L’auteur Jacques Expert a annoncé sur X qu’il renonçait à participer au Salon du livre de Besançon, prévu du 19 au 21 septembre. Il dénonce l’exclusion de Raphaël Enthoven, décidée par l’organisation, en raison des propos de l’écrivain sur le Proche-Orient.
Expert évoque une « atteinte à la liberté d’opinion » et présente ses excuses aux lecteurs et libraires. La déprogrammation d’Enthoven fait suite à ses prises de position jugées controversées sur le Proche-Orient.
Après plusieurs mois de travail collectif entre citoyens non encartés et militants de partis de gauche (LFI, Écologistes, PCF, PS), la réunion du 5 septembre a acté l’affichage des partis pour la future liste municipale, par vote démocratique.
Malgré ce choix majoritaire, une minorité opposée à l’affichage annonce une liste dissidente. La Gauche Pontissalienne déplore cette rupture et réaffirme son engagement « pour un projet de gauche, démocratique, écologique et social, ouvert à toutes celles et ceux partageant ces valeurs ».
Vendredi dernier, Jérôme Durain (PS) a été élu président du Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, succédant à Marie-Guite Dufay. Cette élection, sans surprise, a immédiatement suscité une vive réaction du Rassemblement National.
Julien Odoul, chef de file du RN dans la région, critique un discours d’investiture marqué selon lui « par l’idéologie, l’autoritarisme et le sectarisme ». Il dénonce notamment « la priorité donnée à l’intégration des migrants, la montée en puissance des écologistes avec la nomination de Stéphanie Modde, et une approche jugée moralisatrice envers la jeunesse ».
Le RN fustige également les méthodes de gestion annoncées par M. Durain, notamment « la volonté de couper le micro aux interventions jugées hors sujet, qu’il considère comme une atteinte à la liberté d’expression dans l’hémicycle ».
Enfin, Julien Odoul accuse les autres groupes d’opposition « de passivité, pointant du doigt les élus macronistes et les Républicains pour leur collaboration avec la majorité socialiste ». Il conclut en appelant à un « vrai changement » en 2028 avec le Rassemblement National.
La France Insoumise de Besançon se félicite de la décision prise par Grand Besançon Métropole d’annuler l’invitation faite à l’essayiste Raphaël Enthoven pour le festival Livres dans la Boucle. Le mouvement estime que les propos tenus par le philosophe à l’égard des journalistes gazaouis — qu’il a qualifiés de « tueurs » et de « preneurs d’otages avec une carte de presse » — relèvent d’une rhétorique dangereuse et stigmatisante.
Pour les militants bisontins, « ces déclarations s’inscrivent dans une logique de soutien à un gouvernement israélien accusé de crimes de guerre par la Cour pénale internationale ». Ils refusent que Besançon, ville aux traditions humanistes, serve de tribune à de tels discours.
La France Insoumise réaffirme « son engagement en faveur du respect du droit international, d’un cessez-le-feu immédiat, de la fin de l’occupation israélienne et de la reconnaissance d’un État palestinien libre et souverain ». Elle appelle « les habitants à rester mobilisés pour que Besançon demeure une terre de solidarité et de dignité ».
Dans un communiqué de presse, l’intersyndicale CFDT, CFTC, CGT, FO, SUD, UNSA prend acte du soutien public exprimé par Anne Vignot, la maire écologiste de Besançon, au mouvement du 10 septembre. Tout en complétant que « cet engagement ne peut rester symbolique ». Il demande à l’édile que « cette journée soit chômée et rémunérée pour tous les agents de la Ville, du CCAS et de Grand Besançon Métropole, sans récupération ni contrepartie ». Il l’appelle « à traduire ses paroles en actes concrets, en reconnaissant pleinement l’engagement des agents dans ce combat pour la justice sociale ».
Sur Facebook, l’Insoumise bisontine Séverine Véziès annonce la tenue d’une assemblée populaire ce samedi 6 septembre, à 10h, sur le rond-point du bowling à Chalezeule pour organiser la journée de mobilisation et de blocage du 10 septembre prochain.
Le socialiste Jérôme Durain, 56 ans, a été élu ce matin président du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, à Dijon. L’ancien sénateur de Saône-et-Loire succède à Marie-Guite Dufay, recueillant 54 voix, sur 71, face au candidat de la droite, Jean-Marie Sermier.
