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Un rassemblement se tiendra ce jeudi, à 18h, sur la place Pasteur à Besançon. Si l’intersyndicale, composée de la FSU, Solidaires, UNSA, l’AEB et l’UNEF, se félicite « de l’incapacité du Rassemblement National à gouverner le pays, suite aux élections législatives », elle rappelle à Emmanuel Macron l’obligation de prendre ses responsabilités et « de respecter la cohérence démocratique » en nommant un gouvernement « respectueux des résultats » sortis des urnes.

Suite aux résultats des élections législatives dans le Jura, qui a confirmé les trois députées sortantes, la section jurassienne du parti « Horizons » appelle, comme son chef de file, Edouard Philippe, « les forces politiques centrales à s’accorder pour stabiliser la situation ». Et de conseiller : « il faudra écouter le pays, regarder le monde et la réalité en face, travailler d’arrache- pied afin de proposer aux Françaises et aux Français un projet cohérent et solide ».

Dans un contexte économique contraint, la Communauté de Communes des Portes du Haut-Doubs s’est dotée d’un budget de 320 millions d’euros pour cette année 2024. Parmi les investissements annoncés : la construction d’une station d’épuration nouvelle génération à Orchamps-Vennes, la préservation de l’Espace Naturel Sensible de Bremondans, la valorisation du site exceptionnel de Consolation et une piste cyclable entre Orchamps-Vennes et Valdahon. La collectivité prévoit également une étude portant sur la création de terrains familiaux et l’aménagement extérieur de la piscine de  Valdahon.

Candidats battus dimanche soir, Séverine Véziès et Franck Laidié, qui portaient les couleurs du Nouveau Front Populaire dans la 1ère circonscription du Doubs, ont réagi à leur défaite dans un communiqué de presse. « Si les résultats sur la 1ère circonscription du Doubs ne sont pas ceux que nous espérions, nous nous réjouissons de la victoire du Nouveau Front Populaire et de sa candidate Dominique Voynet sur la 2nde circonscription du Doubs et surtout nous nous réjouissons de la victoire du Nouveau Front Populaire dans le pays » expliquent-ils.

Selon eux, « ce dimanche 7 juillet, le peuple de gauche a sauvé la République et (ils sont)  très fièr.es d’y avoir participé ». Et de conclure : « Emmanuel Macron doit respecter la volonté du peuple et il doit nommer un premier ministre issu du Nouveau Front Populaire. Notre mandat sera le programme, rien que le programme pour enfin améliorer nos vies ».

Concernant les élections législatives. Anne Vignot, Maire de Besançon, se félicite du score obtenu, à Besançon,  par le camp républicain, qui a recueilli 72,4% des suffrages dimanche soir, et qui a permis à Dominique Voynet et Séverine Véziès de terminer en tête à Besançon. L’édile bisontine remercie les électrices et les électeurs et Benoît Vuillemin, qui s’est désisté au lendemain du 1er tour. Face au renforcement du Rassemblement National, Anne Vignot appelle à la mise en place « urgente, de nouvelles réponses, dans le calme et la détermination, pour construire une nouvelle justice sociale et environnementale ».

Elle fait partie de ces élus qui campent sur ses valeurs. A tel point, qu’elle a décidé, face à l’attitude d’Eric Ciotti, de quitter dernièrement les LR, pour porter les couleurs divers droite. La députée jurassienne Marie-Christine Dalloz  a remporté, ce dimanche soir, les élections législatives dans la 2è circonscription du Jura. Avec 65 % des voix, elle s’est largement imposée  face à Thierry Mosca (34,98%), le candidat du Rassemblement National.

Pour l’heure, Marie-Christine Dalloz réfléchit à la manière dont elle se positionnera dans la nouvelle organisation de l’Assemblée nationale et de son parti. « Se disant en attente », elle préfère prendre le recul nécessaire avant de prendre la décision qui l’impliquera d’ici 2027. « Tant qu’Eric Ciotti sera président des Républicains, je ne peux pas être des Républicains » explique-t-elle. Et de poursuivre : « On verra si nous sommes capables de reconstruire quelque chose d’autre. Il y a tellement de discussions qui se font actuellement. Je vois tout le monde s’agiter. Cela me laisse un goût particulier ».

