C’est parti. Depuis ce mardi 10 septembre, le Mont d’Or, le célèbre fromage du Haut-Doubs, est présent dans les rayons des magasins. Sa fabrication avait été lancée, comme le cahier des charges le précise, le 15 août dernier. Lors de la précédente saison, plus de 5500 tonnes de fromage ont été vendues. 400 producteurs de lait sont mobilisés sur sa zone géographique de production. Seules 10 fromageries peuvent le produire. 32 millions de litre de lait sont nécessaires. Ce qui représente 9 millions de boîtes. Chaud ou froid, le Mont d’Or devrait, malgré son prix, que certains jugent excessifs, retrouver les tables de Franche-Comté et de Navarre.
Annie Genevard, députée du Doubs, Vice-présidente de l’Assemblée nationale, se réjouit du courrier que le ministre de l’Agriculture lui a envoyé concernant l’attribution des terres agricoles aux exploitants français et suisses. Jusqu'alors, les agriculteurs suisses n'avaient pas obligation de déclarer les terres qu'ils exploitaient dans leur pays et les agriculteurs français étaient systématiquement désavantagés pour l'obtention de terres à exploiter en France. « Cette situation inéquitable prend fin » écrit Mme Genevard.
Depuis le 27 août, le nouveau dispositif de Dotation Jeunes Agriculteurs (DJA) du PSN (Plan Stratégique National) de la programmation FEADER (Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural) 2023-2027 est ouvert. Dans le cadre de la programmation 2023-2027, ce sont plus de 62 millions d’euros de dépenses publiques, dont 37,3 millions d’euros de FEADER et 24,7 millions d’euros de crédits régionaux, qui sont prévus pour soutenir l’installation des jeunes agriculteurs.
Les dossiers de demande d’aides FEADER sont désormais dématérialisés. Les dépôts se font sur la plateforme en ligne EURO-PAC : https://europac.bourgognefranchecomte.fr. L’ensemble des informations relatives au premier appel à projet DJA PSN 2024 est disponible sur le site www.europe-bfc.eu dans la rubrique « Agenda ».
La tradition sera encore respectée cette année à Pontarlier. Comme c’est le cas tous les deux ans, la coulée du Mont d’Or s’installe au centre-ville de la capitale du Haut-Doubs. L’évènement se déroulera du 13 au 15 septembre prochain sur les places d’Arçon et Saint-Bénigne. A travers cette manifestation, la Ville de Pontarlier, commerce Pontarlier Centre et le syndicat du Mont d’Or souhaitent animer le territoire et mettre à l’honneur un produit et tout un secteur. C’est donc dans ce contexte que ces trois jours de fête sont proposés. Rappelons que cette période lance la commercialisation du célèbre fromage du Haut-Doubs.
Des animations sur trois jours
La journée de vendredi sera ouverte aux enfants, avec des animations à destination des scolaires. A 18h30, cette nouvelle édition aura droit à son inauguration. A partir de 18h, et jusqu’à 20h, un concert animera les lieux. Il sera également possible de se restaurer. Les festivités reprendront samedi, à partir de 10h, et jusqu’à 19h. Au programme : vente, dégustation, démonstration de levage de sangles, fabrication de Mont d’Or à l’ancienne, expositions de Bidons Sans Frontières et de vieux tracteurs. Des ateliers et des activités seront également proposés aux enfants. Cette journée se terminera en musique de 20h à 22 h. Enfin, dimanche, la promotion se déroulera à partir de 10h, et jusqu’à 17h. Le programme sera toujours aussi varié et familial. La gastronomie aura toute sa place avec la réalisation de plats, signés par les restaurateurs locaux, qui sublimeront le Mont D'or.
L'interview de la rédaction : Bertrand Guinchard, l'élu en charge de l'économie à la ville de Pontarlier
Notons que cette année, la manifestation s’associe à la fête des jumelages, qui mettra à l’honneur d’autres terroirs, venus d’Allemagne et d’Espagne. Les Villes de Villingen-Schwenningen et Zarautz, jumelées à la capitale du Haut-Doubs, sauront séduire les visiteurs. Un temps qui correspond au renouvellement des serments de jumelage avec ces deux contrées.
Malgré des conditions hivernales particulières, 8,8 millions de boîtes de Mont d’Or ont été vendues durant la saison 2023/2024. Soit 5.500 tonnes de fromage. Ce qui correspond quasiment à la quantité transformée un an plus tôt. Néanmoins, la quantité de 6.000 tonnes enregistrées lors de la saison 2021/2022 n’a pas été atteinte. Le changement climatique a entraîné une baisse de la production de lait en 2022-2023, baisse qui se confirme sur cette saison 2023-2024. Rappelons que la filière Mont d’Or est composée de 400 producteurs laitiers et 10 fromageries.
Les conditions météo de ces dernières semaines freinent considérablement le bon développement des cultures. La récolte des moissons n’est pas le seul inconvénient. Loin de là. Les intempéries ont fragilisé les sols et empêchent de semer ou les plantations de s’épanouir. « Concernant la récolte du fourrage, il n’y avait pas d’urgence dans le Haut-Doubs. Ce qui n’est pas le cas pour les zones plus basses. On voit que l’herbe souffre. Elle a poussé avec la pluie. Ce ne sera pas de superbes récoltes » explique Florent Dornier, le président de la FDSEA du Doubs. L’aspect pâturage représente une autre difficulté. « Quand vous avez des vaches qui restent dans les pâtures avec beaucoup de précipitations, c’est très complexe pour la gestion du pâturage. Les animaux piétinent au même endroit » complète M. Dornier.
