Un nouveau foyer de dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) a été confirmé ce samedi 6 septembre dans le département de l’Ain, touchant cinq bovins non vaccinés. Il s’agit du deuxième cas recensé dans ce département depuis le début de la crise, après une accalmie de deux semaines sans nouveau foyer en France.
"L’ensemble des animaux concernés a été abattu le jour même, conformément aux protocoles sanitaires. Ce cas rappelle que le virus circule encore localement et que la situation reste fragile malgré une couverture vaccinale supérieure à 90 % et une nette diminution du nombre de foyers hebdomadaires", précise Annie Genevard, la ministre de l'Agriculture.
Les vendanges 2025 ont déjà débuté dans plusieurs vignobles. Certaines grandes maisons ont choisi d’anticiper la récolte depuis la mi-août, notamment pour les cépages destinés aux crémants, qui nécessitent des raisins moins mûrs afin de garantir un degré alcoolique modéré. Dans les exploitations plus petites, le rythme est différent : beaucoup de vignerons attendent le tout début septembre pour entamer la cueillette. Reportage au domaine Tissot de Montigny-lès-Arsures.
L'interview de la rédaction : Valérie du Doimaine Tissot à Montigny-les-Arsures
Une précocité devenue récurrente
Si commencer les vendanges en août peut sembler exceptionnel, cette tendance s’installe. Là où, il y a quarante ans, la récolte avait lieu entre le 5 et le 10 octobre, elle se déroule aujourd’hui avec plus d’un mois d’avance. Le principal facteur en cause est l’évolution du climat : des printemps plus précoces, suivis d’étés très chauds, accélèrent la maturation des raisins. La vigne devient ainsi un véritable indicateur des bouleversements climatiques.
Qualité et quantité au rendez-vous
Malgré la précocité, les vignerons se montrent optimistes pour le millésime 2025. La vigne a globalement bien résisté aux maladies et les raisins affichent un bon équilibre sucre-acidité. Quelques épisodes de grêle ont touché certaines parcelles en juillet dernier, mais sans remettre en cause l’ensemble de la récolte. "Tant que ce n’est pas rentré en cuve, on reste prudents", rappelle Valérie du domaine Tissot, consciente que des orages de fin d’été peuvent encore surprendre.
L'interview de la rédaction : Valérie du Doimaine Tissot à Montigny-les-Arsures
Le rythme des cépages
La récolte s’étale sur plusieurs semaines en fonction des cépages. Les crémants ouvrent le bal, car ils nécessitent des raisins moins sucrés, puis viennent les cépages blancs comme le Chardonnay et le Savagnin, suivis des rouges (Trousseau, Poulsard). Chaque parcelle est suivie de près, avec des contrôles réguliers du taux de sucre pour déterminer la date optimale de vendange.
Entre stress et enthousiasme
Les vendanges sont un moment à la fois attendu et redouté par les vignerons. Elles représentent l’aboutissement d’une année entière de travail et de vigilance face aux aléas climatiques : gel au printemps, sécheresse estivale, orages de grêle. Malgré ce stress, elles restent une période festive et fédératrice, marquée par une effervescence collective unique.
L'interview de la rédaction : Valérie du Doimaine Tissot à Montigny-les-Arsures
Une fin de vendanges prévue mi-septembre
Selon les estimations, la récolte devrait s’achever entre le 15 et le 20 septembre, en fonction des domaines et des cépages. D’ici là , chaque vigneron avance au rythme de sa vigne, avec l’espoir de transformer ce millésime précoce en un grand cru.
Le verdict est tombé ce vendredi 22 août lors de la 34e édition du Concours Interprofessionnel du Morbier, organisé dans la ville éponyme. Parmi les 32 fromageries en compétition, c’est la fromagerie de Grande-Rivière qui décroche la Médaille d’Or 2025, récompensée par un jury de 24 experts pour l’excellence de son fromage : aspect, croûtage, raie noire, texture et goût ont fait la différence.
Le palmarès complet :
• Or : Grande-Rivière
• Argent : Saint-Gorgon-Main
• Bronze : Lavigny
La remise des prix s’est tenue dans une ambiance festive, au cœur de la Fête du Morbier, qui a attiré plus de 3 000 visiteurs. Entre marché artisanal, démonstrations, dégustations et animations, le public a célébré avec enthousiasme ce fleuron du patrimoine fromager jurassien. La journée s’est conclue par une Morbiflette géante, partagée dans la convivialité.
La Fédération des comices agricoles du Doubs a annoncé le report à 2026 des vingt dates prévues cet automne, en raison de l’épidémie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC), maladie bovine apparue en Savoie et Haute-Savoie. Entre le 29 juin et le 12 août, 74 foyers de DNC ont été confirmés dans ces deux départements, impliquant 39 élevages et entraînant abattages, restrictions de circulation des animaux et vaccination massive, selon le Groupement de défense sanitaire (GDS).
Seule exception possible : le Super comice de Pontarlier, prévu le 25 octobre et organisé tous les cinq ans, dont la tenue sera décidée fin septembre si la situation s’améliore. La DNC, qui n’est pas transmissible à l’homme, peut provoquer chez les bovins fièvre, lésions cutanées et baisse de production laitière. Le taux de mortalité peut atteindre 10 % du troupeau.
