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Ce mercredi, à Frambouhans, les autorités locales et les représentants de l’État ont signé le Plan départemental pour le logement et l’hébergement des personnes défavorisées (PDLHPD) 2024–2028. Ce programme vise à garantir à tous les habitants du Doubs un accès durable à un logement digne, en renforçant l’action publique contre la précarité.

Ce plan est le fruit d’une coopération étroite entre le Département, la préfecture et de nombreux partenaires sociaux et institutionnels, poursuivant une dynamique engagée depuis 2018. En six ans, plus de 18 600 ménages ont déjà bénéficié d’un accompagnement dans le cadre de cette politique, selon les chiffres officiels communiqués lors de la signature.

En cohérence avec les priorités nationales fixées par la Stratégie du logement d’abord, ce nouveau plan 2024–2028 ambitionne de mieux coordonner les dispositifs d’hébergement, d’insertion et d’accès au logement, tout en s’adaptant aux spécificités locales du territoire doubiste.

La campagne pour les municipales de 2026 à Besançon s’amorce dans un climat déjà tendu. Agnès Martin, élue Renaissance au conseil municipal, a officiellement confirmé ce mercredi son intention de porter les couleurs du "bloc central" – composé principalement de Renaissance, Horizons et du MoDem – dans la bataille électorale. Une candidature qui ne fait plus mystère, mais qui s’annonce d’emblée semée d’embûches.

L'interview de la rédaction : Agnès Martin 

Une volonté claire de se positionner au centre

"Nous avons quelque chose à dire", déclare Agnès Martin lors d’une conférence de presse tenue en petit comité. "Nous voulons proposer une alternative cohérente, pragmatique et apaisée pour Besançon." En appelant à l’unité du centre, l’élue met en avant la cohésion sociale, la sécurité de proximité et une gouvernance à l’écoute des habitants comme les piliers de son engagement. "Il faut sortir du clivage, redonner de la nuance au débat politique local", insiste-t-elle.

 

Des alliances en tension

Mais le "bloc central" tant souhaité par Agnès Martin peine à se rassembler. La fracture semble désormais consommée avec le MoDem de Laurent Croizier, qui vise lui aussi un leadership local. "Le MoDem a l'air de vouloir partir de son côté", reconnaît-elle avec une pointe de regret. Quant à une fusion avec la droite bisontine incarnée par Ludovic Fagaut (LR), elle est catégoriquement écartée : "Pas de cohabitation, ni d'association avec Les Républicains. Sa manière polémique de faire de la politique n’est pas la nôtre."

Eric Delabrousse, élu Horizon, nourrit lui aussi des ambitions. S’il n’a pas encore officialisé sa candidature, il ne cache plus son souhait d’incarner une offre centrale unifiée… à condition qu’elle soit sous sa bannière. De quoi nourrir les tensions internes. "Les choses ne sont pas faites, elles vont se discuter avec les instances nationales", tempère Mme Martin.

Une campagne qui s’annonce rugueuse

Face à ces divisions, l’élue Renaissance se dit "prête à un combat difficile" : "Les ambitions sont là, mais elles devront passer par un débat sincère avec les Bisontins." Et de rappeler qu’au-delà des accords politiques, son projet vise à répondre aux attentes concrètes des habitants : cantines surchargées, problèmes de circulation, sentiment d’insécurité… "Il faut redonner une qualité de vie aux quartiers souvent oubliés", souligne-t-elle en évoquant notamment le boulevard où elle propose la création d’un mur anti-bruit.

L'interview de la rédaction : Agnès Martin 

Cohésion sociale et sécurité : ses priorités

Parmi ses axes programmatiques, la sécurité tient une place particulière. Elle prône une police municipale mieux formée, davantage présente dans les quartiers, et potentiellement armée – "pas comme un dogme, mais comme une mesure de protection pour eux et pour les citoyens", explique-t-elle. La cohésion sociale, la lutte contre l’isolement, et la participation des citoyens à la vie locale sont également au cœur de son projet.

