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Jeudi matin, vers 7h30, le tenancier de la station-service Total de la rue de Vesoul a alerté les services de police. Un différend est né avec un client qui présentait les signes de l’ivresse. Lorsque la patrouille est arrivée, elle a découvert une bouteille de vodka, que l’individu tentait de se débarrasser.

Dans un premier temps, l’automobiliste refuse le dépistage à l’imprégnation alcoolique. Il est conduit au commissariat de la Gare d’Eau. Lors de la fouille, il est également découvert près de 1,5 gramme de cocaïne. Au cours de son audition, l’homme de 32 ans reconnaît s’être alcoolisé avec ses amis lors d’une soirée et être consommateur occasionnel de stupéfiants. Il s’expliquera en janvier prochain devant la justice.

Jeudi soir, vers 22h10, quai de Strasbourg, ils ont interpellé un homme de 32 ans bien connu de leur service. Ce dernier fait l’objet de deux fiches de recherche. L’une pour obligation de quitter le territoire français et la seconde pour une interdiction judiciaire du territoire. Par ailleurs, cet individu est mis en cause dans le cambriolage du Café rue Claude Pouillet, où ses empreintes ont été découvertes à l’intérieur sur des éclats de verre tout proche de la caisse. Il aurait dérobé le fond de caisse d’une valeur de 600€.

Il ne reconnait pas les faits qui lui sont reprochés. Le trentenaire a été placé au centre de rétention administrative de Geispolsheim. Une convocation lui a été remise pour s’expliquer en février prochain devant le tribunal judiciaire de Besançon.

Un automobiliste de 27 ans a été placé en garde à vue à Besançon. Celle-ci a été levée. Vers 4h10, ce vendredi matin, alors qu’il effectuait des embardées sous le tunnel de la Citadelle,  il a été contrôlé par les policiers bisontins. Il était également en possession d’un couteau. Le dépistage d’alcoolémie a révélé un taux de 1,68 gramme d’alcool dans le sang.

Au cours de son audition, le jeune homme a expliqué avoir passé une soirée entre collègues de travail. Il a mentionné avoir consommé huit verres de rhum/coca. Concernant le couteau, il a déclaré s’en servir pour manger sur les chantiers. Il s’expliquera en octobre prochain devant la justice.

Un individu de 44 ans devra s’expliquer en septembre prochain devant la justice. Le 19 juillet dernier, à Besançon, il a menacé un employé de la société City Car avec un couteau. Alertés, les policiers ont interpellé l’homme à hauteur d’un arrêt de bus. Il a été trouvé porteur d’un couteau de type « opinel ». Il présentait également un taux de plus de plus de 3 grammes d’alcool dans le sang. Il a été placé en garde à vue différée. Il n’y a pas de blessé. Aucune plainte n’a été déposée. Au cours de sa garde à vue, le mis en cause a reconnu les faits. Il a indiqué qu’il avait agi sous l’effet de l’alcool.

Le 9 novembre 2021, Thomas Mercier est retrouvé agonisant sur le palier de son appartement, situé rue de la Mouillère. Un an et demi après, Kévin Berardi, l’auteur du meurtre qui a reconnu les faits, n’a pas encore été jugé. Ce sont les expertises psychiatriques qui détermineront si le meurtrier passera devant la cour d’assises ou non. 

Rappel des faits : un meurtre qui n’est plus à démontrer

Ce matin, lors d’une conférence de presse organisée par le procureur de la République de Besançon, ce dernier est revenu sur cette affaire. “L’imputabilité des faits” n’est pas à démontrer selon Etienne Manteaux puisque le meurtrier a reconnu les faits et que les expertises scientifiques confirment sa version. Kévin Berardi est entré dans cet immeuble, a sonné à plusieurs portes avant de faire éclater sa rage sur Thomas Mercier. Gazeuse, balayettes puis coups de ciseaux après que la victime ait essayé de se défendre avec cet ustensile. L’un des coups dans le dos a perforé les poumons de la victime, ce qui a entrainé son décès. 

Une question centrale : “le degré de lucidité” de Kévin Berardi 

Kévin Berardi était sous l'emprise de cocaïne et de multiples drogues de synthèse, ce qui pose question sur sa responsabilité pénale. Deux expertises psychiatriques ont été menées mais celles-ci se contredisent. La première, d’une psychiatre, parle d’une “altération du discernement” mais sans “abolition” de ce dernier. Kévin Berardi pourrait donc passer devant la cour d’assises. Cependant, la deuxième expertise, d’un collège de psychiatres, parle de “troubles psychiques” et “d’une abolition du discernement”. Kévin Berardi décrit une “parano” au moment des faits, à cause de la drogue et d’une crainte permanente d’un ancien codétenu. Les troubles psychiques décrits par le collège d’experts concerne aussi une “croyance du Messie” puisque le meurtrier a tendance à se prendre pour “la réincarnation de Jésus”. 

