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Lors de la séance de ce lundi  17 novembre, la majorité départementale a présenté la décision modificative n°2 (DM2) du budget 2025. Il s’agit du dernier acte budgétaire de l’exercice, élaboré dans un contexte économique national jugé instable, marqué par l’incertitude sur la loi de finances 2026, la volatilité des recettes fiscales et une pression croissante des dépenses sociales.

Un budget réajusté mais maîtrisé

Cette DM2 s’équilibre à hauteur de 7,764 millions d’euros, en recettes et en dépenses, sans augmentation du recours à l’emprunt. Elle se décompose en : 6,734 M€ en dépenses de fonctionnement et 1,03 M€ en dépenses d’investissement. « Cette décision modificative est le reflet d’une gestion rigoureuse, qui nous permet d’absorber des charges nouvelles sans dérive budgétaire », souligne l’exécutif départemental.

Recettes : le rebond immobilier profite au Département

La principale ressource provient de la hausse des droits de mutation à titre onéreux (DMTO) (+ 8 millions d’euros  par rapport au budget initial).  Une part de cette augmentation est liée à la hausse du taux départemental des DMTO, passé de 4,5 % à 5 %. Elle représente environ 1,5 M€. Le reste provient de la reprise du marché immobilier.

Dépenses : + 6 M€ pour le RSA

La principale évolution concerne le Revenu de Solidarité Active, dont le coût progresse fortement (+ 6 millions d’euros ouverts en DM2). L’enveloppe totale RSA 2025 est portée à 86,1 M€, contre 79 M€ initialement prévus. Cette hausse s’explique par une augmentation du nombre d’allocataires (+ 1,5 % dans le Doubs), une hausse du taux de chômage (+ 0,5 point en un an) et une revalorisation nationale du RSA de 1,7 %.

Budget global porté à 669 M€

Après intégration de la DM2, le budget départemental 2025 atteint 669 M€. Cette DM2 est présentée comme « responsable ».  L’exécutif insiste sur trois points : pas de recours supplémentaire à l’emprunt, compensation des dépenses sociales par des recettes dynamiques et maintien de l’investissement, notamment en matière routière. Précisons que la minorité départementale n’a pas soutenu cette décision modificative N°2.

À l’occasion du débat d’orientations budgétaires, Raphaël Krucien, élu de la minorité départementale, a dressé un constat sévère de la situation financière des départements, dénonçant une « asphyxie » budgétaire devenue structurelle. Privés de véritables leviers fiscaux, dépendants de recettes incertaines et confrontés à des dépenses sociales croissantes, les départements seraient selon lui « dans une impasse durable ». « Le modèle de financement n’est plus viable », insiste l’élu, rappelant que l’effet ciseau entre recettes et charges sociales atteint près de 6 milliards d’euros en deux ans au niveau national.

Deux visions politiques qui s’opposent

Raphaël Krucien décrit une fracture nette entre les réponses envisagées par les différentes forces politiques : « À droite, une volonté de réduire les dépenses, quitte à rogner sur certaines prestations sociales. À gauche, un appel à agir d’abord sur les recettes, notamment via une réforme des droits de succession et une fiscalité plus juste ». « La solidarité n’est pas une dépense, c’est un investissement sur l’avenir », martèle M. Krucien, qui rappelle que les allocations sociales doivent être compensées à l’euro près par l’État et que le Département a besoin d’une vraie autonomie fiscale.

Le reportage de la rédaction : Raphaël Krucien 

Soutiens économiques : “un saupoudrage aléatoire”

L’élu regrette le manque d’évaluation et de stratégie dans les aides au développement économique attribuées localement. Selon lui, le Département ne peut plus « distribuer des fonds sans savoir précisément à quoi ils servent » et doit recentrer ses moyens sur ses compétences obligatoires, dans un contexte de tensions budgétaires.

Le reportage de la rédaction : Raphaël Krucien 

Une proposition : conditionner les aides publiques

Pour sortir du schéma actuel, l’élu propose d’intégrer des critères environnementaux, sociaux et financiers dans le versement des aides aux communes et intercommunalités. Objectif : différencier les territoires selon leurs besoins réels, accompagner la transition écologique et soutenir en priorité les collectivités les plus fragiles. « Nous ne pouvons plus aider pour aider. Nous devons aider pour transformer », résume-t-il.

La Saline : transparence contestée sur un projet majeur

Point sensible de l’intervention : la Saline royale et la société Musicampus, soutenues massivement par le Département. Les chiffres évoqués sont les suivants : Plus de 1,5 million d’euros en 2025, soit plus d’un quart du budget culturel départemental, dans un contexte où les crédits culturels diminuent. Raphaël Krucien dénonce l’absence de débat réel sur la question et l’opacité concernant certains documents administratifs. Face au refus de communication, il annonce la saisine de la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA). « Notre rôle n’est pas de dénigrer, mais de contrôler la bonne utilisation de l’argent public », affirme-t-il.

