François Bayrou (73 ans) a été nommé Premier ministre ce vendredi, après de très longues heures d’attente. Le président du MoDem et maire de Pau succède à Michel Barnier à Matignon. Le Président de la République l’a chargé de former un Gouvernement.
L’opposition centriste au conseil municipal de Besançon du député Laurent Croizier, « Ensemble Bisontins », s’est divisée. Une situation politique qui appelle des réponses. Dans ces conditions, Karima Rochdi, une de ses anciennes membres, annonce la création du groupe municipal «S’unir pour Besançon». Le communiqué de presse est également signé par Agnès Martin, élue Renaissance
Maintenir une riche activité socioculturelle sur le territoire bisontin. Tel est l’objectif de la majorité de gauche du conseil municipal de Besançon. Pour cela, malgré les incertitudes politiques et financières nationales, la cité prévoit de maintenir encore ses tarifs aux usagers, liés aux services et à l’action sociale, qu’elle pratique sur le territoire. Les élus seront invités à voter ces propositions et cette mesure, avant de se positionner sur le prochain budget en mars prochain. Excepté une hausse de 2%, liée au coût de la vie, la politique tarifaire restera la même. Anne Vignot et son équipe ne veulent pas « faire payer aux Bisontins, la crise actuelle ».
Concrètement, sans le soutien de la ville de Besançon, les coûts payés par les habitants seraient bien plus importants. La cité ne perçoit que 11 millions de recettes, alors que les dépenses de fonctionnement atteignent 157 millions en 2024. Par exemple, alors que le coût réel d’une entrée à la piscine Lafayette est d’environ 5 euros, il est estimé, réellement, à environ 15 euros. Il en est de même pour les crèches, le périscolaire, l’éducation ou l’accès aux bibliothèques, qui est entièrement gratuite. La cité comtoise en fait une priorité. Elle veut une société juste et que « chacun accède à un maximum de services et que l’accès à ses équipements ne soit pas réduit pour des raisons financières ».
L'interview de la rédaction : Anthony Poulin, l'élu en charge des finances
Suppression de la taxe d’habitation
La Ville regrette la suppression intégrale de la taxe d’habitation. Selon elle, même si elle a été compensée par l’état, la décision qui en a découlé est à l’origine des difficultés du moment. Elle n’associe plus la population aux dépenses publiques. « Pour nous, l’impôt est un lien direct avec l’habitant. Sa suppression a été une erreur, qui coûte très chère. Je pense qu’il faut réfléchir à une imposition solidaire à l’échelle locale » explique Anthony Poulin, l’élu en charge des finances à la Ville de Besançon.
L'interview de la rédaction : Anthony Poulin, l'élu en charge des finances
Les maisons de quartier associatives dans le rouge
C’est l’une des grandes interrogations du moment. A tel point qu’une réflexion est menée, avec les concernés, pour trouver des solutions durables. Les structures sociales associatives bisontines, au nombre de quatre, comme dans une grande partie du pays, connaissent des difficultés financières, qui pourraient, à plus ou moins long terme, remettre en cause leur existence. Ce qui n’est pas envisageable pour la Ville de Besançon, très attachée aux services qu’elles apportent. Néanmoins, des solutions doivent être trouvées au plus vite et les remises en cause sont nécessaires. Les raisons sont multiples : augmentation des charges et des salaires, baisse du nombre d’adhérents, crise du bénévolat et augmentation des demandes, liées notamment à l’usage du numérique. Chaque année, la Ville octroie 6,5 millions d’euros au monde associatif bisontin. Dernièrement, la cité et ces interlocuteurs ont renouvelé leur partenariat, via l’élaboration de conventions cadre, sur la période 2025-2029.
L'interview de la rédaction : Carine Michel, en charge de la vie associative et de la vie des quartiers
En Bourgogne Franche-Comté, la FRSEA et les jeunes Agriculteurs disent avoir reçu ‘un coup de poignard dans le dos » d’Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, après avoir validé, le 6 décembre dernier, l’accord commercial entre les 27 pays membres et ceux du Mercosur.
Selon eux, « cette validation est une réelle provocation pour les agriculteurs européens qui appliquent les standards de production les plus élevés au monde ». Et de poursuivre : « Cette validation est aussi un déni de démocratie, alors que plus de 600 parlementaires français (députés, sénateurs et députés européens) se sont exprimés contre cet accord ! »
Dans un communiqué de presse, le comité local bisontin des Soulèvements de la Terre exprime « toute ( son) indignation » après l’annonce de la mairie du lancement d’un acte 2 pour la construction d’un écoquartier aux Vaîtes. Il juge que « ce projet n’est pas digne face aux enjeux du dérèglement climatique ».