L'interview de la rédaction : Agnès Martin 

Rassemblement espéré à la rentrée

Le petit comité qui l’entoure aujourd’hui doit s’élargir à partir de septembre. L’élue bisontine  espère fédérer autour de sa démarche des personnalités de la société civile prêtes à s’investir. "On veut travailler avec toutes les bonnes volontés", affirme-t-elle. D’ici là, les discussions internes au bloc central s’annoncent déterminantes. En attendant une éventuelle clarification nationale, Agnès Martin campe sur sa position : "Nous, on garde notre cap. On veut une politique locale constructive, au service des Bisontins."

La rentrée politique bisontine pourrait bien être le théâtre d’un affrontement feutré mais stratégique entre prétendants centristes. Une chose est certaine : Agnès Martin ne compte pas jouer les seconds rôles.

a responsable insoumise Séverine Vézies monte au créneau après l’intervention du député Renaissance du Doubs Laurent Croizier auprès du préfet, visant à faire retirer le drapeau palestinien hissé devant la mairie de Besançon, aux côtés de celui de l’Ukraine. Une décision que Mme Véziès dénonce comme un « deux poids, deux mesures intolérable ». Elle appelle la maire et les habitants à ne pas céder à cette injonction et à maintenir une solidarité claire envers les peuples opprimés.

Après la demande du préfet du Doubs de retirer le drapeau palestinien hissé lundi soir sur l’esplanade des Droits de l’Homme à Besançon, la maire Anne Vignot a adressé une lettre officielle pour défendre ce geste. Elle y évoque « une solidarité assumée avec le peuple palestinien Â» et rappelle « les engagements constants de la Ville en faveur des droits humains Â». Elle précise qu’il a été déployé aux côtés des drapeaux français, européen et ukrainien. L’élue appelle le préfet à reconsidérer sa position, invoquant notamment les propos récents du Président de la République sur la reconnaissance de l’État palestinien.

Hier, la maire de Besançon, Anne Vignot, a fait apposer le drapeau palestinien sur l’esplanade des Droits de l’Homme, devant l’Hôtel de Ville. En réaction, le préfet du Doubs, Rémi Bastille, a adressé un courrier à l’élue pour lui rappeler "le principe de neutralité des services publics, inscrit dans la Constitution et confirmé par la jurisprudence". Il demande à la municipalité "de se mettre en conformité dans les plus brefs délais, faute de quoi l’État pourrait engager une action en justice".

Ce lundi, Anne Vignot, Maire de Besançon, et Aline Chassagne, son adjointe à la culture, ont officialisé la nomination de Christelle Faure à la direction du Musée des Beaux-Arts et du Musée du Temps. Une arrivée remarquée dans un contexte de renouveau, après une période de tensions internes ayant marqué l'ancienne direction. Après son passage tendu à Besançon, Laurence Madeline a rejoint le ministère de la culture à Paris. On notera ses passages à Saint-Etienne, Lille et plus récemment à Belfort, comme chargée des expositions et des collections.

Une nouvelle directrice à la tête des musées

L'interview de la rédaction : Anne Vignot 

 

À compter du 1er juillet, Christelle Faure prendra la direction des deux institutions culturelles majeures de la ville : les musées des Beaux-Arts et d’Archéologie et du Temps. Diplômée dans plusieurs disciplines liées à l’histoire de l’art et à la gestion culturelle, elle se distingue par un parcours déjà riche et varié, malgré son jeune âge. Anne Vignot, maire de Besançon, a exprimé toute sa confiance : « C’est une personne pétillante, expérimentée, passionnée. La jeunesse n’est pas un frein, au contraire : elle apporte des méthodes nouvelles, une énergie essentielle dans un monde culturel en mutation. »

Une sélection rigoureuse, loin de la précipitation

« Le poste a été ouvert à candidatures, et nous avons reçu de très nombreuses propositions. Le processus de sélection a été mené avec soin, sans précipitation, pour choisir le bon profil », a précisé la maire. Quant au climat tendu ayant entouré le départ de l’ancienne directrice, Anne Vignot et les personnes chargées du recrutement ont retenu la  motivation des candidats « Ã  travailler avec des collections d’exception et des équipes engagées. »

