Le Sénateur du Territoire de Belfort, Cédric Perrin, président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, salue l’annonce de la création d’un service militaire volontaire, effectué, ce jeudi, par le Président Macron.
Ce dispositif, appelé à former jusqu’à 50 000 jeunes par an, vise à répondre aux besoins des armées et aux aspirations de nombreux jeunes Français désireux de s’engager au service du collectif. Cédric Perrin regrette toutefois que cette annonce n’ait pas été discutée au Parlement, soulignant la nécessité d’une loi de programmation militaire actualisée pour en assurer le financement.
Maire sortant depuis près de douze ans, Régis Ligier a annoncé qu’il briguerait un nouveau mandat lors des municipales de mars prochain à Maiche. Dans un message adressé aux habitants, il a remercié ses équipes et les Maîchois pour la confiance accordée depuis 2014. Il conduira une liste sans étiquette intitulée « Pour Maîche, le nouveau défi », composée d’élus expérimentés et de nouveaux candidats. L’édile met en avant son attachement à la commune et promet de poursuivre la dynamique engagée, avec plusieurs projets déjà en réflexion.
Mardi, lors de la foire de la Sainte-Catherine, le président du Rassemblement national Jordan Bardella a été enfariné par un lycéen de 17 ans. Le jeune homme a été immédiatement interpellé. Après 24 heures de garde à vue, il a été remis en liberté. Il devra effectuer un stage de citoyenneté.
La Ville de Besançon poursuit sa démarche ambitieuse de valorisation des femmes dans l’espace public. Par l’installation de plaques biographiques, la dénomination de nouvelles rues et la création d’un parcours patrimonial dédié, la municipalité entend rendre visible l’héritage de femmes scientifiques, artistes, militantes ou encore résistantes, longtemps oubliées dans la mémoire collective. Ce matin, une plaque a été inaugurée devant l’école Pierre et Marie Curie, dans le quartier de Palente. Elle rendant hommage à Irène Joliot-Curie.
L'interview de la rédaction : Aline Chassagne
Un parcours pour découvrir Besançon autrement
Ce parcours, pensé pour les habitants comme pour les visiteurs, invite à arpenter le centre-ville mais aussi certains quartiers périphériques à la rencontre de figures féminines marquantes. Chaque plaque comporte des éléments biographiques détaillés, permettant de contextualiser le parcours de ces femmes et de comprendre leur rôle dans l’histoire : scientifique, artistique, politique ou syndicale. « Ce cheminement permet de découvrir la ville à travers ces personnages, et de mieux comprendre leur contribution à notre société », souligne Aline Chassagne, élue de la majorité municipale bisontine, en charge de la culture et du patrimoine historique.
Une initiative pour corriger une inégalité historique
Cette action s’inscrit dans un constat largement partagé, avant cette mandature, seuls 5% des noms de rue à Besançon portaient le nom d’une femme. Pour la municipalité, agir sur ces symboles participe pleinement à la lutte contre les inégalités femmes-hommes. « Remettre les femmes dans l’espace public, c’est rappeler leur place dans notre histoire. Les rues, les places, les squares, mais aussi les statues, deviennent des supports de mémoire visibles par toutes et tous », explique Mme Chassagne. L’objectif est double : offrir une meilleure représentation féminine dans la ville et nourrir le regard des plus jeunes générations.
L'interview de la rédaction : Aline Chassagne
Un dispositif pensé pour les familles et les écoles
La localisation de certaines plaques, notamment à proximité d’établissements scolaires, n’est pas anodine. La municipalité revendique un intérêt particulier pour les relations intergénérationnelles, permettant aux enfants, aux parents, aux grands-parents et aux enseignants d’être confrontés quotidiennement à ces figures féminines. « Devant une école, on touche plusieurs générations. C’est essentiel en termes de pédagogie et de transmission. Ces femmes ont façonné notre histoire, avec un grand H mais aussi à travers des trajectoires individuelles incroyables », rappelle l’élue. Le parcours devient ainsi un outil éducatif, culturel et citoyen.
