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Ce 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes,  le département du Doubs a officialisé, ce mardi, la signature de son troisième plan de lutte contre les violences faites aux femmes, en présence des représentants de l’État, des acteurs judiciaires et des associations de terrain. Ce nouvel engagement vise à renforcer la coordination entre institutions et milieu associatif, afin d’améliorer la prise en charge des victimes et le suivi des auteurs. Rencontre avec Mélanie Geoffroy, déléguée départementale du droit des femmes et à l’égalité

Un partenariat élargi

L’idée centrale de ce plan est de développer le partenariat entre les signataires institutionnels (préfecture, justice, forces de l’ordre) et les associations spécialisées, mais aussi d’intégrer toutes les structures locales engagées dans ce combat, comme c’est le cas pour cette nouvelle mouture avec l’Inspection Académique du Doubs, les associations des Maires ruraux du Doubs et des Maires de France, la Ville de Montbéliard  et la Caisse d’Allocations Familiales. « On essaie de maintenir une approche globale, en ajoutant des outils et en déclinant les textes au niveau départemental », a résumé Mme Geoffroy.  Au total, ce sont 15 partenaires qui ont encore répondu présent pour les deux prochaines années ( 2026 – 2028). Par lesquels, les  villes de Besançon, Morteau et Pontarlier, le Conseil Départemental du Doubs, la préfecture du Doubs, la gendarmerie, le ministère de la justice, … .

L'interview de la rédaction : Mélanie Geoffroy, déléguée départementale du droit des femmes et à l’égalité

Un plan départemental structuré autour de trois axes majeurs

Il a été rappelé que la lutte contre les violences conjugales repose sur une stratégie départementale articulée autour de trois axes essentiels : la prévention, l’accompagnement des victimes et la sanction des auteurs. Malgré des avancées significatives, la prise en charge reste difficile, en particulier face à des auteurs déterminés. Le premier axe du plan départemental, consacré à la prévention, est considéré comme indispensable pour agir en amont. Les actions menées ciblent en particulier les jeunes, afin de sensibiliser aux violences, de déconstruire les stéréotypes de genre et de promouvoir des relations respectueuses. Le deuxième axe repose sur trois piliers : l’écoute, l’accompagnement et l’hébergement en urgence ou de plus longue durée. Le troisième axe repose sur la réponse pénale.

JUSTICE FEMME 33

 L'interview de la rédaction : Mélanie Geoffroy, déléguée départementale du droit des femmes et à l’égalité

 

L'interview de la rédaction : Mélanie Geoffroy, déléguée départementale du droit des femmes et à l’égalité

Un engagement collectif réaffirmé

Ce troisième plan départemental marque une étape supplémentaire dans la lutte contre les violences faites aux femmes dans le Doubs. Il mise sur la coopération renforcée, la judiciarisation plus efficace et l’accompagnement des victimes comme des auteurs. Les acteurs locaux reconnaissent des avancées, mais soulignent que le chemin reste long pour éradiquer ces violences. L’actualité récente vient nous le rappeler. Jeudi dernier, pas moins de quatre féminicides se sont produits en France, dont un à Besançon. Lors de cette cérémonie a d’ailleurs été rendu à Laure, lâchement tuée dans le quartier des Prés de Vaux par son ancien compagnon.

Ce vendredi 21 novembre, vers 11h45, deux jeunes femmes ont tenté de dérober plusieurs vêtements d’enfants à l’aide d’une poussette dans le magasin Kiabi, implanté dans la zone commerciale de Chateaufarine. Au passage des portiques de sécurité, l’une a pris la fuite avec la poussette, tandis que l’autre frappait le vigile qui tentait de l’empêcher de sortir.

La mise en cause, une femme de 26 ans originaire de Lyon, a été interpellée et placée en garde à vue. Le vigile, qui affirme avoir reçu un coup de poing, a déposé plainte. Sa garde à vue devait se terminer ce lundi matin. Elle sera convoquée devant le délégué du procureur le 27 février prochain, en vue d’un classement sous condition.

