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La Préfecture du Jura a communiqué la liste des postulants, dont la candidature pour le second tour des législatives a été validé ce mardi soir. Six candidats sont répartis dans les trois circonscriptions que compte le département. Dans la 1ère circonscription figurent Valérie Graby pour le Rassemblement National et Danielle Brulebois de la Majorité Présidentielle.

La candidature de Thierry Mosca du Rassemblement National a été validée dans la 2è circonscription. Il sera opposé à la divers droite Marie Christine Dalloz, la députée sortante. Enfin, dans la 3è circonscription, le match opposera la députée sortante LR Justine Gruet à Aurore Vuillemin-Plançon du Rassemblement National. Le 2è tour se tiendra ce dimanche 7 juillet.

Arrivé en quatrième position avec 12,4% des voix, Lucas Boillot, le candidat de l’ancienne majorité présidentielle n’est pas parvenu à se qualifier pour le 2è tour des élections législatives dans la cinquième circonscription du Doubs . Le jeune candidat (23 ans) tient à remercier « les plus de 7.000 électeurs » qui lui ont apporté leur suffrage. Dans un contexte très serré, avec seulement un écart de 851 voix entre Annie Genevard, la députée LR sortante, et Florianne Jeandenand, la candidate du Rassemblement National, M. Boillot appelle, « en responsabilité, à faire barrage à la candidate d’extrême droite au second tour ».

L'interview de la rédaction

« C’est la position de la Majorité Présidentielle et du Premier Ministre : pas une voix ne doit aller au Rassemblement National » explique le jeune macroniste, originaire du Russey. Sans jamais prononcer le nom d’Annie Genevard, il appelle précisément « à voter contre la candidate RN de la cinquième circonscription du Doubs ». « Ce parti et les idées qu’il véhicule me font peur » admet-il. Et de poursuivre : « on sait très bien que lorsque l’extrême droite est au pouvoir, elle y reste. On assiste également à un recul du droit des femmes, des droits des minorités et à une dégradation de l’état de droit. La France, dans laquelle je me projette, ne se fait pas avec l’extrême droite. Ce n’est pas la France que je veux » ajoute-t-il. C’est la raison pour laquelle, il appelle « la candidate Les Républicains à se positionner clairement face au RN au niveau local et national, par respect pour ses électeurs ».

L'interview de la rédaction

Quel avenir politique ?

Pour l’heure, Lucas Boillot ne pense à aucune autre échéance électorale. « Il convient, tout d’abord,  de se projeter dans l’élection dans laquelle nous sommes. On verra ce qui se passera par la suite » dit-il. Et de terminer : « Si l’on se projette d’élection en élection, on perd le sens de son engagement. Pour l’instant, c’est une passion. Si on commence à se projeter trop loin, cela devient malsain. Pour moi, la politique, c’est une passion. Ce n’est pas un métier ».

L'interview de la rédaction

Dans un communiqué de presse, Benoît Vuillemin, le candidat de l’ancienne Majorité présidentielle, arrivé en troisième position, à l’issue du 1er tour des élections législatives dimanche soir dans la 2è circonscription du Doubs, a pris la décision de se retirer. Benoît Vuillemin dénonce l’attitude du parti Les Républicains, et notamment de Ludovic Fagaut et Jacques Grosperrin, qui avaient demandé le retrait de sa candidature, pour faciliter celle de Daniel Roy, le candidat de la droite républicaine.

Il regrette également l’attitude de l’écologiste Dominique Voynet, candidate du Nouveau Front Populaire sur cette même circonscription, et qui, selon lui, « n’a pas clarifié ses relations avec l’extrême gauche ». M. Vuillemin dénonce « les messages, commentaires et menaces » qu’il a reçus sur les réseaux sociaux ». Le maire de Saône ne donne pas de consigne de vote. Il « en appelle à la responsabilité des électeurs du camp républicain ».