Le reportage de la rédaction : Raphaël Krucien 

Ce lundi matin, la présidente du Département du Doubs, Christine Bouquin, a ouvert la séance de l’assemblée départementale par un discours d’une rare intensité politique. Devant les élus réunis pour examiner les orientations budgétaires dans le cadre de la décision modificative n°2 du budget 2025, elle a dressé un constat ferme : les départements arrivent à un point de rupture budgétaire.

Un cri d’alerte partagé par toutes les sensibilités politiques

S’appuyant sur les conclusions du récent congrès de l’Association des Départements de France à Albi, la présidente a rappelé des chiffres « devenus intenables ». Depuis 2022, 8,5 milliards d’euros de recettes ont été retirés aux départements, tandis que 6 milliards de charges supplémentaires leur ont été transférés — sans compensation. Au total, près de 15 milliards manquent à l’équilibre budgétaire départemental. Résultat : 54 départements sont aujourd’hui dans le rouge. Un constat partagé : « La vérité des territoires ne ment pas », a insisté Christine Bouquin. « Dans cette période de fragmentation nationale, l’unité départementale demeure l’un des derniers lieux où la République respire à plein". 

Le reportage de la rédaction : Christine Bouquin 

« La France des moins » contre « la France des mieux »

Au cœur de son propos, une position clairement assumée : refuser la “France des moins”, celle des coupes et des renoncements, pour défendre une “France des mieux”, qui investit, soutient et protège. « Mieux pour les enfants, mieux pour les personnes âgées, mieux pour les personnes en situation de handicap, mieux pour nos communes. » La présidente a salué les ouvertures esquissées par le Premier ministre — doublement du fonds de sauvegarde à 600 millions d’euros, étude d’une affectation d’une part de la CSG aux départements, réflexion sur la contractualisation. Mais elle a immédiatement prévenu : « Rien n’est acquis. Ces annonces ne suffisent pas encore à enrayer la dérive vers la France des moins. »

Une trajectoire budgétaire maintenue

Malgré une hausse préoccupante du RSA, conséquence directe d’une conjoncture économique incertaine, « le Département du Doubs maintient le cap ». Christine Bouquin a défendu une décision modificative “maîtrisée, sincère et transparente”, puis annoncé que le budget 2026 serait voté dès décembre, comme en 2024. Une manière de revendiquer un choix politique clair : « la visibilité et la stabilité, là où l’incertitude domine à l’échelle nationale ».

Le reportage de la rédaction : Christine Bouquin 

Fidélité aux engagements : inclusion, investissement, agriculture

Christine Bouquin a détaillé ce qu’elle appelle la fidélité du Doubs à ses engagements, dans tous les champs de compétence départementaux : inclusion, monde associatif (vigilance face aux inquiétudes liées au projet de loi de finances, soutien réaffirmé aux structures locales), investissement public ( modernisation des collèges, sécurisation du réseau routier, appui aux communes rurales, équipements sportifs), agriculture : soutien réaffirmé aux éleveurs et filières locales, en présence de représentants du monde agricole et services publics et attractivité.

À travers ces exemples, la présidente défend une vision : « celle d’un département qui ne renonce pas à ses missions fondamentales, même en contexte budgétaire dégradé ».

En conclusion, un message clair s’impose

Pour Christine Bouquin, « les départements restent le pilier des solidarités humaines et territoriales , là où se jouent chaque jour l’éducation, l’accompagnement du handicap, la protection de l’enfance, les réseaux de soins, l’économie de proximité ».

Le reportage de la rédaction : Christine Bouquin 

Dans un communiqué de presse, le LR Jean-Baptiste Gagnoux, maire sortant de Dole, et la majorité municipale réagissent «  avec stupéfaction » aux annonces du candidat du Rassemblement National, qui propose « de supprimer les subventions aux associations culturelles et sportives ainsi qu’à La Commanderie ».

La majorité actuelle  réaffirme « son soutien total au tissu associatif dolois, essentiel à la cohésion locale », et rappelle que « ces aides sont des investissements au service des habitants ».  La majorité appelle les Dolois à mesurer les conséquences de telles propositions.

