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Ce jeudi soir, lors du conseil municipal, les élus bisontins se positionneront sur une motion pour dénoncer le projet de loi de finances du gouvernement, qui prévoit un plan d’économies de 60 milliards d’euros. Cette cure d’austérité risque de se traduire par une baisse de 5,6 millions d’euros, en 2025, des dotations de l’état pour la seule ville de Besançon. Mécaniquement, d’autres difficultés apparaîtront, puisque d’autres partenaires de la collectivité seront impactées également.

L'interview de la rédaction : Anne Vignot

« Une provocation Â»

La majorité bisontine dénonce « un manque de considération Â» et une décision injuste qui touche l’échelon local, pourtant bon élève, en matière de gestion, contraint de supporter « les dérives budgétaires Â» d’un état dépensier. « Il est déconcertant de faire porter la dette à ceux qui en sont le moins responsable Â» s’insurge Anne Vignot, la maire écologiste bisontine. Les élus craignent que cet effort financier s’inscrive dans la durée, avec tout ce que cela représente en termes d’aide, d’accompagnement et de soutien à l’économie locale. La pilule est d’autant plus difficile à digérer que les besoins sont de plus en plus importants et que l’état sait se décharger sur les élus locaux  pour assurer des missions dont il ne délivre plus les compassassions nécessaires.

L'interview de la rédaction : Anne Vignot

Des choix gouvernementaux contestés

Anthony Poulin, l’élu en charge des finances à la Ville de Besançon,  dénonce les choix d’Emmanuel Macron, qui ont des répercussions sur les finances publiques. « La suppression de la taxe d’habitation a impacté le budget de l’Etat. Les 10 milliards d’euros ont bénéficié au 20% des plus riches du pays Â» pointe M. Poulin. Anne Vignot rappelle que la dette des collectivités représente 8,9% du PIB en 2024, contre 90% pour celle de l’état.

L'interview de la rédaction : Anthony Poulin

Des répercussions indéniables

Si ce scénario se confirme, la Ville de Besançon ne cache pas que « des choix devront être effectués Â». De nombreux domaines pourraient être concernés, dont les grands rendez-vous festifs que la collectivité organise sur le territoire. Aucune décision n’a été prise. « Tout est sur la table Â» déclare la Maire. Les Bisontines et les Bisontins seront associés aux décisions qui les concerneront. A ce sujet, demain, sur la façade de l’Hôtel de Ville sera déployée une banderole pour sensibiliser le grand public sur la situation, les choix gouvernementaux et leur impact sur leur quotidien.

L'interview de la rédaction : Anthony Poulin

Selon des sources concordantes, ce mardi, une dizaine de salariés de l’enseigne « Jabil Â», implantée au Locle, en Suisse voisine, se sont vu remettre une lettre de licenciement. Anciennement sous la bannière Johnson & Johnson, cette firme, spécialisée dans le médical, compte 500 salariés. En cette période, une partie de l’effectif est encore en vacances. Il sera au complet à compter de la semaine prochaine.

En 2018, lors de la transaction, Johnson & Johnson s’était pourtant voulu rassurant, indiquant, selon nos confrères d’Arcinfo, que « les employés n’avaient à craindre ni licenciements, ni délocalisation Â». Les premières rumeurs de difficultés sont apparues dès 2021. Pourtant la solidité du groupe, avec 180.000 employés, répartis sur 100 sites dans 29 pays, avait convaincu les autorités helvètes à l’époque.

L’ensemble des organisations patronales interprofessionnelles ont signé une déclaration commune alertant le gouvernement sur les conséquences des projets de baisse des allègements de charge. Selon cet écrit, l’augmentation du coût du travail par la baisse des allègements de cotisations, est ‘une lourde menace pour l’emploi et la performance économique des entreprises Â».

Ils y voient également un coup de frein sur l’augmentation des salaires, l’ascenseur social pour les salariés et la compétitivité des entreprises. Et d’envisager : « un mouvement de délocalisations dans certains secteurs Â». Ils invitent l’état, avant toute chose,  Ã  réfléchir à des pistes d’économies dans la sphère publique Â».

La Communauté de Communes du Grand Pontarlier vient d’éditer un guide pratique à destination des créateurs et chefs d’entreprise, qui viennent s’installer sur son territoire. L’objectif est de faciliter leur arrivée dans le Haut-Doubs.

A l’intérieur, les professionnels y trouveront des informations sur les démarches à accomplir. Démarches d’urbanisme, règlementation spécifique à la vente d’alcool, occupation du domaine publique…, autant de règles à connaître.  Précisons que ce document écrit a été réalisé avec les partenaires locaux.

La demande d’indication géographique concernant l’activité tournerie- tabletterie du Jura se précise. Les professionnels veulent se regrouper pour protéger et valoriser ces savoir-faire. L’objectif est de décrocher une homologation d’ici 2 à 3 ans. L’interprofession espère pouvoir être en mesure de déposer sa demande officielle à compter du mois de juin prochain. Grâce à ce label, les artisans jurassiens entendent également protéger leurs métiers et lutter contre la concurrence étrangère.

Le plan d’économies de 60 milliards d’euros du gouvernement Barnier, et ses conséquences sur les collectivités locales, ne passe pas. Il faut bien avouer que les charges qui incombent aux élus locaux ne cessent d’augmenter, avec, pas toujours, les moyens financiers qui vont avec. Cette baisse notoire du soutien de l’état aura des conséquences sur les projets de développement des territoires, et forcément sur l’économie locale. Les entreprises du secteur du BTP savent bien que les collectivités locales sont des interlocutrices  de premier ordre, qui remplissent les carnets de commande.  Selon des chiffres des Intercommunalités de France, la baisse sera de 3,4 millions d’euros pour la seule ville de Besançon et moins de 2,6 millions pour Besançon Métropole (GBM).

