Le Premier ministre François Bayrou convoquera l’Assemblée nationale en session extraordinaire le 8 septembre pour engager la responsabilité de son gouvernement sur un plan d’économies de 44 milliards d’euros. Cette déclaration de politique générale, centrée sur la maîtrise des finances publiques, s’annonce comme un moment clé de la rentrée parlementaire. Plusieurs forces d’opposition — dont La France insoumise, le Parti communiste, le Rassemblement national et les Ciottistes — ont déjà annoncé leur intention de voter contre, menaçant la stabilité de l’exécutif.
Le Premier ministre François Bayrou donne ce lundi 25 août une conférence de presse marquant sa rentrée politique. Il y a détaillé son ambitieux projet de budget visant 44 milliards d’euros d’économies, alors que des appels à bloquer le pays le 10 septembre se multiplient. Dans un climat social tendu, Il a annoncé que le président Emmanuel Macron avait "accepté" de convoquer le Parlement en session extraordinaire le lundi 8 septembre. À cette occasion, le chef du gouvernement prononcera une déclaration de politique générale engageant la responsabilité de l’exécutif, conformément à l’article 49.1 de la Constitution.
La chambre régionale des comptes (CRC) de Bourgogne-Franche-Comté a rendu son rapport définitif sur la communauté de communes Haut-Jura Saint-Claude. Si l’institution souligne une situation financière globalement satisfaisante sur la période 2019-2023, elle pointe néanmoins des risques importants liés à certains projets structurants, en particulier la rénovation du centre nautique Le Martinet.
Des finances globalement solides mais fragilisées en 2022
Durant la période contrôlée, les indicateurs de gestion sont demeurés positifs, malgré une nette dégradation en 2022. Le redressement observé en 2023 est notamment lié à la hausse des taux d’imposition décidée par la collectivité. Les recettes de fonctionnement par habitant dépassent désormais la moyenne des intercommunalités comparables, portées par la dynamique fiscale, le développement de nouveaux services et l’intégration de budgets annexes.
Mais cette embellie s’accompagne d’une forte progression des charges de gestion (+45 % entre 2019 et 2023), alimentée par l’augmentation des dépenses de personnel et le soutien massif aux budgets annexes (1,37 M€ de subventions en 2023, soit 49 % de leurs ressources).
Des investissements soutenus
Sur la période, la communauté a engagé 14,6 M€ d’investissements, notamment pour la maison de santé de Saint-Claude (3,48 M€ HT), la restructuration du centre nautique (1,35 M€) et la rénovation du stade Guillon (643 000 €). Ces dépenses, comparables à celles de collectivités de taille similaire, ont été financées aux deux tiers par l’autofinancement, le reste par l’emprunt.
L’endettement consolidé reste toutefois élevé : 605 € par habitant fin 2023, contre 389 € en moyenne pour la strate.
Le centre nautique, un projet à haut risque
La rénovation du centre nautique Le Martinet constitue le principal sujet d’inquiétude de la CRC. Le coût du projet est passé de 11,8 M€ à 14,52 M€ HT en deux ans. Si un taux de subventionnement de 52 % est espéré, la communauté devra mobiliser un prêt relais de 12 M€ et un emprunt de 6,8 M€ sur 40 ans. La chambre alerte également sur le caractère optimiste des projections de fréquentation. Même dans le scénario prévu, le déficit d’exploitation atteindrait 600 000 € par an entre 2027 et 2030. Une fréquentation moindre pourrait porter ce déficit au-delà d’1 M€. Des difficultés de recrutement et d’attractivité pour d’éventuels délégataires sont également redoutées.
D’autres secteurs sous tension
La CRC pointe aussi le coût élevé des services culturels, dont les charges par habitant sont bien supérieures à la moyenne nationale (43 € pour le conservatoire contre 18 € dans la strate, 66 € pour médiathèque et musée contre 10 €). Elle appelle à une meilleure adaptation des moyens aux services rendus.
Le service mobilités souffre quant à lui d’irrégularités juridiques dans la passation de contrats et d’un modèle économique très dépendant du budget principal : plus de 61 % de ses ressources proviennent de subventions d’équilibre.
