C’est l’un des débats du moment à Besançon. La France Insoumise dénonce la proposition de l’opposition municipale, représentée par Messieurs Fagaut et Croizier, de déplacer la boutique Jeanne Antide, lieu essentiel d’accueil pour les personnes en grande précarité, actuellement située à Battant.
Le parti évoque « une idée jugée injuste, inefficace et déconnectée des réalités du terrain ». Le mouvement rappelle que la pauvreté ne se déplace pas : elle se combat, avec des moyens, du respect et de la solidarité. Quatre axes sont proposés pour retrouver le vivre-ensemble : Soutien aux structures d’accompagnement ; lutte contre la précarité ; garantie de la tranquillité publique et valorisation des initiatives citoyennes
Dans un courrier adressé au Premier ministre Sébastien Lecornu, le sénateur Jean-François Longeot exprime ses inquiétudes face à la réforme du mode de scrutin municipal dans les communes de moins de 1 000 habitants. Ce nouveau dispositif, prévu pour les élections de 2026, impose des listes paritaires sans possibilité de panachage, remplaçant le système souple jusqu’ici en vigueur. Le sénateur relaie l’opposition de nombreux élus locaux, qui dénoncent une réforme « peu pragmatique » et susceptible de fragiliser la démocratie de proximité. Il appelle le Gouvernement à mieux prendre en compte la réalité du terrain.
C’est depuis le Mémorial des Glacis, haut lieu de mémoire, que Ludovic Fagaut (Les Républicains) a officialisé ce mardi sa candidature à la mairie de Besançon pour les élections municipales des 15 et 22 mars prochains. Déjà chef de file de l’opposition municipale depuis 2020, l’élu entend incarner « une grande union républicaine » allant du centre-gauche à la droite républicaine.
Une candidature sous le signe du rassemblement
Dans un discours long et solennel, Ludovic Fagaut a martelé son appel à dépasser les clivages partisans : « Je ne serai pas le candidat d’un parti. Je serai le candidat des Bisontines et des Bisontins. » L’actuel 1er vice-président du conseil départemental du Doubs, battu de seulement 567 voix en 2020 face à l’écologiste Anne Vignot, entend cette fois fédérer un large arc républicain contre ce qu’il qualifie de « dogme sectaire » et « d’idéologie mortifère » portée selon lui par l’extrême gauche. Son collectif, « Besançon maintenant », se veut le laboratoire de ce rassemblement.
L'interview de la rédaction : Ludovic Fagaut
Le poids de l’expérience et de la proximité
Fort de onze années d’expérience municipale, dont six passées comme leader de l’opposition, Ludovic Fagaut insiste sur sa connaissance des dossiers locaux et son ancrage de terrain : « Être maire ne s’improvise pas. Être maire se construit avec philosophie, stratégie et expertise. ». L’élu revendique avoir sillonné sans relâche les quartiers, les associations et les commerces de la ville pour construire un projet « concret, pragmatique et à l’écoute des habitants ».
Un projet municipal articulé autour de plusieurs priorités
Ludovic Fagaut a esquissé les grandes lignes de son programme municipal, qu’il promet de détailler dans les prochaines semaines :
L'interview de la rédaction : Ludovic Fagaut
Une vision historique et symbolique de Besançon
Tout au long de son allocution, Ludovic Fagaut a puisé dans l’histoire et le patrimoine bisontins pour nourrir son récit politique. De la Besançon romaine à l’héritage de Vauban, en passant par Victor Hugo ou Stendhal, il a rappelé que « Besançon n’a jamais été l’œuvre d’un seul homme », mais bien « le fruit d’une construction collective ».
Une campagne qui s’annonce polarisée
En s’érigeant comme le candidat de l’ « union républicaine », Ludovic Fagaut cherche à élargir son socle électoral au-delà de la droite traditionnelle. L’élu mise « sur le rejet d’Anne Vignot », actuelle maire écologiste soutenue par La France insoumise, qu’il accuse de « divisions » et de « dogmatisme ». À moins de six mois du scrutin, sa déclaration lance officiellement une campagne qui s’annonce tendue, où les thèmes de la sécurité, du cadre de vie et de l’identité bisontine devraient occuper une place centrale.
L’initiative était très attendue. Bénédicte Hérard, actuelle 2è adjointe de Patrick Genre, l’actuel maire de Pontarlier, annoncera officiellement, ce samedi, sa candidature pour les élections municipales des 15 et 22 mars prochains dans la capitale du Haut-Doubs. Pour l’heure, avec Bertrand Guinchard, elle est la deuxième candidate à officiellement faire connaître ses ambitions politiques et son engagement pour les six, voire sept, prochaines années.
La commission permanente du Conseil Régional de Bourgogne Franche-Comté a validé 62,3 millions d’euros de financements pour soutenir les secteurs clés de son territoire. Parmi les bénéficiaires, 29 entreprises reçoivent plus de 2 millions d’euros d’aides.