La France n’a pas l’habitude à la coalition

Plutôt que la constitution de groupes d’opposition, Marie-Christine Dalloz préconise  des accords texte par texte ». La parlementaire dit qu’elle se positionnera toujours en faveur du Haut-Jura. ‘Je conserverai la même philosophie. Ce qui sera bien pour le Haut-Jura, je le voterai. Si ce n’est pas le cas, je le rejetterai ».

L'interview de la rédaction

Ras le bol de la communication en politique

Marie-Christine Dalloz ne veut pas que l’on raconte des histoires aux Françaises et aux Français. Dans un département et une région, où le Rassemblement National est en tête, elle ne souhaite pas que la communication prenne le pas sur la réalité politique du moment. « Les Françaises et les Français en ont marre de la communication en politique » explique Mme Dalloz, qui dénonce une tromperie dans ce scrutin, où l’on a fait passer un enjeu local pour un enjeu national, avec à la clé un poste de Premier Ministre. « Les électeurs votent pour un député qui les représente à l’Assemblée Nationale, et pas pour un candidat national pour un poste à Matignon » s’insurge-t-elle. « La communication en politique suscite de nombreux déboires et désillusions. Je ne suis pas sûr que les Français s’y retrouvent ».

Marie-Christine Dalloz retournera ce mercredi à l’Assemblée nationale. « Nous sommes réellement convoqués le 18 juillet. A ce moment-là, les groupes se formeront. A l’heure actuelle, il est encore prématuré pour vous dire ce qu’il en sera demain » conclut-elle. Affaire à suivre.

A Besançon, après la claque des Européennes et le résultat du 1er tour des élections législatives, les militants et élus  avaient retrouvé le sourire hier soir. Il faut reconnaître que le score du Rassemblement National, exceptionnellement haut lors des deux derniers scrutins,   a considérablement fondu. Dominique Voynet a plus que résisté dans la deuxième circonscription. Dans la 1ère, l’Insoumise Séverine Véziès, même si elle s’incline, arrive en deuxième position. Elle distance de cinq et dix points les deux candidats du Rassemblement National dans la cité comtoise.

Hasni Alem

HASNI ALEM

 

L'interview de la rédaction : Hasni Alem

La victoire nationale du Nouveau Front Populaire n’est pas pour déplaire à l’élu bisontin communiste Hasni Alem. « Voir le Front Populaire être en tête et le Rassemblement National aussi bas, en particulier à Besançon, cela me redonne de l’espoir. Il s’agit désormais de faire le maximum pour que cet espoir fasse quelque chose de positif et que l’on ne se retrouve pas dans deux ans avec une présidente du Rassemblement National » explique-t-il. Reboosté, M. Alem appelle la gauche a rapidement nommé un premier ministre. « Il faut une personnalité consensuelle et qui rassemble largement pour mettre en place le programme sur lequel nous sommes tous d’accord ».

Nathan Sourisseau

L’élu écologiste bisontin Nathan Sourisseau ne cache pas également son plaisir. Il en est persuadé, la gauche poursuivra le travail entrepris. « Nous avons su nous rassembler sur l’essentiel, c’est-à-dire les valeurs de la République » explique-t-il. Il en est convaincu : « on saura faire le taf pour travailler ensemble. De toute façon, le résultat de ce soir nous oblige à travailler dans ce sens ».

L'interview de la rédaction : Nathan Sourisseau

Dans une triangulaire très serrée, le député centriste de l’ancienne Majorité présidentielle Laurent Croizier est parvenu à conserver son fauteuil à l’Assemblée nationale dans la 1ère circonscription du Doubs. Il s’impose avec 36,18% des suffrages. Le parlementaire se voit comme celui qui a « fait barrage à l’extrême droite et à l’extrême gauche ». M. Croizier voit en cette victoire, « la récompense d’un travail de terrain ». « Quand on travaille pour l’intérêt général, pour les habitants et leur quotidien, on arrive à des résultats » explique-t-il.

