Quelques minutes après la présentation du nouveau gouvernement, le bureau politique des Républicains a annoncé l’exclusion de six membres du parti nommés ministres : Annie Genevard (Agriculture), Rachida Dati (Culture), Vincent Jeanbrun (Logement), Philippe Tabarot (Transports), Sébastien Martin (Industrie) et Nicolas Forissier (Francophonie).
Et d’indiquer également que tous « cessent immédiatement leurs fonctions dans les instances dirigeantes » du parti. Rappelons qu’Annie Genevard occupait notamment la fonction de présidente de la Commission nationale d’investiture du parti.
Sur ses réseaux sociaux, la députée du Doubs Annie Genevard annonce qu’elle poursuivra son action au ministère de l’Agriculture, à la demande du Premier ministre Sébastien Lecornu. Une décision prise « à un moment où notre agriculture française connaît de profondes difficultés », et ce malgré la position de son parti Les Républicains et de son président Bruno Retailleau. « Je demeure pleinement fidèle à mon parti et à mes convictions », précise-t-elle, invoquant un « devoir envers nos agriculteurs » et la nécessité de « constance, clarté et courage » dans l’action publique.
Parmi les ministres annoncés
Le gouvernement Lecornu se compose en une équipe de 34 ministres
Ministre de la Justice, garde des Sceaux : Gérald Darmanin
Ministre de l’Intérieur : Laurent Nuñez
Ministre des Armées et des Anciens combattants : Catherine Vautrin
Ministre du Travail et des Solidarités : Jean-Pierre Farandou
Ministre de la Culture : Rachida Dati
Ministre de la Santé, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées : Stéphanie Rist
Ministre de l’Économie et des Finances et de la souveraineté industrielle, énergétique et numérique : Roland Lescure
Ministre de l’Éducation nationale : Édouard Geffray
Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Espace : Philippe Baptiste
Ministre des Petites et Moyennes entreprises , du commerce, de l’artisanat, du tourisme et du pouvoir d’achat : Serge Papin
Ministre des Outre-mer : Naïma Moutchou
Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères : Jean-Noël Barrot
Ministre de la Ville et du Logement : Vincent Jeanbrun
Ministre de la Transition écologique et de la Biodiversité : Monique Barbut
Ministre de l’aménagement du territoire et de la décentralisation : Françoise Gatel
Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, de l’agro-alimentaire et de la souveraineté alimentaire : Annie Genevard
Ministre de l’Action et des Comptes publics : Amélie de Montchalin
Ministre des Transports : Philippe Tabarot
Ministre des Sports, de la Jeunesse et de la vie associative : Marina Ferrari
Annie Genevard (LR), ministre démissionnaire de l’Agriculture, a manifesté son souhait de rester au sein du gouvernement formé par Sébastien Lecornu, selon des informations du Figaro confirmées par BFMTV.
Cette décision intervient alors que le Bureau politique des Républicains a voté samedi pour un soutien « sans participation » à l’exécutif, estimant que « les conditions ne sont pas réunies » pour une entrée au gouvernement. Présidente de la Commission nationale d’investiture du parti, Mme Genevard prend ainsi ses distances avec la ligne défendue par Bruno Retailleau, qui envisage désormais de la remplacer à ce poste stratégique.
Selon Le Figaro, le Premier ministre aurait également indiqué vouloir ouvrir son équipe à de jeunes élus LR, un projet qui suscite déjà des tensions internes au sein du parti.
L’annonce était attendue, elle est désormais officielle : le député MoDem du Doubs Laurent Croizier et le conseiller municipal Les Républicains Ludovic Fagaut, également 1er Vice-président du conseil départemental du Doubs, unissent leurs forces pour les élections municipales de mars prochain à Besançon. Sous la bannière « Ensemble, Besançon avance », le duo entend incarner une « union du centre gauche, au centre et la droite républicaine » et promet de tourner la page des divisions qui avaient marqué la précédente campagne de 2020. « Nous avons appris de nos erreurs. En 2020, la division a conduit à six ans de chaos municipal. Les Bisontines et les Bisontins nous demandent aujourd’hui de nous rassembler », a déclaré Ludovic Fagaut, chef de file de l’opposition municipale, en conférence de presse ce samedi matin.