Une programmation à venir ambitieuse

Même avant l’arrivée de la nouvelle directrice, la programmation culturelle a déjà été lancée, soulignant la dynamique de travail collectif des équipes muséales. Deux grandes expositions sont d’ores et déjà annoncées :

  1. Ceija Stoijka – Une œuvre de mémoire et de lumière

Du 28 février au 1er septembre 2026, les musées accueilleront une exposition dédiée à cette artiste autrichienne d’origine tsigane, déportée à l’âge de 10 ans. Décédée en 2013, elle n’a commencé à témoigner de son expérience qu’à partir de ses 50 ans, livrant une Å“uvre à la fois poignante et empreinte de résilience. « Elle parle de l’horreur à travers les yeux d’une enfant, mais avec la maturité d’une femme. Ce n’est pas une Å“uvre sombre : on y sent encore la vitalité de l’enfance », souligne Mme Vignot. Cette exposition permettra aussi de rappeler que la déportation a concerné bien plus que les seuls Juifs : Tsiganes, homosexuels, communistes, résistants… une mémoire trop souvent négligée. Rappelons, par exemple,  que 200 tsiganes ont été enfermés, entre 1941 et 1943, à la saline royale d’Arc-et-Senans.

L'interview de la rédaction : Anne Vignot 

  1. Art et anarchie – Une pensée politique à redécouvrir

En 2027, une nouvelle exposition majeure explorera les liens entre l’art et la pensée anarchiste, en écho à des figures emblématiques de Besançon comme Proudhon et Courbet. « On veut déconstruire les clichés sur l’anarchie. Il ne s’agit pas de chaos, mais d’une pensée politique majeure sur le pouvoir, l’individu, et l’émancipation », insiste la maire. Cette exposition couvrira la période du XIXe au XXIe siècle, en interrogeant les formes d’expression artistique inspirées par cette pensée : peinture, littérature, graphisme, musique…

L'interview de la rédaction : Anne Vignot 

Un nouveau souffle pour la culture bisontine

À travers la nomination de Christelle Faure et le lancement de projets ambitieux, la Ville de Besançon affirme sa volonté d’allier mémoire, engagement et modernité dans sa politique culturelle. « Les musées ne sont plus des lieux figés. Ce sont des espaces de réflexion collective, ouverts sur leur époque. » La jeunesse de la nouvelle directrice n’est donc pas un pari, mais un choix assumé pour porter une vision renouvelée du rôle des institutions culturelles dans la cité.

Lundi 23 juin, la Ville de Besançon a hissé le drapeau palestinien sur l’esplanade des Droits de l’Homme. Une initiative dénoncée par le député du Doubs, Laurent Croizier, qui affirme ne pas avoir été consulté, ni informé au préalable. Dans un communiqué, il critique une décision « partisane », qui selon lui « attise les tensions » dans un contexte de hausse des actes antisémites en France. Le parlementaire a saisi le préfet du Doubs pour demander le retrait du drapeau, au nom du respect des principes républicains et de la neutralité des institutions.

La municipalité de Mouthe a la profonde tristesse d’annoncer le décès de Daniel Perrin, maire de la commune depuis 2014, survenu ce samedi 21 juin à l’âge de 80 ans. Il faisait face à la maladie depuis de longs mois.  La municipalité adresse ses sincères condoléances à sa famille et salue ses 12 années de dévouement au service des habitants. « Son souvenir restera profondément ancré dans la mémoire de notre commune Â» indique-t-elle sur ses réseaux sociaux.

Dans le cadre du nouveau Contrat de Ville du Grand Besançon 2025-2030, une série de rencontres publiques « Parlons projet de quartier » se poursuit jusqu’à début juillet. Objectif : présenter les projets, écouter les habitants et co-construire des actions concrètes dans les domaines essentiels tels que l’éducation, l’emploi, le logement, la santé ou encore la sécurité. L’État, la Ville, Grand Besançon Métropole et leurs partenaires unissent leurs efforts pour améliorer le cadre de vie dans les quartiers prioritaires. Des ateliers thématiques sont organisés dans chaque secteur concerné. Prochaine étape : Hauts de Saint-Claude, mardi 24 juin à 18h à la salle Arnoux.