Dans le Jura, la fédération du Parti Socialiste du Jura a été visée par des tags néofascistes et antisémites. Les faits ont été commis dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 juin, à la veille du 1er tour des élections législatives, à Lons-le-Saunier. Ils symbolisent la croix celtique, utilisées par les groupes nationalistes néofascistes et antisémites. La section jurassienne du parti et Willy Bourgeois, le premier fédéral, condamnent fermement cet acte « abject, illégal et antisémite ».

France Universités, qui rassemble les dirigeants des universités et établissements d’enseignement supérieur et de recherche s’inquiètent quant à l’arrivée possible du Rassemblement National au pouvoir dans le pays. Selon le collectif, « cette menace ne constitue pas une alternance ordinaire en démocratie ». Il est pointé une politique fondée « sur la peur et le rejet de l’autre, qui met un danger l’enseignement supérieur et la chance qu’il offre à toute la jeunesse, quels que soient son parcours, ses origines et son milieu social ».

Elle est une des rares élus de la droite républicaine à avoir réussi à tenir tête au Rassemblement National. Annie Genevard, avec 4.000 voix de plus, par rapport au scrutin de 2022, est parvenu à décrocher la première place, dimanche soir,  dans la cinquième circonscription du Doubs (35,2%). L’élue Les Républicains s’est imposée face à Floriane Jeandenand, la candidate du RN (33,7%). Cet avantage, la parlementaire sortante le doit à son travail de proximité, sa connaissance des dossiers et de son territoire et de ses habitants.

Durant la courte campagne,  Annie Genevard a organisé des réunions publiques. Elle a également rassemblé son électorat sur son seul nom. Contrairement aux représentants de Marine Le Pen, qui ont préféré afficher leurs deux mentors sur leur propagande électorale. Comptablement parlant, la députée sortante semble disposer d’une plus importante réserve de voix que son adversaire.

L'interview de la rédaction : Annie Genevard

Néanmoins, habituée aux joutes politiques, Annie Genevard repart au combat ce mardi, après avoir effectué les démarches administratives nécessaires pour sa participation au 2è tour. Des réunions publiques et des déplacements sur le terrain sont prévus pour s’assurer du soutien des uns et convaincre les autres.

Les candidats, qualifiés pour le deuxième tour des élections législatives, qui se tiendra dimanche 7 juillet, ont jusqu’à ce mardi 2 juillet, à 18h, pour déposer leur candidature. On en saura un peu plus sur les forces en présence. Rappelons que l’on se dirige vers 2 triangulaires dans le Doubs, dans les 1ère et 2è circonscriptions. Aucune triangulaire n’est prévue dans le Jura.

Dans le Doubs, le Rassemblement National et la droite d’Eric Ciotti sont arrivés en tête à deux reprises ( 3è et 4è circonscriptions). Grâce à Laurent Croizier, la Majorité présidentielle est en première position dans la 1ère circonscription. LR décroche la première place dans la 5è circonscription avec Annie Genevard

Dans le Jura. Le Rassemblement National figure en tête dans les 1ère et 3è circonscriptions. Marie-Christine Dalloz assure à la droite républicaine la pole position dans le Haut-Jura, la 2è circonscription.

Les sondages ont été confirmés par le vote des électeurs ce dimanche soir. Le Rassemblement National, dans un contexte de forte participation, a confirmé son ancrage dans l’Hexagone. Autrefois, défini comme un vote de sanction, le vote RN pourrait désormais être assimilé à un vote d’adhésion. Si l’on en croit la montée constante du parti d’extrême droite dans la société française. Arrivé en tête du premier tour de ces législatives, le parti de Marie Le Pen est désormais aux portes du pouvoir. Sera-t-il en mesure d’obtenir une majorité absolue dimanche prochain ? Affaire à suivre.

Dans un contexte plus global et national, la gauche unie résiste, mais elle n’est pas en capacité de rivaliser et doit appeler au « barrage » républicain pour conforter son positionnement et stopper la domination de Jordan Bardella et de ses amis. Hier, en Franche-Comté, comme ailleurs, on ne fanfaronnait pas. Il faudra convaincre plus largement, rassurer les opposants à Jean-Luc Mélenchon et espérer un désistement lors des triangulaires pour faire mieux.

