L’Union des Commerçants de Besançon (UCB) a réagi ce mercredi 27 août au soutien affiché par la maire Anne Vignot en faveur du blocage national prévu le 10 septembre. Dans un communiqué, son président Serge Couësmes dénonce une « position irresponsable et dangereuse » pour des commerces déjà fragilisés par la crise sanitaire, l’inflation et la concurrence du e-commerce. L’organisation craint un scénario comparable à celui des « gilets jaunes », marqué par des pertes de chiffre d’affaires et la mise en difficulté de nombreux indépendants.
La France traverse une crise politique profonde, marquée par un Parlement sans majorité claire depuis 2024 et une succession de gouvernements fragiles. Aux portes de la mobilisation, le Premier Ministre François Bayrou a annoncé un vote de confiance prévu le 8 septembre, deux jours avant les manifestations. L’enjeu est clair : imposer son plan budgétaire ou céder face à une Assemblée hostile. Dans ce contexte, la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon a d’ores et déjà fait savoir qu’elle soutenait la mobilisation du 10 septembre. Son chef de fil en a même appelé à la destitution d’Emmanuel Macron. Rencontre avec Alexis Poyard, figure militante à Besançon, co-animateur des jeunes insoumis dans la cité comtoise et co-référent des relations presse dans le Doubs. A l’image de son parti, il appelle à une forte participation citoyenne pour dénoncer les politiques actuelles du gouvernement.
L'interview de la rédaction : Alexis Poyard
« Un service public affaibli »
Selon lui, cette mobilisation s’inscrit dans un contexte de crise profonde. « Les politiques menées par Emmanuel Macron, d’inspiration néolibérale, ont contribué à fragiliser les services publics et à creuser les inégalités », affirme-t-il. Il estime que ces choix économiques et sociaux « enrichissent une minorité » au détriment du plus grand nombre. Selon l’Insoumis, les revendications du 10 septembre sont à la hauteur des enjeux et des difficultés du moment. Face à cette situation, le mouvement insoumis rappelle également son programme « L’Avenir en commun ». « Nous avons un plan détaillé, enrichi par le travail de terrain, avec plus de 800 mesures », rappelle M. Poyard. Il souligne que le mouvement dispose d’« une équipe prête à gouverner », citant la compétence des députés insoumis et d’autres militants sur le terrain.
Se démarquer de l’extrême-droite
Interrogé sur la nébulosité qui entoure le rassemblement du 10 septembre et sur les risques de récupération par l’extrême-droite, le responsable des jeunes insoumis est catégorique : « Nous appelons à une mobilisation populaire et sociale. Si des mots d’ordre réactionnaires apparaissent, nous les dénoncerons fermement. Il ne faut pas tout confondre : les revendications sociales sont légitimes et doivent être entendues. »
Vers une mobilisation élargie
L'interview de la rédaction : Alexis Poyard
Si les détails pratiques restent à préciser, Alexis Poyard confirme, tout en refusant de devancer les annonces des organisateurs locaux, que des rendez-vous sont en préparation à Besançon. « Ce n’est pas à moi de communiquer, mais des initiatives locales devraient être annoncées prochainement», indique-t-il. La mobilisation du 10 septembre se veut donc un moment fort de contestation, porté par des collectifs, des associations et des forces politiques de gauche, dans l’objectif d’exprimer une alternative sociale et démocratique.
Après plus de quinze ans à la tête de la région, la socialiste Marie-Guite Dufay mettra définitivement fin à son mandat le 5 septembre prochain, avec l’élection de son successeur. Élue en 2008 à la présidence de la région Franche-Comté, puis reconduite en 2016 et 2021 à la tête de la Bourgogne-Franche-Comté, elle aura marqué la vie politique régionale par son engagement social et sa fidélité au Parti socialiste. À 76 ans, elle choisit de passer le relais, estimant que « le moment est venu de transmettre ». Le sénateur Jérôme Durain devrait lui succéder à la tête de la collectivité locale.
À Besançon, le quartier de Planoise s’apprête à accueillir un nouvel équipement d’envergure : un bâtiment entièrement dédié aux activités numériques. Situé à proximité de la rue de Dole et du CHU, cet espace remplacera une friche et se veut un lieu moderne. Son ambition : rassembler start-ups, fablabs, entreprises, associations et services autour d’une filière numérique locale encore éparse.