Une alliance “naturelle” après dix ans de collaboration
Les deux élus, qui se connaissent de longue date – leur première coopération remonte à 2013 – présentent leur union comme une suite logique de leur travail commun au sein du conseil municipal et de Grand Besançon Métropole. « De représentants de l’opposition, nous devenons naturellement candidats au service d’un même projet pour Besançon », a expliqué M. Fagaut. « Notre seule boussole sera Besançon, et rien que Besançon », a renchéri M. Croizier, insistant sur une démarche « d’ouverture, de responsabilité et d’humilité ». L’alliance, qualifiée par les deux hommes d’« acte fondateur », vise à rassembler du centre gauche au bloc central jusqu’à la droite républicaine, sans exclusive partisane. « Ce n’est pas Paris qui décidera de ce qui se passera à Besançon », a martelé Ludovic Fagaut, écartant toute logique d’appareil.
L'interview de la rédaction : Laurent Croizier
L'interview de la rédaction : Ludovic Fagaut
Une vision en cinq axes pour “la ville des possibles”
Le tandem Fagaut–Croizier a décliné sa feuille de route autour de cinq axes structurants : Redonner à Besançon sa place de capitale économique, sportive, culturelle et touristique ; assurer la sécurité et la tranquillité publique ; réanimer les quartiers et la vie urbaine ; valoriser la fierté bisontine, le patrimoine et l’environnement et faciliter les déplacements et la vie quotidienne. « Ce n’est pas un empilement de mesures, mais une vision claire, stratégique et structurante », a résumé le chef de file de l’actuelle opposition « Besançon Maintenant ». Le programme complet sera dévoilé progressivement « dans les semaines et mois à venir », avant le scrutin des 15 et 22 mars 2026.
Une campagne placée sous le signe de l’ordre et de la sérénité
Les deux élus dénoncent « les polémiques incessantes » et « la crise de gouvernance » du mandat sortant. Ils jugent que « les relations exécrables entretenues avec l’État et les acteurs économiques freinent le développement de la ville ». « Besançon doit redevenir une locomotive, pas une ville repliée sur elle-même », a insisté le parlementaire doubiste, rappelant la nécessité d’un dialogue constructif entre la mairie, Grand Besançon Métropole et les communes de l’agglomération. Le mot d’ordre est posé : sécurité, respect et bon sens. « Besançon a besoin d’ordre et de sérénité pour redevenir une ville paisible et fière de son identité ».
L'interview de la rédaction : Laurent Croizier
L'interview de la rédaction : Ludovic Fagaut
Une liste ouverte, en construction
Les deux principaux acteurs de cette union revendique une ouverture à la société civile et assure que la future liste ne sera pas « une addition de cartes de partis politiques ».
Les discussions se poursuivent pour élargir le rassemblement, notamment vers des personnalités du centre gauche. Les deux hommes confirment tendre la main à d’autres figures locales – dont Éric Delabrousse ou encore Nicolas Bodin – tout en fixant une « frontière claire » : « du centre gauche à la droite républicaine ». Le nom de la liste, « Ensemble, Besançon avance », sera celui d’une équipe « solide, expérimentée et rassemblée ». Une première lettre d’union, tirée à 65 000 exemplaires, est distribuée dès ce week-end dans plus de 65.000 boîtes aux lettres bisontines.
Un message de responsabilité et de rassemblement
À cinq mois du scrutin, l’union Fagaut–Croizier espère incarner une alternative crédible à la majorité sortante. « Nous prenons nos responsabilités, nous les assumons. Ce n’est pas un choix d’appareil, c’est un choix de projet, un choix de Besançon », a conclu Ludovic Fagaut.Les deux candidats promettent une campagne « au service des habitants », faite « d’écoute, d’ouverture et d’exigence ». Le ton est donné.