L'interview de la rédaction : Aline Chassagne
Statues, rames de tram et nouvelles rues : des hommages multiples
Au-delà des plaques, Besançon a multiplié les formes d’hommage : des statues dédiées à Henriette de Crans, Colette et Eugénie d’Héricourt, des rames de tram portant les noms d’Odile Selb-Bogé, résistante déportée, Denise Lorach, fondatrice du Musée de la Résistance et de la Déportation, ou encore Germaine Tillion, honorée une nouvelle fois. Plusieurs rues et lieux publics ont également été renommés en hommage à des femmes telles qu’Isabelle Febvay, Gisèle Halimi, Germaine Tillion, Yvonne Bühler, Paulette Guinchard, Marguerite Vieille-Marchiset, Clarisse Vigoureux, Gabrielle Petit, Assia Djebar, Hannah Arendt, Janine Andrade ou encore Yvonne Grappin.
Focus : Irène Joliot-Curie, une figure mise à l’honneur
L’une des deux plaques dévoilées ce mercredi célèbre Irène Joliot-Curie, chimiste, physicienne, prix Nobel de chimie 1935 aux côtés de son mari Frédéric Joliot-Curie, et l’une des premières femmes à entrer dans un gouvernement français en 1936. Fille de Pierre et Marie Curie, pionnière de la radioactivité artificielle, elle fut également commissaire au Commissariat à l’énergie atomique en 1945. Décédée en 1956 d’une leucémie liée à son exposition professionnelle au polonium et aux rayons X, elle symbolise à la fois l’excellence scientifique et l’engagement politique. Placée « à la croisée des chemins du quartier et des générations », sa plaque s’intègre pleinement à ce parcours de mémoire féminine.
Mardi, en séance au Sénat, la sénatrice jurassienne Sylvie Vermeillet a dénoncé le projet gouvernemental visant à réduire drastiquement la prise en charge des cures thermales, passant de 100 % à 65 % pour les patients en affection de longue durée et de 65 % à seulement 15 % pour les autres. « Une mesure qui menacerait directement les cités thermales de Salins-les-Bains et Lons-le-Saunier, en imposant un reste à charge de plusieurs centaines d’euros » explique-t-elle.
Mme Vermeillet rappelle que le thermalisme, « bien que marginal dans le budget de la Sécurité sociale, génère 4,8 milliards d’euros de retombées économiques et fiscales ». Elle appelle le gouvernement à renoncer à cette orientation et à engager un dialogue avec la filière « pour préserver ce modèle de soin et de développement territorial ».
Le décès d’un jeune de 19 ans, percuté le 1er novembre à Lille par un chauffard sous l’emprise du protoxyde d’azote, a provoqué une vive émotion et relancé le débat sur l’usage détourné de ce gaz. Face à ce drame, la ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, Marie‑Pierre Vedrenne, a réuni le 19 novembre un groupe de parlementaires et d’élus locaux pour évaluer la situation et proposer des solutions.
À cette occasion, le député bisontin Laurent Croizier a alerté sur l’ampleur du phénomène, rappelant ses conséquences sanitaires, sociales et environnementales. À Besançon, entre 100 et 150 bonbonnes sont ramassées chaque mois sur la voie publique. Il plaide « pour un cadre législatif strict, combinant prévention, répression et responsabilisation, afin que le drame de Lille devienne un point de bascule vers des actions rapides et durables ».
À la suite du quadruple féminicide survenu en France le 20 novembre, dont un à Besançon, la maire Anne Vignot a adressé un courrier à Aurore Berger, ministre chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes. Elle y salue l’engagement des services de l’État et de la justice, mais souligne la fragilisation des moyens alloués aux associations locales.
La maire rappelle les dispositifs déjà en place dans le Doubs et insiste sur le rôle de la Maison des Femmes. Si la Ville et l’ARS soutiennent financièrement ce projet, Anne Vignot demande à l’État « d’accorder des moyens pérennes pour accompagner un nombre croissant de femmes et d’enfants victimes de violences ».
La visite de Jordan Bardella à la foire de la Sainte‑Catherine, à Vesoul (70), a été brièvement perturbée lorsqu’un adolescent lui a jeté de la farine en plein bain de foule. Les forces de l’ordre l’ont aussitôt interpellé. Selon l’AFP, le jeune a été placé en garde à vue pour « outrage à personne chargée d’une mission de service public », statut dont bénéficie Jordan Bardella en tant que député européen. D’après L’Est Républicain, la scène aurait été filmée par un ami du lycéen, élément qui pourrait nourrir l’enquête. Malgré l’incident, le président du Rassemblement national a poursuivi sa visite.