Une gouvernance partagée
Le montage financier et institutionnel repose sur une co-responsabilité. Grand Besançon Métropole (GBM) sera propriétaire du rez-de-chaussée, destiné à l’accueil et aux premiers services, tandis que les quatre étages supérieurs seront concédés à Territoire 25 pour 15 ans. Ce dernier en assurera la location et l’animation auprès des partenaires, dans le respect d’un cahier des charges précis, incluant notamment des plafonds de loyers (environ 120 €/m²).

Un projet d’inclusion numérique
Au-delà d’un simple incubateur, l’équipement veut aussi devenir un « centre numérique névralgique » pour le territoire. Objectif : ne laisser personne de côté face aux usages numériques. Des actions d’inclusion et de formation sont prévues, afin que le lieu bénéficie aussi aux habitants éloignés des technologies.
L'interview de la rédaction : Denis Leroux, président directeur général de Territoire 25
Un investissement de plus de 10 millions d’euros
Le projet représente un budget d’environ 10 M€. L’État, via les fonds du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU), apporte 3,7 M€. La Région Bourgogne-Franche-Comté contribue à hauteur de 2,8 M€. Le reste est complété par des prêts de la Banque des Territoires, garantis par l’Union européenne, et par GBM. Un montage financier jugé solide et exceptionnel par ses porteurs.
Un calendrier précis
La pose de la première pierre a eu lieu ce mardi 26 août. Les marchés de travaux sont en cours d’attribution. Le chantier démarrera en novembre 2025 pour une durée estimée à 18 mois. La livraison est prévue à la mi-2027.
Une architecture ouverte sur la ville
Le cabinet CoCo Architecture, représenté par Jean-Baptiste Barbet, pilote la maîtrise d’œuvre. Le bâtiment se veut « urbain et accueillant » : aligné sur la rue, doté d’un rez-de-chaussée vitré sur toute sa façade pour laisser entrevoir les activités du fablab et du hall d’accueil. Le parti pris architectural : créer un lieu transparent et visible, pensé comme une « bulle » ouverte sur le quartier.

Confort, flexibilité et performance énergétique
L'interview de la rédaction : Jean-Baptiste Barbet, l'architecte du projet
Le projet répond aux défis du numérique comme à ceux de la transition écologique. Les espaces ont été conçus pour être modulables, capables d’accueillir des bureaux, des salles mutualisées ou des plateaux techniques, avec une surdimension des réseaux informatiques et une sécurisation des données. Côté confort, une attention particulière a été portée à la lumière naturelle, tout comme à l’isolation et la compacité des lieux. Pour l’été, le rafraîchissement sera assuré par une ventilation double flux avec modules adiabatiques, évitant ainsi le recours à la climatisation. Comparable à l’espace Numericable de Montbéliard, ce nouveau pôle se positionne comme un levier économique, social et technologique majeur. Pour ses porteurs, il ne s’agit pas seulement d’un immeuble de bureaux, mais d’un outil stratégique destiné à structurer et dynamiser toute une filière.
Le Premier ministre François Bayrou convoquera l’Assemblée nationale en session extraordinaire le 8 septembre pour engager la responsabilité de son gouvernement sur un plan d’économies de 44 milliards d’euros. Cette déclaration de politique générale, centrée sur la maîtrise des finances publiques, s’annonce comme un moment clé de la rentrée parlementaire. Plusieurs forces d’opposition — dont La France insoumise, le Parti communiste, le Rassemblement national et les Ciottistes — ont déjà annoncé leur intention de voter contre, menaçant la stabilité de l’exécutif.
Le Premier ministre François Bayrou donne ce lundi 25 août une conférence de presse marquant sa rentrée politique. Il y a détaillé son ambitieux projet de budget visant 44 milliards d’euros d’économies, alors que des appels à bloquer le pays le 10 septembre se multiplient. Dans un climat social tendu, Il a annoncé que le président Emmanuel Macron avait "accepté" de convoquer le Parlement en session extraordinaire le lundi 8 septembre. À cette occasion, le chef du gouvernement prononcera une déclaration de politique générale engageant la responsabilité de l’exécutif, conformément à l’article 49.1 de la Constitution.
La chambre régionale des comptes (CRC) de Bourgogne-Franche-Comté a rendu son rapport définitif sur la communauté de communes Haut-Jura Saint-Claude. Si l’institution souligne une situation financière globalement satisfaisante sur la période 2019-2023, elle pointe néanmoins des risques importants liés à certains projets structurants, en particulier la rénovation du centre nautique Le Martinet.