 

Etienne Manteaux a annoncé que le magistrat instructeur tranchera et décidera début septembre du renvoi ou non devant les assises.

C’est une histoire tragique. Houcine Hakkar, ce jeune mécanicien de 23 ans, était abattu au volant de sa voiture d’une balle dans la tête le 8 mars 2020 à Besançon, après avoir été pris en chasse par des criminels déterminés. Houcine, cet homme sans histoire, très apprécié au sein de son quartier, s’est retrouvé, sans le comprendre, au cœur d’une guerre de dealers. Le jeune homme a seulement eu le malheur de circuler à bord du même modèle de voiture que celui recherché par les criminels. L’instruction de cet assassinat touche enfin à sa fin. L’un des huit mis en cause a admis sa présence dans la voiture des tireurs en reconnaissant sa participation. Trois de ces individus sont mis en examen pour assassinat, tentative d’assassinat et complicité de tentative d’assassinat. Pour cinq d’entre eux, une requalification en association de malfaiteurs en vue de commettre des crimes. Un procès hors norme pourrait se tenir en 2024.

Quatre mois de fusillades répétées entre deux clans de trafiquants entre 2019 et 2020. Plus d’une douzaine de blessés par balles envoyés aux urgences. Et puis un homme, un innocent, qui perd la vie. Voici le tragique destin d’Houcine Hakkar. Le jeune homme de 23 ans, victime collatérale des règlements de compte entre trafiquants de drogue dans le quartier de Planoise. Une marche blanche avait été organisée en septembre 2020 par la famille. Plus de 250 personnes s’étaient réunies.

 

Une effroyable course-poursuite

Les faits remontent au 8 mars 2020, avenue Siffert à Besançon. Houcine Hakkar sort à peine de la douche lorsqu’un ami à lui vient le récupérer pour lui faire essayer la voiture qu’il vient d’acheter : une Mégane « sombre ». Un véhicule qui sera confondu par les assaillants lors de la soirée funeste. Selon les images des caméras de vidéosurveillance, à 21h16, on aperçoit Houcine et son ami, rouler tranquillement à bord du véhicule. 21h17, seulement une minute plus tard, une voiture s’approche d’eux, et se met à les suivre. 21h18, la course-poursuite se déclenche, les malfaiteurs commencent à percuter la Mégane, et font preuve d’un comportement très menaçant. Les deux amis sont terrifiés. Ils appellent immédiatement la police, qui envoie plusieurs patrouilles, et indique à Houcine de se rendre en direction du commissariat. Ce qu’il fait. Mais la course-poursuite est intense. Des coups de feu partent en leur direction. Les malfaiteurs les tamponnent jusqu’à ce que la voiture de leurs victimes s’encastre dans un poteau. Houcine Hakkar n’aura pas le temps de s’enfuir contrairement à son ami, et sera abattu d’une balle dans la tête. Au total, 28 traces d'impact ont été relevées sur la voiture.

 

Une messagerie cryptée

Le 21 mai 2021, au terme d’une longue et fastidieuse enquête effectuée par la police de Besançon aux côtés de plusieurs autres services, 8 individus sont identifiés grâce à un décryptage massif de données et un travail d’ampleur du JIRS (juridiction interrégionale spécialisée) de Lille. 6 d’entre eux sont interpellés et présentés à la justice. Le septième avait été interpellé au début du mois de mars 2021 en Espagne. Le dernier quant à lui, leader de la bande, est toujours en fuite.

Le JIRS de Lille, dans le cadre d’une affaire de trafic de stupéfiants, a identifié des téléphones sécurisés par une technologie très poussée. Les enquêteurs ont tout de même réussi à décrypter un logiciel nommé « Sky ECC », leur permettant d’obtenir d’innombrables données sur des affaires criminelles en Europe. Par ce biais, le parquet de Besançon a pu obtenir les fichiers concernant l’assassinat de Houcine Hakkar et la période concernée. Par la retranscription de ces données, et la mise en parallèle de ces dossiers, une compréhension extrêmement fine de ce qu’il s’est véritablement passé a pu être établie. « Une fois ces données obtenues, elles ont pu être exploitées par les enquêteurs pour comprendre ce qu’il s’est passé, minute par minute » souligne Etienne Manteaux, le procureur de Besançon. Les auteurs de l'opération utilisaient des téléphones "PGP" (Pretty Good Privacy), qui permettent d'avoir un haut niveau de protection et de confidentialité, sur lequel le logiciel est installé et transfère les messages de manière cryptée.

 

Parmi les messages décryptés :

  • "On tue deux, trois personnes, les gens vont voir qu'on ne parle pas chinois. Tout Besac va être à nous".
  • "On va leur faire une vraie descente MP5" (en référence au fusil mitrailleur qui a d’ailleurs été utilisé pour l'assassinat de Houcine Hakkar). On tue, ça va les calmer »
  • "Je viens de me faire allumer. On m’a tiré 10 fois dessus, j’étais obligé de plonger. Il faut leur faire une dinguerie, ils visaient les têtes ces fils de pute. On va aller cramer la tour »
  • "On les a tamponné plein de fois jusqu' à ce qu'il fasse un accident, puis la balle dans la tête".