Le Rassemblement national n’a pas présenté de candidat. Jérôme Durain veut placer son mandat sous le signe de la proximité, de la sécurité et de l’attractivité du territoire. La première assemblée sous sa présidence se tiendra le 16 octobre.
La fermeture des réseaux 2G et 3G dès 2026, annoncée par les opérateurs, inquiète Jean-François Longeot, sénateur du Doubs et président de la commission de l’aménagement du territoire au Sénat. Il dénonce une absence d’étude d’impact et alerte sur des risques majeurs : équipements connectés rapidement obsolètes, coûts de migration pour collectivités et entreprises, pertes fiscales pour les communes.
Le 21 mai, la commission a réuni opérateurs, industriels, associations et élus pour dresser un état des lieux. Face à ces incertitudes, le sénateur a saisi le ministre de l’Industrie et le Premier ministre, appelant à anticiper dès maintenant les conséquences technologiques, opérationnelles et financières de cette transition.
Depuis le 1er septembre 2025, la Ville de Besançon a désactivé les commentaires sur ses publications institutionnelles Facebook. Cette décision repose sur des motifs juridiques liés au code électoral, afin de garantir l’égalité entre les listes candidates aux municipales de 2026 et d’éviter tout risque de promotion, directe ou indirecte, de la majorité ou de l’opposition. Les groupes d’opposition conservent par ailleurs leur droit d’expression dans les supports municipaux prévus par la loi.
Ce mercredi 3 septembre, le Parti Socialiste, Place Publique et Cap 21 ont tenu une conférence de presse au restaurant Chez Ali, place Cassin à Besançon. L’occasion d’officialiser leur démarche commune en vue des élections municipales de 2026 et de présenter les premières lignes d’un projet politique partagé.
L'interview de la rédaction : Jean Sébastien Leuba
Une alliance scellée avant l’été
Dès le mois de juin, le Parti Socialiste et Place Publique avaient annoncé leur intention de présenter une liste commune dès le premier tour. Leur volonté : poser un socle clair de propositions à débattre avec les habitants dès la rentrée.
Parallèlement, Cap 21 a exprimé ses attentes et ses priorités pour Besançon et son territoire. Au fil de l’été, les discussions entre les trois formations ont convergé, associant élus, militants, sympathisants et habitants.
Une démarche collective, mais sans la gauche radicale
Les trois partis revendiquent une démarche ouverte et collective, mais prennent leurs distances avec la majorité municipale sortante et ses partenaires historiques, notamment les écologistes, le Parti communiste et La France insoumise.
« Nous ne sommes pas en rupture, mais dans la continuité d’un socle municipal », expliquent les représentants. Ils insistent sur une volonté de rassemblement apaisé, sans pour autant céder à la logique d’union de toute la gauche dès le premier tour.
L'interview de la rédaction : Jean Sébastien Leuba
Un projet en construction avec les habitants
La méthode annoncée repose sur une co-construction avec les Bisontins :
Les organisateurs affirment ne pas vouloir « imposer des solutions toutes faites », mais tester et enrichir leurs propositions au contact direct des habitants.
Sécurité : un sujet sans tabou
Parmi les premières orientations discutées, la sécurité occupe une place importante. La question de l’armement de la police municipale sera étudiée « sans tabou », tout comme l’élargissement des missions et horaires des agents, en complémentarité avec la police nationale. Les trois partis se disent ouverts à l’échange avec d’autres municipalités françaises, y compris dirigées par des écologistes comme Bordeaux.
Solidarité et alimentation : un projet pilote
La liste « Besançon forte et solidaire » souhaite également mettre en avant des mesures sociales fortes.
L’adjointe aux solidarités Sylvie Vanlin, vice-présidente du CCAS, a souligné la progression de la précarité, touchant désormais aussi bien des familles, des seniors que des salariés.
Un projet pilote d’aide alimentaire scolaire est en réflexion, visant à proposer petits-déjeuners et goûters aux enfants dans les écoles. L’objectif : lutter contre la faim et les inégalités dès le plus jeune âge.
Vers un rassemblement élargi ?
Si l’unité de la gauche reste un horizon attendu par une partie des électeurs, les partenaires actuels insistent sur la nécessité de bâtir un consensus progressif. « Mois après mois, nous avançons, nous faisons converger nos propositions », affirme l’un des responsables.
Les discussions avec les communistes restent ouvertes, mais l’heure est désormais au lancement officiel d’une campagne qui se veut à la fois pragmatique, collective et ancrée dans les réalités sociales de Besançon.