 membres, elle a dû trancher. L’instance a déclaré avoir pris sa décision « sur la base d’évaluations approfondies et en collaboration avec les Etats membres ». Sept pays, dont la France, se sont abstenus. Dix-sept autres ont voté pour et trois s’y sont opposés.
En juillet dernier, l’Autorité européenne de sécurité des aliments avait indiqué qu’elle n’avait pas identifié « de domaine de préoccupation critique » susceptible d’empêcher son autorisation. Elle avait néanmoins reconnu un manque de données.
Le ministère de l’Agriculture a annoncé la mise en place d’un fonds de garantie de 2 milliards d’euros pour accompagner le secteur dans ses transformations, notamment pour sécuriser les reprises d’exploitation et les investissements innovants porteurs de transitions écologique et climatique. Cette mesure sera intégrée au Pacte d’orientation et d’avenir agricoles qui sera dévoilé « prochainement ».
La France a été rétrogradée au 6è rang des pays exportateurs de produits agricoles et agroalimentaires en 2022, cédant ainsi la 5è place à la Chine. Un déclassement, « malgré une forte hausse de ses exportations » a déclaré Business France. Les céréales, le sucre, les huiles et les graisses sont les filières les plus dynamiques en valeur. Précisons que les exportations françaises ont progressé de 19,6% par rapport à 2021.
La préfecture du Jura indique la levée des mesures instaurées par le zonage règlementaire au titre de la maladie hémorragique épizootique (MHE), du fait des nouvelles analyses réalisées en Suisse infirmant la présence de la maladie, détectée dans deux élevages bovins suisses les 11 et 16 octobre derniers. Ces deux foyers ont été infirmés ce mardi 24 octobre par les autorités helvètes.
Les consommateurs de fromage seront sans doute ravis d’apprendre que les ventes de gruyère français se portent bien. Avec 2,7 tonnes écoulées en 2022, ces dernières ont explosé par rapport à 2019 (2,3 tonnes). Pour le président de l’IGP Gruyère de France, dont la production est localisée en Savoie et Franche-Comté, ne cache pas satisfaction. D’autant plus que 2023 serait très encourageant.