Ce samedi 15 novembre, Ludovic Fagaut a inauguré la permanence de campagne de son équipe Ensemble Besançon Avance, au 107 Grande Rue, au centre-ville bisontin. Ce lieu, ouvert à tous, se veut « espace d’écoute et de mobilisation citoyenne ». Les premiers résultats du questionnaire estival ont été dévoilés : sécurité, animations au centre-ville et réouverture du pont de la République figurent parmi les priorités des 3 000 répondants. La permanence est ouverte tous les jours, y compris les dimanches de décembre.

Infos pratiques :

Du lundi au vendredi : 10h – 12h / 14h – 19h

Le samedi : 10h – 19h

Et chaque dimanche de décembre

Les Républicains du Doubs demandent des excuses publiques à Jacques Ricciardetti (RN) à l’encontre de Jacques Grosperrin (LR), insulté en pleine séance du conseil régional à Dijon. Le mot « collabo », « utilisé hors micro mais clairement audible, constitue une attaque personnelle d’une extrême gravité »nous explique-t-on.

Selon le communiqué du parti, « Jacques Grosperrin intervenait alors avec calme et responsabilité pour défendre le quartier de Planoise et ses habitants, souvent stigmatisés ». « Ce dérapage verbal déshonore le débat républicain. Le respect, les faits et l’exemplarité doivent rester nos repères. » indique l’écrit.

Les Républicains du Doubs apportent leur soutien total à Jacques Grosperrin et dénoncent une dérive trop fréquente du RN.

Sans aucune surprise, dans un communiqué de presse, Le MoDem du Doubs et sa présidente Anne Falga annoncent  leur  soutien à Laurent Croizier et Ludovic Fagaut, porteurs d’un projet de rassemblement pour Besançon. « Après six années marquées par une gestion jugée clivante et polémique », le mouvement appelle « à tourner la page et à remettre les préoccupations concrètes des Bisontines et Bisontins au cœur de l’action municipale : sécurité, mobilité, propreté et qualité de vie ».

Devant des militants et des élus de gauche, réunis à la Maison du Peuple, dans le quartier Battant, au centre-ville de Besançon, la maire sortante Anne Vignot a donné ce mardi le coup d’envoi de sa campagne pour les élections municipales de 2026. À la tête d’une liste d’union de la gauche et des écologistes, l’édile sortante entend rassembler au-delà des clivages pour poursuivre une action municipale qu’elle veut « juste, vivante et humaine ». Comme le souligne le nom de la liste qu’elle proposera aux Bisontines et Bisontins.

L'interview de la rédaction : Anne Vignot 

Une union revendiquée face à une droite « revancharde »

« Nous lançons une campagne de fierté et d’unité, fidèle à l’histoire de Besançon et à ses valeurs de solidarité », a déclaré la maire sortante, entourée des représentants de plusieurs formations de gauche. La devise de la campagne — « Besançon vivante, juste et humaine » — se veut un marqueur d’identité locale autant qu’un mot d’ordre politique. L’union, présentée comme plus large qu’en 2021, rassemble notamment le Parti Communiste Français, Génération.s, L’Après d’Alexis Corbière et Clémentine Autain, Debout de François Ruffin, À Gauche Citoyens et L’Engagement, fondé par Arnaud Montebourg qui, depuis, a pris  ses distances avec la vie politique. Si le Parti socialiste et La France insoumise ne figurent pas pour l’heure dans cette coalition, la porte « reste ouverte » jusqu’au dépôt officiel des listes, prévu le 15 février.

Pour l’élu communiste Hasni Alem,  cette union est « une responsabilité collective »,  face à la montée d’une droite qualifiée de « revancharde » et à une extrême droite en progression. « Notre devoir est de maintenir Besançon à gauche, pour changer la vie des classes populaires et préparer la ville aux défis climatiques », a-t-il insisté.

 

MUNICIPALES VIGNOT BONTEMPS

Un bilan revendiqué, malgré les crises

L’équipe sortante et ses soutiens  défendent un bilan de mandat positif, malgré « les crises successives » — sanitaire, énergétique ou sociale. Selon les intervenants, Besançon est restée « attractive, a su préserver son tissu économique et renforcer les services publics ».

La campagne s’articule autour de trois axes :

  • « Besançon vivante », pour soutenir le commerce local et l’industrie.
  • « Besançon juste », pour renforcer les solidarités et les services publics.
  • « Besançon humaine », pour faire de la capitale comtoise une ville inclusive et écologique.

Anne Vignot entend prolonger « une gouvernance collective et apaisée », symbole selon elle d’une « gauche de gestion et d’écoute ».

