Depuis avril 2025, la Mission Locale Haut-Doubs déploie Mil'Ô Doubs, un minibus aménagé en bureau mobile pour accompagner les jeunes de 16 à 25 ans éloignés des services d’insertion professionnelle et sociale. Ce dispositif itinérant propose des conseils, un suivi personnalisé et des ateliers pour faciliter l’accès à l’emploi et à la formation. En partenariat avec les entreprises locales et les associations, Mil'Ô Doubs sillonne les communes du territoire, avec des arrêts prévus à Mouthe, Labergement-Sainte-Marie et Malbuisson.
Moins de 48 heures après leur installation, les banderoles dénonçant la fermeture de l’unité Étape au Centre Hospitalier de Novillars ont été retirées, suscitant l’indignation syndical. Ce dernier dénonce « une atteinte à la liberté d’expression », « alors qu’un médecin du service avait déjà vivement pris à partie l’équipe militante vendredi dernier ».
Alors que la suppression de 14 lits de psychiatrie inquiète les professionnels de santé, les syndicats rappellent que « la liberté d’expression syndicale est un droit » et annoncent « leur volonté de poursuivre leur mobilisation contre cette décision jugée préoccupante pour l’accès aux soins des patients les plus vulnérables ».

Le syndicat Sud Agri Jura réagit avec indignation et tristesse à la perte d'une ouvrière agricole de 35 ans, décédée dernièrement d’un malaise cardiaque alors qu’elle travaillait dans une parcelle de vignes à Perrigny. Le syndicat rappelle « une réalité alarmante » et une statistique de la MSA : « En 2022, 42.4 % des salariés agricoles décédés à la suite d’un accident du travail ont succombé à ces pathologies ».
Le syndicat Sud Agri Jura exige « un renforcement des moyens alloués à la prévention des accidents et appelle chaque travailleur et travailleuse à refuser les conditions de travail dangereuses ». « L’application du droit de retrait, l’amélioration des conditions de travail, la revalorisation des salaires, la réduction du temps de travail et l’abaissement de l’âge de départ à la retraite » sont des solutions préconisées.
À l’initiative de la CNL, l’Association de défense des locataires, une conférence-débat se tiendra ce samedi 24 mai, de 10 h à 12 h, à la Maison de Quartier de Planoise. Elle abordera l’évolution du quartier depuis 2020 et ses impacts sociaux, environnementaux et économiques.
Isabel Concheiro, architecte et professeure associée à l'école HEIA de Fribourg, partagera son expertise sur la revalorisation des logements sociaux en France. En ouverture, Gérard Bruot, photographe historique de Planoise, présentera un diaporama retraçant l’histoire du quartier.
Un rendez-vous pour réfléchir aux alternatives possibles et envisager l’avenir de Planoise.
Dans le cadre du mouvement social entamé le 19 mai, les chauffeurs de taxis du Doubs organiseront un barrage filtrant sur l’A36, au niveau du péage de Saint-Maurice Colombier-Fontaine, ce vendredi 23 mai à partir de 6h du matin.
Le préfet du Doubs invite les automobilistes à suivre l’état du trafic et recommande les itinéraires alternatifs pour limiter les perturbations. Les poids lourds sont priés de rester sur l’A36 afin de ne pas saturer le réseau secondaire. Les conducteurs sont appelés à la prudence.
L’Union Nationale Interprofessionnelle des Retraitées et Retraités Solidaires (UNIRS) appelle à une réforme garantissant à chacun la liberté de choisir les conditions de sa fin de vie. Elle souligne l’importance d’un accès équitable aux soins palliatifs et dénonce le manque de moyens alloués aux établissements médicaux.
Alors que le débat revient à l’Assemblée nationale, l’UNIRS insiste sur la nécessité de respecter les directives anticipées des patients et de donner aux soignants la possibilité d’exercer leur clause de conscience. Elle défend une loi équilibrée, permettant à chacun de décider librement, sans contrainte.
Ce lundi 19 mai, les taxis se mobilisent à travers la France pour protester contre la nouvelle convention de l'Assurance maladie et la concurrence des VTC. Des opérations escargot sont prévues dans plusieurs villes, notamment à Besançon. Les chauffeurs dénoncent une baisse de la tarification des trajets sanitaires et l'impact sur les patients.
Après la fermeture de plusieurs écoles Thierry Marx – Cuisine, mode d’emploi(s) à Grigny, Champigny, Clichy-sous-Bois et Dijon, l’établissement de Besançon pourrait être le prochain à disparaître. Installée depuis 2016 dans les anciens locaux de Lip, cette école a joué un rôle essentiel dans l’insertion professionnelle, permettant à des milliers de personnes en France, et à plusieurs dizaines à Besançon, de retrouver un emploi.
La décision de l’État de cesser le financement de ces structures suscite une vive inquiétude. L’élu bisontin Hasni Alem, adjoint du quartier Orchamps-Palente et président du groupe des élus communistes à la Ville de Besançon, explique que cette fermeture s’ajouterait aux suppressions de classes déjà actées dans le quartier. Il dénonce « une logique comptable au détriment d’une politique de formation et d’émancipation par le travail ».
Face à cette menace, les acteurs locaux espèrent « un revirement de l’État, afin que cette école puisse continuer à jouer son rôle dans l’insertion professionnelle et la lutte contre le déclassement des quartiers populaires ».
Au cœur du Haut-Doubs, une initiative ambitieuse se déploie depuis 2019 : celle du "KLAB", un tiers-lieu implanté en zone rurale, pensé pour répondre à deux urgences contemporaines : la fracture numérique et le besoin de lien social. Lauréat d’un appel à manifestation d’intérêt national, ce projet ne cesse d’évoluer, porté par des valeurs d’ouverture, de mutualisation et d’autonomie citoyenne.