L'interview de la rédaction : Florent Dornier
S’adapter et rebondir
Les pertes pourraient être importantes. « Pour ce qui n’a pas pu être semé, c’est trop tard. Par ailleurs, le retard qui a été pris ne pourra pas être rattrapé » ajoute l’exploitant agricole. Et de poursuivre : « Il faudra soit changer la plante que l’on voulait mettre en sol. Soit avoir un décalage dans la période, mais cela s’avère compliqué ». Florent Dornier constate que les évènements météo se multiplient et demandent une adaptation, une résilience de tous les instants. « Les années passent et ne se ressemblent pas toujours » précise-t-il. Et de terminer : « toutes les périodes qui sont dans des excès ne sont pas des bonnes années. Il faut faire preuve d’adaptation et rebondir. Il en va de notre capacité à rester demain sur le territoire ».
Il faudra du temps pour rendre les terres cultivables. Le retard enregistré ne pourra pas toujours être rattrapé. Difficile de savoir si les améliorations météorologiques annoncées perdureront. Affaire à suivre.
L'interview de la rédaction : Florent Dornier
Ce samedi 1er juin, le comité bisontin des Soulèvements de la Terre mènera une action sur le territoire de Saint-Vit pour défendre des terres agricoles, situées le long de la départementale 673. Le collectif conteste le projet de la Zone d’Activité Economique Champs Chevaux, qui va s’attaquer à 20 hectares de terres agricoles Trois agriculteurs et le lycée de Dannemarie sur Crête sont concernés. Le coup d’envoi sera donné à 10h. Au menu : une ballade naturaliste à 10h30, une table ronde sur l’artificialisation des terres agricoles à 11h30 et des concerts à partir de 13h, et tout au long de l’après-midi.
Cela se passera le 29 mai. Dans le cadre de la campagne des élections européennes du 9 juin, les Jeunes Agriculteurs et la FRSEA de Bourgogne Franche-Comté recevront et échangeront avec des candidats engagés dans ce scrutin. La rencontre s’effectuera sur une exploitation jurassienne, à Saint-Baraing, plus précisément. Chaque candidat présent aura 10 minutes pour présenter les orientations agricoles qui ont été retenues par la liste qu’il défend.
Comme le veut la tradition et le cahier des charges, la commercialisation du Mont d’Or s’est conclue ce vendredi 10 mai. Les vaches ont regagné les pâturages de la zone de production du fameux fromage. La prochaine saison débutera le 10 septembre. C’est la traditionnelle « Coulée » qui donnera le coup d’envoi. Un mois auparavant, la production aura débuté dans les fromageries du secteur. D’ici là, les comptes auront été effectués et nous saurons si les consommateurs ont répondu présent.
C’est une belle fête agricole qui se prépare sur le territoire de la commune de Mamirolle, non loin de la station-service. Les 6,7 et 8 septembre, le département du Doubs vibrera au rythme de la manifestation « les terres de Jim », la plus grande fête agricole en plein air d’Europe. Durant trois jours, le monde agricole, et notamment les 600 adhérents des Jeunes Agriculteurs du Doubs, se mobilisera pour partager sa passion. Un focus sera effectué sur le métier, ses acteurs et les savoirs faire dans de très domaines.
Pour l’occasion, la manifestation, d’envergure internationale, accueillera les finales nationale, européenne et régionale des labours, mais également de riches temps d’animation, qui ne manqueront de susciter la curiosité du public. Car là est bien l’enjeu de cet évènement. D’un point de vue technique, ce sont plus de 70 participants, venus de 13 pays européens qui seront présents dans le Doubs. La partie grand publique proposera un comice, des ateliers thématiques et des démonstrations agricoles. Il y aura également des ateliers sur le végétal, des concerts, des fanfares, des sonneurs de cloche, des initiations au biathlon, des simulateurs de saut à ski, des baptêmes d’hélicoptère et un Moiss Batt cross. Le Conifer, le petit train touristique du Haut-Doubs, devrait également être de la fête.
L'interview de la rédaction / Mélanie Gruet, agricultrice et présidente des jeunes agriculteurs du Doubs
Appel à bénévoles
Le budget de cet évènement, financé par de nombreux partenaires, s’élève à un million d’euros. Il a nécessité deux ans de préparation. Pour organiser, faire vivre et ranger la manifestation, un appel à bénévoles est lancé. Des bras sont vivement attendus trois semaines avant le rendez-vous, pendant l’évènement et deux semaine après la fête. Les 6,7 et 8 septembre, 600 personnes seront nécessaires pour sa bonne tenue. D’ores et déjà, les bonnes volontés peuvent se faire connaître, via l’adresse mail suivante terresdejimbenevole2024@gmail.com ou www.lesterresdejim.com
L'interview de la rédaction / Mélanie Gruet, agricultrice et présidente des jeunes agriculteurs du Doubs
Emmanuel Macron ?
Rien n’est acté, mais les jeunes organisateurs espèrent pouvoir compter sur la visite d’Emmanuel Macron. En 2022, le Président de la République s’était déplacé à Outarville, dans le Loiret, où se tenait une précédente édition des « Terres de Jim ». Rappelons qu’il y a quelques jours, le Chef de l’Etat s’est engagé à bâtir un « projet ( agricole) d’avenir » pour l’automne prochain. Affaire à suivre.