Selon le collectif, « les espaces autogérés et les espaces occupés par le vivant non humain doivent être défendus coûte que coûte ». Il est regretté « la violence et le mépris de la municipalité ». Le comité local des Soulèvements de la Terre appelle « tous les collectifs de défense des droits humains et du vivant à rejoindre cette lutte écologique et sociale ».
Les agriculteurs ont exprimé leur colère face aux députés du Doubs hier à Besançon. Matthieu Bloch, Laurent Croizier, Géraldine Grangier, Eric Liégon, et le représentant de Dominique Voynet, Nathan Sourisseau, ont répondu présent.
Florent Dornier, le président de la FDSEA du Doubs a interpellé les parlementaires et n’a pas caché son exaspération. L’agriculteur a rappelé que cela faisait plus d’un an que les professionnels de la terre sont dans l’attente de décision concrètes pour les fermes. Ils attendent des réponses sur quand et comment des avancées notoires seront apportées. « Les agriculteurs sont dans une attente insoutenable, Mais ils ne veulent rien lâcher » disent-ils.
L'interview de la rédaction / Florent Dornier
Face au contexte politique actuelle, les représentants de la FDSEA et des jeunes Agriculteurs du Doubs organisent une rencontre avec les députés de leur territoire. Le rendez-vous se tiendra ce lundi 9 décembre, à 14h30, au Groupe Rural du Doubs, rue de Belfort, à Besançon.
« Nous attendons de la part des députés une présence attentive et des réponses à la hauteur des attentes de ceux qui les ont élus. L’avenir de notre agriculture ne peut souffrir de désintérêt ou d’immobilisme » rappellent les militants agricoles.
Emmanuel Macron s’est adressé à la nation française ce jeudi soir. Après avoir remercié Michel Barnier, il a tenu à préciser qu’il exclut une démission. Il a assuré qu’il exercera son mandat présidentiel « pleinement », jusqu’à son terme, en 2027. Le Chef de l’Etat a ajouté également qu’il nommera dans les prochains jours un gouvernement d’intérêt général.
Depuis mercredi soir et le renversement de Michel Barnier et de son gouvernement, la France se trouve dans l’impasse. Avec 331 voix, les députés ont voté majoritairement la motion de censure de la gauche. Ce jeudi, Emmanuel Macron a officiellement accepté la démission du Premier ministre et de son équipe. Jusqu’à la nomination de son successeur, Barnier gère les affaires courantes. Tout comme les membres de son gouvernement. Rappelons qu’Emmanuel Macron doit prendre la parole ce soir, à 20h.
Pour la Bisontine Insoumise Sévérine Véziès, le départ de Michel Barnier est une bonne nouvelle. « C’est un jour historique que nous avons vécu hier. Nous avons mis en échec ce gouvernement illégitime. Un gouvernement du Nouveau Front Populaire aurait dû être nommé, dans le respect des urnes, après le résultat des dernières élections législatives » explique—t-elle. Et de poursuivre : « l’autre bonne nouvelle est que nous mettons en échec un budget qui était profondément injuste, qui massacrait la sécurité sociale, ne prévoyait rien pour les services publics, le pouvoir d’achat et les salariés ».
L'interview de la rédaction : Séverine Véziès
Et maintenant ?
Mme Véziès attend désormais « qu’Emmanuel Macron prenne ses responsabilités et respecte la démocratie et le suffrage des citoyens de juillet dernier ». Elle attend également de lui qu’il nomme « un chef du gouvernement issu du Nouveau Front Populaire, qui recherchera une majorité, texte pat texte », ou qu’il s’en aille. Selon Séverine Véziès, le responsable de cette crise politique ne fait aucun doute : il s’appelle Emmanuel Macron. Affaire à suivre. Des premières pistes devraient apparaître ce soir à la télévision lors de l’allocution du Chef de l’Etat.
L'interview de la rédaction : Séverine Véziès
Dans la foulée de la censure du gouvernement de Michel Barnier, Emmanuel Macron s’exprimera ce jeudi soir, à 20h, à la télévision, sous la forme d’une allocution solennelle. Le Président de la République pourrait annoncer le nom du successeur de Michel Barnier. Affaire à suivre.