Dans le Haut-Doubs, plusieurs projets sont accompagnés : 200.000 euros pour la réhabilitation de l’hôtel d’entreprises « La Belle Vie » à Houtaud, 25.000 euros en avance remboursable pour des travaux de toiture à Boujailles, 150.000 euros pour la future maison médicale d’Oye-et-Pallet, 206.000 euros pour l’aménagement de la place de la gare et la création d’une liaison douce à Gilley, et 80.000 euros à Villers-le-Lac pour un terrain de football synthétique. Un appui concret au développement local.
La commission permanente du Conseil Régional de Bourgogne Franche-Comté a validé 62,3 millions d’euros de financements régionaux. Ces aides ciblent les domaines de compétence de la collectivité : développement économique, ESS, agriculture, forêt, tourisme et apprentissage.
Dans le Jura, plusieurs projets bénéficient de ce soutien. La commune de Poids-de-Fiole reçoit près de 11.000 euros pour la rénovation de sa mairie et de ses salles communales. À Mouchard, les Compagnons du Tour de France obtiennent 950.000 euros pour leurs équipements de formation, tandis que le lycée du Bois bénéficie de 3,8 millions d’euros pour des travaux d’isolation thermique. Arinthod percevra 500.000 euros pour la création d’un espace santé. Enfin, la Grande Saline de Salins-les-Bains voit sa restauration soutenue à hauteur de 330.000 euros.
À noter également : 29 entreprises régionales recevront plus de 2 millions d’euros d’aides économiques.
Le candidat du Rassemblement national, Jacques Ricciardetti, a dernièrement lancé sa campagne pour les municipales de Besançon. Entouré de la députée Géraldine Grangier et du conseil régional Julien Odoul, il a présenté ses premiers colistiers, dont Thomas Lutz et Anaïs Vial, et revendiqué une "liste jeune et ouverte", soutenue notamment par le collectif Némésis.
Fidèle à la ligne sécuritaire de son parti, il propose de doubler les effectifs de la police municipale, de créer des brigades de nuit et cynophile, et d’armer tous les agents. Côté mobilité, il mise sur la gratuité des parkings le samedi après-midi, un passage souterrain place Leclerc, et la gratuité de l’autoroute entre Planoise et Marchaux.
Autre dossier sensible : le déplacement du parc des expositions Micropolis aux Auxons. Candidat pour la seconde fois, il veut faire de la sécurité et de l’économie les piliers de son programme.
La Commission nationale d’investiture d’Horizons, le parti présidé par Édouard Philippe, a accordé ses premières investitures et ses premiers soutiens dans le cadre des élections municipales de 2026. On notera l’investiture d’Éric Delabrousse pour les élections municipales à Besançon.
Une proposition venue de l'opposition de gauche
Lors de la dernière séance du Conseil départemental du Doubs, la question de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur s’est invitée au débat. Magali Duvernois, conseillère départementale d’opposition (canton de Bethoncourt), a pris la parole pour proposer que l’assemblée adopte une motion s’opposant à la signature de cet accord. L’élue a justifié sa demande par les conséquences redoutées sur l’agriculture locale : « Nous savons que le Mercosur mettra en difficulté nos exploitants agricoles, notamment nos filières d’appellation d’origine protégée. Nous devons collectivement dire que nous refusons la signature de cet accord qui favorise une production de moindre qualité et menace notre environnement. »
L'interview de la rédaction : Magali Duvernois
Une réponse de la présidente Christine Bouquin
En réponse, la présidente du Département, Christine Bouquin, a rappelé que les départements de France s’étaient déjà positionnés collectivement. Réunis en bureau, les présidents départementaux ont en effet adopté à l’unanimité une motion dénonçant la version finalisée de l’accord UE-Mercosur. « Avec des termes très forts, nous avons demandé au président de la République de dénoncer la scission de l’accord, qui prive la France de son droit de veto, de saisir la Cour de justice de l’Union européenne, et de garantir la protection de l’élevage français ainsi que la souveraineté alimentaire. Cette motion a été portée au niveau national, ce qui lui donne un poids collectif », a-t-elle indiqué.
Une préoccupation partagée
Si la proposition de Magali Duvernois n’a pas donné lieu à un vote spécifique dans l’hémicycle départemental, le sujet a montré une convergence des préoccupations entre majorité et opposition. Les élus du Doubs se rejoignent sur la nécessité de défendre les filières agricoles locales et de s’opposer à des accords internationaux jugés dangereux pour l’équilibre des territoires ruraux.
Jean-François Longeot, sénateur du Doubs et président de la Commission de l’Aménagement du Territoire et du Développement durable du Sénat, a officiellement soutenu la demande d’inscription des comices agricoles du Doubs au patrimoine culturel immatériel français.
Dans un courrier adressé à la ministre de la Culture, Rachida Dati, il a salué ces manifestations comme des « vitrines du savoir-faire agricole » et des vecteurs essentiels de transmission des traditions locales.