L'interview de la rédaction : Laurent Croizier

Et l’avenir ?

Laurent Croizier espère désormais « un rassemblement des modérés à l’Assemblée Nationale ». « Je me fiche de savoir si les uns sont de gauche ou les autres de droite. Ce qui m’intéresse, c’est de travailler pour les Français. Quand on est modéré et responsable, on est en capacité de travailler les uns avec les autres.  Certes, avec des compromis, mais sans compromission » termine-t-il.

Dominique Voynet a réussi son retour en politique dans le Doubs. La candidate écologiste, ancienne ministre de Lionel Jospin lors de la cohabitation de 1997, s’est imposée dans la 2è circonscription du Doubs. Elle recueille 59,9% des suffrages. La nouvelle parlementaire doubiste sait également que cette victoire, elle la doit, certes, à la mobilisation à gauche, mais aussi au désistement du candidat centriste Benoît Vuillemin et du ralliement d’une partie de ses électeurs. « Je m’en réjouis. Cela veut dire que l’on a réussi à convaincre, que l’on arriverait à construire une majorité  sereine et tranquille pour réparer la France et réconcilier les Français entre eux. Le refus de la haine et de l’affrontement qui étaient véhiculés par le Rassemblement National se sont également exprimés » ajoute-t-elle.

L'interview de la rédaction : Dominique Voynet

Liberté, égalité, fraternité et laïcité

Concernant la défaite du Rassemblement National, la députée écologiste se félicite de voir que les Français ‘tiennent à leur valeurs fondamentales ». « Liberté, égalité fraternité et laïcité cela veut dite encore quelque chose » poursuit-elle. Quant à son avenir au sein de l’Assemblée Nationale, Mme Voynet  ne se projette pas dans d’autres responsabilités que celles que lui ont confié les électeurs de la 2è circonscription du Doubs. Elle l’assure, pour l’heure, la possibilité d’une participation à un gouvernement n’est absolument pas d’actualité. « Je n’ai pas envie d’autre chose pour le moment » termine-t-elle.

Annie Genevard a clairement marqué sa suprématie dans le Haut-Doubs et la cinquième circonscription du Doubs ce dimanche, à l’issue du 2è tour des élections législatives. Preuve que dans un scrutin local, les électeurs restent très attachés à des personnalités politiques. La candidate du Rassemblement National, Floriane Jeandenand, qui a tenté de nationaliser la campagne,  a échoué.

Mme Genevard, arrivée avec  près de 70% des voix à Pontarlier et plus de 70% à Morteau s’imposent très largement. La députée se dit satisfaite et voit dans ce scrutin « la reconnaissance de son engagement et l’expression d’une fidélité de la part du territoire ». Mme Genevard dit avoir été « raisonnablement confiante » pour ce scrutin. Même si, « le contexte politique compliqué » pouvait laisser planer un certain doute quant à l’issue finale.

L'interview de la rédaction / Annie Genevard

Et maintenant ?

Annie Genevard ne cache pas, en revanche, ses inquiétudes pour la suite des évènements dans l’Hémicycle. Pour l’heure, un vrai flottement s’est emparé politiquement du pays. « Toutes les enquêtes d’opinion montrent que la France est à droite. Alors que c’est la gauche qui est arrivée en tête. Ils se sont juste réunis pour cette élection, mais on sait très bien les différences qui les opposent » explique la parlementaire. « Nous nous trouvons dans une situation politique à laquelle je vais porter une grande vigilance. Quand je vois des propositions faites par des formations de gauche, et en particulier l’extrême gauche, je m’en inquiète.  Ca va nous mobiliser. Avec les Républicains et d’autres, nous ne laisserons pas faire n’importe quoi » termine Mme Genevard.