Demain soir, la Ville de Besançon se positionnera sur le budget 2025, le dernier de l’actuelle mandature. Le montant de ce dernier exercice comptable s’élève à près de 225 millions d’euros. Ce qui porte l’investissement à 50 millions d’euros. Soit une progression de 5 millions d’euros par rapport à l’année précédente et une progression de 32% par rapport à 2019, la première année du mandat d’Anne Vignot à la tête de la ville de Besançon. Compte tenu du contexte économique actuel, Anthony Poulain, l’élu en charge des finances, évoque un budget 2025 « ambitieux et prudent ». Parmi les difficultés rencontrées, les aides de l’état. Si ,certes, la baisse est moins importante que prévue (32,8 millions d’euros), la dotation globale de fonctionnement reste inférieure à ce qu’elle était ces dernières années ( 34 millions, il y a 10 ans). Les investissements seront encore nombreux cette année : projet de médiation à Battant, maison des femmes, plan école et crèche, projets autour des places Olaf Palme et des Clairs Soleils, augmentation du nombre de places dans les cantines scolaires, végétalisation de la ville,… . Le soutien aux associations, à hauteur de 8,6 millions d’euros, et au CCAS, pour 11 millions d’euros, font également partie des choix budgétaires.
L'interview de la rédaction : Anthnony Poulin
La colère d’Anne Vignot
Les désengagements répétés de l’Etat et de certaines collectivités locales, comme le Conseil Départemental du Doubs qui, selon la maire de Besançon, n’assure plus entièrement ses missions dans le domaine du social, font monter Anne Vignot au créneau. A l’image de maires d’autres territoires en France, elle demande à l’Etat « de reprendre ses obligations régaliennes, notamment en matière de sécurité ». « Les réductions de moyens entraînent un transfert des responsabilités, vers les niveaux inférieurs, notamment les communes. C’est insupportable » déclare-t-elle. Et de poursuivre : « les communes sont de plus en plus sollicitées pour prendre en charge les difficultés locales. C’est irresponsable ». Anne Vignot pointe les promesses gouvernementales qui n’aboutissent pas. « Il ne faudra pas s’étonner que plus personne ne veuille croire en notre gouvernement » s’insurge Mme Vignot. Dans sa ligne de mire : la création d’un deuxième commissariat de police, qui n’avance pas, et le dispositif FAR à Battant, la Force d’Action Républicaine, qui semble ne plus être d’actualité.
L'interview de la rédaction : Anne Vignot
Médiation sociale sur le secteur de Battant élargi
La Ville de Besançon s’est engagée dans une démarche de médiation sociale afin de compléter les dispositifs déjà existants sur le quartier de Battant. Deux personnes seront recrutées et pourraient entrer en service en juin prochain. Leur mission, tisser du lien avec les acteurs de terrain et aller à la rencontre des usagers de l’espace public. Un budget de fonctionnement à hauteur de 250.000 euros a été consenti par la Ville, qui souhaite redonner une nouvelle dynamique à ce secteur bisontin, qui multiplie les difficultés.
L'interview de la rédaction : Anne Vignot