Naissance d’un projet collectif
Tout commence en 2019, lorsqu’un petit groupe décide de s’investir dans la création d’un espace partagé, ouvert à toutes et tous. L’objectif ? Créer un lieu hybride, ni totalement professionnel, ni totalement personnel : un tiers-lieu, ancré dans son territoire, dédié à l’innovation sociale et numérique. L’équipe s’oriente vers un modèle associatif, plus en phase avec ses valeurs.
L'interview de la rédaction : Benjamin Locatelli et Xavier Fournier, deux des quatre présidents de l'établissement et co-fondateurs de la structure
Une réponse locale à des enjeux globaux
Soutenu par l’État et la région, le KLAB a su trouver ses propres ressources pour se développer. Le lieu fonctionne principalement grâce à la location d'espaces, répartis entre des bureaux à court ou long terme, des salles de réunion, un studio de musique, un fablab numérique ou encore un espace de coworking-bar. Mais au-delà de l’économie du lieu, c’est sa philosophie de partage qui impressionne. Ici, les outils sont mutualisés : imprimantes 3D, ordinateurs, sonorisation, scène, décoration, studio vidéo, mobilier… Tout est mis à disposition pour que chacun puisse monter ses projets, quel que soit son âge, sa profession ou ses moyens.
Un lieu en mouvement, en lien, en vie
En quatre ans, le KLAB a vu défiler un nombre impressionnant d’usagers et d’usages : jeunes venus faire leurs devoirs, séniors initiés au numérique, chefs d’entreprise louant des espaces pour des réunions, artistes enregistrant des podcasts ou des morceaux, organisateurs d’ateliers culinaires ou de soirées techno. Tous trouvent leur place dans ce cadre inclusif et dynamique. Pour Benjamin Locatelli, l’un des fondateurs, ce modèle représente l’économie du futur : une économie fondée sur la coopération, la mutualisation des ressources et la responsabilité citoyenne. “Chacun a chez lui des outils qui dorment. Ici, on les partage. On devient plus autonome, plus libre, plus créatif”, résume-t-il.
L'interview de la rédaction : Chloé, étudiante, en stage au KLAB
Un fonctionnement basé sur la confiance

Le KLAB mise sur un principe fondamental : la confiance. Son bar, par exemple, est autonome : chacun se sert et rend la monnaie lui-même. L’adhésion annuelle est symbolique – 5€ – uniquement nécessaire pour respecter la législation sur les débits de boissons dans les structures associatives. L’ambition est claire : dépasser la logique de consommation passive, en incitant les citoyens à devenir eux-mêmes acteurs du lieu. “On ne vient pas ici pour attendre qu’on nous propose quelque chose. On vient pour créer, proposer, expérimenter”, martèle Benjamin.
L'interview de la rédaction : Christine, intéressée par l'endroit pour y développer d'éventuels projets
Avec une fréquentation annuelle, comprise entre 7.500 et plus de 10.000 congressistes, entre 2022 et 2025, Besançon est une terre qui séduit. Anne Vignot, maire de Besançon, ne cache pas son plaisir de voir son territoire de vie et la politique qu’elle y décline susciter un intérêt national. Les congrès jouent un rôle essentiel dans l'économie locale, apportant des retombées directes aux commerces, hôtels et restaurants, mais ils mettent également en lumière des décisions novatrices et intéressantes dans certains domaines. Le prochain colloque « Ville Santé », qui se tiendra les 11, 12 et 13 juin, en est la preuve.
Un levier économique majeur
À Besançon, les congrès génèrent une dynamique économique importante. Chaque euro investi dans l'organisation d'un colloque ou d'un événement revient sous forme de consommation locale. Les hôtels affichent complet, les restaurants voient leur fréquentation grimper et les visiteurs prennent le temps de parcourir les rues, visitant musées et sites emblématiques.
L'interview de la rédaction : Anne Vignot
Le colloque "Ville Santé"
Au-delà des aspects économiques, certains congrès revêtent une portée sociale et politique particulière. Le colloque "Ville Santé", organisé à Besançon, met en avant la thématique de la santé globale et du bien-être. La ville s'est distinguée par des politiques intégrant ces enjeux, que ce soit sur la mobilité, la qualité de l'air et de l'eau ou encore l'aménagement des espaces publics pour favoriser une meilleure qualité de vie. Cette reconnaissance pour le travail accompli et ses résultats, ce petit laboratoire local, n’ont pas manqué de susciter l’intérêt de l’Organisation Mondiale de la Santé, qui a choisi Besançon pour son prochain colloque, qui portera sur la thématique « « jeunesse, santé et bien-être ». À travers des politiques locales axées sur l'accompagnement, Besançon vise à créer un cadre propice à l'épanouissement de ses habitants.
L'interview de la rédaction : Anne Vignot
Un engagement politique affirmé
Les décisions politiques autour du soutien aux initiatives culturelles et sociales sont scrutées. La ville, historiquement engagée dans le domaine de la santé et de la recherche, cherche à préserver ses financements, malgré certaines réductions budgétaires. Ce positionnement témoigne de la volonté de maintenir une politique urbaine centrée sur le bien-être des citoyens, à travers la culture, l'aménagement du territoire et la préservation des espaces publics adaptés à tous.
Besançon poursuit ainsi son ambition de ville engagée, où les congrès et événements participent activement à son rayonnement et à l'amélioration de la qualité de vie de ses habitants.