Dans une lettre ouverte, Dominique Voynet, députée écologiste, et la socialiste Marie-Guite Dufay appellent à l’union des forces de gauche et de l’écologie, pour les municipales bisontines de mars prochain, pour « que Besançon reste Besançon ». Elles rappellent “l’attachement des habitants à l’histoire de résistance, à la diversité et aux valeurs de solidarité de la ville”. Les deux franc-comtoises mettent en garde contre une droite « agressive » et une extrême droite « décomplexée ».
Elles exhortent la majorité municipale sortante « à se rassembler autour de la maire Anne Vignot “afin de poursuivre le travail engagé pour mieux vivre ensemble, renforcer l’attractivité économique de la ville et protéger ses habitants de toutes les violences ainsi que de la menace du réchauffement climatique”.
Réunis en commission permanente vendredi 21 novembre à Besançon, les élus régionaux ont adopté 61,2 millions d’euros de financements pour soutenir l’économie, la transition écologique, la formation et l’attractivité des territoires.
Soutien aux TPE et à l’emploi local
Dans le cadre du Schéma Régional de Développement Économique, d’Innovation et d’Internationalisation (SRDEII), la Région poursuit une politique ambitieuse en faveur des très petites entreprises. 22 projets bénéficient d’avances remboursables pour un montant global de 531.744 €, permettant la création et le maintien d’emplois dans l’artisanat, le commerce et les services. Parmi eux, un garage mécanique agricole à Fuans (45 000 €), une boulangerie‑pâtisserie aux Rousses (35 500 €), une société de vente alimentaire à Chalezeule (45 000 €) ou encore une entreprise de taille de pierre à Montbenoît (35 000 €).
La Prime à la création‑reprise dans les territoires fragilisés (PCRTF) mobilise 36 000 € pour douze activités, dont un hôtel‑restaurant au Pays de Montbenoît et une boulangerie‑pâtisserie à Frasne.
Tourisme et attractivité
La Région investit dans la modernisation de l’hôtellerie familiale et des campings ruraux, avec 205.585 € pour plusieurs projets, dont la rénovation des chambres de l’hôtel Robichon à Loray (80.000 €) et la montée en gamme du camping Les Tilleuls à Clairvaux‑les‑Lacs (80.000 €). Un soutien majeur de 500.000 € est accordé à la Cité des Horlogers à Morteau, équipement muséal valorisant un savoir‑faire inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO.
La stratégie de valorisation des voies navigables mobilise 1,38 M€ pour quatre projets écotouristiques, dont la sécurisation de tronçons de l’Échappée jurassienne à Champagnole Nozeroy Jura (10.314 €).
Formation et apprentissage
Plus de 1,69 M€ sont votés pour l’investissement et l’équipement des Centres de Formation d’Apprentis (CFA), dont 400.000 € pour un nouveau bâtiment au CFA agricole de Montmorot, afin d’accompagner une hausse de 41 % des effectifs.
Transition écologique et cohésion sociale
Le dispositif Quartiers en transition finance 128.000 € d’initiatives locales, comme la réhabilitation de la place Zarautz à Pontarlier (30.000 €). Avec ENVI (Espaces Nouveaux Villages Innovants), la Région accompagne les communes de moins de 2.000 habitants : 459.500 € sont votés, dont 40.000 € pour sécuriser la traversée de Fournet‑Blancheroche et 7.570 € pour une « forêt comestible » participative à La Pesse.
Territoires en action et mobilités douces
Les contrats Territoires en action (TEA) 2022‑2028 mobilisent près de 170 M€. Parmi les projets soutenus : 400.000 € pour la salle polyvalente de Montfaucon et 390.000 € pour la voie verte de Pontarlier.
Le volet métropolitain attribue 1,11 M€ à deux projets structurants, dont 468.280 € pour la requalification de la zone d’activités Thise‑Chalezeule. Le Plan Vélo régional finance près de 74 000 € pour des abris vélos sécurisés à Besançon‑Mouillère et Franois.
Ressource en eau et biodiversité
La Région accorde 77.736 € pour huit projets liés à la ressource en eau, dont la restauration du Mou de Pleure à Pleure (8 164 €). En faveur de la biodiversité, 20.300 € sont attribués au Syndicat apicole du Doubs pour préserver l’abeille noire, espèce menacée.
Culture et cinéma
Enfin, une enveloppe de 50.000 € soutient 24 exploitants représentant 26 cinémas indépendants Art & Essai. Parmi eux, la salle L’Atlante de Morteau (1.900 €) et le cinéma La Maison du Peuple à Saint‑Claude (4.000 €).