Des finances globalement solides mais fragilisées en 2022
Durant la période contrôlée, les indicateurs de gestion sont demeurés positifs, malgré une nette dégradation en 2022. Le redressement observé en 2023 est notamment lié à la hausse des taux d’imposition décidée par la collectivité. Les recettes de fonctionnement par habitant dépassent désormais la moyenne des intercommunalités comparables, portées par la dynamique fiscale, le développement de nouveaux services et l’intégration de budgets annexes.
Mais cette embellie s’accompagne d’une forte progression des charges de gestion (+45 % entre 2019 et 2023), alimentée par l’augmentation des dépenses de personnel et le soutien massif aux budgets annexes (1,37 M€ de subventions en 2023, soit 49 % de leurs ressources).
Des investissements soutenus
Sur la période, la communauté a engagé 14,6 M€ d’investissements, notamment pour la maison de santé de Saint-Claude (3,48 M€ HT), la restructuration du centre nautique (1,35 M€) et la rénovation du stade Guillon (643 000 €). Ces dépenses, comparables à celles de collectivités de taille similaire, ont été financées aux deux tiers par l’autofinancement, le reste par l’emprunt.
L’endettement consolidé reste toutefois élevé : 605 € par habitant fin 2023, contre 389 € en moyenne pour la strate.
Le centre nautique, un projet à haut risque
La rénovation du centre nautique Le Martinet constitue le principal sujet d’inquiétude de la CRC. Le coût du projet est passé de 11,8 M€ à 14,52 M€ HT en deux ans. Si un taux de subventionnement de 52 % est espéré, la communauté devra mobiliser un prêt relais de 12 M€ et un emprunt de 6,8 M€ sur 40 ans. La chambre alerte également sur le caractère optimiste des projections de fréquentation. Même dans le scénario prévu, le déficit d’exploitation atteindrait 600 000 € par an entre 2027 et 2030. Une fréquentation moindre pourrait porter ce déficit au-delà d’1 M€. Des difficultés de recrutement et d’attractivité pour d’éventuels délégataires sont également redoutées.
D’autres secteurs sous tension
La CRC pointe aussi le coût élevé des services culturels, dont les charges par habitant sont bien supérieures à la moyenne nationale (43 € pour le conservatoire contre 18 € dans la strate, 66 € pour médiathèque et musée contre 10 €). Elle appelle à une meilleure adaptation des moyens aux services rendus.
Le service mobilités souffre quant à lui d’irrégularités juridiques dans la passation de contrats et d’un modèle économique très dépendant du budget principal : plus de 61 % de ses ressources proviennent de subventions d’équilibre.
Une politique volontariste en santé et en développement territorial
La communauté de communes mène toutefois une politique active en matière de santé, avec trois maisons de santé et de nouvelles installations médicales, pour un investissement total de 5,1 M€. Ces efforts commencent à porter leurs fruits avec l’installation de praticiens.
En matière économique et touristique, malgré un soutien conséquent aux entreprises et un engagement dans les programmes « Territoire d’industrie » et « Petites Villes de Demain », les résultats restent contrastés. Le territoire demeure confronté à la déprise industrielle et aux défis du changement climatique, en particulier pour l’économie de la neige.
Des choix budgétaires cruciaux à venir
La chambre régionale des comptes invite la communauté de communes à maîtriser l’évolution de ses dépenses, en particulier pour les équipements les plus coûteux et les services à forte charge de fonctionnement. Elle appelle également à une formalisation plus claire de sa stratégie de développement économique.
En conclusion, si la situation financière est jugée « satisfaisante » à ce jour, la CRC met en garde : les choix en matière d’investissements et de gestion des services pèseront lourdement sur l’avenir budgétaire du Haut-Jura Saint-Claude.
Depuis ce jeudi, le fronton de l’Hôtel de Ville de Besançon arbore un nouveau drapeau aux côtés des étendards français, européen et ukrainien : un drapeau blanc, symbole universel de paix. La maire écologiste Anne Vignot a choisi ce signe fort, dans un contexte international marqué par la guerre en Ukraine, le conflit au Proche-Orient et d’autres crises oubliées. « C’est une demande en référence à l’humanité et à l’humanisme. Le drapeau blanc a une valeur universelle », a expliqué l’édile, insistant sur le fait qu’il ne s’agit pas d’un geste de politisation, mais d’un cri : « Ça suffit ».
