La dermatose nodulaire contagieuse frappe une troisième ferme à Écleux : les 60 vaches seront euthanasiées, portant à 244 le nombre total de bovins abattus dans le village. La ministre de l’Agriculture Annie Genevard est attendue ce vendredi 17 dans le Jura, avec une visite possible sur place.
Une réunion de crise s’est tenue ce mardi en préfecture du Jura, présidée par le préfet du département, Pierre-Édouard Colliex, après la confirmation d’un second foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) à Ecleux. L’interdiction totale des mouvements de bovins est réaffirmée. Une opération de dépeuplement est prévue ce jour. La campagne de vaccination, déjà en cours, vise à couvrir les 125 000 bovins du département. Une enquête épidémiologique est ouverte pour identifier l’origine de l’infection. Une réunion publique d’information se tiendra lundi 20 octobre en soirée.
Un nouveau cas de dermatose nodulaire a été confirmé ce lundi 13 octobre à Écleux, dans le Jura, dans un second élevage bovin. Après l’abattage entamé du premier troupeau (93 animaux), 91 bêtes supplémentaires devront être euthanasiées dans cette autre exploitation agricole. La maladie, sans danger pour l’homme, continue de frapper durement la profession.
Face à l’apparition d’un cas de dermatose nodulaire bovine dans le Jura, Rémi Bastille, le préfet du Doubs, a réuni ce lundi les représentants du monde agricole, des services vétérinaires et des organisations professionnelles pour définir un plan d’action immédiat. Objectif : endiguer la propagation du virus et protéger les élevages du département, désormais placés sous forte surveillance.
L'interview de la rédaction : Rémi Bastille, préfet du Doubs
L'interview de la rédaction : Rémi Bastille, préfet du Doubs
247 communes concernées par un zonage réglementé
La situation jurassienne a déclenché la mise en place de mesures strictes dans le Doubs. D’après les services de l’État, 247 communes sont désormais incluses dans un périmètre réglementé :
Zone de protection : un rayon de 20 km autour du foyer initial, impactant 95 exploitations et environ 11 000 bovins.
Zone de surveillance : s’étendant sur 30 km supplémentaires, elle concerne près de 123.000 animaux répartis sur un millier d’exploitations. Ce zonage couvre près de la moitié du département. Un arrêté préfectoral signé ce matin officialise ces dispositions.
Restrictions de mouvement et renforcement de la biosécurité
Les autorités rappellent que tout déplacement d’animaux est interdit, sauf dérogation exceptionnelle délivrée par les services de l’État. Les éleveurs sont appelés à modifier leurs pratiques afin de limiter la diffusion du virus : désinfection systématique du matériel, restriction des visites extérieures et limitation des camions circulant entre exploitations. “La rigueur est notre meilleure arme. Chaque manquement met en péril l’ensemble de la filière,” souligne Philippe Monnet, le président de la Chambre d’Agriculture. Même si pour l’heure, les investigations en cours ne permettent pas de l’affirmer, des mouvements illégaux d’animaux pourrait expliquer la propagation inter-départements du virus.
Vaccination massive : la clé de sortie de crise
La vaccination généralisée constitue le pivot du dispositif de lutte. La campagne débutera sur la ligne séparant la zone de protection et celle de surveillance, avant de s’étendre progressivement vers l’extérieur puis vers le cœur du foyer. Les vétérinaires sanitaires procéderont à des visites systématiques dans la zone de protection, tandis que des inspections ciblées auront lieu dans la zone de surveillance.
L'interview de la rédaction : Philippe Monnet, président de la chambre d'agriculture Doubs/Territroire de Belfort
L'interview de la rédaction : Lionel Malfroy, président du Groupement de Défense Sanitaire de Bourgogne Franbche-Comté
Des délais stricts avant un retour à la normale
La reprise des mouvements d’animaux ne pourra intervenir que 28 jours après la fin de la vaccination. La levée complète du zonage nécessitera au minimum 45 jours sans nouveau cas, plus 28 jours après vaccination. D’après les services vétérinaires, le délai global pourrait atteindre trois mois avant une sortie de crise complète, à l’image de la situation vécue en Savoie. Les autorités ont tenu à rassurer les consommateurs : la maladie n’est pas transmissible à l’homme, et les produits transformés (viande, lait, fromages) ne présentent aucun risque sanitaire.
Communication et accompagnement des éleveurs
Un numéro d’information dédié a été mis en place : 03 39 59 58 58 (du lundi au samedi, 9h–18h). Une page spéciale sera ouverte sur le site de la préfecture du Doubs, rassemblant les formulaires de dérogation, les consignes officielles et une foire aux questions. Les organisations agricoles (Chambre d’Agriculture, GDS, syndicats) appellent à une discipline exemplaire et assurent leur soutien technique aux éleveurs.