Une politique volontariste en santé et en développement territorial
La communauté de communes mène toutefois une politique active en matière de santé, avec trois maisons de santé et de nouvelles installations médicales, pour un investissement total de 5,1 M€. Ces efforts commencent à porter leurs fruits avec l’installation de praticiens.
En matière économique et touristique, malgré un soutien conséquent aux entreprises et un engagement dans les programmes « Territoire d’industrie » et « Petites Villes de Demain », les résultats restent contrastés. Le territoire demeure confronté à la déprise industrielle et aux défis du changement climatique, en particulier pour l’économie de la neige.
Des choix budgétaires cruciaux à venir
La chambre régionale des comptes invite la communauté de communes à maîtriser l’évolution de ses dépenses, en particulier pour les équipements les plus coûteux et les services à forte charge de fonctionnement. Elle appelle également à une formalisation plus claire de sa stratégie de développement économique.
En conclusion, si la situation financière est jugée « satisfaisante » à ce jour, la CRC met en garde : les choix en matière d’investissements et de gestion des services pèseront lourdement sur l’avenir budgétaire du Haut-Jura Saint-Claude.
Depuis ce jeudi, le fronton de l’Hôtel de Ville de Besançon arbore un nouveau drapeau aux côtés des étendards français, européen et ukrainien : un drapeau blanc, symbole universel de paix. La maire écologiste Anne Vignot a choisi ce signe fort, dans un contexte international marqué par la guerre en Ukraine, le conflit au Proche-Orient et d’autres crises oubliées. « C’est une demande en référence à l’humanité et à l’humanisme. Le drapeau blanc a une valeur universelle », a expliqué l’édile, insistant sur le fait qu’il ne s’agit pas d’un geste de politisation, mais d’un cri : « Ça suffit ».
De la controverse du drapeau palestinien à un symbole universel
La décision intervient après une polémique autour de la présence d’un drapeau palestinien à ce même endroit, finalement retiré sur demande du préfet du Doubs, Rémi Bastille. Respectueuse des règles républicaines, Anne Vignot s’est pliée à l’injonction : « On me demande de le retirer, je le retire. Mais je ne le regrette pas un seul instant », précise-t-elle. Pour autant, l’élue a voulu marquer la continuité de son engagement en faveur de la paix. « Le drapeau blanc représente une volonté de paix. C’est juste ça », a-t-elle insisté, rappelant que « la douleur des familles palestiniennes ne doit pas faire oublier celle des familles juives d’otages ».
L'interview de la rédaction : Anne Vignot

Entre solidarité locale et responsabilité institutionnelle
Anne Vignot revendique une approche fondée sur l’humanisme et la solidarité internationale, au-delà des lignes géopolitiques. Elle évoque la situation au Darfour, au Soudan ou encore en République du Congo, trop souvent ignorée, selon elle : « Des enfants meurent de faim, et plus personne ne s’en émeut. Nous avons l’obligation de dire que la solidarité est internationale ». La maire de Besançon souligne ainsi le rôle des collectivités locales comme relais d’une parole citoyenne : « Je représente la République, mais je relaie aussi les combats. Les citoyens attendent que l’on exprime cette volonté d’ouverture et de fraternité. »

Une position entre fermeté et respect de l’État
Anne Vignot affirme respecter la légalité, tout en cherchant à préserver l’autonomie politique et symbolique de la municipalité : « Je suis une élue de la République, je respecte la loi. Mais je ne regrette pas d’avoir donné à voir la souffrance des peuples. » Le drapeau blanc, choisi comme compromis, se veut un message fédérateur. Là où le drapeau palestinien avait suscité débats et tensions, l’édile souhaite faire entendre un appel universel à la paix, au moment où les guerres et les divisions secouent le monde.
L'interview de la rédaction : Anne Vignot
À quelques jours de la rentrée, Claudine Caulet, adjointe aux écoles de la Ville de Besançon, revient sur l’état d’avancement des chantiers, les nouveautés pour les familles et l’accueil des élèves.
Une rentrée préparée dès le printemps
La rentrée scolaire ne s’improvise pas. « Elle se prépare dès le mois de juillet, et même plus tôt puisque les inscriptions au périscolaire s’achèvent en mai », explique Claudine Caulet. Cette année, plus de 5 200 enfants seront accueillis dans les écoles bisontines, inscrits dans les délais ou juste après. Les dossiers arrivés durant l’été sont encore en cours d’instruction.
