Dans le secteur bisontin, la gendarmerie nationale, dans le cadre d’une affaire d’ampleur internationale, a déclenché une opération de police judiciaire le 4 décembre dernier, menant à l’interpellation de quatre individus. Ce dossier a vu le jour suite à des informations portant sur l’existence d’une possible filière d’acheminement de cocaïne, en provenance d’Amérique du sud, passant par le Portugal, et jusque vers Besançon. Deux services, le groupement de gendarmerie départementale du Doubs et la section de recherches de Paris, ont composé la cellule d’enquête, qui a œuvré durant trois mois (septembre, octobre et novembre 2024).
L'interview de la rédaction : Etienne Manteaux, Procureur de la Républque de Besançon
Les investigations menées ont permis, mercredi dernier, d’interpeller un couple, domicilié à Vaire, une petite commune du Doubs, située à 15 kilomètres de Besançon. A leur domicile, près de 2 kilos de cocaïne, 300 grammes de produits de coupe, de l’héroïne et 1.260 euros ont été trouvés. Cet homme n’est pas un inconnu de la justice, puisqu’il fait actuellement l’objet, depuis novembre 2021, d’une mise en examen dans le cadre d’une autre affaire de stupéfiants, qui n’a pas pu être clôturée. Là aussi, les quantités de stupéfiants sont importantes. Il est évoqué plus de 100 kilos de résine de cannabis. On notera l’interpellation de deux autres individus : chez l’un d’eux, plus de trois kilos de cocaïne ont été découverts. L’autre mis en cause est un ressortissant portugais, qui est soupçonné d’avoir mené des trajets entre le Portugal et Besançon.
Placés en détention provisoire
Concernant ce quatuor, les trois hommes ont été placés en détention provisoire. La femme a été placée sous contrôle judiciaire. La justice leur a donné rendez-vous le 5 février 2025. D’ici là , elle aura mené les analyses nécessaires pour mieux apprécier la teneur des produits vendus. La cocaïne est-elle coupée avec d’autres substances ou vendue comme telle ? Encore des interrogations, dont les réponses apporteront des indications sur le chiffre d’affaires qui peut être réalisé. Tout en sachant que la cocaïne se vend entre 60 et 80 euros le gramme.
80 gendarmes ont dernièrement été mobilisés pour l’interpellation de treize personnes, mardi dernier, dans plusieurs villes françaises ( Saint Brieuc, Castres, Nancy, Lons-le-Saunier, Pontarlier et Besançon). Tous sont passés par le territoire pontissalien. C’est la découverte d’un compte crypté sur le réseau social « Telegram », localisé à Pontarlier, associé à plus de 400 personnes, qui a mis les enquêteurs de la section de recherches de Besançon en alerte. Ces individus se connectaient sur cette application pour se fournir en produits stupéfiants. Le flair et l’expérience d’un gendarme, lors d’un contrôle routier, mettront également les enquêteurs en alerte. Le militaire soupçonnant l’implication d’un automobiliste dans des livraisons de produits stupéfiants.
L'interview de la rédaction / Etienne Manteaux, procureur de la république de Besançon
La construction d’un réseau
Une véritable hiérarchie s’était construite et mettait en lien des personnes aux profils et responsabilités bien différentes (donneur d’ordre, chargées du conditionnement, revendeurs et livreurs). Le « chef d’orchestre présumé » de ce trafic de stupéfiants est un homme de 29 ans, condamné à huit reprises, notamment pour des faits de violences. Il avait dernièrement purgé une peine de onze mois de détention, entre juin 2023 et mai 2024. Ce qui ne l’a pas empêché de jouer, à distance, un rôle dans ce trafic. Les perquisitions, menées dans une chambre louée, ont permis la découverte de 11.500 euros en numéraire, près de 900 cachets d’ecstasy, 80 grammes de cocaïne et 140 grammes d’herbe de cannabis.
L'interview de la rédaction / Etienne Manteaux, procureur de la république de Besançon
Treize personnes interpellées
Sa compagne a été placé en garde à vue. Au domicile du couple, plusieurs éléments patrimoniaux ont été saisis, tels qu’un véhicule Land Rover. Autant de biens qui ne correspondaient absolument pas au train de vie que cet homme et cette femme déclaraient, puisqu’ils bénéficiaient de l’aide sociale. Un troisième individu, âgé de 44 ans, a également été déféré à la justice. Tous trois comparaîtront le 24 janvier 2025. Les deux hommes ont été placés en détention provisoire, en attendant leur jugement. La compagne a été placée sous contrôle judiciaire. Concernant les autres interpellations. Trois personnes, âgées de 20, 23 et 44 ans, jugées sur Reconnaissance Préalable de Culpabilité, ont été respectivement condamnés à des peines d’emprisonnement, de 3 ans à 10 mois, assorties d’un sursis. Les autres, mineurs et majeurs, devront également en passer par la justice.