Un équipage de voie publique de la police bisontin a contrôlé un véhicule immatriculé en Italie, suspecté de vol. À bord se trouvaient trois hommes âgés de 43, 27 et 20 ans, ainsi qu’un mineur de 13 ans. Le conducteur n’a pu présenter les clés du véhicule, tandis que de nombreux outils étaient visibles sur la plage arrière.

La fouille a permis de découvrir sept caisses à outils dont les occupants n’ont pu justifier la provenance. Les intéressés ont déclaré être venus en France pour acheter du matériel, le mineur servant d’interprète. Les objets saisis n’ont toutefois pas pu être rattachés aux plaintes récentes pour vols similaires. Les trois majeurs ont été remis en liberté le 21 novembre, avec convocation devant le tribunal le 8 juin 2026, à 13h30. Le mineur a vu sa garde à vue levée le 20 novembre, à 18h00.

 

La cour d’assises du Doubs poursuit ce lundi l’examen du dossier de l’ex-anesthésiste Frédéric Péchier. Deux cas sont étudiés : celui de Laurence Nicod, décédée à 50 ans après une opération de l’épaule, et celui de Teddy, victime, en 2016,  d’un arrêt cardiaque à 4 ans après une opération des amygdales. Son père doit témoigner ce matin. Le 14e interrogatoire de l’accusé est prévu cet après-midi.

L’homme qui a tué son ex-compagne jeudi 20 novembre à Besançon a été mis en examen samedi pour assassinat et placé en détention provisoire. Il avait reconnu les faits lors de sa garde à vue. Laure, 32 ans, supportrice du Racing Besançon et membre de la Brigata Vesontio, a été honorée samedi par 600 personnes réunies lors d’une manifestation contre les violences faites aux femmes. Depuis le début de l’année, près de 150 féminicides ont été recensés en France, dont quatre pour la seule journée de jeudi.

Le 18 novembre, vers 23h, un jeune homme de 20 ans a été grièvement blessé par arme blanche rue du Piémont à Besançon. Transporté à l’hôpital Jean Minjoz,  avec un pronostic vital engagé, il a été opéré et ses jours ne sont plus en danger.

Son agresseur présumé, âgé de 21 ans,  connu de la victime pour des menaces antérieures, a été rapidement interpellé par la BAC place Cassin, dans le quartier Planoise. Mis en examen à l’issue de sa garde à vue, il a été placé en détention provisoire.

Une femme de 32 ans a été tuée par arme à feu jeudi matin dans le quartier des Prés-de-Vaux à Besançon. Les autorités judiciaires et policières ont tenu une conférence de presse en fin de journée pour détailler les circonstances du drame, qualifié de féminicide et d’« assassinat » par le procureur de la République, Cédric Logelin. Le principal suspect, l’ex-compagnon de la victime, a été rapidement interpellé par le RAID après s’être retranché plusieurs heures à son domicile d’Ornans.

L'interview de la rédaction : Cédric Logelin, Procureur de la République de Besançon 

Les faits : une femme abattue près de son véhicule

Vers 7 h, plusieurs riverains alertent la police après avoir entendu des coups de feu. Les fonctionnaires, arrivés immédiatement sur place, découvrent une femme inanimée à proximité de son véhicule, atteinte mortellement par une arme longue de type carabine. Des témoins affirment avoir vu un homme s’éloigner, porteur d’une arme. Les soupçons convergent alors vers l’ex-compagnon de la victime, un homme de 34 ans.