L'interview de la rédaction : Claudine Caulet
Des écoles en pleine transformation
L’école Viotte illustre bien l’ampleur des travaux engagés : rénovation énergétique totale, requalification de la cour et création d’un restaurant scolaire flambant neuf.
D’autres établissements bénéficient également d’investissements importants :
Au total, 12 écoles sont concernées par des rénovations, certaines lourdes, d’autres centrées sur l’efficacité énergétique et la modernisation des cantines.
L'interview de la rédaction : Claudine Caulet
Un plan école et crèches renforcé
Initialement doté de 60 millions d’euros, le plan écoles et crèches atteint désormais plus de 81 millions d’euros. Une hausse liée à l’intégration des constructions de restaurants scolaires, mais aussi à l’augmentation des coûts des matériaux et de l’énergie, en raison notamment de la guerre en Ukraine. Par ailleurs, un budget d’1 million d’euros est spécifiquement consacré à la lutte contre les îlots de chaleur urbains, en particulier dans les cours d’école, désormais végétalisées et désimperméabilisées.
L'interview de la rédaction : Claudine Caulet
Restauration scolaire : vers plus de souplesse
L’école Viotte inaugure une nouveauté : un self-service en liaison froide, permettant des rotations plus fluides que le service à table classique. « Cela devrait permettre d’accueillir davantage d’élèves sans transformer l’école en usine », nuance l’adjointe. Selon les sites, les repas sont assurés par la Ville, par des prestataires, ou encore via les collèges de proximité (Voltaire, Diderot). Certaines écoles, comme celle des Chaprais, conservent le service à table en liaison froide, faute de restaurant scolaire rénové.
L'interview de la rédaction : Claudine Caulet
Un accueil périscolaire étendu
Pour répondre aux besoins des familles, la Ville assure une couverture large : matin, midi et soir, avec des formules modulables. Une quarantaine d’animateurs spécifiques sont mobilisés pour les enfants à besoins particuliers. En tout, plus de 330 postes sont pourvus, mais la Ville continue de recruter afin d’anticiper les désistements de dernière minute.
Un investissement pour le confort et l’avenir
Au-delà des économies d’énergie, ces rénovations visent surtout à améliorer le quotidien des élèves et des équipes éducatives. « L’objectif, c’est que les enfants comme les adultes travaillent et vivent dans de bonnes conditions », insiste l’adjointe. Avec plusieurs chantiers déjà achevés, dont celui de l’école Kergomard, et d’autres en phase de démarrage, la Ville poursuit un effort de long terme. La rentrée 2025 marque ainsi une étape importante dans la transformation du patrimoine scolaire bisontin.
Entretien avec Asmi Halem ( 30 ans), jeune chef de file désigné par le Parti communiste français bisontin pour les élections municipales. L’élu a pour mission de négocier avec les autres forces de gauche afin d’éviter une victoire de la droite dans la cité. Sa mission : mener les discussions avec les autres formations de gauche à Besançon, avec l’objectif d’élaborer un programme commun et définir une stratégie partagée pour les municipales de 2026, avec l’idée de présenter une union dès le premier tour. Ce qui est loin d’être gagné.
L'interview de la rédaction : Hasni Alem
Une union large… malgré les tensions
Le PCF souhaite rassembler autour d’une alliance incluant Europe Écologie Les Verts (EELV), La France insoumise (LFI) et le Parti socialiste (PS) et Place Publique. Les relations ne sont cependant pas au beau fixe : EELV et le PS envisagent de se présenter séparément, mais les négociations restent ouvertes. « On rencontre tout le monde », insiste Hasmi Alem, convaincu que seule une gauche unie peut conserver Besançon.
Éviter un basculement à droite
Pour le communiste, une désunion serait « un désastre » pour les classes populaires. Une droite rassemblée pourrait l’emporter, changeant durablement les priorités de la ville. La stratégie définitive sera tranchée après la Fête de l’Humanité (12-14 septembre). Trois options se dessinent : une liste commune avec EELV et LFI menée par Anne Vignaud, une alliance avec Place Publique de Jean-Sébastien Lebas, ou, en dernier recours, une liste communiste autonome.