Christophe Chambon, Vice-président de la chambre d'agriculture Doubs/ Territoire de Belfort et président du fond de mutualisation sanitaire et envirronement national
Le 11 octobre, un foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a été confirmé à Écleux, dans un élevage de 93 bovins. Ce cas, le premier dans le département du Jura, a conduit à la définition d’une nouvelle zone réglementée de 50 km de rayon, couvrant partiellement les départements du Jura, de la Haute-Saône et du Doubs.
Cette zone, jusqu’alors indemne, fait désormais l’objet d’une campagne de vaccination obligatoire, intégralement prise en charge par l’État. Elle impose également des restrictions strictes sur les mouvements d’animaux et une surveillance renforcée de l’état sanitaire des cheptels.
Les autorités rappellent l’importance de la détection précoce des signes cliniques (fièvre, nodules, écoulements) et du respect des mesures sanitaires, dans un contexte où la situation reste évolutive. Grâce aux stratégies déjà mises en œuvre dans les zones précédemment touchées, la propagation a pu être contenue. La vigilance reste de mise.
Ce jeudi 9 octobre, Pontarlier accueillera la deuxième édition de la Foire de la Saint-Luc à l’Esplanade Pourny, organisée par l’association Foire aux Bestiaux et la Ville de Pontarlier. Déplacée du boulevard Pasteur, la manifestation rassemblera 150 commerçants proposant vêtements, accessoires, confiseries et produits variés. Cette année, en raison de la dermatose nodulaire, aucun bovin ne sera présent.
Au programme : exposition de machines agricoles, matériel d’élevage, minotiers et partenaires du monde rural. Un spectacle de chevaux comtois et des animations gratuites pour les enfants (tracteurs à pédales, jeu de l’oie, coloriage à la craie) viendront compléter cette journée festive et populaire.
La saison 2024-2025 du Mont d’Or s’est clôturée en mai sur des résultats stables. Plus de 5.400 tonnes ont été écoulées (5.500 tonnes, un an auparavant), représentant plus de 9 millions de boîtes (8,8 millions durant la saison précédente) et 31 millions de litres de lait transformés. Ce fromage emblématique, produit entre août et mars, mobilise chaque année 500 producteurs et 10 fromageries répartis sur 95 communes d’altitude.
Sans record exceptionnel, la campagne confirme la vitalité d’un produit saisonnier rare, apprécié pour son authenticité et son ancrage territorial. Depuis le 10 septembre, la nouvelle saison est lancée, avec le retour attendu du Mont d’Or sur les étals, prêt à régaler les amateurs de terroir et de tradition.
En soutien au monde agricole et suite au report du Super Comice à 2026, la Fédération des Comices, en partenariat avec la Ville de Pontarlier, organise une grande journée festive le samedi 25 octobre. Au programme : Marché de producteurs, sous la Halle Émile Pasteur, de 9h à 17h, avec dégustations et vente directe, animations équestres, sonneurs de cloches, jeux pour enfants, exposition Playmobil, structures gonflables… Il sera possible de se restaurer sur place. A cette occasion, le marché hebdomadaire sera déplacé rue des Anciens Combattants. A ne pas manquer également le bal, qui se tiendra à l’Espace René Pourny, dès 21h, avec les Spiders, Let D’zur et DJ Tanguy.
La commission permanente du Conseil Régional de Bourgogne Franche-Comté a validé 62,3 millions d’euros de financements régionaux. Ces aides ciblent les domaines de compétence de la collectivité : développement économique, ESS, agriculture, forêt, tourisme et apprentissage.
Dans le Jura, plusieurs projets bénéficient de ce soutien. La commune de Poids-de-Fiole reçoit près de 11.000 euros pour la rénovation de sa mairie et de ses salles communales. À Mouchard, les Compagnons du Tour de France obtiennent 950.000 euros pour leurs équipements de formation, tandis que le lycée du Bois bénéficie de 3,8 millions d’euros pour des travaux d’isolation thermique. Arinthod percevra 500.000 euros pour la création d’un espace santé. Enfin, la Grande Saline de Salins-les-Bains voit sa restauration soutenue à hauteur de 330.000 euros.
À noter également : 29 entreprises régionales recevront plus de 2 millions d’euros d’aides économiques.
Jean-François Longeot, sénateur du Doubs et président de la Commission de l’Aménagement du Territoire et du Développement durable du Sénat, a officiellement soutenu la demande d’inscription des comices agricoles du Doubs au patrimoine culturel immatériel français.
Dans un courrier adressé à la ministre de la Culture, Rachida Dati, il a salué ces manifestations comme des « vitrines du savoir-faire agricole » et des vecteurs essentiels de transmission des traditions locales.