L'interview de la rédaction : Anne Vignot

 

Anne Vignot, la présidente de GBM,  reconnaît aisément ces difficultés, qui interrogent clairement sur la faisabilité de certaines initiatives. Par exemple, localement, sans un partenariat fort avec d’autres financeurs, les projets de réhabilitation et de modernisation des campus bisontins, estimés à plusieurs millions d’euros, dont 80 millions d’euros pour le seul campus de la Bouloie, n’auraient pas pu voir le jour.

« La question qui se pose aujourd’hui est de savoir comment nous pourrons continuer à accompagner le développement de notre université Â» explique Mme Vignot. L’élue bisontine craint que cette cure d’amaigrissement se poursuive encore. « Je soupçonne qu’il ne s’agisse que du début de l’iceberg. Visiblement, d’autres mesures pourraient être prises et impacter notre capacité d’investissement ou de fonctionnement Â». Et de terminer, « Il est bon de savoir que derrière ces investissements, c’est 80% de l’économie locale en Bourgogne Franche-Comté qui en bénéficie directement Â».

A Besançon. Le collectif ANV action non violente COP21-Besançon organise une action anti-pub durant les prochains jours. Le premier rendez-vous est programmé ce  jeudi 17 octobre à 18h30. Les prochains se tiendront les samedi 19 octobre, à 20h, et mercredi 23 octobre,  Ã  10h, au départ de HopHopHop, en face de l’ancien hôpital Saint-Jacques. L’objectif est de rappeler aux autorités que le Règlement Local de Publicité, entré en vigueur le 6 mai 2024, n’est pas toujours appliqué. Selon l’association, de nombreux panneaux, jugés non conformes, sont encore en place.

Ce mardi 15 octobre, La Communauté de Communes du Val de Morteau, France Travail et la Mission Locale Haut-Doubs s’allient pour organiser le cinquième Forum de l’Emploi. Pour cette nouvelle édition, plus d’une quarantaine d’entreprises du val de Morteau seront présentes.

Cet évènement s’adresse aux personnes à la recherche d’un emploi et en reconversion professionnelle, mais également à tous ceux qui souhaitent découvrir la richesse de l’économie locale.  Les filières bâtiment, agriculture et industrie seront représentées. Le forum de l’emploi se tiendra à l’Escale de 9h à 12h. Pour tout savoir sur ce rendez-vous et les offres d’emploi proposées : https://www.cc-valdemorteau.fr/evenement/le-forum-de-lemploi/

Le premier ministre a présenté, hier, un projet de loi de finances pour 2025. L’objectif est de ramener le déficit à 5 % du PIB l’année prochaine. Il prévoit 60 milliards d’euros d’économies et de hausses d’impôts. 8,5 milliards d’euros seront ponctionnés sur les grandes entreprises.

2 milliards sont prévus sur les très hauts revenus. Un gel pendant six mois des pensions versées aux retraités a été évoqué. Dans l’éducation nationale, 4 000 postes d’enseignants sont visés. Environ 2 200 postes seraient supprimés en 2025 au sein de l’Etat. Précisons que ce budget n’a pas encore été soumis au vote.

Pour la septième année, l’association la Pive fête sa monnaie ce samedi 12 octobre de 12h à 22h sur la place Granvelle à Besançon. Selon les derniers chiffres, en date de la fin de l’année 2023, 700 particuliers l’utilisent. 260 professionnels, répartis sur l’ensemble de la région, sont engagés dans ce dispositif. Cinq collectivités, dont la Ville de Besançon, soutiennent la Pive. Selon cette même source, environ 200.000 pives sont en circulation.

L'interview de la rédaction : Antoine Monot, chargé du développement du réseau professionnel.

Numérique ou papier, la Pive est un moyen de paiement comme l’euro. Antoine Monot, chargé du développement du réseau professionnel, présente une monnaie « qui fait vivre les acteurs économiques locaux Â». « Choisir cette monnaie permet de relocaliser la richesse Â» - puisque les Pives ne peuvent s’utiliser que dans la région – et «  dynamiser l’économie régionale Â». M. Monot y voit également d’autres avantages : « elle est un accélérateur de la transition écologique, en favorisant les circuits courts et la consommation locale. Elle met aussi en exergue d’autres valeurs, liées à la consommation, telles que le réemploi, la recyclerie et l’agriculture paysanne Â».

L'interview de la rédaction : Antoine Monot, chargé du développement du réseau professionnel.

 Des comptoirs d’échange

Un réseau de quatre salariés et une cinquantaine de bénévoles se mobilisent pour convaincre de nouveaux commerçants et de nouveaux clients sur le territoire franc-comtois. Des comptoirs d’échange sont présents chez les commerçants partenaires, qui disposent d’une réserve de pives pour répondre à la demande. Par ailleurs, une application numérique a été déployée. Facile d’utilisation, elle donne les moyens à tout un chacun de remplir régulièrement son portefeuille numérique et, ainsi, de ne jamais être à court lors de ses achats.

 L'interview de la rédaction : Antoine Monot, chargé du développement du réseau professionnel.

La fête de la Pive

Elle se déroulera ce samedi à Besançon, au cœur de la place Granvelle. Une trentaine de producteurs, créateurs et artisans engagés seront présents. Comme le veut l’évènement, on fera également la fête, avec des animations pour petits et grands, des concerts, des ateliers et des jeux, avec à la clé des cadeaux offerts par les professionnels de la Pive.

Pour tout savoir sur cet évènement : www.pive.fr