Un homme de 42 ans était toujours en garde à vue ce matin au commissariat de police de Besançon. Mercredi après-midi, vers 15h15, lors d’un contrôle, les policiers bisontins ont constaté que le quadragénaire était au volant malgré une suspension de son permis de conduire, en date du 27 janvier 2022, pour solde nul. Précisons qu’un taux de 1,8 gramme d’alcool par litre de sang a également été mesuré.
Un homme de 26 ans a été placé en détention provisoire, jusqu’à son jugement qui se tiendra le 29 janvier prochain. Ce jeune homme serait impliqué dans le vol d’une carte bancaire, au préjudice d’une femme de 42 ans, et de son utilisation pour un montant de 72 euros.
Un commerçant bisontin a pu transmettre une image du mis en cause. C’est ainsi que l’identification du présumé coupable a été possible. Il a été interpellé par la BAC au niveau de la Gare Viotte à Besançon. Il présentait un taux 1,4 gramme d’alcool dans le sang. Au cours de son audition, il a reconnu les faits qui lui étaient reprochés.
Un homme de 52 ans devra s’expliquer le 16 janvier prochain devant la justice. Il est soupçonné d’avoir dérobé un sac à dos et un pull au préjudice du centre commercial de l’enseigne Monoprix au centre-ville de Besançon le 2 décembre dernier. Le montant du larcin s’élève à 150 euros. La marchandise sera restituée au magasin pour être remise à la vente. Sur les deux individus interpellés, un seul a pu être confondu par l’enquête. La femme de 34 ans ne sera pas davantage inquiétée. L’homme a reconnu l’intégralité des faits qui lui étaient reprochés.
Un jeune homme de 23 ans devra s’expliquer le 26 septembre prochain. Le 1er décembre, à Besançon, lors d’un contrôle, il a été découvert plusieurs cartons de cigarettes dans son véhicule. Au total, ce sont 250 cartouches de cigarettes de marque Malboro qui ont été comptabilisées. Lors de son audition, il a reconnu les faits, expliquant qu’il menait ce trafic pour honorer une dette de jeu. Il répondait ainsi à une demande de son créancier, dont il a refusé de donner le nom. Les policiers ont informé les douanes de cette affaire.
Un jeune homme de 16 ans a été placé sous contrôle judiciaire dans l’attente de son jugement, qui a été fixé au 7 janvier prochain. Cet adolescent a été interpellé le 26 novembre, vers 19h30, rue Albrecht Durer à Besançon. A la vue des policiers, sur un point de trafic, il a été interpellé en possession de près de 300 grammes de résine de cannabis, 30 grammes de cocaïne, conditionnés pour la vente au détail, et 340 euros.
Au cours de sa garde à vue, le jeune homme n’a pas reconnu les faits et a tenté d’apporter des informations alambiquées. L’exploitation de son téléphone portable a permis de mettre en lumière des informations en lien avec un trafic.
Un individu de 27 ans devra s’expliquer, en février prochain, devant le délégué du procureur pour outrage. Le 27 novembre, il a copieusement insulté, au téléphone, un fonctionnaire de police.
Des appels qu’il a réalisés à plusieurs reprises. Il tenait responsable la police nationale des appels commerciaux qu’il recevait sur son téléphone. Il reprochait à l’institution de ne rien faire pour stopper ce démarchage. Les policiers sont parvenus à l’identifier. Il a été interpellé et placé en garde à vue. Il était déjà connu pour des faits d’outrage et de rébellion.
Une affaire de rixe sur la voie publique a occupé les forces de l’ordre bisontine le 26 novembre dernier, à hauteur du rond-point Micropolis. Difficile de démêler le vrai du faux dans cette affaire impliquant trois véhicules. Chacun des protagonistes se jetant la responsabilité et les incivilités. Au total, ce sont quatre mis en cause qui comparaîtront en avril prochain : les trois occupants d’une même automobile, âgés de 20 et 18 ans, soupçonnés d’avoir agressé une sœur de 21 ans et son frère de 18 ans, qui occupaient deux voitures différentes, et le petit frère de la victime présumée. Affaire à suivre.
Un homme de 43 ans a été déferé après des faits de violence sur son actuel compagne. Lorsque les policiers se sont rendus sur les lieux de l’agression, le 24 novembre, avenue Montjoux, à Besançon, elle leur expliqua que le quadragénaire avait tenté de l’étrangler et menacé avec un couteau. Précisons qu’elle était alcoolisée.
Des propos qui ont été confirmés grâce au visionnage des caméras de vidéosurveillance. Par ailleurs, une ITT de trois jours a été fixée. Entendue, l'ex-femme de cet homme violent a confirmé qu’elle l’avait quitté pour des faits similaires. Une perquisition au domicile du mis en cause a permis de retrouver le couteau, avec une lame de 21 centimètres, avec lequel il s’était tristement illustré.