L’élu communiste bisontin Hasni Alem évoque « une grosse gueule de bois ». « La catastrophe annoncée s’est confirmée ». Alors, que plus tôt dans la journée, la mobilisation citoyenne aurait pu laisser penser qu’elle profiterait à la gauche. Il n’en fut rien. « Jusqu’au dernier moment, avec la participation en nette augmentation, je pensais qu’un sursaut républicain était possible » explique-t-il.

HASNI ALEM

L'interview de la rédaction : Hasni Alem

L’élu communiste Christophe Lime consent que la classe politique doit prendre ses responsabilités. Il l’invite à écouter davantage ce que disent « les salariés et les professions qui souffrent ». M. Lime incite son parti à s’intéresser grandement également au monde rural, où l’extrême droite a trouvé une terre fertile.

christophe lime

L'interview de la rédaction : Christophe Lime

Enfin, le socialiste Nicolas Bodin ne cache pas son amertume et son inquiétude. Même s’il ne partage pas ses idées, l’élu bisontin salue « la position » d’Emmanuel Macron qui appelait, hier soir, « à faire barrage au Rassemblement National ». En revanche. M. Bodin reproche la posture des Républicains, « qui ne donnent pas de consignes de vote ». Pour Nicolas Bodin, il n’y pas de question à se poser, « il faut absolument battre tous les candidats du RN dans toutes les circonscriptions de France et voter pour le candidat de l’arc républicain qui sera arrivé en première ou deuxième position ».

L'interview de la rédaction : Nicolas Bodin 

L’épilogue du 1er tour des élections législatives est connu.  Avec 29 % des suffrages le Rassemblement National arrive en tête des législatives dans le département du Doubs. L’Union de la gauche se classe en deuxième position. Suivi d’Ensemble et de l’ancienne Majorité présidentielle. Dans le Jura, le Rassemblement National est arrivé en tête, avec 38,1%. L’Union de la gauche est deuxième. Les Républicains sont troisièmes.

Dans le Doubs. Des triangulaires sont annoncées dans les 1ère et 2è circonscriptions. Dans la 1ère, le match opposera Laurent Croizier le député sortant, à Sévérine Véziès du Nouveau Front Populaire, et Thomas Lutz du Rassemblement National.  Dans la 2è circonscription. L’écologiste Dominique Voynet, arrivée en tête, sera opposée à Eric Fusis du Rassemblement National, et Benoît Vuillemin, le candidat de l’ancienne majorité présidentielle.

Il n’y aura pas de triangulaire dans la troisième circonscription du Doubs. Valérie Dayet, ayant décidé de se désister. Le député sortant Nicolas Pacquot, arrivé deuxième, affrontera Matthieu Bloch, le candidat du Rassemblement National et d’Eric Ciotti. Enfin, pas de triangulaire dans la cinquième circonscription du Doubs, Annie Genevard, en tête, aura  Floriane Jeandenand du Rassemblement National sur son passage.

Il n’y aura pas  de triangulaire également dans le Jura. La 1ère circonscription verra s’affronter Valérie Graby, arrivée en tête, à Danielle Brulebois d’Ensemble !, la députée sortante.  Marie Christine Dalloz, divers droite, députée sortante, et Thierry Mosca du Rassemblement National seront opposés. Enfin, la troisième circonscription jurassienne offrira une opposition entre Aurore Vuillemin Plançon du Rassemblement National et Justine Gruet, la députée LR  sortante.

A Besançon, la candidate la mieux élue est l’écologiste Dominique Voynet, ave 26,1% des suffrages. Séverine Véziès se classe en deuxième position (18,6%). Suivis de Benoît Vuillemin, le candidat de la majorité présidentielle,  et Le Modem Laurent Croizier (12,8%). Les candidats du Rassemblement National Eric Fusis et Thomas Lutz complètent le tableau, avec respectivement 11,9% et 9,9% des suffrages.