 

Etienne Manteaux, procureur de la République de Besançon, donnait ce matin une conférence de presse pour revenir sur plusieurs affaires en cours. Il a notamment évoqué les suites judiciaires pour des personnes majeures ayant volé et pour 5 mineurs ayant commis des dégradations.  

Dans la nuit du 29 au 30 juin, le quartier de Planoise avait été particulièrement touché par les violences urbaines à la suite de la mort de Nahel. L’agence du Crédit Mutuel, avenue Ile de France, était partie en fumée. Des magasins comme des bureaux de tabac ont été pillés. C’est pour avoir notamment fracturé la grille de l’Euromarket que 5 mineurs sont mis en examen. Parmi les 5, un est actuellement en détention provisoire du fait d’un “passé pénal léger” selon le procureur. Il sera jugé le 25 juillet prochain. 

“Une délinquance d’appropriation” pour les jeunes 

Contrairement à d’autres villes de France, Besançon n’a pas subi de dégradations de bâtiments publics, écoles, lieux symboliques. Étienne Manteaux parle ainsi davantage d’ “une délinquance d'appropriation” dans la cité franc-comtoise. Les émeutiers avaient pour objectif, selon lui, de “dévaliser” : de la nourriture dans les magasins et de l’argent liquide dans l’agence Crédit Mutuel. Aussi, toujours selon le procureur, les “vrais délinquants n’ont pas participé aux émeutes”. C’est le visionnage des réseaux sociaux, selon lui, qui a généré une “émulation” chez les jeunes. 

“Un effet d’aubaine” pour les plus âgés 

En dehors de ces 5 jeunes ayant commis les exactions principales, de nombreuses autres personnes sont mises en examen pour vol. Des personnes majeures qui ont profité d’un “effet d’aubaine” selon Etienne Manteaux. Il cite pour exemple un homme de 71 ans qui est allé “se servir en chocolats, saucissons…”. Devant les enquêteurs, le septuagénaire a évoqué “la fin du mois, un acte involontaire” et qu'il avait “complètement perdu la boule”.  Pour toutes ces personnes, des ordonnances pénales sont requises par le procureur avec la volonté d’amender fortement les coupables. “Puisque la motivation était l’enrichissement illégal, la réponse judiciaire doit être pécuniaire”. 

 

Les investigations se poursuivent encore avec l’exploitation des caméras de surveillance. Comme évoqué précédemment, “toutes les personnes qui seront reconnus à visage découvert en infraction seront poursuivies” affirme le procureur de la République. 

 

Le podcast de la rédaction / Etienne Manteaux    

Deux individus ont été incarcérés à la maison d’arrêt de Besançon. Ils sont soupçonnés d’être les auteurs d’un vol par effraction, commis dans le magasin Morand Vintage, pour un préjudice avoisinant les 9000 euros. Les policiers sont parvenus à identifier l’un d’eux en exploitant les vidéos en leur possession. Les deux individus ont été interpellés séparément, après avoir pris la fuite, en s’échappant par les toits de la ville, rue Morand. Au cours de leur audition, ils ont nié les faits.

Ce jeudi, le procureur général de Besançon, Etienne Manteaux, tenait un point presse concernant l’affaire Maxime B., ostéopathe pontissalien de 32 ans, poursuivi pour des faits de viols et agressions sexuelles commis entre janvier 2018 et juin 2021. Il a été mis en examen pour 19 agressions sexuelles dont 7 viols. Il devrait être prochainement renvoyé devant la cour criminelle départementale afin d’être jugé. L’accusé nie tous les faits qui lui sont reprochés, il évoque seulement des « pratiques médicales ».

Pour rappel, l’affaire avait débuté le 24 juillet 2020 avec la plainte d’une première victime. Une quarantenaire qui expliquera devant les policiers, s’être retrouvée en état de « sidération » alors que l’ostéopathe aurait introduit ses doigts dans son vagin de manière prolongée. Puis, quelques mois plus tard, d’autres victimes se sont présentées devant les forces de l’ordre en décrivant les mêmes scènes, avec des « caresses marquées au niveau du pubis ». 

Maxime B. a été placé sous contrôle judiciaire et a l’interdiction d’exercer et se rendre à Pontarlier.


Un trentenaire devra répondre de son délit en décembre prochain devant le tribunal judiciaire de Besançon. En compagnie d’un acolyte, qui n’a pas fait l’objet de poursuites, cet homme a été surpris en train de vendre des paquets de cigarettes contrefaites. Au cours de son audition, le mis en cause a reconnu les faits. Précisant qu’il agissait pour la deuxième fois de la sorte. Sur instruction du magistrat, la cartouche découverte lors de l’interpellation a été détruite.