L'interview de la rédaction : Cédric Logelin, Procureur de la République de Besançon 

Retraite à Ornans et intervention du RAID

Le suspect est localisé quelques heures plus tard dans son appartement à Ornans, où il s’est retranché, seul et toujours armé. La zone est d’abord sécurisée par la gendarmerie, avant que la police nationale ne prenne la main sur l’opération. Le RAID de Strasbourg et Nancy est dépêché sur place. Une négociation s’engage. Après environ une heure de pourparlers, et deux appels téléphoniques, le mis en cause se rend sans violence à 13 h. Il est placé en garde à vue pour assassinat. Celle-ci est en cours.

L'interview de la rédaction : Laurent Perrault, directeur interdépartemental de la police nationale du Doubs 

Une victime déjà suivie par France Victimes

La victime avait déposé deux plaintes en 2025. En février 2025, pour atteinte à la vie privée, visant déjà son ex-compagnon, sans mention de violences physiques. Le 7 octobre, pour dégradation de son véhicule, également soupçonnée d’être le fait du mis en cause. Elle était accompagnée par l’association France Victimes 25, qui l'avait notamment aidée à obtenir un dispositif « Monshérif », remis le 24 octobre. Aucune menace récente n’avait été signalée.

Un auteur déjà condamné, mais pour d’autres faits

Le suspect est connu de la justice : cinq condamnations entre 2019 et 2024, principalement pour des infractions routières, des dégradations, et en 2024 pour harcèlement moral, commis sur une autre ancienne compagne. Il faisait par ailleurs l’objet d’un sursis probatoire avec obligation de soins, sans interdiction de contact concernant la victime. En octobre dernier, il avait fait l’objet d’une intervention des gendarmes, pour des propos suicidaires. Aucune arme ni infraction n’avait alors été constatée, et l’homme avait été hospitalisé en psychiatrie.

Une opération policière d’envergure

Au total, près de 50 policiers, plusieurs équipes de gendarmerie, 13 opérateurs du RAID, des techniciens en police scientifique et le groupe d’appui opérationnel ont été mobilisés. Le RAID a procédé à la négociation et à l’interpellation, tandis que la police scientifique a entrepris de nombreux relevés sur les scènes d’infraction.

Poursuite de l’enquête

Le mis en cause poursuit son audition. À l’issue de sa garde à vue, qui pourra durer jusqu’à samedi, il devrait être présenté à un juge d’instruction dans le cadre d’une information judiciaire pour assassinat. Une autopsie est prévue demain afin de déterminer le nombre de tirs et les blessures létales.

Une femme de 32 ans a été tuée ce matin à Besançon, dans le quartier des Près-de-Vaux, alors qu’elle sortait de son domicile. Son ancien compagnon, âgé de 34 ans, est soupçonné d’être l’auteur des faits. Il a été arrêté à Ornans. Le centre-ville a été bouclé. L’homme a été placé en garde à vue. Une enquête pour assassinat est ouverte. Selon des informations concordantes, le suspect pourrait être le même homme qui, il y a un mois, s’était déjà retranché à son domicile d’Ornans.

48e jour du procès pour Frédéric Péchier à Besançon. La cour d’assises du Doubs examine aujourd’hui deux nouveaux cas. Parmi eux, celui de Teddy, un enfant de 4 ans victime d’un arrêt cardiaque après une opération des amygdales à la clinique Saint-Vincent en 2016. Il avait survécu. L’autre dossier concerne Laurence Nicod, décédée après une intervention à l’épaule. L’ancien anesthésiste est jugé pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels.

Nous vous en parlions hier. Suite à l'opération de contrôle  coordonnée des services de sécurité franco-suisses qui s'est déroulée aux abords de la frontière, entre Belfort et le Jura, sur 10 points de contrôle, sur 180 kilomètres de frontière, par une centaine d’hommes, plus de 700 véhicules et près de 900 personnes ont été contrôlés.

Près de 850 fichiers ont été passés en revue. Il a également été enregistré 4 interpellations, avec placement en garde à vue, deux infractions douanières et quatre infractions avec procédure judiciaire. Aucun étranger en situation irrégulière n’a été interpellé sur le territoire.