Dates et lieux des prochaines rencontres « Parlons projet de quarter » (ateliers)

Hauts de Saint-Claude : Mardi 24 juin 2025 à 18h00 — Salle Arnoux — Complexe sportif des Torcols, 3 chemin des Torcols (Insertion Emploi, accompagnement à la scolarité).

Clairs-Soleils Vareilles : Mardi 1er juillet 2025 à 18h00 — Centre Martin Luther King, 67 rue de Chalezeule (Réussite éducative, prévention jeunesse) ;

Battant : Mercredi 2 juillet 2025 à 18 h 30 (lieu à préciser) (Santé mentale, prévention et lutte contre les addictions).

Orchamps Palente : Jeudi 3 juillet 2025 à 18h00 — Salle Jean Zay, 97 rue des Cras (Solidarités et Tranquillité publique)

Clairs-Soleils Vareilles : Mardi 1er juillet 2025 à 18h00 — Centre Martin Luther King, 67 rue de Chalezeule (Réussite éducative, prévention jeunesse)

Montrapon et Planoise : les réunions ont déjà eu lieu.

Ce lundi soir, contrairement à ce que nous avions écrit, la Ville de Besançon déploiera le drapeau palestinien, non pas  sur la façade de l’hôtel de ville, mais sur l’esplanade des Droits de l’Homme,  en signe de solidarité avec le peuple palestinien. Une initiative hautement symbolique, mais aussi controversée, alors que la question de la présence de drapeaux étrangers dans le domaine public  divise élus et autorités.

Un geste politique ou un acte de solidarité ?

Si le drapeau palestinien n’apparaîtra pas sur la façade de la mairie, la municipalité bisontine emboîte le pas à d'autres communes françaises, telles que Saint-Denis et Gennevilliers, qui ont récemment affiché le drapeau palestinien sur leur fronton. À l’inverse, la mairie de Nice avait choisi, elle, de hisser le drapeau israélien. Dans tous ces cas, les préfectures locales ont réagi en demandant le retrait des drapeaux, invoquant le principe de neutralité des services publics. Refus catégorique de la part des élus concernés.

Alors, que dit le droit ?

A Besançon, une nouvelle fois encore, le contexte est différent. En principe, les maires ne sont pas autorisés à faire flotter un drapeau étranger ou à caractère politique sur un bâtiment public, rappelle une jurisprudence du Conseil d’État de 2005. À l'époque, la commune de Sainte-Anne (Martinique) avait pavoisé sa mairie d’un drapeau indépendantiste. Le Conseil d’État avait alors rappelé qu’en dehors du drapeau français, européen ou local, aucun autre emblème ne peut orner les façades des bâtiments publics.

L’affaire Gilles Platret : la justice retoque le retrait d’un drapeau palestinien

À Chalon-sur-Saône, le maire Gilles Platret (LR) avait pris un arrêté interdisant la présence du drapeau palestinien dans l’espace public. Le tribunal administratif de Dijon a annulé sa décision, estimant que ce retrait portait atteinte à la liberté d’expression des personnes  à l’origine de cette initiative. Une jurisprudence qui renforce l’argumentaire des élus favorables à l'affichage du drapeau palestinien, en suggérant que le principe de neutralité ne doit pas conduire à censurer systématiquement les marques de solidarité.

Une jurisprudence fluctuante depuis la guerre en Ukraine

Mais depuis le début du conflit en Ukraine, ce principe connaît une application plus souple. De nombreuses mairies françaises ont hissé le drapeau ukrainien, sans réaction immédiate des préfectures. Le tribunal administratif de Versailles a même validé cette pratique en 2023, estimant qu’il ne s’agissait pas d’un message politique, mais d’un acte de solidarité internationale, donc juridiquement tolérable.

C’est précisément cet argument que les maires de Saint-Denis, Gennevilliers et désormais Besançon, sous une autre forme,  brandissent. Le maire de Gennevilliers a adressé une lettre au préfet, affirmant son refus de retirer le drapeau palestinien et dénonçant un "deux poids, deux mesures" dans l’application de la règle.