De la controverse du drapeau palestinien à un symbole universel
La décision intervient après une polémique autour de la présence d’un drapeau palestinien à ce même endroit, finalement retiré sur demande du préfet du Doubs, Rémi Bastille. Respectueuse des règles républicaines, Anne Vignot s’est pliée à l’injonction : « On me demande de le retirer, je le retire. Mais je ne le regrette pas un seul instant », précise-t-elle. Pour autant, l’élue a voulu marquer la continuité de son engagement en faveur de la paix. « Le drapeau blanc représente une volonté de paix. C’est juste ça », a-t-elle insisté, rappelant que « la douleur des familles palestiniennes ne doit pas faire oublier celle des familles juives d’otages ».
L'interview de la rédaction : Anne Vignot

Entre solidarité locale et responsabilité institutionnelle
Anne Vignot revendique une approche fondée sur l’humanisme et la solidarité internationale, au-delà des lignes géopolitiques. Elle évoque la situation au Darfour, au Soudan ou encore en République du Congo, trop souvent ignorée, selon elle : « Des enfants meurent de faim, et plus personne ne s’en émeut. Nous avons l’obligation de dire que la solidarité est internationale ». La maire de Besançon souligne ainsi le rôle des collectivités locales comme relais d’une parole citoyenne : « Je représente la République, mais je relaie aussi les combats. Les citoyens attendent que l’on exprime cette volonté d’ouverture et de fraternité. »

Une position entre fermeté et respect de l’État
Anne Vignot affirme respecter la légalité, tout en cherchant à préserver l’autonomie politique et symbolique de la municipalité : « Je suis une élue de la République, je respecte la loi. Mais je ne regrette pas d’avoir donné à voir la souffrance des peuples. » Le drapeau blanc, choisi comme compromis, se veut un message fédérateur. Là où le drapeau palestinien avait suscité débats et tensions, l’édile souhaite faire entendre un appel universel à la paix, au moment où les guerres et les divisions secouent le monde.
L'interview de la rédaction : Anne Vignot
À quelques jours de la rentrée, Claudine Caulet, adjointe aux écoles de la Ville de Besançon, revient sur l’état d’avancement des chantiers, les nouveautés pour les familles et l’accueil des élèves.
Une rentrée préparée dès le printemps
La rentrée scolaire ne s’improvise pas. « Elle se prépare dès le mois de juillet, et même plus tôt puisque les inscriptions au périscolaire s’achèvent en mai », explique Claudine Caulet. Cette année, plus de 5 200 enfants seront accueillis dans les écoles bisontines, inscrits dans les délais ou juste après. Les dossiers arrivés durant l’été sont encore en cours d’instruction.
L'interview de la rédaction : Claudine Caulet
Des écoles en pleine transformation
L’école Viotte illustre bien l’ampleur des travaux engagés : rénovation énergétique totale, requalification de la cour et création d’un restaurant scolaire flambant neuf.
D’autres établissements bénéficient également d’investissements importants :
Au total, 12 écoles sont concernées par des rénovations, certaines lourdes, d’autres centrées sur l’efficacité énergétique et la modernisation des cantines.
L'interview de la rédaction : Claudine Caulet
Un plan école et crèches renforcé
Initialement doté de 60 millions d’euros, le plan écoles et crèches atteint désormais plus de 81 millions d’euros. Une hausse liée à l’intégration des constructions de restaurants scolaires, mais aussi à l’augmentation des coûts des matériaux et de l’énergie, en raison notamment de la guerre en Ukraine. Par ailleurs, un budget d’1 million d’euros est spécifiquement consacré à la lutte contre les îlots de chaleur urbains, en particulier dans les cours d’école, désormais végétalisées et désimperméabilisées.
L'interview de la rédaction : Claudine Caulet
Restauration scolaire : vers plus de souplesse
L’école Viotte inaugure une nouveauté : un self-service en liaison froide, permettant des rotations plus fluides que le service à table classique. « Cela devrait permettre d’accueillir davantage d’élèves sans transformer l’école en usine », nuance l’adjointe. Selon les sites, les repas sont assurés par la Ville, par des prestataires, ou encore via les collèges de proximité (Voltaire, Diderot). Certaines écoles, comme celle des Chaprais, conservent le service à table en liaison froide, faute de restaurant scolaire rénové.