Un positionnement revendiqué
Certains observateurs s’attendaient à voir le PCF repartir avec la majorité sortante sans débat. Mais le parti réclame le respect de son poids politique et de ses propositions. S’il soutient en principe les maires de gauche sortants, il rappelle que ce principe n’est pas toujours appliqué par les autres forces, qui n’hésitent pas à présenter des listes contre des édiles communistes ailleurs.
Des priorités programmatiques claires
Le parti n’entend pas déroger sur ces axes programmatique, qui, selon lui, représentent des attentes claires pour la population.
Tranquillité publique : création d’un second commissariat, ouverture d’une halte sur l’addiction, et mise en place d’un service de médiation dans tous les quartiers. « La police seule ne suffit pas », insiste Asmi Halem, qui veut un travail concerté entre associations, services publics et forces de l’ordre.
Mobilités : prolongement de la gratuité des transports pour les moins de 26 ans, les minimas sociaux et les plus de 60 ans, développement du réseau bus et tram, mise en place d’un plan cyclable ciblant en priorité les quartiers et communes périphériques peu équipés.
Action sociale : hausse substantielle de la subvention au CCAS « pour maintenir l’ensemble de ses missions », et renforcement de la coopération avec l’État et les associations.
Logement : moratoire sur les démolitions de logements sociaux, construction de 400 à 500 logements par an, et exigence de 30 % de logements sociaux dans tous les nouveaux projets.
L'interview de la rédaction : Hasni Alem
Conclusion : l’unité ou le risque
Pour le PCF, l’objectif reste de « permettre à la gauche de se rabibocher » avant septembre. Les discussions entamées depuis plusieurs mois pourraient déterminer si la gauche part rassemblée ou dispersée dans une campagne municipale qui s’annonce déterminante pour l’avenir politique de Besançon.
Le député Laurent Croizier a déposé une proposition de loi visant à renforcer les sanctions contre les refus d’obtempérer, en forte hausse ces dernières années. En 2024, 24 900 cas ont été recensés, soit un toutes les 20 minutes, avec une progression inquiétante des délits aggravés.
Pour y faire face, le texte propose des mesures fermes : annulation du permis, confiscation du véhicule, stages obligatoires, amende portée à 45 000 euros et peines d’emprisonnement renforcées. Objectif affiché : rétablir l’autorité de l’État et mieux protéger les forces de l’ordre ainsi que les usagers de la route.
Jeudi, le Sénat a adopté en première lecture une proposition de loi autorisant certains commerces, comme les boulangeries et les fleuristes, à faire travailler leurs salariés le 1er Mai. Porté par l’Union des démocrates et indépendants et soutenu par le gouvernement, le texte suscite de vives critiques à gauche et du côté des syndicats. Ces derniers dénoncent une remise en cause du caractère symbolique et chômé de cette journée, emblématique des droits des travailleurs. La proposition doit désormais être examinée par l’Assemblée nationale.
Dès le 4 juillet, Grand Besançon Métropole renforce son offre de vélos rallongés à assistance électrique — les Ginko Vélo Famille — en doublant leur nombre, de 10 à 20. Ces nouveaux modèles, plus confortables et performants, répondent à une forte demande des familles du territoire. Conçus pour transporter un adulte et jusqu’à deux enfants, ils proposent une alternative pratique et durable à la voiture pour les trajets quotidiens.
Les militants du Parti Socialiste et de Place Publique ont officialisé leur union en vue du premier tour des élections municipales de mars 2026 à Besançon. Réunis en assemblée générale, ils ont désigné Jean-Sébastien Leuba comme tête de liste commune.
Ce choix marque « une volonté de proposer une alternative social-écologique cohérente, fidèle aux engagements municipaux pris depuis 2020, et distincte des alliances élargies à La France Insoumise qui suscitent des inquiétudes parmi certains électeurs ».
La démarche portée par Jean-Sébastien Leuba et Gilles Vieille-Marchiset, co-référent régional de Place Publique, « vise à bâtir un projet inclusif, humaniste et connecté aux réalités locales ». « Une campagne tournée vers le dialogue, la justice sociale et la lutte contre les inégalités sera lancée dès cet été, avec une conférence de presse prévue en septembre pour dévoiler les grandes lignes du programme ».