Un rassemblement festif et revendicatif est annoncé ce samedi 28 juin à 16h30, place Granvelle à Besançon, pour dénoncer la loi Duplomb, qualifiée de « loi poison » par ses opposants. Organisé par un collectif emmené par la députée écologiste Dominique Voynet, ce rassemblement entend alerter sur les menaces que ferait peser le texte sur la santé, l’environnement et l’agriculture paysanne.
À l’approche de son examen en Commission mixte paritaire le 30 juin, les militants réclament l’abandon d’une loi qu’ils jugent « imposée sans débat public », et appellent « à une mobilisation forte pour défendre la biodiversité, la santé et la démocratie ».
La Confédération Paysanne entend poursuivre son combat tout au long du mois de juin pour empêcher l’adoption de la proposition de loi Duplomb, qu’elle juge comme un recul majeur en matière de politique agricole et environnementale.
Elle dénonce notamment la réintroduction de certains produits phytosanitaires, dont l’acétamipride, un néonicotinoïde toxique pour les insectes pollinisateurs. L’organisation rappelle que la biodiversité est déjà gravement menacée, et que l’agriculture elle-même souffre de ces choix, avec des pressions sanitaires accrues et des résistances aux traitements chimiques.
Par ailleurs, la proposition de loi traite aussi de la gestion de l’eau, en suggérant de privilégier le stockage et le prélèvement pour l’agriculture. La Confédération Paysanne s’oppose fermement à cette mesure, arguant qu’elle favorise un modèle agro-industriel au détriment d’une gestion démocratique et équitable des ressources.
L’organisation défend des alternatives basées sur la diversification des cultures et la régulation des prix pour assurer des revenus agricoles durables tout en préservant l’environnement. Elle appelle à une mobilisation forte contre cette loi, qu’elle considère comme une menace pour l’agriculture paysanne et la souveraineté alimentaire.
Ce jeudi 5 juin, le Conseil européen a acté une décision aux lourdes conséquences écologiques : le déclassement du loup du statut d'espèce « strictement protégée » à celui de « simplement protégée » dans la Directive Habitats.
Une mesure vivement contestée par les associations de protection de la nature, qui dénoncent « une décision contraire à la science et aux engagements européens ». Plusieurs ONG, dont FERUS, ont saisi la Cour de justice de l’Union européenne pour en demander l’annulation.
Cette décision inquiète particulièrement en France, où la population de loups reste vulnérable. Les défenseurs de la biodiversité craignent une recrudescence des tirs, mettant en péril les efforts de cohabitation menés ces dernières années.
Pour les associations environnementales, « le déclassement du loup n’est qu’un prétexte, détournant l’attention des véritables causes du malaise agricole ». Elles alertent « sur un risque majeur pour la protection de la faune sauvage en Europe ».
Un large collectif, mené par Dominique Voynet, députée du Doubs et membre du groupe écologiste et social, appelle à la mobilisation devant les locaux de l’ARS Bourgogne Franche-Comté à Besançon ce lundi 2 juin à 17h30. Il rassemblera réunit plusieurs organisations associatives naturalistes et agricoles opposées à la loi Duplomb.
Cette loi, qui prévoit « la réintroduction de pesticides, l’accélération de la destruction des zones humides et le développement de méga-bassines », suscite de vives inquiétudes. Jugée contraire aux connaissances scientifiques et aux attentes des citoyens, elle est dénoncée « comme une menace pour la santé, l’environnement et l’agriculture paysanne ».
Dans une tribune, Sévérine Véziès, responsable de la France Insoumise à Besançon, a réagi au choix de Laurent Croizier, le député doubiste centriste, de se prononcer « en faveur de la motion de rejet adoptée à l’Assemblée nationale, « empêchant ainsi tout débat sur le projet de loi encadrant l’usage des pesticides dans l’agriculture ». La Bisontine Insoumise y voit « une concession aux lobbies de l’agriculture industrielle et un recul dans la protection de la biodiversité ».
Les opposants, dans leur majorité, dénoncent « une remise en cause des études scientifiques sur l’impact des pesticides, notamment des néonicotinoïdes, tout en soulignant l’absence de discussion sur les revenus des agriculteurs et la nécessité d’un modèle plus durable ». Cette décision renforce les tensions autour des choix environnementaux et agricoles du gouvernement.
Le député de la cinquième circonscription du Doubs, Eric Liégeon, s’est fendu d’un communiqué de presse après le vote de la motion de rejet sur la proposition de loi visant à lever les contraintes pesant sur le métier d’agriculteur. Déplorant le dépôt de plus de 3 500 amendements par la gauche, LFI et les écologistes, il accuse ces groupes d’« obstruction massive et revendiquée » empêchant tout débat constructif sur le texte.
Estimant que les agriculteurs méritent un soutien législatif plutôt que des manœuvres politiques, le député justifie son vote en faveur de la motion de rejet comme la seule option permettant au projet de poursuivre son parcours parlementaire. Selon lui, cette proposition de loi, qui vise notamment à simplifier les démarches administratives et faciliter l’accès à l’eau pour l’agriculture, est essentielle pour redonner de la liberté aux producteurs.
Elle sera désormais examinée en commission mixte paritaire.