Dans une tribune engagée, Benoit Vuillemin, maire de Saône et commerçant, appelle à la création d’un « Ministère de la Consommation et du Pouvoir d’Achat ». Face à la montée des prix et aux inquiétudes croissantes des Français, il plaide pour un regroupement des compétences aujourd’hui dispersées : logement, énergie, alimentation, commerce, artisanat et fiscalité.
« Le pouvoir d’achat n’est ni de gauche ni de droite, il est au cœur du pacte républicain », écrit l’élu, qui alerte sur le risque d’une nouvelle fracture sociale. Il propose une approche transversale et concrète pour répondre aux besoins vitaux des ménages, et invite le gouvernement à faire de la vie quotidienne une priorité nationale.
Un appel lancé, à Sébastien Lecornu, Gabriel Attal, Bruno Le Maire et Emmanuel Macron, sans arrière-pensée partisane, mais avec la conviction qu’il faut « réinventer nos priorités politiques » pour éviter une crise de la consommation aux conséquences majeures.
La France Insoumise de Besançon a réagi vivement après le vote de confiance accordé lundi 8 septembre à François Bayrou par le Député Laurent Croizier. Dans un communiqué, le mouvement accuse le député de la 1ʳᵉ circonscription du Doubs, de « soutenir la macronie » et de « voter contre les intérêts de ses électeurs ». LFI critique un bilan jugé « catastrophique » du gouvernement et rappelle avoir déposé, avec d’autres groupes de gauche et ultramarins, une motion de destitution visant Emmanuel Macron.
Invité sur France Inter ce mardi, le philosophe Raphaël Enthoven a reconnu une erreur dans sa formulation polémique sur les journalistes à Gaza : « Je n’aurais jamais dû écrire la phrase ‘Il n’y a aucun journaliste à Gaza’. » Ce mea culpa intervient après sa déprogrammation du festival Livres dans la Boucle à Besançon, motivée par des risques de troubles à l’ordre public. Enthoven sera finalement réintégré au programme.
Dans un communiqué publié mardi, la maire de Besançon, Anne Vignot, s’est dite « satisfaite » du recul du philosophe, tout en réaffirmant que sa décision initiale visait à défendre la liberté de la presse : « Cette séquence a démontré l’importance de la vigilance de chacun pour permettre qu’une démocratie vive. »
Le festival pourra ainsi renouer avec son esprit d’ouverture et de dialogue, dans la ville de Victor Hugo.
Suite au renversement du gouvernement de François Bayrou, le président de la République a nommé Sébastien Lecornu Premier ministre ce mardi 9 septembre. L’actuel ministre des Armées est chargé de consulter les partis afin de bâtir les accords nécessaires aux décisions à venir. L’Élysée précise qu’un nouveau gouvernement ne sera proposé qu’à l’issue de ces discussions.
Les libraires associés à l’organisation du festival Livres dans la Boucle se disent soulagés par la décision des élus de l’agglomération de reprogrammer Raphaël Enthoven, après l’annulation initiale décidée par la maire Anne Vignot.
Dans un communiqué, les libraires — L’Intranquille, le Grand Forum, la Maison du Livre et de la Presse, les Sandales d’Empédocle et Mine de Rien — rappellent que, malgré leur désaccord avec les propos de l’essayiste sur les journalistes à Gaza, le festival est historiquement un lieu de débat et de pluralité.
Ils regrettent que la décision ait été prise sans concertation avec l’équipe organisatrice, notamment Christine Bresson et Bertrand Morisset, et saluent l’intervention de l’écrivain David Foenkinos, jugée déterminante dans ce retournement.
La section du Parti communiste français de Besançon exprime sa profonde désapprobation quant à la venue de Raphaël Enthoven au festival Livres dans la Boucle. « Ses propos du 15 août 2025, assimilant les journalistes de Gaza à des « tueurs ou preneurs d’otages », sont d’une violence inacceptable. Ils criminalisent des professionnels dont le courage consiste à informer au péril de leur vie » expliquent les communistes bisontins.
Et de poursuivre : « Raphaël Enthoven n’est pas censuré : il dispose de multiples tribunes médiatiques. Mais la collectivité publique n’a aucune obligation de financer ou de cautionner sa présence. Ce n’est pas une question de liberté d’expression, mais de responsabilité politique ».
Ce lundi, les députés ont voté « contre » la confiance au Premier ministre François Bayrou. Il présentera sa démission ce mardi. Le résultat est sans appel : 194 parlementaires ont voté la confiance. 364 ont voté « contre ». On recense également 15 abstentions. De son côté, Emmanuel Macron a déclaré « prendre acte » de la chute de François Bayrou. L’Elysée a fait savoir qu’il nommera un nouveau Premier ministre « dans les tout prochains jours ».
Après avoir envisagé la déprogrammation de Raphaël Enthoven du festival Livres dans la Boucle «en raison de ses prises de position estivales jugées « sensibles », Anne Vignot a finalement validé sa reprogrammation. Face aux réactions du monde littéraire évoquant « une forme de censure », la présidente de collectivité, à l’origine de la proposition, affirme que telle n’était pas son intention.
Elle dit entendre les inquiétudes des acteurs du livre et réaffirme son engagement pour préserver la qualité et l’esprit du festival. Elle appelle par ailleurs à un débat de fond sur la liberté d’expression, qu’elle estime fragilisée par les dérives des réseaux sociaux.
Le groupe Rassemblement National au Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté dénonce la déprogrammation de Raphaël Enthoven du festival « Livres dans la Boucle », prévu du 19 au 21 septembre à Besançon. Selon le RN, cette décision, prise sous pression du Parti Communiste, constitue une censure politique inacceptable.
Julien Odoul et Jacques Ricciardetti, candidat aux municipales de Besançon, demandent officiellement le retrait de la subvention régionale de 50.000 euros allouée au festival, estimant que les fonds publics ne doivent pas servir à « financer des rassemblements politiques » ni à « cautionner la censure ». Ils appellent à la reprogrammation de l’écrivain, au nom du pluralisme culturel et de la liberté d’expression.
Ce lundi, le Premier Ministre François Bayrou doit prononcer sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale avant de solliciter un vote de confiance. Un exercice dont l’issue semble écrite d’avance, tant la majorité lui fait défaut.
Autour de lui, certains redoutent que ce moment se transforme en règlement de comptes. Au sein des Républicains, l’hypothèse d’un après-Bayrou ranime les divisions internes, tandis que Marine Le Pen revendique un durcissement de la ligne face à Emmanuel Macron. Le scrutin pourrait sceller la chute du gouvernement.