L'interview de la rédaction : Claudine Caulet
Un accueil périscolaire étendu
Pour répondre aux besoins des familles, la Ville assure une couverture large : matin, midi et soir, avec des formules modulables. Une quarantaine d’animateurs spécifiques sont mobilisés pour les enfants à besoins particuliers. En tout, plus de 330 postes sont pourvus, mais la Ville continue de recruter afin d’anticiper les désistements de dernière minute.
Un investissement pour le confort et l’avenir
Au-delà des économies d’énergie, ces rénovations visent surtout à améliorer le quotidien des élèves et des équipes éducatives. « L’objectif, c’est que les enfants comme les adultes travaillent et vivent dans de bonnes conditions », insiste l’adjointe. Avec plusieurs chantiers déjà achevés, dont celui de l’école Kergomard, et d’autres en phase de démarrage, la Ville poursuit un effort de long terme. La rentrée 2025 marque ainsi une étape importante dans la transformation du patrimoine scolaire bisontin.
Entretien avec Asmi Halem ( 30 ans), jeune chef de file désigné par le Parti communiste français bisontin pour les élections municipales. L’élu a pour mission de négocier avec les autres forces de gauche afin d’éviter une victoire de la droite dans la cité. Sa mission : mener les discussions avec les autres formations de gauche à Besançon, avec l’objectif d’élaborer un programme commun et définir une stratégie partagée pour les municipales de 2026, avec l’idée de présenter une union dès le premier tour. Ce qui est loin d’être gagné.
L'interview de la rédaction : Hasni Alem
Une union large… malgré les tensions
Le PCF souhaite rassembler autour d’une alliance incluant Europe Écologie Les Verts (EELV), La France insoumise (LFI) et le Parti socialiste (PS) et Place Publique. Les relations ne sont cependant pas au beau fixe : EELV et le PS envisagent de se présenter séparément, mais les négociations restent ouvertes. « On rencontre tout le monde », insiste Hasmi Alem, convaincu que seule une gauche unie peut conserver Besançon.
Éviter un basculement à droite
Pour le communiste, une désunion serait « un désastre » pour les classes populaires. Une droite rassemblée pourrait l’emporter, changeant durablement les priorités de la ville. La stratégie définitive sera tranchée après la Fête de l’Humanité (12-14 septembre). Trois options se dessinent : une liste commune avec EELV et LFI menée par Anne Vignaud, une alliance avec Place Publique de Jean-Sébastien Lebas, ou, en dernier recours, une liste communiste autonome.
Un positionnement revendiqué
Certains observateurs s’attendaient à voir le PCF repartir avec la majorité sortante sans débat. Mais le parti réclame le respect de son poids politique et de ses propositions. S’il soutient en principe les maires de gauche sortants, il rappelle que ce principe n’est pas toujours appliqué par les autres forces, qui n’hésitent pas à présenter des listes contre des édiles communistes ailleurs.
Des priorités programmatiques claires
Le parti n’entend pas déroger sur ces axes programmatique, qui, selon lui, représentent des attentes claires pour la population.
Tranquillité publique : création d’un second commissariat, ouverture d’une halte sur l’addiction, et mise en place d’un service de médiation dans tous les quartiers. « La police seule ne suffit pas », insiste Asmi Halem, qui veut un travail concerté entre associations, services publics et forces de l’ordre.
Mobilités : prolongement de la gratuité des transports pour les moins de 26 ans, les minimas sociaux et les plus de 60 ans, développement du réseau bus et tram, mise en place d’un plan cyclable ciblant en priorité les quartiers et communes périphériques peu équipés.
Action sociale : hausse substantielle de la subvention au CCAS « pour maintenir l’ensemble de ses missions », et renforcement de la coopération avec l’État et les associations.
Logement : moratoire sur les démolitions de logements sociaux, construction de 400 à 500 logements par an, et exigence de 30 % de logements sociaux dans tous les nouveaux projets.
L'interview de la rédaction : Hasni Alem
Conclusion : l’unité ou le risque
Pour le PCF, l’objectif reste de « permettre à la gauche de se rabibocher » avant septembre. Les discussions entamées depuis plusieurs mois pourraient déterminer si la gauche part rassemblée ou dispersée dans une campagne municipale qui s’annonce déterminante pour l’avenir politique de Besançon.