Ce samedi 11 octobre, de 15 h à minuit, la salle de la Malcombe accueillera la fête de Lutte ouvrière. Dans un contexte de crise politique et de campagne municipale, l’événement se veut un lieu de rencontre et de mobilisation pour les travailleurs.
Expositions, buvette, musique, livres, projection du documentaire Des trotskystes à l’usine (15 h 30), débat politique (18 h 30), banquet et chansons rythmeront la journée. "Face à une politique dictée par les intérêts capitalistes", Lutte ouvrière appelle à l’unité des travailleurs pour reprendre la main sur leur avenir. Réservations pour le banquet au 06 76 77 49 25.
Ce samedi 11 octobre, le monde associatif se mobilisera partout en France pour alerter sur les menaces qui pèsent sur ses missions et ses emplois. À Besançon, où plus de 7 000 salariés travaillent dans des associations locales, la députée écologiste du Doubs Dominique Voynet appelle à « entendre le cri d’alerte » et à éviter « un plan social silencieux ».
Les associations jouent un rôle crucial dans l’accompagnement social, la culture, le sport, l’environnement et la solidarité. Mais la baisse des subventions et les retards de financement fragilisent leur action. À l’échelle nationale, l’emploi associatif représente plus de 10 % de l’emploi privé.
Alors que le bénévolat recule et que les collectivités font face à des contraintes budgétaires inédites, les associations demandent un soutien urgent pour continuer à faire vivre le lien social.
Le communiste Hasni Alem, adjoint à la mairie de Besançon, dénonce vivement l’absence de Ludovic Fagaut et du parti Les Républicains à la cérémonie d’hommage aux victimes du 7 octobre et de lutte contre l’antisémitisme à Besançon. Selon lui, ce boycott constitue « un reniement du devoir républicain et affaiblit le combat contre la haine ».
Il fustige une attitude qu’il juge « incohérente et opportuniste », et regrette que le parti gaulliste préfère « la polémique au rassemblement ». Pour Hasni Alem, « honorer les victimes de la barbarie ne relève d’aucun calcul politique, mais d’une exigence de conscience. »
Coup de théâtre ce lundi soir : Emmanuel Macron demande à Sébastien Lecornu, Premier ministre démissionnaire, de poursuivre les négociations avec la majorité et les oppositions jusqu’au mercredi 8 octobre. Objectif : sortir d’une crise gouvernementale éclair, alors que l’exécutif vacille. Le gouvernement Lecornu, en place depuis seulement 14 heures, tente de survivre dans un climat instable. Le sort de Bruno Le Maire et d’autres ministres reste en suspens.
Ce lundi 6 octobre, le premier ministre Sébastien Lecornu a présenté sa démission à Emmanuel Macron, qui l’a accepté. Moins de 24 heures après la nomination de certains ministres, cette décision fait suite à une série de tensions internes et à la publication choc de Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, sur les réseaux sociaux la veille au soir. Ce matin, lors de son intervention télévisée depuis Matignon, Sébastien Lecornu a dénoncé le « réveil des appétits partisans » et les « postures » des partis politiques. Il a également pointé l’attitude des partis, tous campés sur leurs positions comme s’ils détenaient une majorité absolue.
Bruno Retailleau, patron des Républicains, déplore un manque de transparence de la part de Sébastien Lecornu concernant la nomination de Bruno Le Maire au ministère des Armées. Sur TF1, le ministre de l’Intérieur démissionnaire affirme avoir passé 1h30 avec le Premier ministre sans être informé de cette décision.
Moins de vingt-quatre heures après la formation de son gouvernement, Sébastien Lecornu, nommé le 9 septembre, a présenté sa démission au président Emmanuel Macron ce lundi matin, qui l’a acceptée. Lecornu s’est entretenu ce matin, pendant une heure, avec le Chef de l’Etat. Les tensions entre les alliés — Républicains, UDI, Horizons et Ensemble pour la République — ont rendu son maintien impossible.
On apprend également que Sébastien Lecornu prendra la parole à 10h45. Par ailleurs, le RN Jordan Bardella appelle Emmanuel Macron à dissoudre l'Assemblée. Le Parti Socialiste tiendra un bureau national à 13 heures.