L'interview de la rédaction : Anne Vignot 

Un paysage politique fragmenté

Malgré la volonté d’unité, la gauche bisontine reste morcelée : cinq listes de sensibilité proche seraient déjà déclarées. Certains y voient une « primaire déguisée » au premier tour ; une idée qu’Anne Vignot réfute fermement. « Notre liste a la légitimité de son bilan et la crédibilité de son projet », a-t-elle martelé.  La question de la participation reste l’un des enjeux majeurs. Avec une abstention record de 61 % en 2020, la gauche veut s’adresser aux citoyens éloignés des appareils politiques : militants associatifs, jeunes, habitants des quartiers populaires.

« Besançon mérite une majorité de projet, pas une addition de sigles », a résumé Gabriel Viennet, militant au collectif l’Après, appelant à une campagne « de terrain et de conviction ».

Prochaines étapes

Le collectif Vignot se donne jusqu’à la mi-février pour finaliser sa liste et poursuivre les discussions avec d’autres formations. En cas de dispersion au premier tour, les responsables n’excluent pas des fusions au second tour, dans l’esprit du « rassemblement le plus large possible ». La bataille de Besançon entre dans une nouvelle dynamique, avec l’entrée officiellement en lice de la maire écologiste sortante, bien déterminée à retrouver son siège en mars prochain.  

À Lons-le-Saunier, le Conseil communautaire d’ECLA se réunira ce jeudi soir pour une nouvelle séance,  marquée par des décisions structurantes pour le territoire. Au programme : la mise à jour des statuts de l’agglomération, le lancement d’un vaste programme d’aménagement du cœur de bourg pour 2026–2028, et le débat d’orientation budgétaire.  Sur le volet environnemental, plusieurs projets de renouvellement des réseaux d’eau potable sont à l’ordre du jour. L’agglomération prévoit aussi l’acquisition de terrains pour une future voie verte à Chille.

 

Alors que la campagne pour les élections municipales entre dans une phase décisive, la gauche bisontine se présente divisée au premier tour. Invitée à s’exprimer sur cette situation, Séverine Véziès, figure de la France Insoumise à Besançon, a livré une analyse sans détour sur les raisons de cette désunion et les perspectives d’union au second tour.

Une main tendue restée sans réponse

Interrogée sur l’absence d’alliance avec Anne Vignot dès le premier tour, Séverine Véziès se dit « désolée » que les conditions de l’union n’aient pas pu être réunies. « Nous avons tendu la main depuis un an », rappelle-t-elle, regrettant que la tête de liste écologiste n’ait pas su créer les équilibres nécessaires pour une coalition représentative. Pour elle, il ne s’agit pas d’une querelle de postes, mais d’un désaccord sur la répartition du pouvoir politique au sein de la liste : « Quand on est élu, ce n’est pas pour avoir une place au chaud, c’est pour être utile. »

L'interview de la rédaction : Séverine Vézies 

L’union, oui, mais autour d’un projet

Séverine Véziès insiste sur la nécessité d’une union « dans la clarté » et non d’un rassemblement de façade. « Dans le milieu populaire, l’union pour l’union ne mobilise pas. Ce qui mobilise, c’est un projet clair. » Elle affirme que la France Insoumise n’a pas eu la garantie de pouvoir défendre ses propositions dans la configuration actuelle. Toutefois, elle se veut rassurante : « Si cette union ne s’est pas faite au premier tour, elle se fera au second. »

L'interview de la rédaction : Séverine Vézies 

Une stratégie assumée face à la droite

Face à la menace d’une victoire de la droite menée par le trio Fagaut-Croizier-Allenbach, Séverine Véziès appelle à « garder raison » et à faire confiance aux électeurs pour trancher. Elle rappelle les règles du scrutin : 10 % des voix exprimées pour se maintenir au second tour, 5 % pour fusionner.

L'interview de la rédaction : Séverine Vézies 

Des lignes politiques irréconciliables ?

La candidate insoumise se montre critique et indifférente à la fois  vis-à-vis des soutiens d’Anne Vignot, notamment Marc Paulin, ancien insoumis passé au mouvement « Debout » de François Ruffin, ou encore les proches d’Arnaud Montebourg. Pour elle, ces ralliements traduisent une ligne politique différente, voire incompatible : « C’est une clarification. Ce sera aux électeurs de trancher. »

L'interview de la rédaction : Séverine Vézies 

 

L'interview de la rédaction : Séverine Vézies 

Un reflet des tensions nationales

Enfin, Séverine Véziès voit dans la situation bisontine un écho des divisions de la gauche au niveau national. Elle déplore, notamment,  le vote du Parti socialiste en faveur de la partie recettes du budget de la Sécurité sociale, qu’elle qualifie de « 12 milliards de saignées pour les malades », et l’abstention de certains députés communistes et écologistes. « Une partie de la gauche a du mal à savoir où elle habite », conclut-elle.